jeudi 19 juillet 2012

Enfer ou Paradis ?

L’enfer est, selon de nombreuses religions, un état de souffrance extrême de l'esprit humain après sa séparation du corps, douleur expérimentée après la mort par ceux qui ont commis des crimes et des péchés dans leur vie terrestre. Selon les religions, l'enfer est éternel ou temporaire.


L'enfer dans l' Hortus Deliciarum de Herrade de Landsberg (autour de 1180).

Selon le judaïsme

Chez les juifs anciens, comme au sein des autres nations sémites, l'existence dans le sheol était considérée comme une perpétuation fantomatique de la vie terrestre, pendant laquelle les problèmes de cette vie terrestre prenaient fin. Le shéol était conçu comme un lieu souterrain où les morts menaient une vie léthargique. Plus tard, la prédiction du prophète du judaïsme Isaïe dans sa satire sur la mort du roi de Babylone, s'adressant en ces termes au tyran : « Te voilà tombé au shéol, dans les profondeurs de l'abîme » (Isaïe 14 15), donna naissance à l'idée selon laquelle il existerait plusieurs profondeurs au Sheol, en fonction du degré de récompense ou de châtiment mérités. Quoi qu'il en soit chez les Juifs la notion d'éternité en enfer n'existe pas.
Dans le judaïsme de la période du Second Temple, et dans la littérature intertestamentaire, l'influence grecque peut être vue dans les idées juives de la demeure des morts:

Dans la Bible

Dans L'Ancien Testament (dans la religion Catholique)
  • Sheol 4: Genèse 37 35, 42 38, 44 29, 44 31, etc.
  • Hinnom 5: Jérémie 196, etc.
Dans la Bible Chrétienne
  • Hadès 6: Évangile de Matthieu 11 23, 16 18. Évangile de Luc 10 15. Actes des Apôtres. 227-31. 1 Corinthiens 15 55. Apocalypse 1 18, 6 8, 20 13-14
  • Géhenne 7: Évangile de Matthieu 5:22,29,30, 10:28, 18:9, 23:15,33. Évangile de Marc 9:43,45,47, Lucas 12:5, Épître de Jacques 3:6.

Selon le christianisme

Au début de la chrétienté : Les premiers écrivains chrétiens utilisèrent le terme enfer pour désigner les limbes des pères, dans lesquels les âmes des justes décédés avant l'avènement du Christ attendaient leur rédemption, et qui sont mentionnés dans le Symbole des Apôtres, « Il [Christ] descendit aux enfers », le purgatoire, lieu de purgation des péchés véniels et qui conduit toujours au ciel, et enfin le lieu de châtiment de Satan et des autres anges déchus ainsi que de tous les mortels morts sans s'être repentis de leurs péchés. Cette dernière interprétation est la plus acceptée de nos jours.
La croyance dans l'existence de limbes pour les jeunes enfants non baptisés, où ils auraient joui d'une félicité naturelle mais où le bonheur suprême de voir Dieu leur était refusé, n'a jamais été officialisée par l'Église catholique avant d'être définitivement balayée le 19 avril 2007, comme contraire à l'universalité du salut offert par le Christ à tous ceux qui le veulent8.
La durée des châtiments en enfer a fait l'objet de controverses depuis les premiers temps du christianisme. L'écrivain et théologien chrétien du IIIe siècle Origène et son école, l'école d'Alexandrie, enseignaient que ces châtiments avaient pour but de purifier des péchés, et qu'ils étaient proportionnels à l'importance des fautes commises. Origène soutenait qu'avec le temps l'effet purificateur serait obtenu chez tous, même les mauvais, que le châtiment finirait par cesser et que ceux qui se trouvaient en enfer pourraient enfin avoir droit au bonheur. Cette doctrine fut condamnée par le deuxième concile de Constantinople en 553, et la croyance en un châtiment éternel en enfer devint caractéristique des Églises orthodoxe et catholique. Elle passa également dans les symboles des Églises réformées, mais la doctrine de l'enfer fut rejetée par les penseurs les plus radicaux de la Renaissance. Dans cette optique, le poète Charles Baudelaire écrit : "Qui donc devant l'amour ose parler d'enfer ?" En effet, selon la foi catholique, Dieu est un rayonnement d'amour. Le concept d'enfer sous-entend logiquement l'impuissance de Dieu, or Dieu est par définition omnipotent. Cependant, les chrétiens Evangélistes pour la plupart enseignent que Dieu est amour, mais aussi Justice, Miséricorde, etc. Une caractéristique divine (ici l'amour) ne peut prendre le pas sur les autres. La punition en enfer pour les gens qui ne se convertissent pas relève donc de la Justice de Dieu, puisque ces personnes foulent aux pieds le sacrifice de Jésus-Christ.


Autre vision de l'enfer.

Les croyances et citations bibliques

D'après l'Apocalypse de Jean, les démons sont des anges rebelles, qui ont été précipités des cieux sur la terre, à la suite d'une révolte, puis de là, en enfer, qui est l'abîme de feu.
Un tiers des « étoiles du ciel » se seraient ainsi perdues, sous la direction du diable ou Satan ou encore le grand dragon rouge-feu.
Et les hommes qui suivent « l'antéchrist », c'est-à-dire ceux qui refusent de reconnaître Jésus-Christ, partageraient le sort de Satan et de ses anges. Ce serait pour eux la « seconde mort ».
Ce que dit la Bible à ce sujet :

Le shéol

Il n’existe en français aucun équivalent exact du mot hébreu sheʼôl. Il s'agit du terme hébreu de l'Ancien Testament désignant le séjour des morts, les enfers. Il représente un lieu sombre et silencieux où les morts sont endormis, couchés dans la poussière. Même si, au cours des siècles suivants, l’enseignement grec de l’immortalité de l’âme humaine s’est infiltré dans la pensée religieuse juive, il n’en reste pas moins que le texte de la Bible montre que le shéol est la tombe commune aux hommes, un endroit où on est inconscient.
Dans le livre de l'Ecclésiaste (ou Qohélet), chap. 9 vv. 5-10 (version T.O.B., œcuménique), il est dit :
Les vivants savent en effet qu'ils mourront, mais les morts ne savent rien du tout... car il n'y a ni œuvre, ni bilan, ni savoir, ni sagesse dans le séjour des morts où tu vas.
Selon le Psaume 146:4, « Leur souffle partira, en ce jour ils retournent à leur poussière, et ce jour-là, c'est la ruine de leurs plans » (T.O.B.) ou « ruine de leurs pensées » (Bible de Jérusalem – traduction catholique).
Bien que ces passages indiquent une inactivité, d'autres passages montrent que les vivants sont en mesure de faire revenir les morts de l'au-delà pour les interroger, les réveiller. Dieu dans le Pentateuque interdit à son Peuple de le faire. Le premier roi d'Israël selon la Bible, Saül, fait interroger par une médium à En-Dor, le prophète Samuel, décédé depuis peu, sur l'issue d'une bataille. (1 Samuel [ou 1 Rois dans certaines versions], chapitre 28)
Cette ambivalence entre le sommeil des morts dans les Enfers et leur capacité à se réveiller et à effrayer les vivants, se retrouve dans la vision babylonienne de la mort de laquelle la cosmogonie biblique s'est inspirée. Le héros de l'Épopée de Gilgamesh déclare après la mort de son ami Enkidou :
« L'ami que j'aimais est maintenant comme de l'argile.
Moi aussi, ne vais-je pas connaître le même sort, me coucher,
Et ne plus jamais me lever pour l'éternité ? »
Gilgamesh aussi compare la mort à un sommeil dans un autre passage de cette épopée, alors que dans le même temps les récits sur la visite des Enfers peuplent ces lieux de tout un tas d'êtres étranges et que les morts prennent plaisir à venir déranger les vivants.

