vendredi 7 décembre 2012

Marseille. Dans l'enfer de la prison des Baumettes

Le contrôleur des prisons, Jean-Marie Delarue, a visité le centre pénitentiaire des Baumettes du 8 au 19 octobre. Il a publié jeudi 6 décembre une série de clichés de l'intérieur, pris par le photographe Grégoire Korganow. Face à "l'état désastreux" de la prison, une procédure d'urgence a été lancée.

Le contrleur gnral des lieux de privation de libert, Jean-Marie Delarue, a dnonc, jeudi 6 dcembre, "une violation grave des droits fondamentaux des personnes" dtenues au centre pnitentiaire des Baumettes  Marseille.
1/22 Le contrôleur général des lieux de privation de liberté, Jean-Marie Delarue, a dénoncé, jeudi 6 décembre, "une violation grave des droits fondamentaux des personnes" détenues au centre pénitentiaire des Baumettes, à Marseille. CGLPL
Cette cellule de confinement de la maison d'arrt des hommes est rvlatrice des "effroyables conditions matrielles" dcouvertes par Jean-Marie Delarue. "Nous avons tous partag un sentiment de rvolte", affirme-t-il.
2/22 Cette cellule de confinement de la maison d'arrêt des hommes est révélatrice des "effroyables conditions matérielles" découvertes par Jean-Marie Delarue. "Nous avons tous partagé un sentiment de révolte", affirme-t-il. CGLPL
Des cellules sont prives d'clairage, de prise de courant, d'interphone d'urgence, de miroir, de rangement, et des rfrigrateurs sont "infests de cafards tant  l'intrieur qu' l'extrieur".
3/22 Des cellules sont privées d'éclairage, de prise de courant, d'interphone d'urgence, de miroir, de rangement, et des réfrigérateurs sont "infestés de cafards tant à l'intérieur qu'à l'extérieur". CGLPL
L'quipe de Jean-Marie Delarue a dcouvert que, faute de lavabo en tat de marche, "un dtenu se servait d'eau depuis trois semaines dans ses toilettes".
4/22 L'équipe de Jean-Marie Delarue a découvert que, faute de lavabo en état de marche, "un détenu se servait d'eau depuis trois semaines dans ses toilettes". CGLPL
Jean-Marie Delarue crit que "trois ou cinq douches sur dix fonctionnent dans des salles de douche crasseuses", ce qui empche certains dtenus de pouvoir se doucher correctement.
5/22 Jean-Marie Delarue écrit que "trois ou cinq douches sur dix fonctionnent dans des salles de douche crasseuses", ce qui empêche certains détenus de pouvoir se doucher correctement. CGLPL
Une salle de douche de la maison d'arrt des hommes. En 2012, le budget consacr  "l'hygine et propret des dtenus" a chut de 58% par rapport  2011.
6/22 Une salle de douche de la maison d'arrêt des hommes. En 2012, le budget consacré à "l'hygiène et propreté des détenus" a chuté de 58% par rapport à 2011. CGLPL
L'humidit dans un "entre-deux" cellules d'une coursive de la maison d'arrt des hommes. "En deux ans, les crdits de maintenance courante ont diminu de prs de 26%", crit Jean-Marie Delarue.
7/22 L'humidité dans un "entre-deux" cellules d'une coursive de la maison d'arrêt des hommes. "En deux ans, les crédits de maintenance courante ont diminué de près de 26%", écrit Jean-Marie Delarue. CGLPL
L'humidit est aussi prsente dans les cellules, comme ici dans la maison d'arrt des hommes.
8/22 L'humidité est aussi présente dans les cellules, comme ici dans la maison d'arrêt des hommes. CGLPL
"Noires de crasse", les coursives sont inondes lors des averses, comme ici dans la maison d'arrt des hommes.
9/22 "Noires de crasse", les coursives sont inondées lors des averses, comme ici dans la maison d'arrêt des hommes. CGLPL
Au centre de l'image, une averse s'abat en plein cur de la maison d'arrt des hommes.
10/22 Au centre de l'image, une averse s'abat en plein cœur de la maison d'arrêt des hommes. CGLPL
En raison notamment de fentres incompltes, les cellules se transforment parfois en pdiluves. Les dtenus y passent pourtant plus de vingt heures par jour.
11/22 En raison notamment de fenêtres incomplètes, les cellules se transforment parfois en pédiluves. Les détenus y passent pourtant plus de vingt heures par jour. CGLPL
