mercredi 7 novembre 2018

Effondrement


INTERVIEW

«Le scénario de l’effondrement l’emporte»

Par Laure Noualhat — 15 juin 2012 à 19:07
Dennis Meadow.
Dennis Meadow. Photo Bruno Charoy pour Libération.

Dès le premier sommet de la Terre de 1972, le chercheur américain Dennis Meadows partait en guerre contre la croissance. A la veille de la conférence «Rio + 20», il dénonce les visions à court terme et dresse un bilan alarmiste.

En 1972, quatre jeunes scientifiques du Massachusetts Institute of Technologie (MIT) rédigent à la demande du Club de Rome un rapport intitulé The Limits to Growth (les Limites à la croissance). Celui-ci va choquer le monde. Leur analyse établit clairement les conséquences dramatiques d’une croissance économique et démographique exponentielle dans un monde fini. En simulant les interactions entre population, croissance industrielle, production alimentaire et limites des écosystèmes terrestres, ces chercheurs élaborent treize scénarios, treize trajectoires possibles pour notre civilisation.
Nous sommes avant la première crise pétrolière de 1973, et pour tout le monde, la croissance économique ne se discute pas. Aujourd’hui encore, elle reste l’alpha et l’oméga des politiques publiques. En 2004, quand les auteurs enrichissent leur recherche de données accumulées durant trois décennies d’expansion sans limites, l’impact destructeur des activités humaines sur les processus naturels les conforte définitivement dans leur raisonnement. Et ils sont convaincus que le pire scénario, celui de l’effondrement, se joue actuellement devant nous. Rencontre avec l’un de ces scientifiques, Dennis Meadows, à la veille de la conférence de Rio + 20.
Le sommet de la Terre démarre mercredi à Rio. Vous qui avez connu la première conférence, celle de Stockholm, en 1972, que vous inspire cette rencontre, quarante ans plus tard ?
Comme environnementaliste, je trouve stupide l’idée même que des dizaines de milliers de personnes sautent dans un avion pour rejoindre la capitale brésilienne, histoire de discuter de soutenabilité. C’est complètement fou. Dépenser l’argent que ça coûte à financer des politiques publiques en faveur de la biodiversité, de l’environnement, du climat serait plus efficace. Il faut que les gens comprennent que Rio + 20 ne produira aucun changement significatif dans les politiques gouvernementales, c’est même l’inverse.
Regardez les grandes conférences onusiennes sur le climat, chaque délégation s’évertue à éviter un accord qui leur poserait plus de problèmes que rien du tout. La Chine veille à ce que personne n’impose de limites d’émissions de CO2, les Etats-Unis viennent discréditer l’idée même qu’il y a un changement climatique. Avant, les populations exerçaient une espèce de pression pour que des mesures significatives sortent de ces réunions. Depuis Copenhague, et l’échec cuisant de ce sommet, tout le monde a compris qu’il n’y a plus de pression. Chaque pays est d’accord pour signer en faveur de la paix, de la fraternité entre les peuples, du développement durable, mais ça ne veut rien dire. Les pays riches promettent toujours beaucoup d’argent et n’en versent jamais.
Vous n’y croyez plus ?
Tant qu’on ne cherche pas à résoudre l’inéquation entre la recherche perpétuelle de croissance économique et la limitation des ressources naturelles, je ne vois pas à quoi ça sert. A la première conférence, en 1972, mon livre les Limites à la croissance (dont une nouvelle version enrichie a été publiée en mai) avait eu une grande influence sur les discussions. J’étais jeune, naïf, je me disais que si nos dirigeants se réunissaient pour dire qu’ils allaient résoudre les problèmes, ils allaient le faire. Aujourd’hui, je n’y crois plus !
L’un des thèmes centraux de la conférence concerne l’économie verte. Croyez-vous que ce soit une voie à suivre ?
Il ne faut pas se leurrer : quand quelqu’un se préoccupe d’économie verte, il est plutôt intéressé par l’économie et moins par le vert. Tout comme les termes soutenabilité et développement durable, le terme d’économie verte n’a pas vraiment de sens. Je suis sûr que la plupart de ceux qui utilisent cette expression sont très peu concernés par les problèmes globaux. La plupart du temps, l’expression est utilisée pour justifier une action qui aurait de toute façon été mise en place, quelles que soient les raisons.
