samedi 1 décembre 2012

Des femmes de soldats qui en ont plein le dos

Pour protester contre les retards de paiement de la solde de leur mari militaire par l'armée française, des femmes ont écrit des messages sur Facebook. Elles sont créé un groupe intitulé : "Un paquet de Gauloises en colère".

Photo du dos des femmes de soldats français, tirée de la page facebook "Un paquet de Gauloises"  
Photo du dos des femmes de soldats français, tirée de la page facebook "Un paquet de Gauloises"

Le ministre de la Défense français Jean-Yves Le Drian ne manque pas de lecture en ce moment : des femmes de soldats envoyés en mission à l'étranger se sont fait écrire dans le dos des mots destinés à leur mari avant de se faire photographier. Les images sont postées sur le réseau social Facebook. Sur l'une d'entre elles, on peut lire: "Fatigués par la guerre, usés par les combats, trahis par le gouvernement, volés par les banques, les enfants et moi, nous sommes à tes côtés". Une autre femme écrit : "Le frigo est vide …, je t'aime très fort". Depuis des mois, des milliers de soldats français, dont bon nombre ont combattu en Afghanistan, doivent renoncer à leur solde. La faute est à attribuer au nouveau logiciel Louvois qui, en un an, a été à l'origine de milliers d'erreurs comptables. Le ministre a décidé d'utiliser jusqu'à Noël un fonds d'urgence doté de 30 millions d'euros pour payer les familles de militaires.



Contexte — Le logiciel qui oublie de verser les salaires
 
Le 29 octobre, le ministre de la Défense français Jean-Yves Le Drian a annoncé une série de mesures d'urgence dont le déblocage de 30 millions d'euros. Depuis la bascule, en octobre 2011, de 130 000 bulletins de salaire de l'armée de terre sur le logiciel Louvois, des dizaines de milliers d'erreurs de paiement se sont produites, ce qui a déclenché le mouvement des femmes de militaires : "Un paquet de gauloises en colère".

L'idée d'utiliser son dos comme étendard est née aux Etats-Unis d'une femme de soldat souhaitant dénoncer le manque de soutien de l'Etat face aux traumatismes subis par son mari et ses collègues. Son initiative a été à l'origine du réseau social Battling Bare.

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