samedi 29 octobre 2011

ça repart et ça revient ...

La nouvelle présidente de HP avait promis une décision avant la fin du mois : la branche PSG de fabrication de PC ne sera finalement pas séparée ou vendue, revenant ainsi sur la proposition de Leo Apotheker au mois d'août.

Logo HP

Parmi les raisons qui ont malmené la valeur et écorné l'image du groupe HP, il y a eu en août la proposition de céder ou de transformer en entité indépendante la division PSG ( Personal Systems Group ) de fabrication de PC.

Leo Apotheker, alors CEO de la société, en émettant cette hypothèse, proposait un destin à la IBM, avec la séparation de cette activité hardware pour mieux se concentrer sur le développement software, beaucoup plus riche d'opportunités de croissance.

Ce plan radical, qui a fait trembler sur ses bases la multinationale, a contribué à son éviction rapide à la tête du groupe, étant remplacé par l'ancienne présidente d' Ebay, Meg Whitman. Tout en affirmant vouloir maintenir une certaine cohérence avec les idées d' Apotheker, elle a rapidement mis en balance le projet de spin off de la branche PSG.

Si l'idée d'une séparation de cette activité aux marges faiblissantes tout en demandant un lourd effort de logistique ( mais qui génère une part significative de ses revenus ) a pu séduire un temps, l'examen attentif de cette hypothèse vient finalement de conduire Meg Whitman à écarter une telle idée.

Malgré ses dires, elle choisit donc de s'écarter de la voie tracée par Apotheker, d'autant plus qu'elle ne serait pas contre un retour de HP sur les tablettes tactiles, alors que l'ensemble de la stratégie mobile a été mise en pièces en août avec la décision d'abandonner l'utilisation de WebOS dans les produits nomades.

Si le groupe devrait compter sur le futur Windows 8 de Microsoft, bientôt disponible sur tablette, le retour d'une tablette HP sous WebOS ne serait pas complètement écarté. Le succès de la TouchPad, certes grâce à un prix divisé par cinq, a pu faire réfléchir.


HP reste leader mondial des ventes de PC
Sans le rachat confirmé de l'éditeur Autonomy, initié par Apotheker et finalisé juste après son départ, on pourrait même penser que la continuité promise dans les projets a basculé vers un retour à la raison en douceur...

Comme pressenti il y a quelques semaines, Meg Whitman préfère garder la division PSG intacte afin de conserver une puissance de feu indispensable pour négocier des fournitures de composants à prix attractif.

Se séparer de cette activité aurait aussi eu un coût de plusieurs milliards de dollars, sans compter le risque que la spin off d'aujourd'hui puisse devenir le concurrent de demain sur les serveurs et les systèmes de stockage. HP a déjà assez à faire avec les concurrents actuels ( Dell et Oracle en tête ).

La décision intervient à quelques jours de la fin de l'exercice fiscal de HP, ce qui va permettre à Meg Whitman de démarrer une nouvelle année sur des bases moins incertaines qu'il y a encore deux mois. En prenant cette décision importante, elle fait taire les critiques qui affirmaient à sa nomination qu'elle n'aurait pas les épaules assez solides pour tenir les rênes d'une société aussi complexe.

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