L'tat du parc lectrique est tel qu'en 2011, la sous-commission dpartementale de scurit incendies a demand la fermeture de la plus grande partie des Baumettes. L'administration n'y a pas donn suite.
12/22 L'état du parc électrique est tel qu'en 2011, la sous-commission départementale pour la sécurité contre les risques d'incendie a demandé la fermeture de la plus grande partie des Baumettes. L'administration n'y a pas donné suite. CGLPL
"Seuls 100 dtenus privilgis sur 1 800 ont le droit  une plaque chauffante", rapporte Jean-Marie Delarue,  cause de la faiblesse des capacits lectriques des Baumettes. "Evidemment, tout cela se monnaye entre les dtenus."
13/22 "Seuls 100 détenus privilégiés sur 1 800 ont le droit à une plaque chauffante", rapporte Jean-Marie Delarue, à cause de la faiblesse des capacités électriques des Baumettes. "Evidemment, tout cela se monnaye entre les détenus." CGLPL
Les coupures de courant sont frquentes aux Baumettes, obligeant parfois les surveillants  faire leurs rondes de nuit avec des lampes de poche qu'ils doivent apporter de chez eux.
14/22 Les coupures de courant sont fréquentes aux Baumettes, obligeant parfois les surveillants à faire leurs rondes de nuit avec des lampes de poche qu'ils doivent apporter de chez eux. CGLPL
Les couloirs conduisant aux cours de promenade sont couvertes de dchets jets par les dtenus depuis leurs cellules. "Le traitement des dchets est problmatique, crit Jean-Marie Delarue, et les monte-charge sont trs frquemment en panne."
15/22 Les couloirs conduisant aux cours de promenade sont couverts de déchets jetés par les détenus depuis leurs cellules. "Le traitement des déchets est problématique, écrit Jean-Marie Delarue, et les monte-charge sont très fréquemment en panne." CGLPL
En cas d'averse, les dtenus doivent emprunter ce chemin inond pour se rendre dans les cours de promenade.
16/22 "A Marseille, quand il pleut, il pleut fort", note Jean-Marie Delarue avec ironie. CGLPL
Des jours comme de nuit, des rats apparaissent, comme ici dans une cour de promenade de la maison d'arrt des hommes. Il y a une dizaine d'annes, les rongeurs avaient t limins en faisant entrer des chats aux Baumettes.
17/22 De jour comme de nuit, des rats apparaissent, comme ici dans une cour de promenade de la maison d'arrêt des hommes. Il y a une dizaine d'années, les rongeurs avaient été éliminés en faisant entrer des chats aux Baumettes. CGLPL
Jean-Marie Delarue constate que "l'tat des btiments est vcu comme une fatalit par une bonne partie des agents".
18/22 Jean-Marie Delarue constate que "l'état des bâtiments est vécu comme une fatalité par une bonne partie des agents". CGLPL
Pour le contrleur des prisons, il faut "revoir les modalits de distribution des repas, notamment pour assurer le respect des rgles d'hygine".
19/22 Pour le contrôleur des prisons, il faut "revoir les modalités de distribution des repas, notamment pour assurer le respect des règles d'hygiène". CGLPL
"Ce n'est pas en les faisant vivre comme des animaux qu'on les permettra de se rinsrer", insiste Jean-Marie Delarue.
20/22 "Ce n'est pas en les faisant vivre comme des animaux qu'on leur permettra de se réinsérer", insiste Jean-Marie Delarue. CGLPL
Les repas sont pris en cellule. Les dtenus ont la possibilit d'acheter des aliments en plus  la "cantine", mme si "des biens disparaissent en quantit importante".
21/22 Les repas sont pris en cellule. Les détenus ont la possibilité d'acheter des aliments en plus à la "cantine", même si "des biens disparaissent en quantité importante". CGLPL
Une salle de parloir. "Les greffiers des juges de l'application des peines et les infirmiers du service psychiatrique refusent catgoriquement de mettre les pieds en dtention", crit Jean-Marie Delarue.
22/22 Une salle de parloir. "Les greffiers des juges de l'application des peines et les infirmiers du service psychiatrique refusent catégoriquement de mettre les pieds en détention", écrit Jean-Marie Delarue. CGLPL

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