- Auteur(s) : Thérèse Brosse
- Editeur : Presence
- Collection : Le Soleil Dans Le Coeur
- Parution : 01/07/1993
- Nombre de pages : 431
- Nombre de livres : 1
- Dimensions : 24.00 x 15.70 x 2.30
Résumé :
conscience-énergie , yoga et physique moderne, matière et esprit... De tout temps les hommes ont cherché un commun dénominateur aux multiples phénomènes se déroulant sous leurs yeux. Les plus anciennes philosophies et religions ont tenté de rassembler, parfois en de brillantes synthèses, en des concepts, et systèmes de pensée, la diversité des expériences humaines. Plus près de nous, la science et la technique ont offert une authentique approche de la trame des choses, depuis la microphysique jusqu'à l'échelle de l'univers. après tant d'années d'analyse, tant de façons de cerner les objets, les phénomènes et les hommes, le chercheur d'aujourd'hui retourne ses questions vers lui-même, et s'inclut dans son regard. De grands savants interrogent la valeur de la science, les philosophes relativisent leur langage et les spiritualistes recherchent leurs sources. Les postulats se succèdent, les cadres se disloquent et la vie émerge des formes, tandis que nous vivons une accélération de l'histoire où les connaissances entremêlées nous laissent désorientés. La physique d'aujourd'hui accrédite la métaphysique de la Grèce antique ; le dialogue est ouvert entre l'orient et l'occident dont la pensée se tourne vers les sagesses antiques. Nos structures sociales sont remises en question. Tout cela ne va pas sans confusion, mais cette accélération évolutive laisse entrevoir une progression certaine vers une unité des connaissances et de l'homme. La partie est serrée. Dans ce bouillonnement d'incertitude, d'aucuns se rassurent dans la tiédeur de leur préjugés ou de leur secte d'autres manquent de réalisme ; d'autres enfin se reconnaissent par-delà les frontières du temps et de l'espace et se tendent la main.
Le présent ouvrage expose, à travers une expérience scientifique qui confirme l'intériorité, les conclusions d'un travail solitaire de cinquante années. Ce livre est un jalon, un point de convergences des sciences, de la philosophie, des sciences humaines et des spiritualités. Sans céder à la confusion, l'auteur met en lumière la structure fondamentale et trinitaire de l'homme et de l'univers. Et ceci, à tous ses niveaux d'existence : physique, psychologique et noëtique. L'analyse s'appuie sur des lois fondamentales et vérifiables qui se retrouvent en microphysique aussi bien qu'en biologie et jusque dans les mécanismes de l'esprit humain. Les conclusions sont plus qu'une synthèse ; elles orientent vers un type nouveau d'avenir et de santé sociale et individuelle. Les applications de cette structure trinitaire ouvrent vers une authentique connaissance de soi et se poursuivent longtemps après que le processus scientifique ait cédé la place au silence.
conscience-énergie , yoga et physique moderne, matière et esprit... De tout temps les hommes ont cherché un commun dénominateur aux multiples phénomènes se déroulant sous leurs yeux. Les plus anciennes philosophies et religions ont tenté de rassembler, parfois en de brillantes synthèses, en des concepts, et systèmes de pensée, la diversité des expériences humaines. Plus près de nous, la science et la technique ont offert une authentique approche de la trame des choses, depuis la microphysique jusqu'à l'échelle de l'univers. après tant d'années d'analyse, tant de façons de cerner les objets, les phénomènes et les hommes, le chercheur d'aujourd'hui retourne ses questions vers lui-même, et s'inclut dans son regard. De grands savants interrogent la valeur de la science, les philosophes relativisent leur langage et les spiritualistes recherchent leurs sources. Les postulats se succèdent, les cadres se disloquent et la vie émerge des formes, tandis que nous vivons une accélération de l'histoire où les connaissances entremêlées nous laissent désorientés. La physique d'aujourd'hui accrédite la métaphysique de la Grèce antique ; le dialogue est ouvert entre l'orient et l'occident dont la pensée se tourne vers les sagesses antiques. Nos structures sociales sont remises en question. Tout cela ne va pas sans confusion, mais cette accélération évolutive laisse entrevoir une progression certaine vers une unité des connaissances et de l'homme. La partie est serrée. Dans ce bouillonnement d'incertitude, d'aucuns se rassurent dans la tiédeur de leur préjugés ou de leur secte d'autres manquent de réalisme ; d'autres enfin se reconnaissent par-delà les frontières du temps et de l'espace et se tendent la main.
