Le mardi 27 mai 2003 par Dadoo
A Téhéran en 1978, les managers de la société EDS sont inquiétés par la justice au moment où le pouvoir du Shah vacille violemment. Emprisonnés pour des soupçons de corruption permettant à l’Iran de ne pas régler les factures, deux hommes risquent leurs vies dans des geoles sordides. Ross Perrot, le patron d’EDS décide de tout faire pour les sauver...
Ross Perrot est assez connu comme ce milliardaire texan qui s’était
présenté aux élections présidentielles américaines il y a quelques
années. En fait c’est le patron d’EDS, une boîte d’informatique partie
installer un système de sécurité sociale en Iran.
Ce récit est présenté par Ken Follet comme absolument
authentique. Son côté dythirambique nous fait même penser qu’il écrit
bien souvent sous la dictée de Ross Perrot et de son gros chéquier...
Ceci dit le récit fonctionne bien et le rythme est haletant. Ne lui enlevons pas ça...
Pour le reste il est difficile d’adhérer à cette
présentation de Perrot, despote amical, qui engage des anciens du
Vietnam pour son top-management. Ca tombe bien ils auront une mission
militaire à effectuer... On voit entre les lignes une présentation très
américaine du monde et des relations diplomatiques qui seront finalement
traitées par Perrot comme un cow-boy.
Henry Ross Perot, né le 27 juin 1930, est un milliardaire américain, connu pour s'être présenté en indépendant à l'élection présidentielle des États-Unis d'Amérique 1992 (en tandem avec James Stockdale) et une autre fois sous la bannière du parti qu'il a fondé, le Reform Party, en tandem avec Pat Choate pour la vice-présidence, en 1996.
Origines, études et carrière
Né à Texarkana, au Texas, il fait ses études à l'Académie navale d'Annapolis (Maryland) dans la promotion 1949, puis s'engage dans l'US Navy, avant d'entrer comme vendeur chez IBM en 1957. Il la quitte pour fonder son entreprise de traitement de données informatiques Electronic Data Systems (EDS) en 1962, qui fera sa fortune (en 1992, EDS génère 8 milliards de dollars de chiffre d'affaires). En décembre 1969, il organise et mène une opération qui consiste à affréter deux avions pour livrer des repas en faveur des prisonniers de la guerre du Viêt Nam à Hanoi, mais il ne fut pas autorisé à y atterrir.Il a notamment investi dans l'entreprise NeXT créée par Steve Jobs, avant de se retirer de son conseil d'administration en juin 1991.
« Affaire » des otages
Juste avant la révolution iranienne de 1979, deux salariés d'EDS sont emprisonnés pour un prétendu problème de contrat commercial. En fait, Bill Gaylord et Paul Chiapparone avaient été emprisonnés de façon arbitraire pour faire pression sur le gouvernement américain qui appuyait à l'époque le shah d'Iran. Une caution importante fut demandée par un commissaire iranien nommé Hosain Dadgar. N'ayant pas la possibilité ni l'assurance de leur libération en payant cette caution dans un pays en situation insurrectionnelle, Ross Perot va lui-même organiser une opération commando pour faire libérer les deux employés de sa firme. L'opération est commandée par le colonel Arthur « Bull » Simons, ancien officier des forces spéciales américaines. Ross Perot et une équipe de plusieurs employés d'EDS Iran vont alors imaginer une mission de sauvetage, en favorisant un soulèvement pro-Khomeini dans la prison, soulèvement qui libère alors tous les prisonniers. Ils procèdent ensuite à l'exfiltration des deux employés par voie terrestre en franchissant la frontière avec la Turquie, distante de plusieurs centaines de kilomètres. Cet épisode est relaté dans le roman de Ken Follett intitulé Comme un vol d'aigle (On Wings of Eagles), et dans le téléfilm éponyme d'Andrew V. McLaglen avec Burt Lancaster et Richard Crenna.Élection présidentielle de 1992
Article détaillé : Élection présidentielle américaine de 1992.
Ross Perot se présente à l’élection présidentielle de 1992 contre d'une part le républicain George Bush père et d'autre part le démocrate Bill Clinton,
ce qui donne lieu à trois débats triangulaires au lieu des classiques
face-à-face. Le président sortant mettant en garde contre l'absence
d'expérience de son très jeune et principal adversaire, le démocrate
Clinton, Ross Perot explosa : « Il n'a
certainement pas, en effet, l'expérience qui vous fait créer pour ce
pays un déficit de 30 milliards de dollars par mois ! ». Devant cette aide inattendue de l'outsider, Clinton afficha quelques secondes un amusement jubilatoire.Perot obtient plus de 19 millions de voix (18,9 % des voix) contre 44 millions à Clinton et 39 millions à Bush.
Il essaie de maintenir actif son mouvement politique par la suite, continuant de dénoncer l'augmentation de la dette publique. Il est l'un des plus farouches adversaires du North American Free Trade Agreement (NAFTA), contre lequel il mène campagne et débat avec Al Gore lors de l'émission Larry King Live. Par la suite, il organise des conférences qui sont suivies par de nombreux politiciens de premier rang. Perot approuve en 1994 le Contrat républicain avec l'Amérique et invite les Américains à voter pour les candidats républicains cette année-là.
Élection présidentielle de 1996
Article détaillé : Élection présidentielle américaine de 1996.
Ross Perot se présente au scrutin présidentiel de 1996 sous la bannière du Parti réformateur,
parti qu'il a créé un an plus tôt. Les lois électorales en vigueur
l'obligent néanmoins à se présenter en indépendant dans plusieurs États.
Il dépense également beaucoup moins d'argent personnel, autorisant
cette fois d'autres contributeurs à financer sa campagne.Perot réunit 8,4 % des voix lors de l'élection, nettement moins qu'en 1992, mais un score inhabituellement élevé dans un pays où le bipartisme règne. Une des raisons de ce score est son exclusion des débats présidentiels suite à un accord entre les deux autres candidats, le sénateur républicain Bob Dole et le président sortant, le démocrate Bill Clinton.
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