L’hadès

C’est le terme grec équivalent du mot sheol, utilisé dans l'Ancien Testament. Repris et illustré dans le Nouveau Testament, il désigne le Séjour des morts. Dans ce sens de "séjour des morts", l'Hadès correspond plus à l'au-delà, voire au purgatoire et non à l'enfer judéo-chrétien.
Dans Luc 16:19-31, un homme riche y séjourne, tourmenté dans les flammes, quoique, selon certains théologiens, le séjour des morts mentionné dans ce passage fasse en réalité référence à l'enfer et non aux enfers.
Jésus de Nazareth est aussi descendu dans l'hadès, séjour des morts, durant 3 jours, pour prêcher aux esprits en prison (voir T.O.B., note en bas de page), les incrédules de l’époque de Noé (1Pierre 3:18-20), c'est-à-dire l'humanité pécheresse morte avant le Christ.

La géhenne

Vient de Gehinnon, ou Hinnom, vallée située au sud-ouest de la vieille ville de Jérusalem (Jos. 15:8) où furent sacrifiés des enfants au dieu Moloch. (2Chroniques 28:3 ; 33:6 ; Jérémie 7:31-32).
Ce lieu fut transformé en décharge publique par le roi Josias (Yoshiya) pour empêcher ce culte (2Rois 23:10). À l'époque de Jésus on y jetait les détritus, mais aussi les cadavres d'animaux morts, ainsi que les corps des criminels exécutés, les jugeant indignes d'une sépulture décente. Ceci pour préserver la ville de toute souillure par rapport au culte rendu au Temple et pour lequel la ville devait rester pure9.
Pour entretenir ce feu continuellement afin de se débarrasser des immondices et éviter les épidémies, on versait régulièrement du soufre qui rendait ce feu perpétuel.
La géhenne fut ainsi associée au feu qui ne s'éteint jamais. « Mieux vaut pour toi entrer manchot dans la Vie que de t'en aller avec tes deux mains dans la géhenne, dans le feu qui ne s'éteint pas. » (Marc 9:43).
Jésus se servit de ce lieu pour expliquer à ses contemporains que la géhenne symbolisait le châtiment définitif.
Lieu du feu éternel où, après le Jugement dernier, seront jetés le diable (appelé également Satan, c’est-à-dire « l'Adversaire ») et ses anges et les gens qui sont morts dans leurs péchés (Matthieu, chapitre 25, verset 41).
Le livre de l'Apocalypse (chapitre, 20 versets 10 à 15) explique :
« Et le diable […] fut jeté dans l’étang de feu et de soufre, où sont et la bête et le faux prophète ; et ils seront tourmentés, jour et nuit, aux siècles des siècles. 11 - Et je vis un grand trône blanc […]. 12 - Et je vis les morts, les grands et les petits, se tenant devant le trône ; et des livres furent ouverts ; et un autre livre fut ouvert qui est celui de la vie. Et les morts furent jugés d’après les choses qui étaient écrites dans les livres, selon leurs œuvres. 13 - Et la mer rendit les morts qui étaient en elle ; et la mort et l'hadès rendirent les morts qui étaient en eux, et ils furent jugés chacun selon leurs œuvres. 14 - Et la mort et le hadès furent jetés dans l’étang de feu : c’est ici la seconde mort, l’étang de feu. 15 - Et si quelqu’un n’était pas trouvé écrit dans le livre de vie, il était jeté dans l’étang de feu. »
On note que "la mort et l'hadès" y sont jetés, voulant exprimer la disparition de "la mort" et du "lieu d'attente des morts (hades)" pour l'éternité. Comme le dit le chapitre 20 verset 10 et verset 15 ils, c'est-à-dire le diable et ses anges et tous ceux qui ne sont pas inscrit dans le livre de vie, seront dans un état de souffrance éternelles Voir Mathieu 13:49-50 Il en sera de même à la fin du monde. Les anges viendront séparer les méchants d’avec les justes, 50 et ils les jetteront dans la fournaise ardente, où il y aura des pleurs et des grincements de dents.

Représentations artistiques médiévales


L'Enfer, volet droit du triptyque Le Jardin des délices de Jérôme Bosch.
Les représentations iconographiques de l'Enfer sont présentes dans les églises (tympans sculptés témoignant du Jugement Dernier, chapiteaux, fresques…), dans les manuscrits et sur les peintures. L'enfer apparaît comme un endroit de torture, bouillonnant et chaud, où s'activent des dizaines de démons. C'était un thème récurrent de l'iconographie pieuse du Moyen Âge, essentiellement dans le catholicisme.

Conceptions selon les mouvements chrétiens

La notion d'un enfer où l'on brûle éternellement est tirée de l'interprétation au premier degré de certains passages du Nouveau Testament. Néanmoins, certains mouvements se disant chrétiens (comme l'adventisme, une déclinaison du protestantisme, ou les Témoins de Jéhovah), généralement issus des doctrines de William Miller (17821849), ne partagent pas cette croyance.
Voir aussi : Annihilationisme