Vous semblez penser que l’humanité n’a plus de chance de s’en sortir ?
Avons-nous un moyen de maintenir le mode de vie des pays riches ? Non. Dans à peine trente ans, la plupart de nos actes quotidiens feront partie de la mémoire collective, on se dira : «Je me souviens, avant, il suffisait de sauter dans une voiture pour se rendre où on voulait», ou «je me souviens, avant, on prenait l’avion comme ça». Pour les plus riches, cela durera un peu plus longtemps, mais pour l’ensemble des populations, c’est terminé. On me parle souvent de l’image d’une voiture folle qui foncerait dans un mur. Du coup, les gens se demandent si nous allons appuyer sur la pédale de frein à temps. Pour moi, nous sommes à bord d’une voiture qui s’est déjà jetée de la falaise et je pense que, dans une telle situation, les freins sont inutiles. Le déclin est inévitable.
En 1972, à la limite, nous aurions pu changer de trajectoire. A cette époque, l’empreinte écologique de l’humanité était encore soutenable. Ce concept mesure la quantité de biosphère nécessaire à la production des ressources naturelles renouvelables et à l’absorption des pollutions correspondant aux activités humaines. En 1972, donc, nous utilisions 85% des capacités de la biosphère. Aujourd’hui, nous en utilisons 150% et ce rythme accélère. Je ne sais pas exactement ce que signifie le développement durable, mais quand on en est là, il est certain qu’il faut ralentir. C’est la loi fondamentale de la physique qui l’exige : plus on utilise de ressources, moins il y en a. Donc, il faut en vouloir moins.
La démographie ne sera pas abordée à Rio + 20. Or, pour vous, c’est un sujet majeur…
La première chose à dire, c’est que les problèmes écologiques ne proviennent pas des humains en tant que tels, mais de leurs modes de vie. On me demande souvent : ne pensez-vous pas que les choses ont changé depuis quarante ans, que l’on comprend mieux les problèmes ? Je réponds que le jour où l’on discutera sérieusement de la démographie, alors là, il y aura eu du changement.
Jusqu’ici, je ne vois rien, je dirais même que c’est pire qu’avant. Dans les années 70, les Nations unies organisaient des conférences sur ce thème, aujourd’hui, il n’y a plus rien.
Pourquoi ?
Je ne comprends pas vraiment pourquoi. Aux Etats-Unis, on ne discute plus de l’avortement comme d’une question médicale ou sociale, c’est exclusivement politique et religieux. Personne ne gagnera politiquement à ouvrir le chantier de la démographie. Du coup, personne n’en parle. Or, c’est un sujet de très long terme, qui mérite d’être anticipé. Au Japon, après Fukushima, ils ont fermé toutes les centrales nucléaires. Ils ne l’avaient pas planifié, cela a donc causé toutes sortes de problèmes. Ils ont les plus grandes difficultés à payer leurs importations de pétrole et de gaz. C’est possible de se passer de nucléaire, mais il faut le planifier sur vingt ans.
C’est la même chose avec la population. Si soudainement vous réduisez les taux de natalité, vous avez des problèmes : la main-d’œuvre diminue, il devient très coûteux de gérer les personnes âgées, etc. A Singapour, on discute en ce moment même de l’optimum démographique. Aujourd’hui, leur ratio de dépendance est de 1,7, ce qui signifie que pour chaque actif, il y a 1,7 inactif (enfants et personnes âgées compris). S’ils stoppent la croissance de la population, après la transition démographique, il y aura un actif pour sept inactifs. Vous comprenez bien qu’il est impossible de faire fonctionner correctement un système social dans ces conditions. Vous courez à la faillite. Cela signifie qu’il faut transformer ce système, planifier autrement en prenant en compte tous ces éléments.
La planification existe déjà, mais elle ne fonctionne pas. Nous avons besoin de politiques qui coûteraient sur des décennies mais qui rapporteraient sur des siècles. Le problème de la crise actuelle, qui touche tous les domaines, c’est que les gouvernements changent les choses petit bout par petit bout. Par exemple, sur la crise de l’euro, les rustines inventées par les Etats tiennent un ou deux mois au plus. Chaque fois, on ne résout pas le problème, on fait redescendre la pression, momentanément, on retarde seulement l’effondrement.
