mercredi 31 août 2011

Une garde 100% féminine !

Le colonel aimait à s'entourer d'une garde 100% féminine, portant treillis et kalachnikovs. Depuis sa chute, le témoignage de plusieurs d'entre elles montre un envers du décor terrifiant.

Elles étaient surnommées les «amazones» de Kadhafi. La garde rapprochée féminine qui entourait le dirigeant libyen dans tous ses déplacements (voir diaporama) suscitait l'étonnement et des interrogations : s'agissait-il d'un «gadget» de décorum, d'une énième marque de son goût prononcé pour la provocation, voire d'un harem ? À la faveur de la chute du colonel, plusieurs d'entres elles ont brisé le silence, et leur témoignage confirme de manière sinistre la troisième hypothèse. Forcées à s'enrôler, menacées, elles disent avoir été violées par le «Guide» qui les «partageait» ensuite avec ses fils ou ses officiers.

Le colonel et sa garde à Paris, en 2007.

Jusqu'à 400 jeunes femmes - quarante à la fois - auraient composé la garde rapprochée de Kadhafi, issues d'une Académie militaire pour femmes qu'il avait fondée en 1983 à Tripoli. C'est une psychologue basée à Benghazi qui a recueilli la parole de cinq d'entre elles, rapportée dans le journal Times of Malta. L'une d'elles aurait affirmé avoir été forcée à s'enrôler comme «garde du corps» du colonel, par la menace de jeter son frère en prison si elle s'y refusait. Emmenée à Bab Aziziya, la résidence personnelle du dictateur à Tripoli, elle a été introduite dans ses quartiers privés où le colonel lui-même l'aurait violée. Non content d'avoir abusé d'elles, ces femmes affirment que Mouammar Kadhafi les donnaient ensuite à ses fils ou à des hauts gradés de son entourage qui, à leur tour, les violaient.
Forcée à exécuter des rebelles prisonniers

La chaîne américaine CNN a également recueilli le témoignage d'une jeune femme qui dit avoir été enrôlée de force auprès du colonel. Nisreen, à peine âgée de 19 ans aujourd'hui, raconte qu'elle a été enlevée il y a un an à sa famille par un officier de Bab Aziziya. Entraînée au maniement des armes, elle était coupée de tout contact avec sa famille. Et comme ses camarades, elle fait état de viols répétés infligés par des officiers. Lorsque la rébellion a éclaté en Libye, elle affirme par ailleurs avoir été forcée à exécuter des insurgés prisonniers, onze en tout. «Ils les ont ammenés un par un en me disant : tue-le (...), si tu ne le fais pas c'est nous qui te tuerons».

Ces témoignages pourraient nourrir un éventuel procès du dictateur, s'il était arrêté, devant la Cour pénale internationale. Ils s'ajoutent à d'autres monstruosités reprochées au régime Kadhafi. Cette semaine, la nounou des petits-enfants du dictateur a été retrouvée à Tripoli portant sur son corps les stigmates de tortures atroces. À plus grande échelle, le régime est accusé d'avoir utilisé le viol comme une arme durant le conflit qui dure depuis six mois. Le cas d'Iman al-Obeidi, une civile qui a clamé avoir été violée par des miliciens du colonel, avait mis ces pratiques en lumière. Plus tard, le procureur de la Cour pénale internationale en personne a affirmé avoir des preuves que Kadhafi avait décidé de punir la population en utilisant les viols. Dans ce but, selon Luis Moreno-Ocampo, des «containers entiers» de Viagra auraient même été acheminés par le régime à destination de ses soldats. S'ils sont portés devant la justice internationale, ces faits pourraient être qualifiés de crimes contre l'humanité.

mardi 30 août 2011

Serment d'Hippocrate

« Au moment d'être admis(e) à exercer ma profession, je promets et je jure d'être fidèle aux lois de l'honneur et de la probité.

Mon premier souci sera de rétablir, de préserver ou de promouvoir la santé dans tous ses éléments, physiques et mentaux, individuels et sociaux. Je respecterai toutes les personnes, leur autonomie et leur volonté, sans aucune discrimination selon leur état ou leurs convictions. J'interviendrai pour les protéger si elles sont affaiblies, vulnérables ou menacées dans leur intégrité ou leur dignité. Même sous la contrainte, je ne ferai pas usage de mes connaissances contre les lois de l'humanité. J'informerai les patients des décisions envisagées, de leurs raisons et de leurs conséquences. Je ne tromperai jamais leur confiance et n'exploiterai pas le pouvoir hérité des circonstances pour forcer les consciences. Je donnerai mes soins à l'indigent et à quiconque me les demandera. Je ne me laisserai pas influencer par la soif du gain ou la recherche de la gloire. Admis(e) dans l'intimité des personnes, je tairai les secrets qui me seront confiés. Reçu(e) à l'intérieur des maisons, je respecterai les secrets des foyers et ma conduite ne servira pas à corrompre les mœurs. Je ferai tout pour soulager les souffrances. Je ne prolongerai pas abusivement les agonies. Je ne provoquerai jamais la mort délibérément. Je préserverai l'indépendance nécessaire à l'accomplissement de ma mission. Je n'entreprendrai rien qui dépasse mes compétences. Je les entretiendrai et les perfectionnerai pour assurer au mieux les services qui me seront demandés. J'apporterai mon aide à mes confrères ainsi qu'à leurs familles dans l'adversité.

Que les hommes et mes confrères m'accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses ; que je sois déshonoré(e) et méprisé(e) si j'y manque ».

Les souffrances des enfants du divorce

"J'ai souhaité pérenniser cet article pour que chacun puisse relire et se souvenir de cette étude, dans l'intérêt des enfants".


Par Agnès Leclair pour Le figaro.fr


Près d'un mariage sur deux se termine par une rupture. (Illustration).
Près d'un mariage sur deux se termine par une rupture. (Illustration). Crédits photo : PASCAL GUYOT/AFP.

Selon une étude de l'Union des familles en Europe, 48 % d'entre eux affirment que la séparation a perturbé leur vie amoureuse.

A l'heure de la banalisation du divorce, la souffrance des enfants a-t-elle été oubliée ? Alors que 2,9 millions de mineurs vivent avec un seul parent et que près d'un mariage sur deux se termine par une rupture, il s'agit de «réussir son divorce» et de «préserver le couple parental».

Un credo illusoire, selon l'Union des familles en Europe.«Comment vit-on vraiment le divorce de ses parents ?», s'est interrogée l'association, qui prône la défense des intérêts des familles et souhaite contrebalancer les thèses actuelles sur le «divorce heureux».


Dans une enquête, elle a posé la question à 1137 personnes, âgées de 18 ans à plus de 56 ans, «victimes» d'une rupture parentale.


Pour l'écrasante majorité (88 %), cette séparation a eu des effets à long terme sur leur personnalité. Certains disent avoir peur d'être abandonné, manquer de confiance, souffrir de dépression. «J'ai un sentiment de culpabilité étouffant», se plaint un sondé. «J'ai peur que tout s'écroule du jour au lendemain», ajoute un autre. «Je ne fais pas confiance aux hommes», constate une troisième. Quelques éclaircies nuancent néanmoins ce tableau. «Je sais m'adapter à toutes les situations», «cela m'a permis de mûrir plus vite», avancent les plus optimistes.


«Le divorce a rendu une poignée d'entre eux plus coriaces. Mais c'est presque devenu un tabou de dire que les enfants souffrent énormément du divorce de leurs parents, s'insurge Dominique Marcilhacy, porte-parole de l'association, aujourd'hui, tout le monde défend la même thèse : si les parents vont bien, les enfants vont bien. Tenir un autre discours serait trop culpabilisant. Avec plus de 55 % de divorces prononcés par consentement mutuel, on entretient le mythe du divorce heureux.


Mais cette procédure ne règle en rien les conflits des parents.» Comme le soulignait le sociologue Paul Archambault dans une enquête pour l'Ined publiée en 2002, le séisme du divorce joue aussi un rôle dans la réussite scolaire des enfants. «La durée des études est réduite en cas de dissociation parentale» , relevait le chercheur. Ce sondage tend à le confirmer. 56 % des personnes interrogées évoquent des études écourtées, des conditions matérielles peu propices à la course aux diplômes ou encore des difficultés de concentration. Pour 41 % d'entre eux, l'onde de choc se répercute jusque dans leur vie professionnelle. Les plus pressés de s'extraire de la vie familiale ont pris le premier travail venu. Les plus affectés disent qu'ils traînent encore leur manque de confiance au bureau. Quelques-uns ont fait le choix d'un métier de «réparation», comme la médiation, pour panser leurs propres blessures.


-Certains s'en sortent très bien:


Enfin, 48 % des personnes interrogées projettent l'ombre de la séparation jusque dans leur propre vie sentimentale. «Beaucoup rêvent d'une union solide et, paradoxalement, peinent à s'engager» , selon le pédopsychiatre Stéphane Clerget. Si la détresse des enfants de divorcés ne fait plus les gros titres, elle se confesse plus en plus souvent dans les cabinets de pédopsychiatres. «Le nombre de consultations autour de la question du divorce a explosé depuis une quinzaine d'années, souligne Stéphane Clerget. Désormais, les rendez-vous ont même lieu en amont de la séparation.» Les enfants vont-ils mieux pour autant ? «Certains s'en sortent très bien. Pour cela, il faut avant tout qu'ils gardent le lien avec leurs deux parents et que des derniers arrêtent de les impliquer dans leurs disputes» , résume Stéphane Clerget.