Dans le catholicisme

Sur base des Écritures et du raisonnement reflétant la Tradition catholique, le Catéchisme de l'Église catholique (1992) affirme l'existence de l'enfer et son éternité (article 12, partie IV, paragraphes nos 1033 à 1037). Il se réfère à l'Évangile, où Jésus parle souvent de la « géhenne », du « feu qui ne s'éteint pas » (voir plus haut).
Selon le Catéchisme, il n'y a là aucun fatalisme : « Dieu ne prédestine personne à l'enfer ; il faut pour cela une aversion volontaire de Dieu » (paragraphe no 1037) et seul un refus, volontaire, libre et pleinement conscient de Dieu et de l'amour du prochain amène en Enfer de même que seul le choix de Dieu, de l'amour du prochain mène au Paradis : « à la fin de votre vie, on vous demandera compte de votre volonté et de votre amour » (Saint Jean de la Croix, Sentences, n°50). C'est sur ce point, comme sur celui de l'incompatibilité entre faire le mal et déclarer choisir Dieu, qu'insiste le Catéchisme au paragraphe no 1033 :
« Nous ne pouvons pas être unis à Dieu à moins de choisir librement de l’aimer. Mais nous ne pouvons pas aimer Dieu si nous péchons gravement contre Lui, contre notre prochain ou contre nous-mêmes : “Celui qui n’aime pas demeure dans la mort. Quiconque hait son frère est un homicide ; or vous savez qu’aucun homicide n’a la vie éternelle demeurant en lui” (1 Jn 3, 15). Notre Seigneur nous avertit que nous serons séparés de Lui si nous omettons de rencontrer les besoins graves des pauvres et des petits qui sont ses frères (cf. Mt 25, 31-46). Mourir en péché mortel sans s’en être repenti et sans accueillir l’amour miséricordieux de Dieu, signifie demeurer séparé de Lui pour toujours par notre propre choix libre. Et c’est cet état d’auto-exclusion définitive de la communion avec Dieu et avec les bienheureux qu’on désigne par le mot “enfer”. »
La dernière phrase « c’est cet état d’auto-exclusion définitive de la communion avec Dieu et avec les bienheureux qu’on désigne par le mot “enfer” » résume à elle seule la notion d'enfer dans le catholicisme. La doctrine catholique présente l'enfer comme un état et non un lieu, dans lequel se plonge automatiquement celui qui a choisi lui-même et en pleine connaissance de cause de ne pas être en communion avec Dieu et l'amour du prochain.
Pour la philosophie et la théologie catholiques, cela ne relève pas d'un côté vindicatif ou une jalousie (au sens moderne du terme) de Dieu, mais il s'agit de la conséquence de ce qu'il n'y a pas de biens indépendants mais une unicité du Bien. Le Bien et Dieu se confondent. Dieu est tout ; Dieu est Amour donc tout ce qui vient de l'Amour vient de Dieu. Choisir l'un est choisir l'autre, même inconsciemment au départ : celui qui veut le Bien ne peut que le reconnaître dès qu'il comprend Dieu. Car cherchant le Bien véritable et absolu, il se réjouit de le trouver en Dieu, et court vers lui. Au contraire celui qui dit vouloir le bien mais ne se réjouit pas de le trouver en Dieu mais désire vivre séparé de lui en parallèle, s'intéresse davantage à lui qu'au bien et recherche sa propre gloire.
Ainsi, celui qui dit avoir cherché le bien mais refuse de reconnaître qu'il ne le trouvera qu'en Dieu se sépare de lui comme celui qui n'a recherché que le mal et a refusé Dieu, dès le départ.
N°1035 : « La peine principale de l’enfer consiste en la séparation éternelle d’avec Dieu en qui seul l’homme peut avoir la vie et le bonheur pour lesquels il a été créé et auxquels il aspire. »
Selon la Théologie catholique, Dieu étant l'Amour, la Vérité, la Vie, celui qui le rejette, rejette tout cela et se retrouve dans la Haine, le Mensonge et la Mort.[travail inédit ?]
Enfin les catholiques de l'Antiquité en même temps qu'une grande majorité d'autres confessions chrétiennes distinguaient l'enfer des enfers. L'enfer est le lieu de la damnation, le lieu éternel sans Dieu. Au contraire, « les enfers » sont le séjour des morts, qu'on appelle aussi les Limbes, où ceux qui sont décédés avant le Christ ont attendu sa venue. L'expression « les enfers » n'est d'ailleurs plus usitée par le catholicisme contemporain afin d'éviter toute confusion à l'exception du Credo, qui a gardé la formulation antique. Ainsi selon les Credo oriental et romain, dire que le Christ est descendu aux enfers, signifie qu'il est descendu libérer ceux qui avaient vécu avant lui dans la justice et qui l'attendaient.[réf. nécessaire]

Chez les Adventistes du septième jour

Les Adventistes du septième jour ne croient pas que les mauvais souffrent pour l'éternité dans l'enfer, mais acceptent à la place la doctrine du sommeil de l'âme de Luther, en plus d'une punition finale par le feu pour les mauvais. En acceptant la mort de Jésus-Christ, les individus sont reconnectés à Dieu et auront la vie éternelle. Ceux qui choisissent de ne pas être réconciliés avec Dieu, considéré comme la source de vie, ont choisi la mort par défaut. Les Adventistes du septième jour croient que les descriptions dans la Bible parlant d'une punition pour les méchants par le feu décrivent en fait le destin final des pécheurs après l'avènement du Christ.
Lors de l'avènement, le Christ ressuscitera les justes qui sont morts et les emmènera au ciel. Dieu détruira les mauvais, laissant seulement Satan et ses anges tombés sur terre. Après le millénium, le Christ reviendra encore sur terre. Puis, Dieu détruira de manière permanente Satan, ses anges, et les humains qui ne se repentent pas par le feu. Le point de vue des Adventistes sur l'enfer est désigné souvent sous le terme d'annihilationisme.

Chez les Témoins de Jéhovah

Les Témoins de Jéhovah rejettent l'idée d'un enfer de feu qui serait un lieu de souffrance éternelle après la mort.
Pour les Témoins de Jéhovah, la Bible enseigne que les morts sont inconscients et que l'âme humaine n'est pas immortelle ; ils citent souvent à cet égard les passages d'Ecclésiaste 9:5, 10 et d'Ézékiel 18:4. Ainsi, dans leur doctrine, les méchants comme les bons vont dans le shéol. Ils seront dans le shéol jusqu'au jour du jugement divin (de Jéhovah). De plus l'existence d'un enfer de feu où les humains seraient tourmentés après leur mort est incompatible avec les qualités de Dieu, notamment son Amour (1 Jean 4:8).

Selon l'islam

Article détaillé : Jahannam.
L'Enfer, appelé Jahannam, a sept portes et est destiné principalement aux mécréants comme châtiment suprême10.
De nombreux passages du Coran décrivent l'enfer ; par exemple :
  • Sourate 78, versets 21 à 26 : « L'Enfer demeure aux aguets, refuge pour les transgresseurs. Ils y demeureront pendant des siècles successifs. Ils n'y goûteront ni fraîcheur ni breuvage, hormis une eau bouillante et un pus comme rétribution équitable. »
  • Sourate 15, versets 43 à 44 : (43. Et l'Enfer sera sûrement leur lieu de rendez-vous à tous [ceux qui ont commis l'injustice].)(44. Il a sept portes ; et chaque porte en a sa part déterminée.)
  • Sourate 39, verset 71 : « Et ceux qui avaient mécru seront conduits par groupes à l'Enfer. Puis quand ils y parviendront, ses portes s'ouvriront et ses gardiens leur diront: "Des messagers [choisis] parmi vous ne vous sont-ils pas venus vous récitant les versets de votre Seigneur et vous avertissant de la rencontre de votre jour que voici?" Ils diront: si, mais le décret du châtiment s'est avéré juste contre les mécréants. »
Les appellations des différents degrés de la demeure de la perdition sont tous citées dans le Coran mais dispersées dans plusieurs sourates et des dizaines de versets selon leur contenu. Leur ordre serait peut-être comme suit, du plus haut degré (châtiment moindre) au plus bas degré (châtiment énorme) selon Al-Dahhak11 :
  1. le Feu de la Jahannam à destination provisoire des musulmans pécheurs,
  2. le Brasier à destination des chrétiens,
  3. le Houtama à destination des juifs,
  4. le Feu ardent à destination des renégats, d'Ibliss (Satan) et de ses partisans, et des djinns mécréants
  5. le Saqar à destination des mages, des sorciers et de ceux qui se prosternent devant les astres.
  6. la Fournaise à destination des mécréants,
  7. l'Abîme à destination des hypocrites, de Pharaon et de ses compagnons, et des gens qui ont mécru après le miracle de la table de Issa (Jésus-Christ).
Les monothéistes peuvent sortir par l'intercession. Selon Al-Qurtubi, l'incroyant et l'infidèle peuvent être affranchis de l'Enfer et entrer au paradis par pitié et miséricorde de Dieu12.
Par ailleurs, l'enfer n'a pas nécessairement selon cette religion de caractère définitif : "il y restera jusqu'à ce que je juge bon de l'en retirer"[réf. souhaitée].

