La théorie X expose le fait que l’humain moyen, à une aversion naturelle pour le travail, que les responsabilités sont un poids pour lui et qu’il ne recherche qu’une sécurité : tranquillité, nourriture,…
La théorie Y nous dévoile le caractère travailleur de l’humain moyen qui éprouve du plaisir à réaliser des tâches physiques ou intellectuelles et qu’il s’épanouit dans ce type d’action. Si vous souhaitez une approche plus détaillée de ces théories : http://fr.wikipedia.org/wiki/Théorie_X_et_théorie_Y
Il est important de noter que chacune de ces théories implique un comportement managériale spécifique. Dans le premier cas (théorie X) le manager va chercher à se prémunir contre la tendance de ses collaborateurs à travailler le moins possible tout en recherchant une sécurité financière et d’emploi. Pour ce faire, il sera obligé de durcir les règles, il prendra les décisions lui-même, il favorisera la compétition entre les individus au travers d’incitateurs sécuritaires et/ou financier. Cette démarche est génératrice d’un cercle vicieux dans lequel la multiplication des règles, le manque d’engagement et l’ambiance de travail sous pression vont entrainer de la part des individus une réticence croissante.
A l’inverse si l’approche managériale est influencée par une vision positive de l’employé qui va s’impliquer dans son travail, sera satisfait de bien travailler, qui recherchera une reconnaissance morale et un accomplissement plutôt qu’un gain purement matériel ; alors on instaure un cercle vertueux. Ce cercle s ‘appuiera sur une confiance réciproque, un processus de décision collaboratif et un partage des responsabilités.
La question est ici de savoir si les individus qui composent l’entité économique sont préalablement X ou Y; ou bien, si c’est notre approche managériale, notre gestion de l’entité qui crée les conditions de développement d’individus appartenant à la théorie X ou Y ? Un constat s’impose, celui que la théorie X entraine un cercle vicieux alors que la théorie Y fournit les bases de création d’un cercle vertueux. Il appartient donc aux équipes de direction de poser les bases d’un cercle vertueux par une approche du management sous l’angle de la théorie Y, tout en gardant à l’esprit l’éventualité d’avoir certains individu plus proche de la théorie X qu’il faudra savoir encadrer de manière à préserver l’équilibre de l’ensemble. Il est peut-être plus facile de mettre dans un cadre libre certaines exceptions plus structurées et encadrées que de créer dans un cadre rigide des exceptions vers plus de libertés.
L’objectif du manager pourrait être de mettre en place un cadre favorable au développement de la théorie Y :
- privilégier le dialogue,
- favoriser la collaboration et la prise de décision par consensus plutôt qu’imposé par un supérieur,
- réduire la « distance » hiérarchique,
- se présenter comme un facilitateur plus que comme un décideur,
- savoir convaincre et non imposer,
- développer la cohésion au sein de l’équipe,
- déléguer les responsabilités.
Différentes théories et méthodologies ont évoluées au cours de ce siècle, se sont opposées, mais se rejoignent aujourd’hui sur des principes plus humains dans le mode de gestion de l’entreprise. De nouvelles exigences sont apparues pour faire de notre modèle économique un modèle durable et surtout responsable : responsabilité sociétale, environnement… L’approche décrite ci-dessus suppose une ouverture du management à ce type de problématique.
L’approche du management sous l’angle des théories X et Y est une approche simpliste mais elle permet de mettre en exergue des points importants, souvent sous-estimés et parfois même ignorés.
La photographie est de Svilen Milev
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