Une ligne de conduite apparemment difficile à tenir. 40 % des sondés indiquent ne pas avoir maintenu de lien régulier avec le parent qui n'avait pas la garde, généralement le père.

Quant aux querelles, elles ont la vie dure. 61 % des ex-conjoints continueraient à ferrailler sur la question sensible de la pension alimentaire. Dans cette ambiance, près de la moitié des enfants de divorcés avouent qu'ils ont dû faire un choix affectif entre leurs deux parents. Plus des deux tiers ont entendu leur père ou mère refaire régulièrement le procès de l'absent. Un souvenir cuisant. «Ne pas dénigrer l'autre parent et tenir l'enfant à l'écart des disputes» : c'est la leçon qu'ils retiennent tous de cette expérience malheureuse.

Caroline Wozniacki


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Emmanuel de la Taille

De 1978 à 1988, il produit sur TF1, en compagnie de François de Closets et Alain Weiller le magazine économique L'Enjeu. En 1986, il crée le Press Club de France. En 2009, il reçoit les prix littéraires Les Lauriers Verts de l'œuvre journalistique pour l'ensemble de son œuvre.

Les formes de discernement

Sous ce titre, je propose l'examen d'une chose indispensable à l'équilibre, la croissance harmonieuse et solide de la vie d'un disciple de Christ et des églises. J'aurais peut-être dû vous parler de la sagesse avant cette étude, car le discernement lui est étroitement associé :

Proverbes 8:12 "Moi, la sagesse, j’ai pour demeure le discernement, et je possède la science de la réflexion."

Le discernement est en général le produit d'une observation perspicace d'un regard expérimenté qui permet de découvrir la réalité d'une situation ou les intentions d'une personne, afin d'agir en conséquence ... avec sagesse. Lectures :

"Moi la sagesse, j’ai pour demeure le discernement". Prov.1:1-6;8:12.

"Les hommes faits, ont un jugement exercé par l’usage à discerner ce qui est bien et ce qui est mal." Héb. 5.14.

"ce que je demande dans mes prières, c’est que votre amour augmente de plus en plus en connaissance et en pleine intelligence pour le discernement des choses les meilleurs." Phil. 1:9.

Les versets ci-dessus font ressortir, parmi bien d’autres, l’importance "du discernement " et en souligne l’acquisition au moyen de la sagesse, de la réflexion, l’expérience spirituelle, la connaissance et l’intelligence. Voici deux définitions au sujet du discernement :

Discerner : action de différencier par l’esprit. Faire la différence, juger par comparaison, observation, examiner, juger.

Esprit : ensemble de facultés intellectuelles et psychiques qui permettent de connaître ce qui appartient à l'être humain. Pour ce qui concerne les choses de Dieu, c'est l'esprit de Dieu qui en est le révélateur : 1 Corinthiens 2.11.

Discerner, c’est donc le fait de percevoir la réalité des choses. Percer, mettre à jour…

Le discernement

On distingue trois formes de discernements :
Le discernement naturel qui concerne les choses de l’homme, est la perception qui découle de nos facultés d’observation et de réflexion. Il s'exerce par l'examen des choses, la réflexion, l'intelligence, le bon sens.

"Jésus leur répondit: Le soir, vous dites: Il fera beau, car le ciel est rouge; et le matin: Il y aura de l’orage aujourd’hui, car le ciel est d’un rouge sombre. Vous savez discerner l’aspect du ciel, et vous ne pouvez discerner les signes des temps." Matthieu 18:2,3.

le discernement spirituel que nous exerçons à partir de notre expérience des choses de l'Esprit et de la Parole de Dieu :
Hébreux 5:14 "Mais la nourriture solide est pour les hommes faits, pour ceux dont le jugement est exercé par l’usage à discerner ce qui est bien et ce qui est mal."

Proverbes 1:4 "Pour donner aux simples du discernement, Au jeune homme de la connaissance et de la réflexion."

Philippiens 1:10 "la connaissance et l'intelligences spirituelles, pour le discernement des choses les meilleures, afin que vous soyez purs et irréprochables pour le jour de Christ,"

Le discernement surnaturel, don du Saint-Esprit, est la révélation de choses qui existent dans le monde des esprits et que notre perspicacité naturelle et spirituelle ne peut percevoir.

"...à un autre, le don d’opérer des miracles; à un autre, la prophétie; à un autre, le discernement des esprits; à un autre, la diversité des langues; à un autre, l’interprétation des langues." 1 Corinthiens 12:10.

Dans ces trois formes de discernement, nous retrouvons des principes communs :

L'examen des choses, l'épreuve des choses, la réflexion, la sagesse, une certaine connaissance, mais dans le discernement des esprits, il y a surtout la nécessité d'une communion réelle avec le Seigneur, car c'est de lui que vient la révélation. Observons maintenant plus attentivement deux sortes de discernements qui nous intéressent particulièrement dans cette étude : Le discernement spirituel et le discernement des esprits.

Le discernement spirituel

Il s'applique aux choses spirituelles, celles qui concernent le royaume de Dieu, la vie de l’église et la vie chrétienne. Il utilise aussi nos facultés d'observation et de réflexion, mais en y ajoutant :
la Parole écrite de Dieu. Les gens de Bérée examinaient chaque jour les Écritures pour voir si ce qu’on leur disait était exact. Actes 17.11. Cette forme de discernement s'applique à l’enseignement que nous entendons. Il ne s’agit pas d'une révélation spontanée de l’Esprit Saint, mais d’un examen attentif et profond de la Parole Écrite de Dieu. (quelques versets ne suffisent pas pour faire une doctrine ou entraîner la pratique de certaines choses). l’Esprit de Dieu, régénérant notre intelligence. Éphésiens 4.23, la maturité spirituelle. Hébreux 5.14.

La qualité la plus importante de l’exercice de cette forme de discernement réside dans une vie chrétienne mature, dans sa pratique quotidienne, dans l’église et en particulier.

Éprouvez les esprits

1 Jean 4.1 : ici, il s’agit de dévoiler les faux prophètes, ceux qui enseignent de fausses doctrines. 2 Jean 7/11 – 1 Tim.4.1. Il y a un argument souvent employé contre ceux qui observent, examinent et jugent, c’est qu’ils sont incrédules, qu’ils jugent le Saint-Esprit et l’attristent, vont même jusqu’à pécher contre lui ! Nous ne devons pas croire que les fausses doctrines se propagent uniquement dans les sectes reconnues comme telles. Il peut y avoir dans les églises de Christ, des faux prophètes et de faux docteurs qui enseignent des choses pernicieuses ou des fables, accompagnés de faux miracles. 2 Tim. 4:14; Actes 20:30; 2 Pierre 2:1.

"L’apparition de cet impie se fera, par la puissance de Satan, avec toutes sortes de miracles, de signes et de prodiges mensongers, et avec toutes les séductions de l’iniquité pour ceux qui périssent parce qu’ils n’ont pas reçu l’amour de la vérité pour être sauvés..." 2 Thessaloniciens 2:9-19.

Jésus nous met en garde contre les faux prophètes, qui se présentent comme des serviteurs de Christ, accompagnés de miracles, mais qui sont des ouvriers d'iniquités. Il nous donne aussi une règle simple afin de les reconnaître : leur fruit.

"Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous en vêtements de brebis, mais au dedans ce sont des loups ravisseurs... Plusieurs me diront en ce jour-là: Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas prophétisé par ton nom? n’avons-nous pas chassé des démons par ton nom? et n’avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom? Alors je leur dirai ouvertement: Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l’iniquité." Matthieu 7:15-23.

En ce qui concerne l’accomplissement de certaines prophéties , voir Deut. 13:1-3.

Comment démasquer les faux enseignements ?

Voici quelques moyens enseignés dans la Parole de Dieu :

Le discernement spirituel d’une intelligence éclairée par la Parole de Dieu et par le Saint-Esprit : Col. 1:9,
Un esprit de sagesse et de révélation dans la connaissance de Dieu : Eph. 1:18,
La maturité spirituelle, l’expérience du jugement : Hébreux 5:14, Eph. 4:14,
La connaissance des Écritures : Hébreux 5:13,
L’observation (les yeux ouverts), l’examen attentif, la réflexion, le bons sens et l’intelligence,
La vigilance, la prudence ("prudents comme des serpents." Mat. 7:15; 10:16),
La lucidité : Jean 2:23-25.

"L’homme simple (crédule) croit tout ce qu’on dit, mais l’homme prudent est attentif à ses pas." Prov.14:15.

Enfin il existe une autre forme de discernement qui est accordé par le Saint-Esprit dans des situations particulières : le discernement des esprits.

Le discernement des esprits

"Il y a diversité de dons, mais le même Esprit" 1 Corinthiens 12.4-11.

"Or, à chacun la manifestation de l’Esprit est donnée pour l’utilité commune. En effet, à l’un est donnée par l’Esprit ... à un autre ... selon le même Esprit; ... à un autre, ... par le même Esprit; à un autre, le don des guérisons, par le même Esprit;... à un autre, le discernement des esprits; Un seul et même Esprit opère toutes ces choses, les distribuant à chacun en particulier comme il veut."