Selon le bouddhisme

Dans la tradition bouddhiste transmise par les Tibétains, les enfers sont un des six modes de la sphère des passions. La cosmologie traditionnelle décrit 18 enfers : 8 enfers brûlants, 8 enfers glacés, des enfers périphériques et des enfers éphémères. Il est dit que des renaissances dans ces états infernaux sont induites par des actes négatifs produits sous l'influence de la colère.
Par qui et comment sont produites
Les armes des habitants des enfers ?
Qui fait leur sol de métal brûlant ?
Et d'où viennent leurs brasiers ?
Le bouddha enseigna que tous ces phénomènes
Sont la production d'un esprit en proie aux passions
Shantideva, Bodhicaryâvatâra 13.
Yanluowang (閻羅王) (le roi Yanluo) est un dieu chinois d'origine bouddhiste, gardien et juge de l'enfer. C'est une divinité secondaire également présente au Japon sous le nom de Enma.

Selon l'ésotérisme moderne

D'après les ésotéristes modernes, à savoir la théosophie d'Helena Blavatsky, l'anthroposophie de Rudolf Steiner, Omraam Mikhaël Aïvanhov et tant d'autres, il y a, après la mort du corps physique, survivance de certains corps subtils, puis réincarnation après un temps plus ou moins long. L'enfer, ou plus précisément le purgatoire, serait une période de purification, après la mort, au cours de laquelle l'entité se débarrasserait de ce qui la retient encore au monde terrestre tout en prenant conscience des fautes qu'elle a commise au cours de sa vie sur terre14.

Selon Aïvanhov

Aïvanhov écrit : à la mort, vous quittez « les différents corps dont vous devez vous libérer les uns après les autres : d'abord le corps physique, puis, quelque temps après, une semaine ou deux, le corps éthérique ; ensuite, le corps astral, et, là, c'est beaucoup plus long, parce que, dans le plan astral, sont entassés les passions, les convoitises, tous les sentiments inférieurs. Et c'est cela l'Enfer : le plan astral et le mental inférieur le corps mental où l'on doit rester quelque temps pour se purifier. Ensuite, vous vous libérez du corps mental, et c'est là que commence le Paradis, avec le premier ciel, le deuxième ciel, le troisième ciel. La tradition rapporte qu'il y en a sept. Et c'est le retour de l'homme sur la Terre, la naissance de l'enfant. » 15

Selon Allan Kardec

Selon le fondateur du spiritisme, l'enfer n'est pas un lieu circonscrit. L'enfer désigne l'état de souffrance dans lequel les esprits imparfaits se trouvent en raison des défauts personnels qu'ils n'ont pas encore corrigés. Cet état n'est pas éternel et dépend de la volonté des esprits à progresser16.

Selon les spiritualités modernes

Selon Ostad Elahi

L’enfer, d’après Ostad Elahi17, est un état de mal-être dans lequel l’âme se trouve après sa séparation d’avec le corps suite à la mort physique. Cet état de souffrance intérieure n’est que le produit des actes commis par l’individu durant sa vie terrestre : « Les faits et les actes, bons ou mauvais, que l’on commet prennent corps et se fixent dans le monde spirituel […]. L’enfer (le feu, les serpents et les scorpions etc.) n’est que la représentation de nos actions qui prennent telles ou telles autres formes en rapport avec la nature de notre acte »18. Mais, tout comme Platon, Ostad Elahi insiste sur la portée thérapeutique de ces peines qui, parfois, apparaissent « sous la forme d’un feu qui se propage dans notre être et notre intérieur et nous brûle jusqu’à ce que l’on soit purifié. »18

Références littéraires

Thème récurrent en littérature, l'enfer a inspiré de nombreux écrivains.

Notes et références

  1. Par exemple dans le Livre d'Hénoch
  2. IV Livre des Maccabées
  3. Par exemple confondant les notions de la dernière bataille d'Isaïe 66:24 et Géhenne dans Marc 9:48, et souvent dans le Mishnah.
  4. Sheol [archive]
  5. Hinnom [archive]
  6. ᾅδης Hadès [archive]
  7. γέεννα Géhenne [archive]
  8. « Les enfants morts sans baptême eux aussi destinés au « paradis » » [archive], ZENIT, 23 avril 2007. Consulté le 3 octobre 2008.
  9. Smith's Dictionary of the Bible, Tome 1.
  10. Malek Chebel, Dictionnaire des symboles musulmans, éd. Albin Michel, 1995, p.154
  11. AlQurtubi, Mémento d'eschatologie musulmane, éd. Dar al-kotob al-ilmiyah, 2002, p.113
  12. AlQurtubi, Mémento d'eschatologie musulmane, éd. Dar al-kotob al-ilmiyah, 2002, p.131
  13. Kyabdjé Kalou Rinpoché, La Voie du Bouddha, Éditions du Seuil, coll. « Points Sagesse », juin 1993 (ISBN 2-02-01877-0)
  14. Rudolf Steiner, La science de l'occulte, 1910, Éditions Triades, Paris.
  15. Aïvanhov, La réincarnation, 1966, in L'homme à la conquête de sa destinée, Éditions Prosveta, 1981, p. 161-162).
  16. "Un lieu circonscrit dans l'univers est-il affecté aux peines et aux jouissances des Esprits, selon leurs mérites ? Nous avons déjà répondu à cette question. Les peines et les jouissances sont inhérentes au degré de perfection des Esprits ; chacun puise en soi-même le principe de son propre bonheur ou malheur ; et comme ils sont partout, aucun lieu circonscrit ni fermé n'est affecté à l'un plutôt qu'à l'autre. Quant aux Esprits incarnés, ils sont plus ou moins heureux ou malheureux, selon que le monde qu'ils habitent est plus ou moins avancé. Le livre des Esprits"
  17. Voir le site qui lui est consacré : http://www.e-ostadelahi.fr/ [archive]
  18. a et b Âsâr al-Haqq (vol. I), éd. Diba, Téhéran, 1373 (4e édition), p. 277 (extrait n° 924).
  19. « Peu de mots suffiront pour justifier physiologiquement la teinte presque infernale des figures parisiennes, car ce n’est pas seulement par plaisanterie que Paris a été nommé un enfer. Tenez ce mot pour vrai. Là, tout fume, tout brûle, tout brille, tout bouillonne, tout flambe, s’évapore, s’éteint, se rallume, étincelle, pétille et se consume. Bibliothèque de la Pléiade, 1977, t.V, p. 1032 (ISBN 207010849X). »
  20. « Enfer chrétien, du feu. Enfer païen, du feu. Enfer mahométan, du feu. Enfer hindou, des flammes. À en croire les religions, Dieu est né rôtisseur. »
  21. « Pas besoin de gril : l'enfer, c'est les Autres. Poche n° 1132, p.75 »

Dante et Béatrice au paradis par Gustave Doré

Le paradis ou jardin d'Éden est un concept important présenté au début de la Bible, dans le livre de la Genèse. Il a donc un sens particulier pour les religions abrahamiques. Dans un sens plus élargi, le concept de paradis est présent dans presque toutes les religions. Il représente souvent le lieu final où les hommes seront récompensés de leur bon comportement. Les croyants parlent aussi du « Royaume de Dieu » qui sera manifesté à la fin du monde. Un concept semblable, le nirvāna, existe dans l'hindouisme, le jaïnisme et le bouddhisme.