Le présent ouvrage expose, à travers une expérience scientifique qui confirme l'intériorité, les conclusions d'un travail solitaire de cinquante années. Ce livre est un jalon, un point de convergences des sciences, de la philosophie, des sciences humaines et des spiritualités. Sans céder à la confusion, l'auteur met en lumière la structure fondamentale et trinitaire de l'homme et de l'univers. Et ceci, à tous ses niveaux d'existence : physique, psychologique et noëtique. L'analyse s'appuie sur des lois fondamentales et vérifiables qui se retrouvent en microphysique aussi bien qu'en biologie et jusque dans les mécanismes de l'esprit humain. Les conclusions sont plus qu'une synthèse ; elles orientent vers un type nouveau d'avenir et de santé sociale et individuelle. Les applications de cette structure trinitaire ouvrent vers une authentique connaissance de soi et se poursuivent longtemps après que le processus scientifique ait cédé la place au silence.
Conscience et physique quantique par le docteur Thérèse Brosse
(Revue Yoga Énergie. No 5. Janvier-Février-Mars 1981)
Rien ne saurait être plus
satisfaisant pour un praticien du « Yoga de l’Énergie » que les
découvertes les plus récentes des physiciens modernes, amenés, non
seulement à trouver la Conscience au sein même de leurs recherches les
plus avancées dans le monde de la matière, mais aussi à dévoiler avec
émerveillement, le parallélisme le plus évident entre les abstractions
de leur nouvelle physique théorique et la métaphysique des traditions
orientales.
Tel le Professeur Capra des
Universités de Vienne, de Londres et des Etats-Unis qui souhaite
ardemment que ses lecteurs, avides de philosophie scientifique, puissent
découvrir que la « spiritualité orientale procure un cadre
philosophique cohérent et harmonieux » pour les théories les plus
avancées du monde physique.
Tel également, Brian D. Josephson,
prix Nobel de Physique qui, lors d’un important colloque international
ayant pour titre : « Science et Conscience », introduit comme sujet : «
L’expérience de la Conscience et sa place en physique » et ne craint pas
de déclarer : « La principale source où nous avons trouvé des idées
pour la rédaction de cet exposé est la tradition Védique de l’Inde ».
Rappelons ici cette affirmation de
Sir Woodroffe, initié tantrique, au milieu du siècle : « Si les
découvertes de la physique moderne et les enseignements du Shakta
Vedanta ne sont pas encore totalement superposables, ce n’est pas la
Tradition qui se trouve prise en défaut, mais la science qui n’a pas
encore atteint le développement suffisant. » Voilà qui est fait,
maintenant et chaque jour apporte des confirmations plus saisissantes,
au point qu’un groupe de pionniers est susceptible de donner la
définition quantique de la Conscience ; nous l’exposerons en détail à la
fin de cet article.
Le Colloque auquel je viens de faire
allusion marque lui aussi, du point de vue du consensus scientifique et
de sa diffusion dans le milieu social, une démarche évolutive du plus
haut intérêt et jamais rencontrée jusqu’alors. C’est sur l’initiative de
« France-Culture » qu’un tel symposium réunit à Cordoue, l’an dernier,
une pléiade de savants de toutes disciplines. Les physiciens, à
l’avant-garde incontestée du progrès, marquèrent les travaux d’une
empreinte indélébile ; dans le cadre général de « Science et Conscience
», leur participation fut en effet intitulée : « La mécanique quantique
et le rôle de la Conscience ».