Celui à qui le Saint-Esprit a donné le discernement des esprits, a reçu le pouvoir de discerner les esprits qui sont à l’origine des manifestations surnaturelles. Ce don figure parmi les dons accordés par l'Esprit-Saint, aux membres du Corps de Christ, son Église, "pour l'utilité commune." 1 Cor. 12:10.

C'est une capacité surnaturelle de discerner si une manifestation spirituelle est d'origine divine, humaine ou démoniaque. Il fait partie des dons de révélation accordés par le Saint-Esprit, au même titre qu'une parole de sagesse et une parole de connaissance. Ces deux dons s'appliquent à la révélation de choses ou de situation que Dieu seul connaît et à la façon dont il faut agir.

Le discernement des esprits, comme son nom l'indique, est spécialement accordé pour discerner les esprits qui se manifestent, permettant de démasquer l’auteur d’une manifestation surnaturelle ou de connaître la nature du démon qui tourmente une personne. Jésus et ses disciples l’ont souvent exercé, avant de chasser les mauvais esprits. Nous sommes parfois confrontés à des personnes dont le comportement peut nous paraître singulier, incohérent, confus et même violent. Il arrive que, dans des réunions, des gens s'agitent, crient, tombent à terre en proie à des convulsions ou encore se lèvent pour prophétiser ou exercer un don spirituel. C'est alors que nous avons besoin de la révélation du Saint-Esprit pour savoir qui se cache derrière ces manifestations et c'est là qu'intervient "le discernement des esprits".

L'apôtre Paul et son compagnon Silas, se sont trouvés dans une situation embarrassante, lorsqu'une femme les suivait en criant "Ces hommes sont des serviteurs de Dieu". A première vue, ce témoignage correspondait à la réalité, mais Paul y a discerné une ruse du malin. Ce n'est que le troisième jour qu'il a chassé l'esprit de divination qui animait cette servante. Des personnes possédées par des mauvais esprits se jetaient devant Jésus en criant " Tu es le Saint de Dieu". C'était vrai, mais Jésus connaissait les esprits qui inspiraient ces personnes et savait qu'il y avait là une ruse de Satan. Aussi il faisait taire ces démons et les chassait.

D'une manière générale, le discernement des esprits doit être accompagné du pouvoir de chasser les démons. autrement il ne sert qu'à mettre une situation en évidence, sans y remédier. Il y a bien d'autres exemples qui nous enseignent que ce discernement est nécessaire pour connaître l'esprit ou les esprits qui possèdent une personne. En face d'un cas particulièrement difficile, Jésus a demandé à l'esprit quel était son nom et ce n'est qu'après qu'Il a chassé la légion qui s'était emparé de ce pauvre homme : Marc 5:2-20.

Jésus a discerné que l'infirmité de la femme courbée dans le temple était le fait d'un mauvais esprit et que sa chaîne était de Satan. Alors il l'a libérée : Luc 13.11/16. L'apôtre Paul a discerné que le faux prophète Elymas était un fils du diable et que la servante qui le suivait devinait par un mauvais esprit : Actes 8.23; 13:9; 16:16-18.

Il faut faire la différence entre le "discernement des esprits" et "la parole de connaissance". Jésus possédait la faculté surnaturelle de connaître tous les hommes et de savoir ce qui était en eux : Jean 2:24-25. Il connaissait leurs pensées et pouvait en discerner l'origine : Mt 9:4; 12:25; Mt 16:23.

Les apôtres possédaient un don semblable grâce auquel Pierre a démasqué l'hypocrisie d'Ananias et de Saphira et les mauvaises intentions de Simon le magicien :. Actes 5:3; Actes 8:20. Paul a vu, qui se cachait derrière les agissements d'Elymas : Actes 13:10.

Ces dons différents et complémentaires sont précieux et nécessaire, surtout en un temps où les contrefaçons se multiplient. Tous les chrétiens sont exhortés à éprouver les esprits : 1 Jean 4:1, et la Parole de Dieu nous donne des critères pour le faire : 1 Cor 12:3; Jacques 3:14-17; 1 Jean 4:2-3. Voici quelques recommandations pour exercer convenablement le don du discernement des esprits :

Premièrement...

...avoir reçu le don de discernement des esprits. Cela va de soi. Or il n'est pas donné à tous, selon qu'il est écrit :

"Car, comme nous avons plusieurs membres dans un seul corps, et que tous les membres n’ont pas la même fonction, ainsi, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps en Christ, et nous sommes tous membres les uns des autres." Romains 12:4,5.

"... nous avons des dons différents, selon la grâce qui nous a été accordée." Romains 12:6.

"Or, à chacun la manifestation de l’Esprit est donnée pour l’utilité commune." 1 Corinthiens 12:7.

"... à un autre, le discernement des esprits ..." 1 Corinthiens 12:10.

"Un seul et même Esprit opère toutes ces choses, les distribuant à chacun en particulier comme il veut." 1 Corinthiens 12:11.

Ensuite être sensible au Saint-Esprit...

...par notre communion avec le Seigneur. Une vie de prière et parfois de jeûne nous aident à acquérir cette sensibilité. Ceux qui possèdent le don de discerner des esprits sont sensibles à l'intervention du Saint-Esprit qui les instruit sur l'origine d'une manifestation spirituelle.

Attendre la révélation du Saint-Esprit...

...et ne pas agir avec précipitation, en fonction des apparences ou dans une situation qui semble urgente.

Garder un esprit bien disposé...

...sans suspicion ou a priori. Parfois nous pouvons être dans un mauvais état d'esprit, soupçonnant le mal et jugeant les autres. Le Saint-Esprit saura nous révéler la situation, sans que nous ayons à manifester notre méfiance.

Se conserver pur

C'est peut être là, la condition essentielle pour être un instrument efficace dans la main du Seigneur : 2 Timothée 2:21.

Enfin, rappelons-nous qu'il s'agit d'intervenir dans le monde des esprits, ce qui échappe à nos facultés naturelles d'observation. Malgré notre perspicacité, nous avons besoin dans ce domaine de la manifestation surnaturelle du Saint-Esprit.

Que le Seigneur nous accorde un esprit de sagesse et de révélation, pour l'accomplissement des oeuvres les meilleures.

Sagesse et discernement



Pourquoi Salomon demande-t-il à Dieu l'esprit de discernement ? Il aurait pu demander la richesse, la victoire, la gloire et autres satisfactions. Non. Il demande que Dieu lui donne le discernement, c'est- à-dire la sagesse, la capacité de comprendre l'autre et l'intelligence de la situation. Proverbes 8:12 "Moi, la sagesse, j'ai pour demeure le discernement, et je possède la science de la réflexion."
Le discernement est la faculté de reconnaître distinctement en faisant un effort des sens (vue, ouïe,...) ou de l'esprit, ou de tous ces éléments conjugués il peut en première approche se rapprocher de l'intuition. Cependant, l'intuition, qui est une prise de conscience immédiate et individuelle, peut conduire à des erreurs d'appréciation.
Le discernement est en général le produit d'une observation perspicace d'un regard expérimenté qui permet de découvrir la réalité d'une situation ou les intentions d'une personne, afin d'agir en conséquence ... avec sagesse. Lectures "Moi la sagesse, j'ai pour demeure le discernement". Prov.1:1-6;8:12.
"Les hommes faits, ont un jugement exercé par l'usage à discerner ce qui est bien et ce qui est mal." Héb. 5.14.
"Ce que je demande dans mes prières, c'est que votre amour augmente de plus en plus en connaissance et en pleine intelligence pour le discernement des choses les meilleurs." Phil. 1:9.
Les versets ci-dessus font ressortir, parmi bien d'autres, l'importance "du discernement " et en souligne l'acquisition au moyen de la sagesse, de la réflexion, l'expérience spirituelle, la connaissance et l'intelligence. Voici deux définitions au sujet du discernement :Discerner : action de différencier par l'esprit. Faire la différence, juger par comparaison, observation, examiner, juger.Esprit : ensemble de facultés intellectuelles et psychiques qui permettent de connaître ce qui appartient à l'être humain. Pour ce qui concerne les choses de Dieu, c'est l'esprit de Dieu qui en est le révélateur : 1 Corinthiens 2.11.

dimanche 28 août 2011

Le rire

Si le rire est censé être le propre de l'homme, il n'en est pas pour autant toujours signe d'intelligence. Qui n'a jamais eu honte d'avoir ri à une blague idiote, voire méchante? Pourquoi le rire sert-il si souvent de prétexte au déchaînement de la bêtise et de la méchanceté? Si le rire est recherché pour l'ivresse qu'il procure (et inversement l'ivresse pour le rire) n'est-il pas aussi possible de rire lucidement face à la vérité?

Il y a plusieurs façons de rire, ce qui fait que ce qui est comique pour les uns ne l'est pas pour les autres et que le comique réside moins dans l'objet (situation, blague...) que dans le point de vue, dans l'interprétation qu'on en fera.

Si on aime rire c'est que le rire semble associé à la joie ; or force est de constater que tout rire n'est pas joyeux : il y a des rires haineux, des rires moqueurs qui expriment autant de passions tristes. L'ironie consiste à faire du rire une arme, elle rit contre, toujours aux dépens des autres, elle est toujours extérieure (même quand elle porte sur soi). Cette forme de rire nous libère-t-elle du sérieux qu'elle se plaît si souvent à tourner en dérision? On peut en douter ; la frivolité qui consiste à ne rien prendre au sérieux a t-elle conscience de sa propre dérision? Elle serait alors sagesse.

