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C’est grâce aux analyses effectuées par les instruments SAM et CheMin que la preuve de l’habitabilité de la planète rouge a pu être confirmée. Les données reçues indiquent que la zone explorée par le rover se trouve à la fin d’un ancien système de rivières ou d’un lit de lac rempli par intermittence qui aurait pu fournir l’énergie chimique, ainsi que d’autres conditions favorables pour l’apparition de microbes. Cet ancien environnement humide est très différent de ce qu’on a trouvé ailleurs sur Mars, il n’était pas fortement oxydé, acide ou extrêmement salé.
C’est l’analyse qu’on attendait tous, celle du premier forage effectuée sur une autre planète. Et l’échantillon était composé d’argile, de minéraux comme des sulfates et d’autres substances chimiques. « Les minéraux argileux représentent au moins 20 % de la composition de l’échantillon », a déclaré David Blake le principal responsable de CheMin.
En bref, Curiosity a découvert les fameux CHNOPS dont nous parlait Sylvestre Maurice de l’IRAP il y a un an (voir vidéo ci-dessous). Les CHNOPS sont le soufre, le carbone, l’hydrogène, l’azote, l’oxygène et le phosphore. La présence de ces différents éléments est nécessaire pour que la vie (telle que nous la connaissons) puisse apparaître.
C’est absolument énorme comme nouvelle ! Et pour info, Curiosity ne pourra pas de toute façon découvrir la vie sur Mars. Pour cela, il faudrait envoyer un autre robot, ou mieux renvoyer un échantillon sur Terre pour analyse. [NASA]