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Un article important qui nous permette d'aller plus loin et se poser des questions :
1. Les Etats occidentaux ne devraient-ils pas reconnaître, dans un beau
geste de repentance, leurs erreurs de ces dernières années, en
intervenant dans plusieurs pays et en y provoquant plus ou moins
directement le chaos qui règne aujourd’hui dans ces pays (Irak, Libye,
Syrie…) ?
2. Quels moyens sont mis en place pour lutter efficacement contre les passeurs ?
3. Quelles résolutions de la Communauté internationale, quelle voie diplomatique sont mises en œuvre pour permettre aux migrants de demeurer chez eux ?
Dans son message du 12 octobre 2012 pour la journée mondiale des migrants de 2013, le pape émérite Benoît XVI soulignait en effet qu' »avant même le droit d’émigrer, il faut réaffirmer le droit de ne pas émigrer, c’est-à-dire d’être en condition de demeurer sur sa propre terre, répétant avec le Bienheureux Jean-Paul II que le droit primordial de l’homme est de vivre dans sa patrie« . C’est donc à juste titre que la déclaration du Conseil Permanent de la Conférence des évêques de France du 7 septembre 2015 souligne « l’importance de se préoccuper des causes de ces migrations. La communauté internationale, l’Europe, les gouvernements, ne peuvent ignorer la situation politique et économique des pays d’origine ou encore le rôle des filières qui exploitent la misère humaine« .
4. Quelle solution concrète pour secourir les chrétiens d’Orient et autre minorités religieuses, et nourrir leur espérance de recouvrer leurs maisons et leurs terres, injustement confisquées ?
5. Enfin quelle politique mettre en œuvre en Europe pour répondre à cette vague migratoire sans précédent et qui ne saurait être déconnectée de la résolution des questions ci-dessus ?
http://www.eecho.fr/crise-migratoire-justice-et-charite-la…/
Guerres, pétrole et radicalisme
les Chrétiens d’Orient pris en étau,
Edition Salvator, août 2015, 192 pages, 20 € (+ port auprès de l’AED).
« Chers amis,
Je rentre tout juste de Syrie où j’accompagnais Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon, pour le jumelage de son diocèse avec celui de Homs. Certains penseront qu’un tel déplacement n’est pas raisonnable et ils auront raison. Mais on ne peut pas parler des chrétiens d’Orient, vouloir les aider et leur exprimer notre proximité sans, de temps à autre, mouiller notre chemise et aller à leur rencontre.
C’est d’autant plus important lorsque, comme en Syrie, ils ont l’impression de recevoir toute la violence du monde et de servir de boucs émissaires sacrifiés sur l’autel d’intérêts obscurs. En réalité, ce n’est pas qu’une impression : ils savent qu’ils sont sacrifiés et le pire, c’est que là encore, ils ont raison.
L’État islamique est officiellement devenu une cible à abattre et on s’y emploie beaucoup, mais surtout dans les discours. Dans les faits, sur le terrain, ils poursuivent leur progression et se rapprochent de nous, que ce soit en Libye où leur territoire ne cesse d’augmenter – et la Libye, qu’on le veuille ou non, c’est la porte d’entrée en Europe pour les migrants – ou encore plus près, en Bosnie-Herzégovine.
Contenus en Irak, ils semblent continuer à avoir carte blanche en Syrie où leur mission reste le renversement du régime de Bachar al-Assad. Les Saoudiens, les Qataris et les Turcs sont d’accord et la France aussi, ce que je tente d’expliquer dans mon dernier livre Guerres, pétrole et radicalisme – les chrétiens d’Orient pris en étau.
La crise au Moyen-Orient est en effet le produit combiné de responsabilités locales (enjeux énergétiques, lutte entre l’Arabie Saoudite et l’Iran, radicalisation de l’islam) et étrangères (ingérences occidentales). Dans ce contexte, toute la population souffre mais pour les chrétiens, c’est encore pire : leur simple survie sur les terres qui ont vu naître le christianisme est en jeu.
Tout le monde est donc d’accord, mais a-t-on posé la question aux Syriens ? Pour les avoir rencontrés il y a quelques jours, je peux vous assurer qu’ils n’aspirent qu’à une chose : la fin de cette guerre tragique. Depuis plus de quatre ans, ils savent que les rebelles sont pour la plupart des mercenaires étrangers, financés et armés par l’étranger. Quand allons-nous, y compris la France, enfin changer de politique au Moyen-Orient ?