Faudrait-il alors « ne pas rire, ne pas pleurer, ne pas détester mais comprendre » comme nous le conseille Spinoza? Mais alors, philosopher, ce serait forcément être pris au jeu de l'esprit de sérieux ? Cela voudrait dire qu'il n'y aurait au fond de rire que bête et qu'on rirait d'autant plus qu'on ne cherche pas à comprendre, ce qui fort heureusement est faux. Ce qu'il manque à l'esprit de sérieux, c'est de ne pas se comprendre soi-même comme esprit de lourdeur. Est-il possible de rire lucidement et de rire se soi ? Cela s'appelle l'humour qui consiste en une forme de recul joyeux face à soi et au monde (ce qui en un sens pourrait servir à définir la philosophie!).

Se pose alors une question: peut-on rire de tout? Qu'on le puisse, cela ne fait pas de doute. En un sens la question ne se pose pas, car on ne choisit pas sur l'instant de rire ou pas, ni ce à quoi on rit. Est-ce pour autant que le rire n'est qu'une réaction mécanique ? La vraie question semble plutôt être : peut-on rire n'importe comment ? Ironie méprisante ou bien humour profond, il y a un rire bête et un rire "spirituel", comme on le dit si bien au sujet des gens qui ont de l'humour. Et l'esprit, cela se cultive...

Le rire est un comportement réflexe, exprimant généralement un sentiment de gaieté, qui se manifeste par un enchaînement de petites expirations saccadées accompagné d'une vocalisation inarticulée plus ou moins bruyante. Ces mouvements concernent en premier lieu la musculature respiratoire et le larynx et sont accompagnés d'une mimique provoquée par la contraction de muscles faciaux, entraînant notamment l'ouverture de la bouche. D'autres mouvements plus ou moins contrôlés peuvent accompagner le rire.

Le rire est essentiellement causé par l'humour, le chatouillement ou le rire lui-même. Paradoxalement, le rire est étroitement lié à son contraire émotionnel, les pleurs, avec qui il peut parfois se retrouver mélangé1.

Contrairement à ce que l'adage de Rabelais peut laisser croire, le rire n'est pas le propre de l'Homme et existe chez d'autres animaux. Chez l'Homme, il apparait aux alentours du quatrième au cinquième mois1.

Le rire est causé par le comique en général et par l'humour en particulier. Le rire est réputé pour être contagieux : une personne qui rit amène le rire.

Le rire peut également être provoqué par le chatouillement. Le stress, la consommation d'alcool ou de drogues peuvent aussi conduire au rire, même en l'absence de stimulus externe. Enfin, le protoxyde d'azote est appelé gaz hilarant car il provoque aussi le rire.

Rire ne s'apprend pas, contrairement aux langues. C'est inné chez l'espèce humaine.

On rit 12 fois moins seul qu'en présence d'autres personnes[réf. souhaitée]. Ce qui tend à prouver que le rire a un rôle social.

Le rire est dit « communicatif ». Les chercheurs en psychologie cognitive ont trouvé que les mêmes parties du cerveau étaient activées lorsqu'on nous raconte une histoire drôle ou lorsqu'on entend un rire. Un sujet qui entend un rire à la suite d'une blague et qui se mettra à rire attribuera à la blague le fait qu'il ait ri. Cette expérience justifie l'utilisation de rires enregistrés dans les émissions de télévision.

Quand le rire a été déclenché une fois, il aura tendance à être plus facilement déclenché, très peu de temps après. Dans un spectacle comique, les acteurs auront du mal à déclencher les premiers rires chez les spectateurs, mais par la suite, ils les enchaînent facilement.

Le rire est en général déclenché lorsqu'on accumule une tension ou une peur et qu'on s'aperçoit d'un coup qu'il n'y avait en fait aucun danger.

Dans certains pays, comme au Japon, les gens se forcent à rire lorsqu'ils sont soumis à une peur qu'ils savent irrationnelle2 ou lorsqu'ils viennent d'avoir peur.

En occident, le rire est souvent associé à la moquerie ; la moquerie est une forme d'humour qui consiste à signifier qu'une personne veut se donner de grands airs sans en avoir l'envergure. La moquerie se raccroche donc au principe du danger qui se révèle faux. La caricature consiste à pousser un trait de caractère tellement loin qu'il devient irréaliste, et donc faux.

Le rôle du rire serait double :

Pour celui qui rit, le cerveau relâcherait des hormones destinées à contrer les effets du stress qui s'est révélé faux. Contrairement à une idée reçue, le rire n'exprime pas la joie, mais le rire rend joyeux.

Pour ceux qui entendent le rire, celui-ci indique l'absence de danger. Ceux qui entendent le rire peuvent à leur tour déclencher un rire et relâcher ces mêmes hormones au niveau du cerveau.

Le rôle du rire pour un animal social comme l'homme est donc très important. Il permet de faire savoir quand et où il n'y a plus de danger pour le groupe pour pouvoir s'amuser et se relaxer.

Quelqu'un qui rit sans raison ou à contre-sens, c'est-à-dire en présence d'un danger réel, sera vu comme un fou. Le stéréotype du savant fou popularisé par le cinéma hollywoodien utilise ce principe pour le rire machiavélique.

Pour un animal social comme l'homme, il est effectivement très dangereux d'avoir dans son groupe une personne envoyant de faux signaux. Le rire sans raison provoque toujours de la méfiance et du rejet.

Se moquer de quelqu'un en riant consiste à communiquer qu'il ne représente aucun danger.

Rire ne s'apprend pas, contrairement aux langues. C'est inné chez l'espèce humaine.

On rit 12 fois moins seul qu'en présence d'autres personnes[réf. souhaitée]. Ce qui tend à prouver que le rire a un rôle social.

Le rire est dit « communicatif ». Les chercheurs en psychologie cognitive ont trouvé que les mêmes parties du cerveau étaient activées lorsqu'on nous raconte une histoire drôle ou lorsqu'on entend un rire. Un sujet qui entend un rire à la suite d'une blague et qui se mettra à rire attribuera à la blague le fait qu'il ait ri. Cette expérience justifie l'utilisation de rires enregistrés dans les émissions de télévision.

Quand le rire a été déclenché une fois, il aura tendance à être plus facilement déclenché, très peu de temps après. Dans un spectacle comique, les acteurs auront du mal à déclencher les premiers rires chez les spectateurs, mais par la suite, ils les enchaînent facilement.

Le rire est en général déclenché lorsqu'on accumule une tension ou une peur et qu'on s'aperçoit d'un coup qu'il n'y avait en fait aucun danger.

Dans certains pays, comme au Japon, les gens se forcent à rire lorsqu'ils sont soumis à une peur qu'ils savent irrationnelle2 ou lorsqu'ils viennent d'avoir peur.

En occident, le rire est souvent associé à la moquerie ; la moquerie est une forme d'humour qui consiste à signifier qu'une personne veut se donner de grands airs sans en avoir l'envergure. La moquerie se raccroche donc au principe du danger qui se révèle faux. La caricature consiste à pousser un trait de caractère tellement loin qu'il devient irréaliste, et donc faux.

Le rôle du rire serait double :

Pour celui qui rit, le cerveau relâcherait des hormones destinées à contrer les effets du stress qui s'est révélé faux. Contrairement à une idée reçue, le rire n'exprime pas la joie, mais le rire rend joyeux.

Pour ceux qui entendent le rire, celui-ci indique l'absence de danger. Ceux qui entendent le rire peuvent à leur tour déclencher un rire et relâcher ces mêmes hormones au niveau du cerveau.

Le rôle du rire pour un animal social comme l'homme est donc très important. Il permet de faire savoir quand et où il n'y a plus de danger pour le groupe pour pouvoir s'amuser et se relaxer.

Quelqu'un qui rit sans raison ou à contre-sens, c'est-à-dire en présence d'un danger réel, sera vu comme un fou. Le stéréotype du savant fou popularisé par le cinéma hollywoodien utilise ce principe pour le rire machiavélique.

Pour un animal social comme l'homme, il est effectivement très dangereux d'avoir dans son groupe une personne envoyant de faux signaux. Le rire sans raison provoque toujours de la méfiance et du rejet.

Se moquer de quelqu'un en riant consiste à communiquer qu'il ne représente aucun danger.

En sémiologie, le rire a été interprété non seulement comme un moment de rupture de l'ordre social4, sinon comme un renforcement de celui-ci en ordre d'appartenance5. Exemples de ce phénomène de renforcement de l'ordre social établi à travers le rire sont les films comiques, dans lesquels la nourriture étrangère est toujours inmangeable et objet de moquerie (Le Père Noël est une ordure, 1982 ; Along Came Polly, 2004), ainsi que, toujours dans les films du même genre comique, les blind dates dans lesquelles les prétendants sont plus fous les uns que les autres, par opposition au héros en tant que « juste milieu », renforcé encore celui-ci dans ce rôle d'« exemple6 » par le fait qu'il soit toujours accompagné d'amis excessivement excentriques (Coup de foudre à Notting Hill, 1999).