Une telle confrontation
internationale aussi bien que les sujets traités répondirent au vœu du
grand physicien Schrödinger qui, voilà quelques décennies, mit en
équation les données essentielles de la physique quantique et donna son
avis sur les sciences humaines: seule l’union de toutes les sciences a
un but et une valeur. Le but, dit-il, c’est d’obéir au commandement de
la divinité de Delphes : « Connais-toi toi-même » ; quant à sa valeur ?
C’est « dans la mesure où, dans une synthèse de toutes les
connaissances, elle contribue à répondre à la question : « Qui
sommes-nous ? »
Les conclusions des travaux du
Colloque de Cordoue montrent que la science s’est déjà avancée très loin
sur la voie de cette réalisation. L’enthousiasme avec lequel elle
étudie et apprécie toutes les données subjectives de la mystique
hindoue, laissent supposer qu’elle accréditera peut-être un jour
intégralement la structure énergétique de l’homme que supposent ces
traditions et que nous proposions nous-même, comme base d’une science de
l’« Homme Intégral ».
C’est déjà avec joie que les «
chercheurs de Réalité » que nous sommes doivent accueillir toute la
série des notions maintenant acceptées par un ensemble de savants des
plus éminents : la Conscience, apanage de la totalité des règnes de la
nature ; la matière macroscopique, illusoirement réalisée par certains
effets quantiques conjugués à nos appareils sensoriels et à nos
conceptions mentales ; la résorption de la dualité sujet-objet qui
fusionne en un ensemble indifférencié et unifié ; la disparition de la
notion de causalité du fait que passé, présent et avenir nous sont
donnés simultanément dans le bloc quadridimensionnel de l’espace-temps. A
un échelon de plus, dans l’absolu de l’Unité, cette notion
d’espace-temps a disparu elle aussi.
Dans la mutation des temps présents,
la conscience des savants a franchi le cap, non seulement de l’analyse
mais également de la synthèse avec ses groupes et ses ensembles, pour
aborder le problème de la « Totalité ». A cet égard, un nouveau postulat
est né qui entraîne un nouveau paradigme dans l’échelle des valeurs, il
concerne une science désormais « holistique », en d’autres termes,
globale qui traite d’un nouveau paramètre, l’« hologramme », domaine de
fréquences et de potentialités qui sous-tend une illusion de concrétude,
véritable réalité métaphysique, fondement de l’univers matériel. Un
univers « holographique » fut postulé par Bohm, Capra, Pribram, mais ce
dernier attribua au cerveau lui-même et à la Conscience, la propriété
holographique grâce à laquelle la partie contient le tout en vue de la
distribution de l’information. Notre cerveau construirait
mathématiquement la réalité en interprétant des fréquences venant d’une
autre dimension qui transcende le temps et l’espace. Notre Conscience et
le cerveau qu’elle utilise seraient essentiellement un hologramme
interprétant un univers holographique.
L’apparition inéluctable de la
Conscience dans les approches de la physique quantique se révéla lors du
premier paradoxe auquel furent confrontés les chercheurs. Tout commença
lorsque Max Planck découvrit que l’énergie du rayonnement thermique
n’est pas émise continûment mais apparaît sous forme de « paquets »
d’énergie auxquels Einstein donna le nom de quanta. Par ailleurs, la
théorie quantique a montré que certaines propriétés surprenantes des
atomes proviennent de la nature ondulatoire de leurs électrons.
