Dès 2002, Google entreprend de scanner tous les ouvrages de la
littérature mondiale. L'entreprise californienne signe des contrats
avec, notamment, les bibliothèques universitaires de Harvard, de
Stanford et du Michigan, la Bodleian Library d'Oxford et la bibliothèque
de Catalogne. Plus de dix millions de volumes finissent ainsi sous
forme de fichiers numérisés dans la gigantesque mémoire de Google. Sauf
qu'environ six millions de ces livres sont encore protégés par le droit
d'auteur... En 2005, une société d'auteurs (l'Authors Guild of America)
et un groupement d'éditeurs (l'Association of American Publishers)
assignent Google devant les tribunaux. En 2008, la justice tranche en
faveur de Google et de son projet de bibliothèque numérique, en lui
accordant un quasi-monopole avec le Google Book Settlement. Mais des
acteurs du monde du livre et des instances politiques se mobilisent en
dehors des États-Unis. Ainsi en France avec Jean-Noël Jeanneney, ancien
président de la BNF, qui lance le projet d'Europeana, la bibliothèque
numérique européenne. Après une longue bataille juridique, la justice
américaine déclare en 2011 nulle et non avenue la réglementation de
2008...
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