Malgré l'observation de Rabelais selon laquelle le rire est le propre de l'Homme, des observations scientifiques récentes montrent que certains animaux (primates, rats) connaissent également le rire. L'observation de Rabelais est peut-être une manière de se moquer de cette perspective, classique en philosophie, d'identifier ce qui distingue l'Homme de l'animal.

Certains psychologues comportementaux objectent que le vrai rire nécessite des prérequis tels que la conscience de soi ou l'aptitude à s'identifier à autrui, et qu'en conséquence les animaux ne rient pas vraiment de la même manière que nous. On pourra répondre que cette conception du rire se rapporte plus particulièrement à l'humour qu'au rire en général et que, c'est donc l'humour qui est le propre de l'Homme et non le rire en lui-même.

Des études soulignant la similarité du rire chez divers primates (l'homme, le gorille, l'orang-outan...) tendraient à prouver que leur rire provient d'une même origine et qu'il aurait par la suite évolué chez les différentes espèces.

samedi 27 août 2011

The Impact Of Multitasking: A Challenge

Where Good Ideas Come From

Aout 2011 : Tremblement de terre et Ouragan aux Etats Unis

Fait rare pour la région, un séisme de magnitude 5,8 a été ressenti ce mardi peu avant 18 heures GMT à Washington et à New York. De nombreux bâtiments, dont le Pentagone, ont été évacués. Aucune victime n'est signalée pour l'heure.

L'ouragan Irène, première dépression majeure de la saison sur l'Atlantique, s'est intensifié mercredi, passant en catégorie 3 alors qu'il s'approche de l'archipel des Bahamhttp://www.blogger.com/img/blank.gifas et qu'il devrait toucher, en fin de semaine, la côte Est des Etats-Unis. Le satellite américain GOES-13 a capturé l'avancée d'Irène vers le continent, sur une période courant du 22 au 24 août

le bonheur, la créativité, le bien-être subjectif et la notion de flow



Dans son œuvre fondatrice, Vivre : la psychologie du bonheur, Mihaly Csikszentmihalyi présente sa théorie selon laquelle les individus sont les plus heureux lorsqu'ils sont dans un état de flow, un état de concentration ou d'absorption complète dans une activité.

Dès les années 70, Csikszentmihalyi (1975) a voulu identifier les conditions qui pouvaient caractériser les moments que les gens décrivaient parmi les meilleurs de leur vie. Il a interrogé des alpinistes, des joueurs d’échec, des compositeurs de musique et d’autres personnes qui consacraient beaucoup de temps et d’énergie à des activités pour le simple plaisir de les faire sans recherche de gratifications conventionnelles comme l’argent ou la reconnaissance sociale.

Les résultats de ces recherches lui ont permis de définir le concept de l’expérience optimale qu’il appelle "flow" (Csikszentmihalyi, 1990) qui réfère à l’état subjectif de se sentir bien (Csikszentmihalyi & Patton, 1997).

"Voilà ce que nous entendons par expérience optimale. C’est ce que ressent le navigateur quand le vent fouette son visage,..., c’est le sentiment d’un parent au premier sourire de son enfant. Pareilles expériences intenses ne surviennent pas seulement lorsque les conditions externes sont favorables. Des survivants de camp de concentration se rappellent avoir vécu de riches et intenses expériences intérieures en réaction à des évènements aussi simples que le chant d’un oiseau [...]. Ces grands moments de la vie surviennent quand le corps ou l’esprit sont utilisés jusqu’à leurs limites dans un effort volontaire en vue de réaliser quelque chose de difficile et d’important. L’expérience optimale est donc quelque chose que l’on peut provoquer... Pour chacun, il y a des milliers de possibilités ou de défis susceptibles de favoriser le développement de soi (par l’expérience optimale)." (Csikszentmihalyi, 2004, p17).


L'état de flow est un état optimal de motivation intrinsèque, où l'individu est entièrement immergé dans son activité. C'est un sentiment que chacun peut éprouver, caractérisé par une grande impression de liberté, de joie, d'accomplissement et de compétence, et durant laquelle le temps semble disparaître.`

Dans les versions françaises des textes de Csikszentmihalyi, on trouve indifféremment les termes de « flux », d’« expérience-flux », d’« expérience optimale » ou de « négentropie psychique » (version française de "Mieux vivre", traduite par Claude-Christine Farny, en 2005)













Socio Performance

La socio-performance c’est la capacité de répondre efficacement aux critères du bien commun dans les “communautés d’enjeux”.

Une communauté socio-performante est un rassemblement de personnes engagées dans un même Sens, le Sens du bien commun qui détermine ses valeurs propres, ses enjeux et ses pratiques.

La socio-performance est un nouveau concept destiné à identifier une problématique de plus en plus fréquente et les réponses qui y sont données grâce au travaux de l’Humanisme Méthodologique (1). Toutes les activités et les affaires humaines s’inscrivent dans des “communautés d’enjeux” ; équipes, entreprises et organisations, associations et réseaux, cités, pays et territoires, peuples et sociétés. La réussite de ces enjeux, identifiant le bien commun, est une question de socio-performance.

Les responsables et dirigeants s’interrogeront de plus en plus sur la socio-performance des communautés de travail, de projet et d’action qu’ils ont en charge. Cela permettra d’identifier les méthodes, pratiques et conditions de socio-performance à mettre en oeuvre mais aussi d’évaluer les contributions à la socio-performance collective de toutes les parties prenantes, celle aussi des moyens et des actions.

C’est tout un champ de connaissances et de compétences qui s’ouvre pour répondre à une nouvelle façon de comprendre et d’agir indispensable au 21° siècle.

Quelle est le niveau de socio-performance d’une collectivité ? Comment développer la socio-performance d’une entreprise ? Comment évaluer la socio-performance d’une équipe ? Comment restaurer la socio-performance d’un territoire, d’un pays ? Quelles méthodes pour améliorer la socio-performance d’une action, d’une politique ? Telles sont les questions qui se posent maintenant.

PROSPECTIVE HUMAINE, LE TEMPS DES COMMUNAUTÉS D’ENJEUX

La Renaissance a contribué à l’émergence de la conscience individuelle. L’individu et ses désirs sont même devenus le principe même de toute considération collective avec la montée de l’individualisme.

Le lien social est devenu lui un lien de droit, formel et bientôt une liaison systémique naturelle avec la disparition progressive des communautés anciennes, communautés de subsistance, communautés d’affects.

Aujourd’hui prédominent ainsi d’un côté l’individu avec ses revendications d’indépendance, de l’autre des systèmes socio-économiques aux lois supposées naturelles, quasi physiques, dont dépendent totalement les individus. Le reste serait archaïsme. Vue de l’esprit !

Au moment où ce courant, ce paradigme, semble dominer la civilisation occidentale et le monde entier s’accomplit une mutation, une mutation de civilisation, une nouvelle renaissance.

Un autre paradigme, une autre “vue de l’esprit” émerge au milieu de troubles de conscience où tous les modèles prévalent à la fois dans une cacophonie des conceptions, une perte de sens des enjeux et des fonctionnements des sociétés et des affaires humaines.

Monte maintenant en puissance une nouvelle conception de l’homme et des communautés humaines. Communautés de Sens, communautés d’enjeux, communautés choisies, communautés de communautés deviennent le lieu et le socle de toutes les affaires humaines.

Entreprises, groupements d’activités, collectivités territoriales et leurs groupements (intercommunalités), pays et grandes régions, on retrouve là avec un nouveau regard les communautés institutionnelles économiques et politiques.

Mais d’autres communautés d’enjeux se révèlent aussi reprenant les associations multiples et en créant d’autres, communautés de proximités, communautés de valeurs, communautés d’affinités.

Rien de nouveau si ce n’est cette généralisation de la vision communautaire des affaires humaines ?

Si d’abord une nouvelle compréhension de la constitution et du développement des communautés d’enjeux ou communautés de Sens qui débouche sur de nouvelles conceptions de l’action collective à toutes les échelles.

Ensuite une nouvelle compréhension des communautés comme théâtre du développement humain, développement culturel et développement personnel articulant l’autonomisation des personnes et leur engagement dans les enjeux de développement et “d’empowerment” communautaires. Elles sont le lieu d’émergence des “libertés responsables” par opposition aux “libertés immatures” de l’époque qui s’achève.

Enfin tissées de “relations de proximité” les communautés trouvent avec Internet l’instrument d’un déploiement de nouvelles communautés d’enjeux à distance. C’est toute la configuration de la trame des communautés d’enjeux qui en est peu à peu bouleversée.

Si la mondialisation est le reflet des troubles d’une mutation, elle est aussi le théâtre de cette transformation du monde avec un foisonnement de communautés de Sens et d’enjeux à toutes les échelles qui le constituent. Reste à considérer la façon dont toutes les communautés d’enjeux, économiques, politiques, sociales, éducatives, professionnelles de toutes tailles vont résoudre leurs problèmes et réussir leurs ambitions.

Ça c’est l’affaire de la socio performance.

LA SOCIO PERFORMANCE, NATURE, VALEURS ET MÉTHODES

Pour une communauté d’enjeux la réussite de ses projets, de ses entreprises, de sa vocation dépend d’une capacité de performance collective, sa socio-performance.

Les responsables, acteurs animateurs et dirigeants des communautés d’enjeux ont en charge le développement d’une socio-performance spécifique. De là son importance cruciale.