A l’origine, dans la mécanique
ondulatoire de de Broglie, aucune contradiction n’apparaissait au sujet
de ces deux aspects ondulatoires ou corpusculaires de la substance
énergétique ; ils étaient considérés comme complémentaires. C’est le
phénomène crucial de la théorie quantique qui transforma l’optique de la
recherche en même temps qu’il faisait apparaître la Conscience. Il
s’agit du « collapse » de l’onde. Celui-ci se présente de la façon
suivante : lorsqu’un observateur se livre à une investigation sur une
onde, celle-ci disparaît et cède la place à un corpuscule qui se résorbe
lui aussi dès son apparition pour redevenir une onde. D’autre part, au
moment où se produit cette « transition quantique », il existe une
véritable gerbe d’états « possibles » constituant le « vecteur d’état,
PSI ». Or il n’existe en pratique qu’une réalisation unique, cette gerbe
est « collapsée » elle aussi comme le fut l’onde qui donnait naissance à
une particule. Ce « collapsus du PSI » disent les physiciens, c’est
l’observateur lui-même qui l’a déclenché par son observation, donc par
sa Conscience affirment certains d’entre eux. D’où, l’évident corollaire
: sans l’observateur, il n’existerait aucun phénomène, « c’est l’Homme
qui fait l’Univers ». La Conscience en effet ne fut pas seulement
qualifiée d’observatrice, mais plus encore admise en tant que «
participante » dans le processus de transformation. « L’effet quantique »
résultant de ce constant duel « ondulatoire-particulaire » serait à
l’origine des aspects macro-physiques de la matière.
Dans le phénomène du « collapse »
précédemment décrit, c’est la conscience spécifiquement « humaine » en
tant qu’observateur qui participe en fait à l’élaboration des phénomènes
observés. Un paradoxe surgit lorsqu’un phénomène analogue survint en
l’absence d’observateur humain, c’est le paradoxe dit du « chat de
Schrödinger », transposé par Schmidt afin de respecter la vie de
l’animal.
Un chat est introduit dans une boîte
réfrigérée dans laquelle se trouve une lampe qu’un générateur aléatoire
allume de temps à autre. Lorsque le chat n’est pas dans la boîte, le
générateur distribue équitablement les commutations du courant entre la
lampe de la boîte réfrigérée et une lampe témoin placée à l’extérieur.
Mais, si l’animal s’y trouve, la boîte se réchauffe parce que la lampe
intérieure s’allume plus souvent que la lampe témoin placée à
l’extérieur. Après élimination de toutes les causes d’erreur possibles,
il fallut bien admettre que le chat, en tant qu’observateur «
participant » avait lui-même procédé au « collapsus du PSI », et cela,
dans le sens de ses intérêts, en vue de réchauffer la boîte.
L’expérimentateur conclut à l’« influence mystérieuse de la volonté »,
déplaçant ainsi le paradoxe vers d’autres problèmes, mais pourquoi cet «
effet Schmidt » ne serait-il pas exactement de même nature que le «
collapse » de la conscience humaine ?
Un autre paradoxe célèbre, le
paradoxe EPR (Einstein, Podolsky et Rosen) semble encore poser à
certains physiciens, des problèmes qu’ils tentent de résoudre de façon
fort compliquée alors que l’état le plus avancé de la science ne les
justifient plus ; certains physiciens des quanta en discutent encore
avec beaucoup de chaleur. Voici l’objet de cette discussion :
Une molécule possède deux atomes
dont les « spins », de sens contraire, ont une somme égale à zéro. Le
partage de la molécule isole chacun des deux atomes sans aucune
interaction possible. Mathématiquement, la somme des spins isolés doit
demeurer égale à zéro. Aucun physicien classique ne s’étonnerait qu’une
intervention quelconque sur l’un des spins permette de déduire la
différence sur l’autre.