En attendant, ce jumelage est un premier pas et l’AED de son côté va continuer à soutenir massivement les chrétiens de Syrie. Grâce à vous !
Bonne rentrée !
Saint Maurice
et ses compagnons de la légion thébéenne (✝ v. 287)
La persécution des chrétiens n'est pas chose nouvelle. Ces chrétiens morts au nom du Christ nous le prouvent une fois de plus:
En 286, dès que Maximien devint empereur d'Occident , il décida d' exterminer tous les chrétiens. Pour cela il fit venir de Thèbes en Égypte la légion qui s'y trouvait cantonnée. Il n'aurait pu tomber plus mal. Les six mille soldats qui la composaient étaient tous chrétiens ! Ils refusèrent donc bien évidemment d'exécuter les ordres impériaux. Mais cela leur coûta la vie, ils furent massacrés jusqu'au dernier y compris Saint Maurice.
Saint Maurice est ce soldat qui selon la tradition, après la mort de Longin ( le soldat romain qui a percé de sa lance le côté droit du Christ en croix), s'est converti au christianisme en retrouvant la Sainte Lance en 286 à Thèbes.
Un siècle et demi plus tard, l'évêque de Lyon, Eucher, rédigea les récits du martyre de Saint Maurice et de ses compagnons d'après des traditions orales.
Saint Maurice est le saint patron du duché de Savoie, du Saint Empire romain germanique, des chasseurs alpins, des gardes suisses, ainsi que de nombreuses unités de l’armée française : il est ainsi le saint patron de l'Infanterie.
"Empereur, nous sommes tes soldats, mais aussi les serviteurs de Dieu. A toi, nous devons le service militaire, à Lui une conscience pure. Nous sommes prêts à porter les mains contre n’importe quel ennemi, mais nous estimons que c’est un crime que de les ensanglanter en massacrant des innocents. Nous avons d’abord prêté serment envers Dieu, ensuite nous avons prêté serment envers le souverain. Sois persuadé que le second n’a plus aucune valeur pour nous si nous avons rompu avec le premier"
-Actes des Martyrs de saint Maurice-
2. Quels moyens sont mis en place pour lutter efficacement contre les passeurs ?
3. Quelles résolutions de la Communauté internationale, quelle voie diplomatique sont mises en œuvre pour permettre aux migrants de demeurer chez eux ?
Dans son message du 12 octobre 2012 pour la journée mondiale des migrants de 2013, le pape émérite Benoît XVI soulignait en effet qu' »avant même le droit d’émigrer, il faut réaffirmer le droit de ne pas émigrer, c’est-à-dire d’être en condition de demeurer sur sa propre terre, répétant avec le Bienheureux Jean-Paul II que le droit primordial de l’homme est de vivre dans sa patrie« . C’est donc à juste titre que la déclaration du Conseil Permanent de la Conférence des évêques de France du 7 septembre 2015 souligne « l’importance de se préoccuper des causes de ces migrations. La communauté internationale, l’Europe, les gouvernements, ne peuvent ignorer la situation politique et économique des pays d’origine ou encore le rôle des filières qui exploitent la misère humaine« .
4. Quelle solution concrète pour secourir les chrétiens d’Orient et autre minorités religieuses, et nourrir leur espérance de recouvrer leurs maisons et leurs terres, injustement confisquées ?
5. Enfin quelle politique mettre en œuvre en Europe pour répondre à cette vague migratoire sans précédent et qui ne saurait être déconnectée de la résolution des questions ci-dessus ?
http://www.eecho.fr/crise-migratoire-justice-et-charite-la…/
Guerres, pétrole et radicalisme
les Chrétiens d’Orient pris en étau,
Edition Salvator, août 2015, 192 pages, 20 € (+ port auprès de l’AED).
Ce 1er septembre, l’auteur, Marc
Fromager, revient de Syrie où il avait accompagné Mgr Rey, Evêque de
Fréjus-Toulon. Sa lettre mérite d’être reproduite telle quelle, au nom
de tous les chrétiens d’Orient qu’on écoute pas ; elle illustre la
remarquable analyse du livre qui vient de paraître.