Entendons bien d’abord quel est le champ de la socio-performance pour ensuite comprendre les problématiques et phénomènes communautaires auxquels elle est confrontée. La notion de performance associée est en rapport avec des questions de valeurs dont on voit aujourd’hui la nécessité et qu’il faut repenser. Enfin en pratique, les méthodes de socio-performance dessinent une “socio-performatique” art ou ingénierie des processus communautaires de développement et de performance où interviennent des “socio-performateurs”, dispositifs d’action pour la performance collective.

1- Le champ et la nouveauté de la socio-performance

Pour simplifier on prendra trois domaines qui en fait se recoupent de plus en plus : l’économie, les territoires, la société.

Le domaine économique

L’effondrement du système financier spéculatif qui relevait d’une croyance dans les mécanismes de lois quasi physiques de l’économie de marché, marque aussi le début d’une nouvelle approche, celle de “l’économie communautaire” (2).

Toute communauté développe une économie qui lui est propre, qu’elle soit endogène ou exogène en relation avec d’autres communautés. Il n’y a d’économie que communautaire, l’économie monde (globalisation) à une extrémité, les économies de proximité à l’autre (champ des micro communautés) et les “économies de marché” pour les communautés intermédiaires de toutes tailles.

La socio-performance économique est une affaire communautaire qui relève du traitement des situations communautaires et pas seulement d’un traitement de l’information supposée généralisée et transparente.

La socio-performance de l’économie communautaire sort des complications simplistes de l’économie systémique, elle traite de la façon dont une communauté développe sa performance économique, son développement économique, sa réussite économique.

Par exemple l’entreprise va considérer la socio-performance des “communautés d’enjeux” à laquelle elle s’identifie avec ses différentes parties prenantes.

Une équipe tout simplement est attendue pour sa socio-performance, réussite de ses enjeux ; Un groupe d’entreprises forme une communauté d’enjeux avec des configurations variées (groupes industriels, groupes de P.M.E., groupements de projets ;..).

On voit là que la socio-performance couvre les questions d’unité, de cohésion, de cohérence, de structures, de motivation, de mobilisation, de management et tous les professionnalismes qui s’évaluent dorénavant à leur concours à la socio-performance collective.

On voit aussi qu’une communauté (équipe, entreprise, organisation) est concernée à la fois par sa socio-performance propre, la réussite de ses enjeux mais aussi par sa contribution à la socio-performance de communautés auxquelles elle participe, l’entreprise pour l’équipe, le groupe pour l’entreprise par exemple.

De même les “performances” individuelles vont s’évaluer en fonction de leur concours à la socio-performance de la communauté de travail (équipe, projet ;..). On voit pointer la question du lien et des structures intra et extra communautaire ; le lien de concourance (3).

Ce sont en effet des liens de concourance qui constituent des ensembles communautaires envisagés sous l’angle de leur socio-performance.

Le domaine politique et les territoires

Les collectivités territoriales forment des communautés, villes, communes, communautés de communes, pays, communautés d’agglomération, départements, régions, nations, inter régions, Europe, Méditerranée pour en prendre des exemples proches.

Là où il y a territoire il faut voir dorénavant des “communautés de devenir” (4), communautés de projet, communautés de développement. Ce sont donc des communautés d’enjeux concernées par la socio-performance. Identité, développement, aménagement, urbanisme, environnement, politiques sociales, d’éducation, de santé, politiques touristiques sont des questions de socio performance, envisagées comme une question de performance collective selon des enjeux communautaires propres.

Constituer ces communautés, les doter d’un régime politique pertinent selon leur culture, leur évolution, leurs enjeux propres, développer des pratiques d’action collective de gouvernance participative (5), des politiques publiques d’action collective ce sont des problèmes de socio-performance.

Dans un monde dominé par l’application de règles et procédures administratives tutélaires la socio performance a beaucoup à faire déjà pour réformer profondément les expertises qui en sont tellement éloignées.

Le domaine des questions de société

L’éducation est une question de compétence humaine pour participer à la vie communautaire, aux vies communautaires qui font l’existence de chacun. Cette participation ne peut s’évaluer sans se référer à la socio-performance communautaire.

Mais par ailleurs on peut parler de compétence collective à propos de la socio-performance communautaire. Il y a donc aussi le sujet communautaire à considérer dans les questions éducatives ; On le voit de façon criante quand les élèves à l’école viennent de milieux culturels éloignés sans se soucier de la “socio-performance” de ces milieux (ex. quartiers). On pourrait parler de la “socio impuissance” des modèles classiques individualistes ou/et socialistes (il s’agit du concept, pas du parti) qui ignorent le phénomène communautaire sauf pour le réduire à ses excès ou à ses socio défaillances.

Il y a aussi la question de la motivation collective des communautés d’entreprises comme des communautés politiques, de leur socio-performance qui dépend d’une “éducation communautaire”. Le concept de macro-pédagogie (6) a été forgé pour développer des organisations, des projets et des pratiques de “pédagogie communautaire” à grande échelle, un domaine de la socio-performance.

La santé si elle n’est pas réduite à des mécanismes biologiques est aussi une affaire communautaire. La santé publique n’est pas qu’une question de statistique sur les individus mais de socio-performance. On voit bien la contradiction entre une santé individualiste ou systémique base des systèmes de santé existants et les questions de socio-performance des communautés concernées que l’on ne sait pas traiter en général faute de conceptions, de méthodes et d’enjeux cohérents avec la montée du paradigme communautaire (humanisme méthodologique).

Les religions et les questions connexes sont aussi des affaires de communautés. Pour chacune la question de socio-performance y est posée dans les termes de ses enjeux propres mais aussi la question de la socio-performance religieuse d’une société se pose dans la manière de traiter cette dimension de la vie et des enjeux communautaires.

Plus largement toutes les associations qui se dotent d’enjeux propres plus ou moins importants sont confrontées à leur socio-performance et à leur contribution à la socio-performance des sociétés et communautés d’enjeux auxquelles elles participent.

Il en est ainsi pour des cercles, des clubs, des fédérations et aussi des “réseaux” qui sont en passe de devenir des communautés d’enjeux. Avec ces réseaux on assiste d’ailleurs à la naissance de communautés d’enjeux qui se cherchent et se trompent quelque fois encore de modèle, l’image physique du réseau prévalant sur l’image anthropologique de la communauté.

2 - Problématiques et phénomènes communautaires de socio-performance

Il faut aborder ici une question difficile d’autant plus qu’elle reste inaperçue trop souvent. Il s’agit de la nature des communautés humaines. Question d’anthropologie fondamentale, de philosophie, de science humaine ? Est-ce vraiment indispensable pour les affaires humaines d’approfondir de telles questions ? En fait nous nageons dans des croyances qui relèvent de modèles, de paradigme que nous ignorons et qui sont pourtant agissants.

La croyance dans l’efficacité systémique des marchés financiers a conduit où l’on sait. Georges Soros souligne à juste titre que ce sont des comportements humains qui sont en jeu suivant les fluctuations des motivations et de ce qui les conditionne. Toutes nos pratiques et nos visions des affaires humaines et de l’action reposent sur de telles croyances et les illusions durent jusqu’à ce qu’une nouvelle les remplace (effets de mode) ou qu’un niveau de conscience supérieur vienne les remettre en question (mutation).

Les organisations sont conçues en fonction de tels modèles, le management, les pratiques professionnelles, les choix et décisions politiques ou stratégiques.

Par exemple l’idée de système avec ses nœuds et ses mailles, son homéostasie ont inspiré bien des pratiques depuis les systèmes d’information jusqu’à des organisations dont les liaisons techniques font l’objet de toutes les attentions, les relations humaines beaucoup moins.

C’est d’ailleurs cette réduction de l’individu a une sorte d’électron libre, paradoxalement dépendant totalement des systèmes socio économiques où il évolue qui passe pour la plus moderne. Victoire de la science, la technique et la raison disent certains. Défaite de la conscience dirons ceux qui ont déjà aperçu ce que la mutation nous prépare de nouveau et de plus réjouïssant.

La remise en question de la croyance en ces mécanismes aux lois fatales, la quête de Sens dans toutes les affaires humaines, l’appel à des valeurs qui valent la peine d’être partagées en sont un signe bientôt opérant.

Bien sûr, il y a aussi les conceptions machiniques des rapports de force qui polluent l’existence collective, celle aussi des magies sollicitées par tant de dirigeants nous dit-on ou encore cette pensée magique qui croit que ce sont les artifices de pensée ou d’action qui sont agissants à la place des hommes qui les emploient. Nous n’allons pas explorer les différents paradigmes qui sous tendent les affaires humaines au quotidien pour se focaliser sur la question communautaire.

Ce ne sont ni les affects, ni les liaisons matérielles, ni les cadres formels qui constituent une communauté humaine. Ils ne font qu’en être des expressions ou des médiations.

Les relations humaines qui constituent des communautés sont au fond des questions de Sens. Toute communauté humaine est au fond une communauté de Sens mais elle s’exprime au travers des aspects précédents (7).

Il faut donc considérer deux plans.

La communauté de Sens (con-Sensus), Sens multiples qui lui appartiennent, et la communauté d’existence ou les Sens partagés se traduisent en affects sentiments, émotions ; en faits, organisation, liaisons, pratiques ; en représentations mentales partagées, imaginaires ou formelles et enfin en relations avec les jeux de rôles qui sollicitent les affaires humaines.

