Il y a la petite et la grande Histoire dans « le Majordome », passionnant long-métrage de Lee Daniels (« Precious » et « Paperboy »), qui sort aujourd’hui sur quelque 400 écrans. D’abord celle de Cecile Gaines (Forest Whitaker) qui travailla trente-quatre ans à la Maison-Blanche, servant sept présidents américains, de Dwight Eisenhower à Ronald Reagan, en 1986.
Si l’on suit avec intérêt le destin singulier de ce maître d’hôtel placide et silencieux, on se passionne surtout pour la grande Histoire. Celle de la lutte des Afro-Américains pour l’égalité des droits : on (re)découvre les principales étapes du mouvement, emmené par Martin Luther King et Malcolm X. C’est aussi l’utilité d’un tel film de nous rappeler ce combat pour la fin de la ségrégation raciale.
De belles interprétations
Les acteurs sont au diapason des ambitions historiques. Non seulement Forest Whitaker, extraordinaire, mais aussi Oprah Winfrey, la célébrissime animatrice de télévision américaine, qui incarne l’épouse de Cecile Gaines, Gloria. Leurs « fils », Louis (David Oyelowo) et Charlie (Elijah Kelley), sont aussi de formidables personnages, l’un s’engageant dans le militantisme radical et l’autre partant faire la guerre au Viêt Nam.
Produit par les frères Weinstein, grands manitous des Oscars — ce sont eux qui défendirent « The Artist » —, « The Butler » (titre original) est taillé pour récolter de nombreux prix.
Barack Obama «ému aux larmes» par Le Majordome
Le
président des États-Unis a été touché par le film inspiré de l'histoire
vraie d'Eugene Allen, serviteur afro-américain au service des
locataires de la Maison-Blanche, de 1952 à 1986.
Le Majordome est au sommet du box-office américain depuis sa sortie il y a deux semaines, et Barack Obama n'échappe
pas à cette vague d'enthousiasme. Le président des États-Unis a confié
avoir été «ému aux larmes» par ce film inspiré de l'histoire vraie
d'Eugene Allen, un majordome afro-américain qui a travaillé directement
au service des locataires de la Maison-Blanche, de 1952 à 1986.
«Les larmes me sont montées lorsque j'ai pensé non seulement aux majordomes qui travaillent à la Maison-Blanche, mais aussi à toute cette génération de gens talentueux et qualifiés. Mais à cause de Jim Crow (lois ségrégatives abolies par le Civil Rights Act de 1964) et de la discrimination, ils ne pouvaient pas faire plus», a déclaré Barack Obama, à l'animateur de radio, Tom Joyner. «Cependant, avec dignité et ténacité, ils se sont levés et ont travaillé chaque jour et se sont débrouillés avec beaucoup d'ennui parce qu'ils espéraient quelque chose de mieux pour leurs enfants.» Dans le film, le fils d'Eugene Allen, rebaptisé Cecil Gaines, s'engage auprès des manifestants pro-droits civiques.
Le président a également salué le jeu des acteurs: «J'ai trouvé Forest Whitaker (qui interprète le majordome) merveilleux. Et Oprah (Winfrey, qui joue la femme du majordome), mon amie, sait jouer. Elle est une merveilleuse actrice, donc je suis heureux qu'ils aient tourné ensemble.»
Sa prise de position sur Le Majordome est en tout cas à l'opposé de celle de Michael Regan, fils de Ronald Reagan. Celui-ci a publié une chronique où il accuse le film de véhiculer une image raciste de son père, et d'avoir déformé la biographie du maître d'hôtel de la Maison-Blanche pour en faire un «film à message». Réalisé par Lee Daniels (Paperboy, Precious), il sera sur les écrans français le 11 septembre.
«Les larmes me sont montées lorsque j'ai pensé non seulement aux majordomes qui travaillent à la Maison-Blanche, mais aussi à toute cette génération de gens talentueux et qualifiés. Mais à cause de Jim Crow (lois ségrégatives abolies par le Civil Rights Act de 1964) et de la discrimination, ils ne pouvaient pas faire plus», a déclaré Barack Obama, à l'animateur de radio, Tom Joyner. «Cependant, avec dignité et ténacité, ils se sont levés et ont travaillé chaque jour et se sont débrouillés avec beaucoup d'ennui parce qu'ils espéraient quelque chose de mieux pour leurs enfants.» Dans le film, le fils d'Eugene Allen, rebaptisé Cecil Gaines, s'engage auprès des manifestants pro-droits civiques.
Le président a également salué le jeu des acteurs: «J'ai trouvé Forest Whitaker (qui interprète le majordome) merveilleux. Et Oprah (Winfrey, qui joue la femme du majordome), mon amie, sait jouer. Elle est une merveilleuse actrice, donc je suis heureux qu'ils aient tourné ensemble.»
Contexte symbolique
The Weinstein Co, qui distribue Le Majordome, en avait envoyé une copie à Barack Obama, sans savoir quand il le regarderait. Le moment choisi est d'autant plus symbolique que ce 28 août célèbre les cinquante ans du discours clé de Martin Luther King, dans le combat des Noirs américains pour la reconnaissance de leurs droits, au Memorial Lincoln à Washington. Barack Obama va d'ailleurs prononcer un discours-hommage au même endroit. Un fait rare, pour celui qui a toujours évité d'être symbolisé par sa couleur de peau.Sa prise de position sur Le Majordome est en tout cas à l'opposé de celle de Michael Regan, fils de Ronald Reagan. Celui-ci a publié une chronique où il accuse le film de véhiculer une image raciste de son père, et d'avoir déformé la biographie du maître d'hôtel de la Maison-Blanche pour en faire un «film à message». Réalisé par Lee Daniels (Paperboy, Precious), il sera sur les écrans français le 11 septembre.
LE MAJORDOME Bande Annonce VOST par metropolitan_filmexport
Le Majordome, réalisé par Lee Daniels, sort ce mercredi en salles et s'est inspiré de l'histoire d'Eugene Allen, un majordome, qui a été au service de huit présidents américains à la Maison Blanche. melty.fr dresse le portrait de cet homme hors du commun.
Plus d'actu sur Le MajordomeLe Majordome : Lenny Kravitz et Cuba Gooding Jr. parlent du film (VIDÉO EXCLU)
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