Depuis quarante ans, qu’avez-vous raté ?
Nous avons sous-estimé l’impact de la technologie sur les rendements agricoles, par exemple. Nous avons aussi sous-estimé la croissance de la population. Nous n’avions pas imaginé l’ampleur des bouleversements climatiques, la dépendance énergétique. En 1972, nous avions élaboré treize scénarios, j’en retiendrais deux : celui de l’effondrement et celui de l’équilibre. Quarante ans plus tard, c’est indéniablement le scénario de l’effondrement qui l’emporte ! Les données nous le montrent, ce n’est pas une vue de l’esprit.
Le point-clé est de savoir ce qui va se passer après les pics. Je pensais aussi honnêtement que nous avions réussi à alerter les dirigeants et les gens, en général, et que nous pouvions éviter l’effondrement. J’ai compris que les changements ne devaient pas être simplement technologiques mais aussi sociaux et culturels. Or, le cerveau humain n’est pas programmé pour appréhender les problèmes de long terme. C’est normal : Homo Sapiens a appris à fuir devant le danger, pas à imaginer les dangers à venir. Notre vision à court terme est en train de se fracasser contre la réalité physique des limites de la planète.
N’avez-vous pas l’impression de vous répéter ?
Les idées principales sont effectivement les mêmes depuis 1972. Mais je vais vous expliquer ma philosophie : je n’ai pas d’enfants, j’ai 70 ans, j’ai eu une super vie, j’espère en profiter encore dix ans. Les civilisations naissent, puis elles s’effondrent, c’est ainsi. Cette civilisation matérielle va disparaître, mais notre espèce survivra, dans d’autres conditions. Moi, je transmets ce que je sais, si les gens veulent changer c’est bien, s’ils ne veulent pas, je m’en fiche. J’analyse des systèmes, donc je pense le long terme. Il y a deux façons d’être heureux : avoir plus ou vouloir moins. Comme je trouve qu’il est indécent d’avoir plus, je choisis de vouloir moins.
Partout dans les pays riches, les dirigeants promettent un retour de la croissance, y croyez-vous ?
C’est fini, la croissance économique va fatalement s’arrêter, elle s’est déjà arrêtée d’ailleurs. Tant que nous poursuivons un objectif de croissance économique «perpétuelle», nous pouvons être aussi optimistes que nous le voulons sur le stock initial de ressources et la vitesse du progrès technique, le système finira par s’effondrer sur lui-même au cours du XXIe siècle. Par effondrement, il faut entendre une chute combinée et rapide de la population, des ressources, et de la production alimentaire et industrielle par tête. Nous sommes dans une période de stagnation et nous ne reviendrons jamais aux heures de gloire de la croissance. En Grèce, lors des dernières élections, je ne crois pas que les gens croyaient aux promesses de l’opposition, ils voulaient plutôt signifier leur désir de changement. Idem chez vous pour la présidentielle. Aux Etats-Unis, après Bush, les démocrates ont gagné puis perdu deux ans plus tard. Le système ne fonctionne plus, les gens sont malheureux, ils votent contre, ils ne savent pas quoi faire d’autre. Ou alors, ils occupent Wall Street, ils sortent dans la rue, mais c’est encore insuffisant pour changer fondamentalement les choses.
Quel système économique fonctionnerait d’après vous ?
Le système reste un outil, il n’est pas un objectif en soi. Nous avons bâti un système économique qui correspond à des idées. La vraie question est de savoir comment nous allons changer d’idées. Pour des pans entiers de notre vie sociale, on s’en remet au système économique. Vous voulez être heureuse ? Achetez quelque chose ! Vous êtes trop grosse ? Achetez quelque chose pour mincir ! Vos parents sont trop vieux pour s’occuper d’eux ? Achetez-leur les services de quelqu’un qui se chargera d’eux ! Nous devons comprendre que beaucoup de choses importantes de la vie ne s’achètent pas. De même, l’environnement a de la valeur en tant que tel, pas seulement pour ce qu’il a à nous offrir.
Laure Noualhat
Les limites à la croissance  de Donella Meadows, Dennis Meadows, Jorgen Randers Rue de l’Echiquier, 432 pp., 25 €.