Étymologie

Le terme paradis est issu d'une langue très ancienne, l'avestique dans laquelle «pairi daēza», signifie enceinte royale ou nobiliaire. Le terme se transmet ensuite au persan («pardēz», voulant dire enclos) , puis au grec ancien παράδεισος («paradeisos» signifiant un parc clos où se trouvent des animaux sauvages ) pour aboutir enfin au latin chrétien («paradisus»)
  • Dans son acception première (qui est d'abord religieuse ), le terme désigne un jardin d'agrément : la Bible grecque utilise παράδεισος pour décrire le « jardin [plus exactement l'enclos] de la Genèse ».
  • À travers les Pères de l’Église Tertullien ou Jérôme de Stridon, le latin calque le grec pour désigner
    • le jardin donné à Adam et Ève par Dieu lors de l'épisode de la Création,
    • ainsi que pour désigner le « séjour des justes » (pareïs) au Ciel s'opposant à l'« enfer » (inferi).
Avec Augustin d'Hippone, le terme latin évoque dès lors de manière plus imagée et plus large un « lieu de bonheur spirituel ». La forme savante paradis remplace la forme pareïs à la fin du XIe siècle 1.
À partir du XIe siècle, le mot exprimant la félicité tout en conservant la notion de jardin, est utilisé dans la locution de « paradis terrestre », pour désigner un lieu riche et fécond. Le terme est également entré par analogies dans le vocabulaire usuel pour désigner certains concepts profanes, variés, avec une connotation plutôt positive : le « paradis » peut ainsi désigner par exemple un port dans lequel les navires sont en sécurité ou les places situées en hauteur dans les théâtres 2

Mythologie gréco-romaine

Xénophon raconte dans l'Anabase l'expédition des 10 000 et en particulier qu'à Sardes, en Asie Mineure, Cyrus le Jeune leur fait visiter son jardin. Les Grecs sont éblouis, ils ne connaissent rien de semblable. Pour nommer cette splendeur, Xénophon emploie le mot perse pour jardin entouré de murs : paradeisos[réf. nécessaire].
Les descriptions de l'au-delà dans la mythologie gréco-romaine ne sont pas uniformes, selon qu'on se réfère à Homère, Virgile3... D'une manière générale, pour les anciens, l'univers des morts constitue une forme de négatif du monde des vivants, les Enfers (inferi) ou « ce qui est en dessous » - où les morts vivent sous forme d'ombres impalpables. C'est le royaume d'Hadès - Pluton pour les romains - souverain tyrannique et insensible, et de son épouse Perséphone - Proserpine. Les âmes des morts passent devant les trois juges Éaque, Minos et Rhadamante qui statuent sur leur sort pour l'éternité.
Les condamnés sont dirigés vers le Tartare. Les justes sont eux dirigés vers un endroit de félicité, les champs Élysées ou les Îles des Bienheureux. Les élus y vivent dans un printemps éternel, sur une terre féconde qui produit trois récolte par an, dans l'insouciance et l'oisiveté. Suivant Virgile, les élus ont en commun l'importance des services rendus à la communauté et on retrouve parmi eux des fondateurs de ville, de grands guerriers, des prêtres, des poètes ou encore des artistes3. Ces visions imagées de l'au-delà étaient cependant loin de faire consensus, comme en atteste par exemple le scepticisme de Juvénal qui parle de fables auxquelles nul ne pourrait croire excepté les nourrissons4.

Mythologie et influence mésopotamienne

Lorsqu'un roi perse voulait honorer quelqu'un qui lui était cher, il le nommait « compagnon du jardin », et lui donnait le droit de marcher dans le jardin en sa compagnie. On trouve probablement un écho de cette pratique dans la Bible, où Dieu est décrit à l'image du roi: « ils entendirent le Seigneur Dieu qui se promenait dans le jardin au souffle du jour » (Gn 3:8)[réf. nécessaire]. NB: Comparer Dieu à un roi perse peut être quelque peu étrange. L'extrait mentionné ci-dessus est quelque peu différent dans le texte établi par l'Abbaye de Maredsous : "Ils entendirent le bruit du Seigneur Dieu, qui passait dans le jardin à la brise du soir." Gn 3,8.
Dans la Bible, l'apparition du jardin en Eden, bien que d'une grande sobriété dans sa description contrastant avec la luxuriance des jardins orientaux, doit à la civilisation perse : le mot Eden apparait dans plusieurs langues sémitiques pour désigner une plaine fertile ou une terre arable. Le terme perse pairi daēsa désignait le parc de la résidence de Cyrus le Grand (VIe siècle av. J.-C.) - auquel les hébreux doivent la fin de leur captivité à Babylone - à travers lequel passait le fleuve Méandre et où l'on trouvait un jardin d'agrément, un verger et un domaine réservé à la chasse5.
Dans la croyance mésopotamienne, tous les morts se retrouvent aux Enfers, sans espoir de salut, où ils vivent une existence morne et ténébreuse, condamnés à se nourrir de poussière et d'eau boueuse, incapables de subvenir à leurs besoins sans l'aide des vivants. Il ne semble pas exister de jugement post-mortem6 - inutile en l'absence de théologie sotérologique - et seules les divinités échappent au « Pays du non-retour ». Il existe une exception notable au sort partagé par tous les humains, celui de Uta-Napishtim, seul humain à atteindre la vie éternelle grâce à la plante de vie7.
Néanmoins, les mythes orientaux ont toujours accordé une grande place aux jardins et aux éléments qui le composent, arbres, plantes et eau. Le souverain mythologique perse de l'âge d'or réside dans un jardin en hauteur où poussent des arbres magiques dont l'arbre de la vie et d'où coule l'eau de la vie qui rend la terre fertile. On retrouve la figuration symbolique de ces jardins mythologiques dans les temples mésopotamiens qui coiffent les ziggourats : dans un jardin suspendu où ruisselle l'eau d'une vasque à côté de laquelle se tient un serpent8, des arbres de diverses essences, parmi lesquels l'arbre de la vie qui ouvre la porte du ciel font le cadre de la couche nuptiale des dieux. Dans l'épopée de Gilgamesh, le héros mésopotamien, à la quête de la plante de la vie qui confère l'immortalité, rejoint un jardin dont les feuillages sont en lapis-lazuli et les fruits en rubis5.

Selon le judaïsme

Le livre hébreu de la Genèse ne parle que du « Jardin d'Éden » (Gan 'Eden). Traduction œcuménique de la Bible, livre de la Genèse :
2:8 « Le Seigneur Dieu planta un jardin en Éden, à l'orient, et il y plaça l'homme qu'il avait formé. Le Seigneur Dieu fit germer du sol tout arbre d'aspect attrayant et bon à manger, l'arbre de vie au milieu du jardin et l'arbre de la connaissance de ce qui est bon ou mauvais. »
3:23 « Le Seigneur Dieu l'expulsa [Adam, le premier homme] du jardin d'Éden pour cultiver le sol d'où il avait été pris. Ayant chassé l'homme, il posta les chérubins à l'orient du jardin d'Éden avec la flamme de l'épée foudroyante pour garder le chemin de l'arbre de la vie. »
On trouve le mot hébreu Pardès, seulement dans le sens de "verger", en trois occurrences de la Bible hébraïque : Cantique des Cantiques 4, 13, Ecclésiaste 2, 5 et Néhémie 2,8.
Mais dans la Septante cela devient «un paradis en Éden», et ainsi de suite.
Dans la littérature de l'époque du Second Temple, le paradis est parfois assimilée au troisième ciel. Par exemple dans l' Apocalypse de Moïse.

Selon le christianisme

Dans la religion chrétienne, il y a deux paradis : le paradis terrestre et le paradis céleste.