Il en va tout autrement dans la
physique des quanta puisque « c’est la mesure qui constitue le phénomène
». Or, un changement d’intention au cours de l’une des mesures
répercute ce changement dans l’autre système isolé. Comment l’un des
atomes s’y prend-il pour « télégraphier » à l’autre qu’il doit changer
de spin selon X, Y ou Z ? Et la distance n’intervient pas, ce phénomène
transcende donc l’espace-temps. « C’est de la magie », dit un physicien,
« de la télépathie » avance un autre ; ou bien la théorie quantique est
fausse et cette éventualité n’est pas possible. Depuis lors, une autre
explication bien simple se fait jour qui annule tout simplement le
paradoxe : c’est l’unité de la Conscience et de la matière ainsi que le
rappelle David Bohm dans les conclusions finales du colloque, et d’autre
part, l’interaction universelle de tous les éléments subatomiques,
telle que la moindre modification en un point quelconque est
instantanément ressentie jusqu’aux confins des galaxies les plus
lointaines. Jean Charon, dans ses deux derniers ouvrages, nous informe
de la Conscience des électrons qui, réalisant une véritable « Société
d’esprits », entraînent la possibilité de dialogue entre tous les
sociétaires. Enfin, l’Univers et la Conscience holographiques que nous
avons décrits ne laissent aucun doute sur la possibilité d’une
connaissance universelle en raison de l’intrication de base du monde
subatomique. Au colloque de Cordoue, un astrophysicien assistant à de
stériles discussions sur le paradoxe EPR, déclare avec beaucoup d’humour
qu’il ne voit pas d’aporie absolue dans ce paradoxe, autre que celle
justement qu’y « projette » la conscience paradoxale du physicien.
Il nous reste à préciser les fort
intéressantes et originales recherches d’un petit groupe de
microphysiciens, prix Nobel pour certains d’entre eux, et concernant
essentiellement la « nature » de la Conscience, en raison de son
intrication avec les processus quantiques du monde physique. Et cela, de
façon passionnante pour nous qui, dans notre quête spirituelle, «
manipulons » le dynamisme fonctionnel de la Conscience, conformément aux
directives de la tradition hindoue.
Contrairement à la grande majorité
des psychologues occidentaux considérant la Conscience comme une qualité
du mental, nous avons admis que cette dernière est une puissance
autonome, à l’origine de toute manifestation et partant créatrice de
tous les niveaux de la structure humaine qu’elle éduque et qu’elle
utilise. Et si, de ce fait, nous la trouvons constamment associée au
mental, il nous est par ailleurs recommandé instamment de dégager cette
Conscience du mental pour libérer ses potentialités de connaissance, de
puissance, d’amour et de félicité. Patanjali, dans ses aphorismes, donne
même, à ce processus de dégagement, une valeur de définition pour le
Yoga : l’arrêt des fluctuations mentales.
Or, les physiciens qui nous
intéressent, sont précisément de fidèles adeptes du Rig Veda ; ils
savent qu’il est une possibilité, chez certains méditants avancés,
d’expérimenter les expressions quantiques de la Conscience à l’état pur
en comparaison avec les états associés au mental et cela en parallèle
avec les états nobles ou ordinaires des substances physiques.
Trois considérations capitales nous sont présentées en physique :
1o L’efficacité
fonctionnelle de ces états nobles, tels les supraconducteurs. A titre
d’exemple : « L’effet tunnel » qui valut le prix Nobel à Josephson :
l’onde de l’électron qui se propage à travers un supraconducteur possède
une énergie qui, en termes de physique classique est insuffisante pour
traverser une barrière isolante ; en mécanique quantique (qui étudie la
nature des atomes et leurs interactions mutuelles d’après les propriétés
ondulatoires des particules élémentaires) , un aspect non manifesté de
l’onde de l’électron « perce un tunnel » à travers la barrière. Cette
pénétration se fait en vertu de la cohérence de l’onde de l’électron
dans le supraconducteur.
2o Caractéristiques de
l’état noble : Elles peuvent en effet se définir par la cohérence et
l’ordre (néguentropie) des particules élémentaires, dans un métal par
exemple. Au contraire, dans les états impurs de la matière, les
particules élémentaires manifestent l’incohérence et le désordre
(entropie).
3o Processus de purification : Il nous est donné par la 3ème
loi de la Thermodynamique : l’ordre parfait à l’activité zéro. Cette
branche de la physique présente une description de l’ordre
(néguentropie) et du désordre (entropie) ; l’ordre implique la
régularité, la pureté et la symétrie. La 3ème loi indique le
moyen d’accroître l’ordre de n’importe quelle substance jusqu’à la
perfection car il existe une relation entre l’activité et l’entropie.
