Inspiré du cantique d'Anne, la mère du prophète Samuel (Premier livre de Samuel, dans la Bible), il souligne le lien profond entre l'Espérance et la Foi chez le croyant (tant juif que chrétien).
« Magnificat » est le premier mot (l’incipit) de la traduction latine de ce chant de louange. Il fait partie des liturgies romaine (pour l'office du soir, les Vêpres) et byzantine, et a inspiré de nombreuses œuvres musicales. Chez les protestants, seule l'Église anglicane utilise ce chant, de manière quotidienne, pour le culte du soir.
Johann Sebastian Bach (1685-1750)
Magnificat in D major BWV 243
Le texte latin et sa traduction
Texte latin originalMagnificat anima mea Dominum,
et exsultavit spiritus meus in Deo salutari meo.
Quia respexit humilitatem ancillae suae.
Ecce enim ex hoc beatam me dicent omnes generationes.
Quia fecit mihi magna qui potens est.
Et sanctum nomen ejus.
Et misericordia ejus a progenie in progenies timentibus eum.
Fecit potentiam in brachio suo.
Dispersit superbos mente cordis sui.
Deposuit potentes de sede, et exaltavit humiles.
Esurientes implevit bonis, et divites dimisit inanes.
Suscepit Israël puerum suum, recordatus misericordiae suae
Sicut locutus est ad patres nostros, Abraham et semini ejus in saecula.
Texte français (version traduite)
Mon âme exalte le Seigneur,
et mon esprit a exulté en Dieu, mon Sauveur.
Car il a jeté les yeux sur l'humilité de sa servante,
Et voici que désormais on me dira bienheureuse de génération en génération.
Car il fit pour moi de grandes choses, celui qui est puissant,
Et saint est son nom.
Et son pardon s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent.
Il a placé la puissance dans son bras,
Il a dispersé ceux dont le cœur était orgueilleux.
Il a renversé les puissants de leurs trônes et élevé les humbles.
Il a comblé de biens les affamés, et renvoyé les riches les mains vides.
Il a secouru Israël, son enfant, il s'est souvenu du pardon qu'il avait promis
Ainsi avait-il parlé à nos pères, à Abraham et à sa descendance, pour les siècles.
Texte français (traduction officielle)1
Mon âme exalte le Seigneur,
exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur !
Il s'est penché sur son humble servante ;
désormais, tous les âges me diront bienheureuse.
Le Puissant fit pour moi des merveilles ;
Saint est son nom !
Son amour s'étend d'âge en âge
sur ceux qui le craignent.
Déployant la force de son bras,
il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leurs trônes,
il élève les humbles.
Il comble de biens les affamés,
renvoie les riches les mains vides.
Il relève Israël, son serviteur,
il se souvient de son amour,
de la promesse faite à nos pères,
en faveur d'Abraham et de sa race, à jamais.
On peut d'abord citer des œuvres autonomes :
- le Magnificat de Luca Marenzio (1553-1599).
- le Magnificat de Heinrich Schütz (1585-1672).
- le Magnificat de Dietrich Buxtehude (1637-1707).
- le Magnificat de Johann David Heinichen (1638-1729).
- une dizaine de Magnificat de Marc-Antoine Charpentier (1643-1704)
- le Magnificat en do de Johann Kuhnau (1660-1722).
- le Magnificat en sol mineur RV 610/611 d'Antonio Vivaldi (1678-1741).
- plusieurs Magnificat de Jan Dismas Zelenka (1679-1745).
- le Magnificat en ré BWV 243 de Johann Sebastian Bach, qui est certainement le plus connu.
- le Magnificat de Francesco Durante (1684-1755).
- le Magnificat de Domenico Scarlatti (1685-1757).
- le Magnificat de Melchior Hoffmann (composé en 1707).
- le Magnificat de Domenico Cimarosa (composé vers 1785)
- le Magnificat de Felix Mendelssohn Bartholdy (composé en 1822)
- le Magnificat de Franz Schubert (1797-1828).
- le Magnificat de Ralph Vaughan Williams (1872-1958).
- le Magnificat de Goffredo Petrassi (1939).
- le Magnificat de Alan Hovhaness (1958).
- le Magnificat de Krzysztof Penderecki (1974).
- le Magnificat de Jean-Louis Florentz (1979-1980).
- le Magnificat d'Arvo Pärt (1989).
- le Magnificat de John Rutter (1990).
- le Magnificat de Urmas Sisask (1990).
- le Magnificat de John Tavener (1994).
- le Magnificat de Vladimír Godár (2004).
- le Magnificat de György Orbán (1947 - ).
- le Magnificat de Naji Hakim (1980 - ).
- le Magnificat de Yves-Marie Pasquet créé le 8 août 2009.
- Il termine les Vespro della beata Vergine (en) (Vêpres de la bienheureuse Vierge Marie) de Claudio Monteverdi (Venise, Basilique San Marco, 1610), mais on trouve aussi, du même compositeur, un Magnificat à six voix dans le recueil de pièces sacrées intitulé Selva morale e spirituale (« Forêt morale et spirituelle »).
- Dans la liturgie anglicane, le Magnificat est associé au Nunc dimittis (cantique de Siméon), et est partie intégrante de tout service. De nombreux compositeurs de confession anglicane ont écrit des "Services", parmi lesquels Orlando Gibbons (Short Service et Second Service), Thomas Tallis, et William Byrd.
- Dans la Dante Symphonie (en) de Franz Liszt (1811-1886), composée en 1855. Il constitue le troisième mouvement, musicalement lié au second (Purgatorio), et est écrit pour orchestre et chœur de femmes (ou d'enfants)
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