Enjeux, projets, organisations, stratégies, méthodes, pratiques, culture sont dans ce second plan, le Sens du bien commun et aussi tous les autres Sens qui fondent la communauté pour le meilleur et pour le reste et quelque fois le pire sont du premier plan.

Ainsi les communautés humaines sont des communautés de Sens et leurs affaires en sont l’expression. De là les problématiques de socio-performance comme par exemple :
- Le choix préalable de la “communauté de référence” pour tout enjeu envisagé.
- L’identification de ses valeurs propres et ses potentiels originaux.
- Sa constitution, son évolution, son niveau de maturité.
- Sa vocation, son ambition, ses projets
- Sa gouvernance
- Ses compétences collectives
- Son extension et son renouvellement
- Les communautés qui la composent
- Les communautés auxquelles elle participe
- La compréhension de son histoire
- L’élaboration prospective de ses projets
- La puissance de l’engagement collectif
- Son développement et son “empowerment” (capacité d’assurer son devenir ou son autonomie).
- Les relations entre communautés de différentes échelles
- La participation des personnes à plusieurs communautés de Sens.
- Le choix d’une communauté d’engagement
- Les qualités et compétences personnelles évaluées selon la contribution à la communauté et ses valeurs propres,

Toutes les questions relatives aux affaires humaines se ramènent à des questions de problématiques et phénomènes communautaires. Pour une approche au moins intuitive de cet aspect fondamental pour comprendre la socio-performance des communautés on peut s’attacher aux questions suivantes :
- Dans quelle communauté de référence situer ses préoccupations.
- Considérer la communauté comme le sujet de ses propres affaires et envisager son niveau d’évolution de maturité.
- Repérer ceux qui ont la charge de sa gouvernance et leur appréhension de la communauté.
- Identifier les valeurs propres originales et l’orientation que cela donne à son devenir.

De là on passera à des questions de pratiques de processus, de méthodes, de situations à traiter et pour ceux dont c’est le métier, de services à apporter pour y contribuer. Auparavant il faut s’arrêter sur la notion de performance dans la socio-performance.

3 - Le Sens de la socio-performance

La notion de performance est habituellement neutre du moins en apparence. Elle est toujours évaluée par rapport à des enjeux et des motivations implicites quelque fois masquées par une “objectivité” fictive. Quelle était la performance de telle banque reconnue il y a peu par la presse internationale et disparue aujourd’hui ? L’exemple de la finance est pratique alors qu’il était le lieu de l’ambiguïté la plus profonde.

La valeur comptée était déconnectée de toute notion de valeurs, au sens moral du terme. Il y a bien d’autres cas de découplage de la valeur, mesurée pour la performance et des valeurs qui sont sensées régir les enjeux et comportements humains civilisés.

Si la question des valeurs monte en puissance manifestement, elle supporte à son tour l’ambiguïté.

Il y a les “valeurs ostentatoires” choisies parmi les plus médiatiquement sensibles pour supporter des démonstrations convaincues. Pendant ce temps les comptabilités et leurs critères de valeur n’ont pas changé.

Il y a les “valeurs normatives” prise dans le catalogue des valeurs opportunes pour contraindre les comportements comme avec une camisole interne. Elles se justifient toujours par les nécessités, les horizons menaçants, les promesses de récompenses.

Il y a les valeurs utilitaires définies par des intérêts et des objectifs particuliers et qui permettent d’évaluer les rationalités et les résultats. Tout cela représente les dérives et détournements de la quête de valeurs que la mutation fait émerger.

Or il s’agit là de valeurs communautaires partagées au sein de communautés d’enjeux et de devenir auxquelles elles peuvent s’identifier. Ce sont des vecteurs de mobilisation comme d’identification et aussi de gratification, de rayonnement et d’attractivité.

Ces valeurs contribuent à construire un “nous” engagé dans un développement d’autonomie et de compétences.

La quête de valeurs qui accompagne l’émergence de pratique communautaires détermine le Sens des enjeux communs, la direction à prendre, l’échelle de valeurs pour évoluer.

Il se trouve que ces valeurs communautaires sont des indicateurs d’un “Sens du bien commun” propre à chaque communauté.

Elles constituent un moyen de repérage “parlant” du Sens à cultiver pour le bien commun de la communauté de référence.

C’est bien évidemment là que se définit et s’évalue la socio-performance. Le Sens de l’action, de l’organisation, ce qui donne un Sens à la notion de “biens” et de “services” dans une communauté économique, ce qui donne matière à diriger aux dirigeants, ce qui donne un axe de cohérence et un vecteur de mobilisation collective par la “valorisation” personnelle et collective qui s’en suit, tout cela le Sens du bien commun et les valeurs associées sont au cœur de la socio-performance.

Notons que sans valeurs partagées il n’y a pas d’échange, ni d’évaluation possible.

Le socio-performance suppose donc de mettre en évidence cette échelle de valeurs selon le Sens du bien commun, un exercice très nouveau. Reste à indiquer que la valeur est la mesure de la contribution au(x) bien(s) commun(s) définis comme enjeux et critères d’orientation de la communauté de référence. Il n’y a plus contradiction entre les deux termes mais à ce prix d’une approche communautaire des affaires humaines.

La socio-performance n’a donc rien à voir avec le succès médiatique, avec la contrainte imposée ou l’attente d’objectifs quelconques. Elle s’évalue selon l’échelle des valeurs, propres à chaque communauté. La socio-performance est toujours relative à une communauté de référence. C’est là une grande nouveauté et une exigence par rapport aux performance qui ne disent pas leur Sens ni le type de valeurs qu’elles servent.

4 - La socio-performatique, l’ingénierie de la socio-performance

Les enjeux se référent à des valeurs communautaires, celles des communautés de Sens où toutes les affaires humaines se jouent et où les problèmes se posent et se résolvent. Alors l’action communautaire devient cruciale.

D‘abord la différence entre l’action communautaire et le fonctionnement mécanique de systèmes doit être aperçue.

La socio-performance réclame une action sur et dans la communauté de référence, une action humaine communautaire.

De même ce n’est pas l’instrument qui joue de la musique mais le musicien, de même ce n’est pas le système d’information, les machines, l’organisation, la procédure ou la technique qui agissent mais les hommes. Ils contribuent ainsi à la socio-performance de leur communauté d’enjeux formant une communauté d’action. L’action communautaire n’est évidemment pas la somme des actions individuelles.

Elle repose sur une nouvelle théorie de l’action. C’est toujours et seulement le consensus qui est source de changement, de transformation, de réalisation, de dynamisme, de puissance collective, de cohérence et de cohésion donc de socio-performance. Elle passe donc par l’établissement de consensus sur le “Sens du bien commun”.

Le partage des valeurs qui en sont les indicateurs, l’évaluation sur cette échelle de valeurs avec la mesure de la valeur viennent donc au cœur de l’action communautaire. C’est la première clé de la socio performance. Il faudra voir comme cela peut se concrétiser.

La deuxième clé de l’action communautaire c’est qu’elle doit être adaptée à différents contextes, différentes situations correspondant aux circonstances et conditions de l’action collective. Ce sont différents domaines et champs d’action qui font appel au même consensus.

Ainsi pour une communauté d’enjeux sa socio-performance s’appuie sur une unité de Sens et de valeurs et une diversité de circonstances, de problèmes et donc de solutions. Elle prend donc différentes formes. La troisième clé est celle de la maturation collective, l’apprentissage et le développement d’une maîtrise collective. Cela suppose des modalités et processus d’action qui transforment ainsi la conscience et la compétence collective et son niveau de maîtrise ou de professionnalisme.

La mise en jeu de processus d’élaboration, de réalisation et aussi d’appropriation et de motivation collective est une dimension majeure de l’action communautaire et donc des pratiques de socio-performance. Comment une communauté se transforme, évolue, grandit, agit, progresse, par quelles voies qui sont les siennes, par quels processus ? Nous sommes au coeur de la socio-performatique et là se trouvent aussi tous les problèmes à résoudre.

Le travail sur le Sens et le consensus est le plus nouveau et fait appel à l’intelligence symbolique, le travail sur les conditions et contextes de l’action semblerait plus classique s’il s’agissait d’environnements stables. Mais en période de mutation et d’innovation permanente il s’agit d’environnement changeants sans cesse et même par le jeu de l’action elle même qui “change le monde” de la communauté.

Le travail sur les processus collectifs d’élaboration et de réalisation intègre les deux dimensions précédentes. Il est donc très nouveaux aussi. On en connaît avec la conduite de projet des versions plus ou moins techniques ou administrative. La gestion des choses prennent le pas en général sur le gouvernement des hommes.

Il existe un ensemble de méthodes et de moyens pour réaliser cela pour développer la socio-performance des communautés d’enjeux, toutes celles dont on a vu qu’elles constituent le champ de la socio performance. Cet ensemble de méthodes et de moyens s’appelle la socio performatique. La socio-performatique est un “traitement des situations”, situations communautaires toujours, comme l’informatique est le traitement de l’information. Cette dernière doit d’ailleurs être intégrée dans la première sauf vouloir persister à traiter de l’information hors des situations et des communautés d’enjeux.

On en dressera ici quelques aperçus.

Diriger c’est donner le Sens. Mais, pour le donner, il faut l’avoir pour s’en faire le repère d’orientation, de volonté, de valeurs aussi.