Selon le catholicisme

Le paradis terrestre

L'expression « paradis terrestre » n'existe pas - en tant que telle - dans le texte hébreu de la Genèse. Il s'agit d'un titre de chapitre rajouté dans certaines éditions (comme celle de la Vulgate), afin de rendre le texte original plus facile à lire. Le texte original de la Genèse est écrit sans aucune tête de chapitre (voir par exemple la Bible de Jérusalem) et ne mentionne donc aucun paradis terrestre.
Sur le fond, l'expression désigne le lieu créé par Dieu pour Adam et Ève et où ces derniers devaient vivre ainsi que leurs descendants.
Selon le premier livre de la Bible, le livre de la Genèse décrit un jardin des délices ou jardin d'Éden, jardin merveilleux où poussent toutes sortes d'arbres et de plantes aux fruits délicieux, et où cohabitent en harmonie tous les animaux, sous la direction de l'Homme.
L'arbre de la connaissance du bien et du mal, présent dans le Paradis est une image allégorique du Livre de la Genèse suivant lequel Dieu plante dans le jardin d'Eden « deux arbres mystérieux » :
« Le Seigneur Dieu planta un jardin en Eden, à l'Orient, et y plaça l'homme qu'il avait formé. Le Seigneur Dieu fit germer du sol tout arbre d'aspect attrayant et bon à manger,
« l'arbre de vie » au milieu du jardin et « l'arbre de la connaissance du bonheur et du malheur »
— Genèse, 2, 8-9, in Traduction Œcuménique de la Bible, éd. SBF/Cerf, 1978, p. 26.
Cependant, le serpent, compris par la suite comme étant Satan (voir Apocal.12:9), réussit à convaincre Adam et Ève de s'émanciper. Cette émancipation les conduit à connaitre et expérimenter leur nature humaine, faite de « Bien » mais aussi de « Mal ».
En conséquence :
  • ils perdent leur statut d'innocence première : ils découvrent qu'ils sont « nus » et sortent de l'illusion de la « perfection primitive ».
  • Ils découvrent qu'ils ne sont pas Dieu. Cette prise de conscience amère débouche sur la conscience morale, la culpabilité, le péché originel. Ce déclassement est symbolisé par le fait qu'ils se sentent « chassés du paradis terrestre ».
  • Le serpent (symbole) du mal à l'œuvre en eux-mêmes et dans le monde est aussi « maudit ».
  • L'expérimentation du principe de réalité, sous la forme de finitude, de la rareté et de la nécessité est également vécu par eux: « Désormais tu travailleras à la sueur de ton front ».
Certaines confessions fondamentalistes chrétiennes préfèrent mettre l'accent sur des visions moins symboliques du Paradis et privilégient des interprétations plus strictes, centrées sur les idées de châtiment, de chute, et de péché originel.

Le paradis céleste

Selon l'idée commune, le paradis céleste est la demeure des âmes des justes après leur mort9. Ce n'est pas un lieu matériel mais un état spirituel, où les justes connaîtront le bonheur éternel, parfait et infini dans la contemplation de Dieu10. Le paradis terrestre était l'image du paradis céleste.
C'est également par choix que, à l'opposé, les âmes des personnes qui refusent Dieu se séparent de lui et cette « auto-exclusion » (catéchisme de l'Église catholique) constitue l'enfer 11 car on s'auto-exclut de facto de l'Amour et du Bonheur, Dieu étant l'un et l'autre.
Dans l'Évangile selon Luc, chapitre 23 verset 42, le bon larron, crucifié à côté de Jésus lui demande :
« Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras saluer tes frères. »
Jésus lui répondit :
« Amen je te le déclare : aujourd'hui, avec moi, tu seras dans le paradis. »12
Remarque : D'autres traductions rendent ce texte ainsi :
« Vraiment, je te le dis aujourd’hui : Tu seras avec moi dans le Paradis. » 13
s'appuyant sur le fait que Jésus n'a été ressuscité que trois jours après et non le jour même de sa mort. De plus, après sa résurrection, Jésus déclare à Marie Madeleine :
« Cesse de te cramponner à moi. Car je ne suis pas encore monté vers le Père. Mais va-t’en vers mes frères et dis-leur : ‘ Je monte vers mon Père et votre Père, et vers mon Dieu et votre Dieu. » (Jean 20:17)
Cela laisse supposer que la promesse de Jésus faite à l'ancien malfaiteur ne sera accomplie que le jour de la Résurrection comme annoncée par Jésus lui-même en Jean  5. 28-29.

Selon le protestantisme

La pensée libérale protestante envisage plutôt la conception du ciel dans le sens d'un « service de Dieu au bénéfice d'un progrès moral universel ».

Selon l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours

La définition du paradis, pour l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours ou Église mormone, est fondée sur le chapitre 76 de Doctrine et Alliances, et sur 1 Corinthiens, dans la Bible, version du roi Jacques.
L'au-delà est tout d’abord divisé en deux parties jusqu'au Jugement dernier ; il est ensuite divisé en quatre niveaux, dont trois sont qualifiés de degrés de gloire qui, à titre d'illustration, sont comparés à des corps célestes.
Avant le Jugement dernier, les esprits, séparés de leur corps physique au moment du décès, vont soit au paradis, soit vers la prison des esprits en fonction de leurs mérites acquis dans la vie.
  • Le paradis est un lieu de repos tandis que ses habitants continuent à apprendre et se préparent pour le Jugement Dernier.
  • La prison des esprits est un lieu d'angoisse et de souffrance pour les méchants et les impénitents, mais l’œuvre missionnaire est accomplie parmi ces esprits en prison afin de leur permettre de se repentir, d’accepter l’Évangile, l’expiation et de recevoir le baptême, par la pratique du baptême pour les morts.
Après la résurrection et le jugement dernier, les gens sont envoyés dans l’un des quatre niveaux:
  • Le royaume céleste qui est le plus haut niveau, avec sa puissance et la gloire comparable au soleil. Ici, les fidèles et courageux disciples du Christ qui ont accepté la plénitude de son Évangile et gardé leurs alliances par l’intermédiaire des prophètes de leur dispensation respective sont réunis avec leur famille et avec Dieu le Père, Jésus-Christ et le Saint-Esprit pour toute l'éternité. Ceux qui auraient accepté l'Évangile de tout leur cœur s’ils en avait eu la possibilité dans la vie (suivant jugement par le Christ et Dieu le Père) vont également dans le Royaume céleste.
Les saints des derniers jours ne croient pas en la notion du péché originel, mais pensent être des enfants innocents à travers l'expiation. Par conséquent, tous les enfants qui meurent avant l'âge de responsabilité hériteront de cette gloire. Les hommes et les femmes qui ont contracté le mariage céleste sont admissibles, sous la tutelle de Dieu le Père, à devenir des dieux et des déesses en tant que co-héritiers avec Jésus-Christ.
  • Le Royaume terrestre, dont la puissance et la gloire sont comparables à celle de la lune, est réservé à :
    • ceux qui ont entendu et rejeté le plein Évangile dans la vie, mais ont vécu une vie juste,
    • ceux qui ont accepté l'Évangile mais n’ont pas continué l'alliance, par la poursuite du processus de la foi, la repentance et le service aux autres,
    • ceux qui sont morts sans loi (D&A 76:72) mais ont accepté le plein Évangile et se sont repentis après la mort grâce à l’œuvre missionnaire effectuée auprès des esprits en prison.
Dieu le Père ne vient pas dans le royaume terrestre, mais Jésus-Christ les visite et le Saint-Esprit est avec eux.
  • Le Royaume téleste qui est comparable à la gloire des étoiles. Ceux qui vont dans le royaume céleste subissent les douleurs de l'enfer après la mort parce qu'ils ont été menteurs, meurtriers, adultères, blasphémateurs, etc. Ils sont finalement sauvés de l'enfer et sont rachetés par le pouvoir de l'expiation à la fin du millénaire. En dépit de sa condition moindre dans l'éternité, le royaume téleste est décrit comme étant meilleur que la Terre dans son état actuel. La souffrance est le résultat d'une pleine connaissance des péchés et des choix qui ont définitivement éloigné une personne de la joie extrême qui vient d'être en présence de Dieu et de Jésus-Christ, même si elle a le Saint-Esprit avec elle.
  • Le royaume de perdition, ou les ténèbres, est le niveau le plus bas et n'a aucune gloire. Il est réservé à Satan, ses anges, et ceux qui ont commis le péché impardonnable. C'est l'état le plus bas possible dans les éternités et auquel très peu de gens nés dans ce monde seront réduits, puisque le péché impardonnable exige que la personne sache avec une parfaite connaissance que l'Évangile est vrai, qu'elle l'ait rejeté et se soit ensuite opposé à Dieu. Le seul fils de perdition est Caïn, dont il est généralement admis qu'il a probablement toujours vécu en traversant les siècles.