Or, en physique, il existe un autre rapport entre l’activité des
particules et la température : lorsque la température baisse, l’entropie
baisse ; lorsqu’elle atteint le zéro absolu (273,16 degrés au-dessous
du zéro centigrade) , l’ordre est parfait. Il résulte de cela qu’il est
alors possible d’éliminer n’importe quelle impureté matérielle ou
structurelle d’une substance en réduisant simplement sa température près
du zéro absolu, l’équilibre s’établira de lui-même. Cela évoque pour
nous la loi du niveau supérieur en ce qui concerne l’action de la
Conscience, à savoir, l’inutilité absolue de nous débattre dans le
problème de la dualité du bien et du mal alors qu’il suffit de placer la
Conscience sur un niveau qui la transcende pour que tout rentre dans
l’ordre au niveau inférieur.
C’est la transposition de ces
processus quantiques dans le domaine de la Conscience qui permit à ces
chercheurs d’élaborer une véritable science de la Conscience dans le
cadre de la mécanique quantique.
« La relation intime entre la
Conscience et la théorie quantique de mesure, déclare le Professeur
Wigner, prix Nobel de physique, exige de clarifier la nature de la
Conscience elle-même ». Cette dernière se comporte comme une fonction
d’onde de la mécanique quantique, c’est là une raison de rechercher les
mécanismes quantiques de l’esprit. Selon les propres termes de ce savant
: « La véritable étude du monde physique conduit à la conclusion que le
contenu de la Conscience est une réalité ultime… Toute la connaissance
possible concernant n’importe quel objet peut être donnée par sa
fonction d’onde ». Niels Bohr, considérant la pensée elle-même, estimait
qu’impliquant de si petites énergies, elle devait obligatoirement être
régie par des effets quantiques. David Bohm estime que les sautes
d’attention se comportent selon le principe d’incertitude, celui-là même
qui caractérise la physique quantique. Quant à Heisenberg, il souligne
que les lois de la nature que nous formulons en mathématique ne traitent
plus des particules elles-mêmes, mais de notre connaissance de ces
particules élémentaires. En d’autres termes : la dynamique quantique est
une dynamique d’états de connaissance, d’excitations de la Conscience
autant qu’une dynamique d’objets physiques.
Avant de traiter directement de la
transposition de toutes ces données en termes de conscience humaine, il
n’est pas inutile de les approfondir une fois encore au niveau de la
substance physique par des exemples frappants qui nous laisseront
entrevoir les incroyables métamorphoses qu’engendreront en nous-mêmes
les transitions quantiques de notre propre conscience :
L’ordre qui se produit lorsqu’on
réduit la température d’une substance afin de mettre un terme à
l’agitation désordonnée de ses constituants, n’est pas nécessairement un
ordre dans l’arrangement spatial, mais bien plutôt une cohérence des
ondes quantiques des particules individuelles , un ordre dans le
mouvement ou dans la phase et non dans la position dans l’espace. Alors
que le plomb offre une résistance (friction) au courant électrique, à la
température ambiante en raison du mouvement désordonné de ses
électrons, au-dessous d’une certaine température critique de transition,
le métal opère un changement complet et atteint un état de
supraconductivité. Dans cet état, des paires d’électrons entrent en
cohérence et en harmonie les unes avec les autres pour former un état
cohérent d’onde quantique macroscopique. Dans cet état de
supraconductivité, le courant électrique coule indéfiniment sans aucune
résistance et, qui plus est, il résiste véritablement à toute
perturbation. Ce phénomène est décrit sous le nom d’« effet Meissner » :
lorsqu’on rapproche un champ électrique d’un conducteur d’électricité
ordinaire, il pénètre à l’intérieur du conducteur et en perturbe le flux
interne d’électrons. Par contre, lorsqu’on rapproche un champ
magnétique d’un matériau supraconducteur, les électrons qui sont à la
surface créent un deuxième champ magnétique qui annule le précédent.
