Et si vous changiez vos croyances sur la transmission du savoir ? Accepteriez-vous de vous faire coacher par quelqu’un de 20, voire 30 ans de moins que vous ?
Quelle différence quand vous
demandez à votre enfant comment tagger sur Facebook, ou quand il vous
déchiffre son dernier SMS : « Mé T DpaC, jeteléDjadi ! » Alors si les
jeunes sont déjà vos mentors dans la vie privée, pourquoi ne le
seraient-ils pas au travail ?
Apprenez des jeunes, « petits mais costauds »
Parce que compétence ne rime pas
uniquement avec expérience, le reverse mentoring se développe de plus en
plus en entreprise. Les rôles sont inversés: ce n’est plus un sénior
qui prend sous son aile un junior pour lui transmettre son expérience et
son savoir-faire, mais un jeune, parfois même un stagiaire, qui va
diffuser ses connaissances et « actualiser » son aîné sur certains
sujets. Ce mouvement s’amplifie avec l’explosion des nouvelles
technologies, souvent mieux maîtrisées par les jeunes diplômés en phase avec l’ère numérique,
que par leurs managers, parfois dépassés par les usages de
l’informatique et des réseaux sociaux. C’est fréquemment sur ces sujets
que les entreprises lancent leurs programmes, à l’image de General
Electric dès 1999, suivis plus récemment par Danone, Orange, Accenture,
IBM, SNCF et bien d’autres encore.
Restez tendance et connectés
Certains patrons ne peuvent plus se
passer de leurs RDV avec leurs jeunes mentors. Ils apprécient leur
fraîcheur, leur regard neuf sur l’organisation et le travail ainsi que
leur raisonnement, parfois perturbant, différent et décalé. Kelly
Mooney, CEO de Resource, entreprise de marketing digital,
reconnait avoir besoin de son protégé de 30 ans pour se mettre
rapidement au courant des nouvelles tendances, du nouveau paysage
culturel, des derniers moyens de communication et des nouvelles manières
de consommer. Les dirigeants initiés à ces échanges admettent avoir
reçu des informations, des idées et des conseils qu’ils n’auraient pas
obtenu autrement et qui leur ont été indispensables pour développer leur
stratégie commerciale et marketing.
Gagnez du temps et boostez leur motivation
Votre jeune coach va vous faire gagner
un temps précieux et accélérer votre courbe d’apprentissage sur les
sujets en dehors de votre zone de confort et d’excellence. Comme les
jeunes voient souvent des choses que vous ne remarquez plus, aveuglés
par les habitudes, vous retrouverez également votre esprit critique et
votre créativité ! La génération Y est demandeuse de collaboration, de
responsabilisation et de reconnaissance. En devenant mentors, ils se
sentent valorisés et impliqués, ce qui augmente leur motivation et leur
engagement. C’est également une occasion de développer vos futurs
leaders, en leur donnant une vision plus large de l’organisation et en
leur permettant de toucher du doigt des problématiques managériales. Le
mentoring inversé répond à l’enjeu d’intégration et de fidélisation des
jeunes et fait partie de votre stratégie de marque employeur.
Managez avec succès la diversité
Le mentoring favorise la culture du
partage et de la coopération, ce qui permet de resserrer les liens
intergénérationnels, d’entretenir la confiance mutuelle, l’échange
réciproque tout en favorisant le transfert de connaissance. D’autres
initiatives, comme celle du groupe Cisco vont encore plus loin, en
associant des couples hommes/femmes pour valoriser la mixité. Pour que
votre programme soit une réussite, il est important que la direction
l’approuve, le sponsorise, et communique sur les finalités. Il est
nécessaire de formaliser et d’encadrer la relation, de la baser sur le
volontariat et de préparer les mentors. Enfin, restez ouvert, faites
confiance, acceptez vos faiblesses et mettez votre égo de côté ! Make
Things Happen !
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