Selon l'islam

Article détaillé : Jannah.
Lieu extraordinaire et incommensurable réservé selon le Coran et la tradition islamique aux croyants préislamiques et les musulmans pieux dans l'Au-de-là pour l'éternité14.
Le Coran emploie le plus souvent le mot jardin (arabe : janna جنّة), au singulier ou au pluriel pour désigner le paradis. À onze reprises, l'expression « jardin d'Éden » est employée (ʿadn عدن, Éden). On trouve aussi à deux reprises le mot « paradis » (firdaws فردوس, pl. farādīs فراديس, venant du persan pārādīs پاراديس, jardin ; vignoble)15.
Le Coran en donne aussi des descriptions :
« Et quant à ceux qui ont cru et fait de bonnes œuvres, bientôt Nous les ferons entrer aux Jardins sous lesquels coulent des ruisseaux. Ils y demeureront éternellement. Il y aura là pour eux des épouses purifiées. Et Nous les ferons entrer sous un ombrage épais16 »
On y trouve des fleuves comme dans le paradis terrestre de la Genèse, mais il n'y coule pas seulement de l'eau :
« Il y aura là des fleuves dont l'eau est incorruptible, des fleuves de lait au goût inaltérable, des fleuves de vin, délices pour ceux qui en boivent, des fleuves de miel purifié. Ils y trouveront aussi toutes sortes de fruits et le pardon de leur Seigneur17 »
Il y a des vierges éternelles :
« Là, il y aura des vertueuses et des belles.
Lequel donc des bienfaits de votre Seigneur nierez-vous ?
Des houris cloîtrées dans les tentes,
Lequel donc des bienfaits de votre Seigneur nierez-vous ?
qu'avant eux aucun homme ou djinn n'a déflorées.
Lequel donc des bienfaits de votre Seigneur nierez-vous ?
Ils seront accoudés sur des coussins verts et des tapis épais et jolis.
Lequel donc des bienfaits de votre Seigneur nierez-vous18 ? »
Et des éphèbes :
« Parmi eux circuleront des garçons éternellement jeunes,
avec des coupes, des aiguières et un verre (rempli) d'une liqueur de source
qui ne leur provoquera ni maux de tête ni étourdissement ;
et des fruits de leur choix,
et toute chair d'oiseau qu'ils désireront.
Et ils auront des houris aux yeux, grands et beaux,
pareilles à des perles en coquille
en récompense pour ce qu'ils faisaient19. »
On peut y boire du vin car il n'enivre pas :
« On leur sert à boire un nectar pur, cacheté,
laissant un arrière-goût de musc. Que ceux qui la convoitent entrent en compétition (pour l'acquérir)
Il est mélangé à la boisson de Tasnîm,
source dont les rapprochés boivent20. »
« Certes, ceux qui ont cru et accompli des actes pieux, voilà les meilleures des créatures, leur récompense sera auprès de Dieu, les jardins d'Éden sous lesquels coulent des fleuves. Ils y demeureront pour l'éternité, Dieu les agrée et eux L'agréent, voilà pour quiconque craint son Seigneur. » Sourate 98. La preuve (Al-Bayyinah). Verset 7-8 selon l'islam aussi en dit que le pouvoir de Dieu est tellement grand que l'on peut pas imaginer le paradis (l'imagination ne suffit pas)

Selon les spiritualités modernes

Selon l'ésotérisme

D'après les ésotéristes modernes, à savoir le théosophisme d'Helena Blavatsky, l'anthroposophie de Rudolf Steiner, Omraam Mikhaël Aïvanhov et tant d'autres, réincarnationnistes, il y a, après la mort du corps physique, survivance de certains corps subtils, puis enfer et paradis, enfin réincarnation. Aïvanhov écrit : à la mort, « vous quittez les différents corps dont vous devez vous libérer les uns après les autres : d'abord le corps physique, puis, quelque temps après, une semaine ou deux, le corps éthérique ; ensuite, le corps astral, et, là, c'est beaucoup plus long, parce que, dans le plan astral, sont entassés les passions, les convoitises, tous les sentiments inférieurs. Et c'est cela l'Enfer : le plan astral et le mental inférieur [le corps mental] où l'on doit rester quelque temps pour se purifier. Ensuite, vous vous libérez du corps mental, et c'est là que commence le Paradis, avec le premier ciel, le deuxième ciel, le troisième ciel... La tradition rapporte qu'il y en a sept. Ce n'est qu'après s'être complètement dépouillé qu'on entre nu dans le septième ciel ; 'tout nu' c'est-à-dire purifié, sans entraves. Et c'est le retour de l'homme sur la Terre, la naissance de l'enfant. Il s'habille tout d'abord de ses corps subtils (âtmique, bouddhique, causal), puis de ses corps mental, astral, éthérique, et enfin du corps physique »(L'homme à la conquête de sa destinée, Éditions Prosveta, 1981, p. 161-162).

Selon les philosophies spiritualistes

D'après les œuvres d'Emanuel Swedenborg et d'Allan Kardec, plus une personne progresse et développe ses qualités durant sa vie terrestre, plus le monde qui l'accueille dans l'au-delà est évolué21.

Selon la théorie du perfectionnement

D’après Ostad Elahi22, l’âme survit à la mort du corps et accède à des états de bien-être (paradis) ou de mal-être (enfer) qui ne sont que l’expression de la nature des actes commis23 durant l’existence sur terre. Mais l’âme peut accéder à la dimension de la perfection (kamâl), un état qui se situe bien au-delà du paradis décrit par les prophètes. Ce dernier, « comparé à la perfection, est bien peu de choses et très élémentaire. Il appartient à ceux qui ont fait de bonnes actions mais qui n’ont pas encore atteint la perfection […]24». Selon Ostad Elahi, le paradis, tel qu’il est présenté par les grandes religions, peut être conçu et envisagé par l’homme25 mais il n’est en réalité qu’ « un amusement » . Car, précise-t-il, « la dimension de la perfection comporte une gustation spirituelle au-delà de toute autre ; aucune ne l’équivaut26 ».