mardi 6 novembre 2018

La bête immonde


L'histoire se répète ...

Qui a provoqué la crise financière de 2008 ?


Elle a finit par mettre l'extrême droite au pouvoir dans plusieurs pays, en suivant le même scénario ?




C'est une dystopie qui prend forme



“Là où croît le péril croît aussi ce qui sauve”  la formule du poète Hölderlin est souvent utilisée par Edgar Morin pour montrer que les contradictions d’un système sécrètent les bases de leur propre dépassement. Ainsi  les catastrophes entrainent des élans de solidarité, les crises économiques peuvent provoquer des réactions salutaires – des Etats, des citoyens – créant ainsi les bases d’une nouvelle société.
“Là où croît le péril croît aussi ce qui sauve”  : Voilà une donc une belle idée dialectique. Quelques exemples historiques l’illustrent bien : les syndicats et mutuelles sont nés en réaction aux défauts du capitalisme, l’Etat keynésien est né pour réguler les désordre du marché.
Pour autant l’idée hégélienne devrait se souvenir du troisième temps de la dialectique (1)  « la négation de la négation » : ce qu’on pourrait résumer ainsi :  là où croît ce qui sauve, croît un nouveau danger…
source : https://www.dortier.fr/la-ou-croit-le-peril-croit-aussi-ce-qui-sauve-est-ce-vrai/

La bête immonde est de retour



Matthieu 6
23mais si ton oeil est en mauvais état, tout ton corps sera dans les ténèbres. Si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, combien seront grandes ces ténèbres! 24Nul ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l'un, et aimera l'autre; ou il s'attachera à l'un, et méprisera l'autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mamon.









dimanche 28 octobre 2018

Quel est aujourd’hui l’état d’esprit du Management ?

Quel pourrait être le meilleur sens pour animer et conduire les hommes et leurs entreprises ? Comment se traduirait-il dans les faits ? Autrement dit, quelles sont ses manifestations concrètes ?

Chacune des orientations du Management est une façon de répondre à sa problématique centrale : 

le risque des changements de sens individuels et collectifs. 

Le manager est confronté au risque des changements de sens individuels et collectifs de ses managés, voir de ceux de ses propres supérieurs, et, de toute façon, de ceux qu’il active lui-même, consciemment ou inconsciemment. 

Dans ces conditions, pour le manager, quelle est la meilleure orientation à prendre, selon celles prises par les autres. Quel est le bon, le meilleur sens ? Quelle politique conduire et maintenir ?

Merci de répondre à ce  SONDAGE  

et vous recevrez un certificat "Boussole - Management"

mercredi 22 août 2018

Ne pas Juger mais Comprendre

Louis Corman, né en 1901 à Roubaix et mort en 1995 à Nantes, est un médecin psychiatre, ancien médecin chef du service psychiatrique de l'adulte à l'hôpital Saint-Louis de Paris, et fondateur du service de psychiatrie de l'enfant à l'hôpital Saint-Jacques de Nantes, est l'inventeur de la morphopsychologie, il est à l'origine de la « Société française de morphopsychologie » fondée en 1980.


Fils de Louis Joseph Corman, chef de fabrication, Louis Edmond Joseph Corman est né à Roubaix en 1901. Il suit des études de médecine à Paris, et, à la Sorbonne, suit l'enseignement prodigué par Marie Curie. Après avoir été nommé chef du service psychiatrique pour adultes de l'hôpital Saint-Louis à Paris1, Louis Corman crée, à la fin des années 1930, le service de psychiatrie de l'enfant1 à l'hôpital Saint-Jacques de Nantes, dont il est médecin-chef de 1934 à 19682. En 1937 il élabore le concept de morphopsychologie. En 1972, il épouse en secondes noces Anna Duté. Auteur de nombreux ouvrages, il fonde en 1980 la « Société française de morphopsychologie », puis l'« Association des morphopsychologues conseils ». Il meurt à Nantes le 1.