« Chers amis,
Je rentre tout juste de Syrie où j’accompagnais Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon, pour le jumelage de son diocèse avec celui de Homs. Certains penseront qu’un tel déplacement n’est pas raisonnable et ils auront raison. Mais on ne peut pas parler des chrétiens d’Orient, vouloir les aider et leur exprimer notre proximité sans, de temps à autre, mouiller notre chemise et aller à leur rencontre.
C’est d’autant plus important lorsque, comme en Syrie, ils ont l’impression de recevoir toute la violence du monde et de servir de boucs émissaires sacrifiés sur l’autel d’intérêts obscurs. En réalité, ce n’est pas qu’une impression : ils savent qu’ils sont sacrifiés et le pire, c’est que là encore, ils ont raison.
L’État islamique est officiellement devenu une cible à abattre et on s’y emploie beaucoup, mais surtout dans les discours. Dans les faits, sur le terrain, ils poursuivent leur progression et se rapprochent de nous, que ce soit en Libye où leur territoire ne cesse d’augmenter – et la Libye, qu’on le veuille ou non, c’est la porte d’entrée en Europe pour les migrants – ou encore plus près, en Bosnie-Herzégovine.
Contenus en Irak, ils semblent continuer à avoir carte blanche en Syrie où leur mission reste le renversement du régime de Bachar al-Assad. Les Saoudiens, les Qataris et les Turcs sont d’accord et la France aussi, ce que je tente d’expliquer dans mon dernier livre Guerres, pétrole et radicalisme – les chrétiens d’Orient pris en étau.
La crise au Moyen-Orient est en effet le produit combiné de responsabilités locales (enjeux énergétiques, lutte entre l’Arabie Saoudite et l’Iran, radicalisation de l’islam) et étrangères (ingérences occidentales). Dans ce contexte, toute la population souffre mais pour les chrétiens, c’est encore pire : leur simple survie sur les terres qui ont vu naître le christianisme est en jeu.
Tout le monde est donc d’accord, mais a-t-on posé la question aux Syriens ? Pour les avoir rencontrés il y a quelques jours, je peux vous assurer qu’ils n’aspirent qu’à une chose : la fin de cette guerre tragique. Depuis plus de quatre ans, ils savent que les rebelles sont pour la plupart des mercenaires étrangers, financés et armés par l’étranger. Quand allons-nous, y compris la France, enfin changer de politique au Moyen-Orient ?
En attendant, ce jumelage est un premier pas et l’AED de son côté va continuer à soutenir massivement les chrétiens de Syrie. Grâce à vous !
Bonne rentrée !
Saint Maurice
et ses compagnons de la légion thébéenne (✝ v. 287)
La persécution des chrétiens n'est pas chose nouvelle. Ces chrétiens morts au nom du Christ nous le prouvent une fois de plus:
En 286, dès que Maximien devint empereur d'Occident , il décida d' exterminer tous les chrétiens. Pour cela il fit venir de Thèbes en Égypte la légion qui s'y trouvait cantonnée. Il n'aurait pu tomber plus mal. Les six mille soldats qui la composaient étaient tous chrétiens ! Ils refusèrent donc bien évidemment d'exécuter les ordres impériaux. Mais cela leur coûta la vie, ils furent massacrés jusqu'au dernier y compris Saint Maurice.
Saint Maurice est ce soldat qui selon la tradition, après la mort de Longin ( le soldat romain qui a percé de sa lance le côté droit du Christ en croix), s'est converti au christianisme en retrouvant la Sainte Lance en 286 à Thèbes.
Un siècle et demi plus tard, l'évêque de Lyon, Eucher, rédigea les récits du martyre de Saint Maurice et de ses compagnons d'après des traditions orales.
Saint Maurice est le saint patron du duché de Savoie, du Saint Empire romain germanique, des chasseurs alpins, des gardes suisses, ainsi que de nombreuses unités de l’armée française : il est ainsi le saint patron de l'Infanterie.
"Empereur, nous sommes tes soldats, mais aussi les serviteurs de Dieu. A toi, nous devons le service militaire, à Lui une conscience pure. Nous sommes prêts à porter les mains contre n’importe quel ennemi, mais nous estimons que c’est un crime que de les ensanglanter en massacrant des innocents. Nous avons d’abord prêté serment envers Dieu, ensuite nous avons prêté serment envers le souverain. Sois persuadé que le second n’a plus aucune valeur pour nous si nous avons rompu avec le premier"
-Actes des Martyrs de saint Maurice-
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