Le Sens en question n’est pas l’arbitraire d’un pouvoir ou celui du vent dominant mais le Sens du bien commun d’une communauté d’enjeux identifiées au préalable ou à créer.

Ce n’est pas toujours facile et cette désignation est déjà un acte de responsabilité qui demande d’envisager différentes hypothèses, pour les entreprises par exemple et toutes les parties prenantes possibles.

Il y a ensuite l’accès au Sens du bien commun, travail d’expertise avec les méthodes de lintelligence symbolique(8) avec l’analyse de cohérences culturelles ou analyse des Sens, travail intuitif par des techniques d’analyse figurative, travail personnel de dirigeants qui l’incarnent soit pour l’avoir initialisé (fondateurs) soit pour l’avoir adopté et incarné. Ce qui est ignoré ou vaguement intuitif devient essentiel pour la socio-performatique et cela change tout.

Le Sens du bien commun doit être identifié par des indicateurs accessibles. Ce sont les valeurs propres qui sont des repères et des relais pour la transmission et le partage.

A ce titre la socio-performatique propose d’élaborer des référentiels de valeurs, identitaires ou opérationnels et même des référentiels d’évaluation. Pour la socio-performatique l’évaluation est un moyen privilégié dans les processus de maîtrise et d’évolution. On oublie habituellement qu’évaluer c’est apprécier la valeur ce qui suppose une échelle de valeurs.

L’établissement des référentiels de valeurs est un moyen de repérage du Sens du bien commun mais aussi un moyen de partage, c’est-à-dire de consensus, dans un processus d’appropriation collective. Les référentiels de valeurs et l’expression des valeurs dépend du champ de l’action communautaire, du secteur ou du domaine et doit en épouser le langage. Le Sens du bien commun se traduit par une diversité d’expression des valeurs et des référentiels, diversité qui est aussi la condition d’accès à l’unité de Sens pour une communauté hétérogène ou des situations multiples.

Le travail sur les valeurs communautaires est évidemment le premier moyen d’ajuster la contribution des personnes ou des sous-groupes à la socio-performance.

Nous sommes là dans la phase de travail sur le Sens du bien commun pour le consensus, par la médiation des valeurs avec les référentiels de valeurs partagés et l’appropriation collective, notamment, au premier chef, par les dirigeants.

Ensuite viennent les questions de “projection” en fonction des contextes et environnements multiples de la communauté. Il n’y a pas de reproduction automatique de solutions extérieures comme s’il fallait se fondre dans l’uniformité des solutions magiques.

Il y a au contraire une nécessaire créativité pour croiser l’originalité de la communauté et ses valeurs avec la singularité des contextes et situations rencontrées.

C’est de ce croisement que les pratiques de socio-performance vont pouvoir se construire constituant un bagage culturel propre à la communauté d’enjeu.

La variété des modes de projection, thématique, global ou local, général ou sectoriel dépend des processus à conduire pour développer la socio-performance communautaire.

La socio-performatique n’est pas une mécanique mais la conduite de processus dont on a vu les ancrages et qu’il s’agit de concevoir et piloter. Interviennent ici des stratégies de positionnement, de projection, d’appropriation collective, d’élaboration, de participation des compétences et des publics concernés, de maturation et d’intelligence collective.

La caractéristique des méthodes de socio-performatique c’est de constituer une ingénierie du Sens et des cohérences humaines. Pilotage par le Sens, organisation de l’action par des “mises en situations” pertinentes ; Il y a aussi toute une compétence de mise en situation nécessaire, sachant que pour la socio-performatique ce sont les situations qui sont agissantes. Rappelons qu’au cours de l’histoire humaine des “mises en situations” ont toujours constitué des moyens d’action communautaire, rituels, cérémonies, au plus proche de nous, événementiels et toutes les mises en scène des affaires humaines.

Cependant la socio-performatique apporte du nouveau, non seulement par la conceptualisation de la socio performance communautaire et par l’intelligence symbolique pour traiter du Sens des situations mais aussi avec la notion de socio-performateurs.

Sachant que ce sont les situations qui sont agissantes par le Sens qu’elles véhiculent et font partager, les socio-performateurs sont soit des scènes collectives conçues à cet effet, soit des éléments scéniques qui jouent un rôle particulier.

Ainsi un processus de socio-performatique est-il construit avec des socio-performateurs, scènes de l’action communautaire ou moments de ces scènes.

Par exemple organiser une réunion, c’est une mise en situation, établir un programme de travail avec les conditions de sa mise en œuvre, c’est une mise en situation avec un socio-performateur.

Bien souvent des méthodes participatives sont envisagées sans que la mise en situation soit pensée et construite en fonction de ses enjeux. De ce fait on assiste à des pratiques vaines et contre productives. Il serait bien long d’en faire l’inventaire.

Les socio-performateurs sont des moyens ou situations qui doivent avoir trois caractéristiques :
- Véhiculer un Sens que pourront partager ceux qui y sont invités à y participer (pas de situations sans les acteurs concernés).
- Ouvrir à des aspects, des circonstances, un environnement rendu accessible aux participants.
- Inviter à des parcours qui mettent en mouvement selon des processus pertinents ceux qui s’y sont inscrits.

Tout cela conduit à considérer que les scènes en question, les situations agissantes, les socio-performateurs sont des situations virtuelles, c’est-à-dire porteuses de virtualités humaines et communautaires.

Ces situations “socio-performatives” espaces virtuels d’activités ont une vertu d’initiation et d’accompagnement d’un mouvement, générateur et constitutif de l’action collective. Un mouvement, avec les rituels sociaux qui s’y accomplissent et un espace virtuel, un socio-performateur.

Mais pour des communautés plus dispersées, plus diverses, nous avons avec Internet la possibilité de créer des espaces virtuels “socio-performateurs” beaucoup moins onéreux et beaucoup plus flexibles et accessibles.

C’est une ouverture formidable pour la socio-performatique (les tous premiers espaces virtuels d’activité ont été créées récemment).

Pour en terminer avec la socio performatique il est bon de parler des applications dédiées. Autant il est possible de constituer des applications ad hoc de socio-performatique autant il y a des domaines qui justifient à la fois d’éclairer les problématiques et les conditions de socio-performance et à la fois de disposer de méthodes de “socio-performatique”.

Dans certains cas des socio-performateurs sous la forme d’espaces virtuels d’activité pourront y être utilisés. En voici quelques exemples :
- le management communautaire (Wanager, Livre de gouvernance)
- le développement communautaire (Livre de gouvernance)
- l’urbanisme communautaire (Livre de gouvernance)
- l’aménagement et l’environnement communautaire (Livre de gouvernance)
- la maîtrise des risques communautaires (Livre de gouvernance)
- l’innovation communautaire (Livre de gouvernance)
- l’intégration communautaire (Livre de gouvernance)
- l’organisation communautaire (Livre de gouvernance)
- le marketing des valeurs
- le commerce des valeurs
- la gestion des valeurs
- le tourisme des valeurs
- la macro pédagogie
- le Méthode des Référentiels de Valeurs Partagés (MRVP)
- la Méthode de l’identité culturelle prospective (MICP)
- les Cercles de Prospective Opérationnelle
- les structures de concourance...

Dans tous les cas le Sens du bien commun et les valeurs propres sont à la base de l’action avec le travail de consensus mobilisateur, les stratégies et les processus de développement.

CONCLUSION

La socio-performance est en rupture avec les logiques individualistes ou systémiques qui semblent être à leur apogée. Elle est la problématique la plus centrale du monde qui s’ouvre avec la mutation de civilisation et son paradigme communautaire. Toutes les affaires humaines, même individuelles se trouvent engagées dans des enjeux communautaires donc de socio-performance.

C’est le lot d’une telle révolution que d’être à la fois dans une émergence massive qui inspire les analyses et les innovations et à la fois invisible à un grand nombre, soit qu’ils soient pris dans d’autres logiques soit parce que la maturité des émergences n’est pas encore suffisamment aboutie.

La socio-performance, chacun peut s’en soucier pour les communautés auxquelles il appartient, associations, équipes, entreprises, cité, pays. Elle aidera à prendre conscience du fait communautaire et des problématiques qui s’y attachent. En même temps ses réponses et réalisations avec la socio-performatique et les socio-performateurs vont transformer profondément le monde et principalement notre vision du monde par des croyances et des investissements qui vont être mobilisés autrement.

Bibliographie (1) Journal Permanent de l’Humanisme Méthodologique http://journal.coherences.com

(2) Le renversement économique http://journal.coherences.com/article59.html

(3) Le principe de concourance http://journal.coherences.com/article56.html

(4) Territoires ou communautés de devenir http://journal.coherences.com/article140.html

(5) Concertation et gouvernance http://journal.coherences.com/article50.html

(6) La cité macro-pédagogique http://journal.coherences.com/article72.html

(7) Qu’est-ce qu’une communauté humaine http://journal.coherences.com/article126.html

(8) L’intelligence symbolique http://journal.coherences.com/article41.html

Répertoires

Socio-performance des entreprises http://journal.coherences.com/rubrique6.html

Socio-performance des territoires http://journal.coherences.com/rubrique5.html

Socio-performance du politique http://journal.coherences.com/rubrique56.html

Espaces virtuels d’activités http://journal.coherences.com/rubrique72.html

La socio-performance : principes et méthodes (roger nifle, membre de courts circuits)