L'approche morphologique de ses malades par le médecin lyonnais Claude Sigaud a marqué plusieurs de ses élèves. C'est en les rencontrant et en s'inspirant directement de l'opuscule publié par ce dernier en 1914 La Forme humaine. Sa Signification que Louis Corman a établi la loi de dilatation-rétraction. Déjà pour les besoins de la médecineClaude Sigaud mettait en avant les associations entre le milieu, les fonctions corporelles et l'apparence présentée par le malade. Dans une perspective de compréhension des hommes, Louis Corman généralisa ces interactions en soulignant encore leur caractère dynamique. Sur ces bases déterminées et en se concentrant sur le visage, il a pu reprendre certains éléments de la tradition physiognomonique et y apporter une cohérence et rationalité inconnues jusqu'alors. (Sources : « Qui était Claude Sigaud ? », article de Louis Corman, in La revue de morphopsychologie, octobre 1987).
Louis Corman pose comme postulats essentiels de l'analyse morphopsychologique que les formes corporelles amples et rondes sont l'expression de l'instinct d'expansion alors que les formes en creux ou plates sont l'expression de l'instinct de conservation. Si dès sa venue au monde, chaque organisme est animé des deux instincts ; la plus ou moins grande affinité avec le milieu habituel ou les événements rencontrés va donner, selon les cas, la priorité à l'un d'eux et renforcer les formes soit dilatées soit rétractées, dans une interaction permanente.
Ce schéma suffirait pour comprendre le jeu entre la diversité des vécus individuels et celle des apparences : un environnement favorable subjectivement pour un individu stimule son instinct d'expansion, ce qui, à terme, se traduit par des traits d'épanouissement et donc du volume, alors qu'un environnement plus hostile (subjectivement) lui fera mobiliser son instinct de conservation et induira chez lui, à terme, une restriction de ses formes : c'est la rétraction.
Tout individu étant d'une grande complexité en comparaison de ce principe, le visage, particulièrement, traduit en fait selon certaines zones une plus ou moins grande expression de l'instinct d'expansion ou inversement de conservation. Par exemple, le front peut donner l'indice d'un épanouissement pendant que le reste du visage sera marqué de traces de relations plus difficiles avec l'environnement... Cette différentiation spatialepouvant en théorie se poursuivre toujours plus finement pour autant que l'expérience du morphopsychologue soit suffisante.

L’esclavage moderne est organisé et consenti


L’homme qui est devenu une main d'oeuvre, esclave d’un système où l’argent, la marchandise et la rentabilité prennent le pas sur l’humanité.
Si nous sommes esclaves de ce système, c’est que nous le voulons bien…
« La servitude moderne est une servitude volontaire, consentie par la foule des esclaves qui rampent à la surface de la Terre. Ils achètent eux-mêmes toutes les marchandises qui les asservissent toujours un peu plus. Ils courent eux-mêmes derrière un travail toujours plus aliénant, que l’on consent généreusement à leur donner, s’ils sont suffisamment sages. Ils choisissent eux-mêmes les maîtres qu’ils devront servir.

Pour que cette tragédie mêlée d’absurdité ait pu se mettre en place, il a fallu tout d’abord ôter aux membres de cette classe toute conscience de son exploitation et de son aliénation. »
« Contrairement aux esclaves de l’Antiquité, aux serfs du Moyen-âge ou aux ouvriers des premières révolutions industrielles, nous sommes aujourd’hui devant une classe totalement asservie mais qui ne le sait pas ou plutôt QUI NE VEUT PAS LE SAVOIR.
Ils ignorent par conséquent la révolte qui devrait être la seule réaction légitime des exploités.
Ils acceptent sans discuter la vie pitoyable que l’on a construite pour eux. Le renoncement et la résignation sont la source de leur malheur. »
« Voilà le mauvais rêve des esclaves modernes qui n’aspirent finalement qu’à se laisser aller dans la danse macabre du système de l’aliénation. »
« L’oppression se modernise en étendant partout les formes de mystification qui permettent d’occulter notre condition d’esclave. Montrer la réalité telle qu’elle est vraiment et non telle qu’elle est présentée par le pouvoir constitue la subversion la plus authentique.
Seule la vérité est révolutionnaire. »
De la Servitude Moderne – Documentaire de 2009 adapté d’un livre du même nom (écrit par Jean-François Brient):
A suivre ...
https://www.pme.ch/management/2018/08/09/grand-bluff-travail-cool


lundi 20 août 2018

Le quizz de l’été – Quelles sont vos formes favorites d’intelligence ?