Notes et références

  1. Article « Paradis » in Alain Rey (dir.), Dictionnaire historique de la langue française, éd. Le Robert, 1998, p. 2560
  2. cf. Les enfants du paradis, film de Marcel Carné
  3. a et b Catherine Salles, « Mythologie gréco-romaine : Voyage au centre de la Terre », in Historia-Thématique, no 117, janvier-février 2009, pp. 6-7
  4. Juvénal, Satire II, cité par Caterine Salles, op. cit.
  5. a et b Jeanne Chaillet, « Les trois jardins d'éternité », in Historia-Thématique, no 117, janvier-février 2009, pp. 12-15
  6. cf. Véronique Van der Stede, Mourir au pays de deux fleuves : l'au-delà Mésopotanien d'après les sources sumériennes et akkadiennes, éd. Peeters Publishers, 2007, extraits en ligne [archive]
  7. Lourik Karkajian, « La mort et l'après-mort dans le Proche-Orient ancien : Égypte et Mésopotamie », in Odette Mainville et Daniel Marguerat (dirs.), Résurrection : l'après-mort dans le monde ancien et le Nouveau Testament, éd. Médiaspaul, 2001pp. 23-44extraits en ligne [archive]
  8. celui-ci, symbole d'éternelle jeunesse et de fertilité dans la mythologie mésopotamienne, sera délibérément désacralisé par les rédacteurs de la genèse ; cf. Jeanne Chaillet, op. cit.
  9. http://www.vatican.va/archive/FRA0013/__P2H.HTM [archive]
  10. 1 Jean 3, 2), face à face et 1 Co 13, 12 ; Ap 22, 4
  11. http://www.vatican.va/archive/FRA0013/__P2J.HTM [archive]
  12. Traduction officielle de l'Église catholique romaine pour la liturgie.
  13. Traduction du Monde Nouveau {http://www.watchtower.org/f/bible/lu/chapter_023.htm} [archive]
  14. Malek Chebel, Dictionnaire des symboles musulmans, éd. Albin Michel, 1995, p.325
  15. Coran, La caverne XVIII; 107 et Les croyants XXIII ; 11
  16. Coran, Les femmes, IV; 57
  17. Coran, Muhammad, XLVII; 15
  18. Coran, Le Miséricordieux, LV ; 70-77
  19. Coran, L'inéluctable, LVI ; 17-24
  20. Coran, Les fraudeurs, LXXXIII ; 25-28
  21. « La vie dans les mondes supérieurs est déjà une récompense, car on y est exempt des maux et des vicissitudes auxquels on est en butte ici-bas. Les corps, moins matériels, presque fluidiques, n'y sont sujets ni aux maladies, ni aux infirmités, ni aux mêmes besoins. Les mauvais Esprits en étant exclus, les hommes y vivent en paix, sans autre soin que celui de leur avancement par le travail de l'intelligence. Là, règnent la véritable fraternité, parce qu'il n'y a pas d'égoïsme ; la véritable égalité, parce qu'il n'y a pas d'orgueil ; la véritable liberté, parce qu'il n'y a pas de désordres à réprimer, ni d'ambitieux cherchant à opprimer le faible. Comparés à la terre, ces mondes sont de véritables paradis ; ce sont les étapes de la route du progrès qui conduit à l'état définitif. La terre étant un monde nférieur destiné à l'épuration des Esprits imparfaits, c'est la raison pour laquelle le mal y domine jusqu'à ce qu'il plaise à Dieu d'en faire le séjour des Esprits plus avancés. C'est ainsi que l'Esprit, progressant graduellement à mesure qu'il se développe, arrive à l'apogée de la félicité ; mais, avant d'avoir atteint le point culminant de la perfection, il jouit d'un bonheur relatif à son avancement. Tel l'enfant goûte les plaisirs du premier âge, plus tard ceux de la jeunesse, et finalement ceux plus solides de l'âge mûr. » Allan Kardec, Le Ciel et l'Enfer, Chapitre 3, paragraphe 11.
  22. Voir le site qui lui est consacré : http://www.e-ostadelahi.com [archive]
  23. Âsâr al-Haqq [archive] (vol. I), éd. Diba, Téhéran, 1373 (4° édition), p. 277 (extrait n° 924)
  24. Âsâr al-Haqq [archive] (vol. I), éd. Diba, Téhéran, 1373 (4° édition), p. 272 (extrait n° 909)
  25. « On peut concevoir le paradis, mais pas la perfection. » (Âsâr al-Haqq [archive], vol. I, éd. Diba, Téhéran, 1373 -4° édition-, p. 264, extrait n° 888).
  26. Âsâr al-Haqq [archive] (vol. I), éd. Diba, Téhéran, 1373 (4° édition), p. 261 (extrait n° 882)


Le jardin d'Éden, volet gauche du triptyque Le Jardin des délices de Jérôme Bosch
En résumé

Judaisme
Resurrection le jour du jugement dernier puis Enfer ou Paradis
L'Au dela est une notion relativement imprecise pour le Judaisme qui reconnait l'immortalite de l'ame mais ne parle pas de maniere explicite d'enfer ou de paradis
Les ames des morts sont en quelque sorte en reserve, en attente d'Olam aba, le monde futur en cours de construction par l'application des Mitzvoh, les commandements. L'arrivee des temps messianiques marquera une etape pour l'avenement du monde futur
Enfer : sorte de passage dans lequel transmigrent les ames apres leur vie terrestre, et ou l'ame est jugee par Dieu (mais il s'agit d'un monde exclusivement spirituel)
Paradis : joie spirituelle / contemplation de la majeste divine et de la verite

Christianisme
Le Paradis est l'Eden originel

Islam
Paradis : "Aucun être ne sait ce qu'on a réserve pour eux comme rejouissance pour les yeux, en récompense de ce qu'ils vivraient !" Coran (32:17). Un Hadith relate que Dieu a dit : "J'ai prépareé pour mes pieux serviteurs ce qu'aucun il n'a vu, ni aucune oreille n'a entendu et personne n'a pu imaginer.". S'il est bien question de jardins, sources, rivières, arbres, vêtements, parures, tapis, nourritures, fruits, parfums, beauté etc… dans le Paradis, ces éléments ne seront pas comparables a ceux de cette vie présente. En fait, si des mots désignant des plaisirs terrestres connus ont ete employés, c'est justement pour permettre a l'intellect humain de saisir une realité et une sensibilité qui le dépassent, et ce, en lui présentant des exemples qu'il percoit. Par rapport a cela, je pense qu'il est très important de noter que les deux plus grands bienfaits et plaisirs du Paradis seront immatériels : Il s'agira de vision de Dieu et de l'agrément divin a l'égard des gens du Paradis, auquel le Coran fait allusion dans le passage suivant: "Aux croyants et aux croyantes, Allah a promis des Jardins sous lesquels coulent les ruisseaux, pour qu'ils y demeurent éternellement, et des demeures excellentes, aux jardins d'Eden [du sejour permanent]. Et la satisfaction d'Allah est plus grande encore, et c'est la l'énorme succès." Coran (9 :72)


L'enfer est temporaire pour les croyants le temps d'expier les pêches graves (éternel pour les non croyants)


Qu'est ce qui détermine la destination finale (Enfer ou Paradis) ?
Judaisme
.

Christianisme
Pas de consensus dans le christianisme :
Pour certains, la foi en Jésus comme Dieu et Sauveur suffit pour aller au Paradis (peu importent les actions)
Pour d'autres doivent nécessairement s'ajouter les bonnes actions
Pour les catholiques doivent nécessairement s'ajouter le bapteme et les sacrements de l'église (Jusqu'a récemment (notamment a Vatican II) ou le baptème et autres sacrements de l'église ne sont plus la condition sine qua non).

Islam
La Foi et les Bonnes Actions

L'enfer est temporaire pour les croyants le temps d'expier les peches graves (eternel pour les non croyants)


Un peu d'humour
















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