vendredi 10 juin 2011

Altérité, Altruisme, Agapè

Définition de l'altérité

Etymologie : du latin alter, autre.

En philosophie, l'altérité est le caractère, la qualité de ce qui est autre. C'est aussi la reconnaissance de l’autre dans sa différence, qu'elle soit ethnique, sociale, culturelle ou religieuse.

Le questionnement sur l'altérité conduit à s'interroger sur ce qui est autre (alter) que nous (ego), sur nos relations avec lui, sur les moyens de le connaître, sur la possibilité d'exister sans lui, s'il constitue une menace pour notre identité.

Dans le langage courant, l'altérité est l'acceptation de l'autre en tant qu'être différent et la reconnaissance de ses droits à être lui-même.

L'altérité se différencie de la tolérance car elle implique la compréhension des particularités de chacun, la capacité d'ouverture aux différentes cultures et à leur métissage.

Définition de l'altruisme


Etymologie : mot créé par Auguste Comte (1798-1857) à partir d'autrui, venant du latin alter, autre.

L'altruisme est une disposition de caractère qui conduit à s'intéresser, à se dévouer, à se consacrer et à vouloir faire le bien aux autres, à les aider, à faire preuve de générosité envers eux, sans rien attendre en retour.

L'altruisme est un sentiment désintéressé d'amour pour autrui qui peut être instinctif ou réfléchi. Il s'oppose à l'égoïsme.

En philosophie, l'altruisme est le principe du comportement qui fait du bien des autres la finalité ultime de toute action morale. Le mot "altruisme" est employé pour la première fois en 1854 par Auguste Comte dans le "Catéchisme positiviste". Attitude d'attachement, de bonté, voire de vénération envers les autres, l'altruisme est au centre de la morale positiviste.

Sans que le terme soit employé, des formes d'altruisme sont prônées dans la plupart des morales religieuses (bouddhisme, christianisme, islam, etc.)

Termes synonymes ou voisins : amour, bienveillance, bonté, charité, désintéressement, générosité, philanthropie.


Définition de l'agapè

  • Agapē (ἀγάπη) est le mot grec pour l'amour « divin » et « inconditionnel », complétant la liste des mots grecs pour dire amour : Éros (l'amour physique), Agape (l'amour spirituel), Storgê (l'amour familial) et Philia (amitié; lien social). Les philosophes grecs du temps de Platon l'utilisaient dans un sens supposé universel, c'est-à-dire opposé à un amour personnel ; cela pouvait signifier l'amour de la vérité, ou de l'humanité.

Le terme est utilisé par les chrétiens pour décrire l'amour de Dieu, tel qu'il est décrit dans la Bible, envers les hommes. C'est notamment le mot employé tout au long du Nouveau testament (rédigé en grec par ses différents auteurs), pour la qualité d'amour totalement désintéressé dont Dieu seul est capable, mais qu'il propose de donner à ses disciples par le Saint Esprit. Un passage très explicite se trouve dans l'Évangile selon Saint Jean l'Evangéliste, chapitre 21, versets 12 et suivants, qui relate une conversation au cours de laquelle Jésus demande à son disciple Saint Pierre "s'il l'aime", employant le verbe "agapao", Pierre ne pouvant répondre mieux qu'avec "phileo".

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