Nous voici à la fin de la série de billet sur les intelligences managériales. Je vous invite à passer ce test pour faire un point avec vous même.
Voici une série de 35 affirmations. Pour chacune d’elles, notez :
  • 0 si vous n’êtes pas concerné
  • 3 si cela vous arrive rarement de penser ou faire ainsi
  • 6 si cela vous arrive souvent de penser ou faire ainsi
  • 10 si vous vous reconnaissez complètement.
Il s’agit d’un auto diagnostic répondez en fonction de ce que vous pensez et faites et non en ce que vous aimeriez penser et faire.
  1. Je rédige mes notes et compte-rendus avec aisance.
  2. Je suis plus pro-actif que réactif.
  3. Je n’ai pas peur d’avoir peur.
  4. Je fais preuve de curiosité.
  5. Je sais coopérer avec des personnes ayant des expertises que je n’ai pas.
  6. J’ai l’impression que j’apprends en permanence.
  7. Même en cas d’agression, je reste calme.
  8. Je suis passionné par les missions internationales.
  9. j’aime bien remettre en cause les idées toutes faites.
  10. Je trouve aisément quel est le bon moment pour agir.
  11. J’exprime mes émotions sereinement.
  12. Je maitrise les quatre opérations de base sans me servir d’une calculette.
  13. Je sais hiérarchiser essentiel, priorités et urgences.
  14. j’ose dire « non » sans me sentir gêné.
  15. Je suis créatif.
  16. Je comprends un texte dès la première lecture.
  17. Je sais écouter et me taire lorsque qu’un autre me parle.
  18. J’organise mes idées facilement.
  19. Je repère avec acuité quelles sont les émotions de mes interlocuteurs.
  20. J’aime bien être provoqué et provoquer.
  21. Je suis un bon orateur en public.
  22. Je m’intéresse à l’économie, la politique, les relations internationales et aux innovations technologiques.
  23. Lorsque l’on me fait une remarque, critique ou suggestion, je réponds : « merci de me dire cela ».
  24. Je ne répète pas les mêmes erreurs.
  25. Je sais faire des critiques sans vexer les autres
  26. Je sais à la fois faire des analyses détaillées et en tirer une synthèse pertinente.
  27. Je tiens compte de mes émotions pour penser, décider et agir.
  28. Je distingue bien ce que je peux exprimer en public ou en privé.
  29. Je pratique la formule : « hâtons nous lentement »
  30. Je pense que ce ne sont, ni les plus forts , ni les plus rapides qui survivent, mais ceux qui s’adaptent.
  31. Je fais confiance et je délègue des responsabilités.
  32. Je relis mes mails avant de les envoyer pour évaluer les effets qu’ils peuvent avoir sur les destinataires. 
  33. Tout en épousant de fortes convictions, je laisse une part au doute.
  34. Tout en tenant compte des expériences du passé, je suis résolument orienté vers le futur.
  35. Je préfère dire ce que je pense au lieu de ruminer dans mon coin
Résultats : totalisez vos points dans chacune des formes d’intelligence.
Intelligence intellectuelle : 1-12-16-18-26
Intelligence émotionnelle : 3-11-19-25-27
Intelligence stratégique : 2-13-22-29-34
Intelligence relationelle : 7-17-21-23-32
Intelligence contextuelle : 5-8-10-28-30
Intelligence pédagogique: 4-6-24-31-33
Intelligence impertinente : 9-14-15-20-35
Etes vous surpris par vos résultats ? Qu’en tirez vous et que décidez vous de faire ?

lundi 18 juin 2018

samedi 16 juin 2018

Plus de plastiques que du poisson dans les océans

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L’agriculture du non agir

Esprit Orbs : Masanobu Fukuoka, l’agriculture du non agir
Plutôt qu’un pionnier de la #permaculture, Masanobu Fukuoka (1914-2008) en est un prédécesseur, car il fut concepteur de l’agriculture naturelle et il fit la jonction avec la permaculture.
"Dans une vraie agriculture naturelle, on ne cultive pas, on ne laboure pas. L’utilisation de tracteurs et d’outils détruit la vraie nature. Les plus grands ennemis des arbres, ce sont la scie et la hache. Les plus grands ennemis du sol, ce sont la culture et le labour. Si les gens n’avaient pas ces outils, ce serait mieux pour tout le monde.
Ma ferme n’est pas cultivée, et je n’y utilise ni fertilisants, ni produits chimiques. De ce fait, on y trouve plein d’animaux et d’insectes. Les paysans qui utilisent des pesticides pour tuer un certain type de nuisibles détruisent tout l’équilibre de la nature. Si nous laissons la nature faire, elle retrouvera son équilibre."
"C'est dans un désert américain, que je réalisais soudain que la pluie ne tombe pas des cieux ; elle provient du sol. La formation des déserts n'est pas due à l'absence de pluie ; mais plutôt, la pluie cesse de tomber parce que la végétation a disparu. Construire un barrage en plein désert revient à essayer de traiter les symptômes de la maladie, mais ce n'est pas le bon moyen d'augmenter les précipitations. Il nous faut d'abord apprendre à régénérer les anciennes forêts."