dimanche 17 novembre 2013

Le mal-être au travail coûte 13.500 euros par an et par salarié

La mauvaise qualité de l'organisation du travail coûterait aux entreprises 13.500 euros par an et par salarié. Le baromètre 2013 d'Apicil et Mozart Consulting montre que les services constituent le secteur qui a le plus de progrès à accomplir.


Stress des salariés
Crédits photo : Shutterstock.com

"Le bien-être des collaborateurs" est un enjeu social majeur pour les entreprises, surtout pour leur pérennité et leur performance. La mauvaise qualité de l'organisation du travail coûterait 13.500 euros par an et par salarié aux entreprises. En outre, la désorganisation du travail entraînerait une dégradation de la performance socio-économique des entreprises françaises de 27 %. Ces chiffres illustrent que le désengagement des salariés se paient au prix fort par les employeurs. Conscients du délabrement des conditions de travail et de l'impact de celui-ci sur les résultats des entreprises, le groupe de protection sociale Apicil et le cabinet de conseil en organisation Mozart Consulting s'associent, depuis 2011, pour réaliser chaque année un baromètre sur le bien-être au travail.

Chiffres clés

 - 68 % des actifs (1) déclarent connaître un ou plusieurs problèmes de santé chronique.
 - Les problèmes de santé cités le plus souvent (1) sont les « problèmes de stress, d’anxiété » (30 % ) puis les problèmes de dos (26 % ) et les maux de tête ou migraines (24 % ).
 - Un sur deux estime que ce problème est causé ou aggravé par le travail avec un impact direct sur sa performance globale.
 - La mauvaise qualité de l'organisation du travail coûte 13.500 euros (2) par an et par salarié (en coûts directs et indirects) aux entreprises françaises, soit une perte de valeur ajoutée de 250 milliards d'euros pour l'ensemble du secteur privé.
 - Un gain de 10 % (3) sur la qualité de vie au travail est plus facile à obtenir que 1 % de performance économique.
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 Sources :
 (1) Selon les résultats d’une enquête de l’INSEE réalisée en 2007 et publiée en 2010 par la Direction de l’animation de la recherche des études et des statistiques (DARES), en novembre 2010.
 (2) Baromètre IBET 2011
 (3) Baromètre IBET 2013

L'énergie, les télécoms, la banque et les assurances, plus favorables au bien-être


« La corrélation évidente entre bien-être et performance nous a convaincus qu'il fallait passer à l'action. Et, surtout, qu'il fallait convaincre les entreprise de passer à l'action », indique Thomas Perrin, DG adjoint développement produits et services d'Apicil. Mené pour la troisième année consécutive, le baromètre IBET mesure le climat et le risque socio-organisationnel au sein d'entreprises, toutes clientes d'Apicil. Cette étude étant sectorielle, il en ressort qu'en 2013, les collaborateurs de certains secteurs d'activité se révèlent mieux lotis que d'autres. En effet, les résultats démontrent que les secteurs de l'énergie/environnement, des télécommunications et de la banque/assurance se distinguent par leurs bonnes pratiques. Ces bonnes pratiques, quelles sont-elles ?

L'IBET, qu'es-aquo ?


Pour réaliser son baromètre, le cabinet Mozart Consulting s'appuie sur un indicateur composé par ses soins, l'indice du bien-être au travail (IBET) qui évalue, à partir de données nationales, le taux d'absentéisme, le volume de sorties « forcées » (comme les licenciements non économiques) de l'entreprise, mais aussi la compétitivité, la santé globale, la responsabilité sociale ou encore la qualité de vie au travail (QVT).


S'exprimant par un indice socio-économique allant de 0 à 1 (pour sa valeur maximum), l'IBET traduit la meilleure performance de l'engagement socio-organisationnel. Le bien-être au travail se situe à un IBET supérieur ou égal à 0,85. Depuis septembre 2011, la publication de l'étude nationale de l'IBET permet un comparatif sectoriel des entreprises - sur les bases statistiques DARES/CNAMTS - de plus de 18 millions de salariés du secteur privé.

Les salariés du tertiaire, stressés


Victor Waknine, Mozart Consulting
Victor Waknine, PDG de Mozart Consulting

 « Il faut une stratégie claire et cohérente, que l'on a expliquée aux équipes. Il faut un leadership exemplaire de la part du top management. Il faut donner du sens au travail (et aux enjeux opérationnels). Enfin, il faut donner aux collaborateurs les moyens de faire leur travail », détaille Victor Waknine, PDG de Mozart Consulting. En revanche, l'herbe paraît moins verte du côté des services : dans les services aux entreprises, les services informatiques et dans les commerces non alimentaires, les salariés exprimés fortement leur mal être au travail. « Le tertiaire génère davantage de stress au travail que d'autres secteurs, notamment parce qu'on y est en prise directe avec le client (et avec ses éventuels mécontentements) », analyse Victor Waknine.

Accueil   Directions ressources humaines   Bien-être au travail Par Julie Le Bolzer, journaliste | 29/07/2013 

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