En ce qui concerne directement nos
états de Conscience, ces microphysiciens ont assimilé l’état d’agitation
désordonnée des particules à nos fluctuations mentales et dénommé «
température mentale à zéro » cet élément thermique qui, d’une façon
magique, réduit le désordre à néant et transpose le niveau de Conscience
comme il l’a fait pour l’état noble de la matière.
Nous voici donc revenus aux
aphorismes de Patanjali, en pleine physique quantique intimement
associée à notre évolution spirituelle.
Il importait, pour ce faire, de
détecter, en laboratoire, les signes caractéristiques de la transition
quantique, à savoir, l’ordre et la cohérence dans les manifestations
électriques de nos processus cérébraux, tandis que la Conscience passe
de son état associé à son état libre de pure Conscience. A cette fin, ce
sont les équipes de physique et de neurophysiologie de l’Institut Meru,
à Seelisberg, en Suisse, qui ont pu mener à bien ces investigations par
l’enregistrement de méditants suffisamment avancés pour obtenir des
périodes valables de silence mental au cours de leurs exercices. Il
s’agit donc d’enregistrements électroencéphalographiques avec l’un des
appareils les plus perfectionnés du monde dans son genre : polygraphe à
17 canaux, associé à un ordinateur.
Le Système Nerveux est, en effet, le
lieu de rencontre entre la structure quantique de la matière et l’état
de conscience. Il s’agit, dans ce cas, non plus d’un simple examen
neurophysiologique mais d’une étude biophysique du Système Nerveux.
Alors que, dans les états de
conscience habituels, en dehors de la méditation, les signaux
électroencéphalographiques enregistrés en différentes régions du
cerveau, varient d’une région à l’autre, on voit apparaître, avec la
décroissance de l’activité mentale, des transitions de phases vers des
états plus ordonnés et plus étendus et finalement, une cohérence
spatiale qui s’étend à toutes les zones enregistrées, le synchronisme
affectant aussi bien le cerveau droit que le cerveau gauche. Et cela, au
moment où la respiration devient très superficielle et parfois
totalement suspendue et où le sujet accuse, en même temps que la perte
de sensation subjective du corps, une expansion de Conscience, dans un
état infini, hors du temps, reposante et agréable suivie d’une grande
clarté d’esprit et de créativité. Cela, font remarquer les auteurs, est
une preuve que la Conscience ne dépend pas des pensées ainsi que le
voudrait la psychologie occidentale traditionnelle.
Le professeur Lawrence Domash qui
dirige ces travaux interprète les résultats de la façon suivante : ils
sont l’expression du domaine de l’unité en physique, à savoir : l’état
de vide du champ quantique relativiste. Selon cette appréciation
scientifique, cet état de vide du champ quantique et l’état de pure
Conscience ne constituent pas seulement des réalités parallèles mais
sont en fait identiques. L’état de moindre excitation de la Conscience
peut être considéré comme le point de jonction et la source commune des
excitations physiques et mentales. Dans la Tradition Védique, en effet,
la pure Conscience est considérée comme la valeur ultime initiale,
source de création aussi bien physique que mentale. Le Rig Veda n’a de
sens qu’interprété en termes de pure Conscience puisqu’il contient la
description des mécanismes de la création ; les Rishis auraient fait
l’expérience intérieure du vide quantique relativiste.
Voici, en effet, les propriétés de
l’état de vide du champ quantique. Il ne contient ni matière, ni
lumière, ni excitation et occupe une place unique, illimité dans
l’espace et dans le temps ; son entropie est nulle, il participe au
caractère d’« invariance » de Lorentz (identique pour tous les
observateurs). La pure Conscience, éternelle, illimitée, universelle est
la source de l’ordre parfait.
Caractéristique capitale : Cet état,
vide d’excitation est plein de pure potentialité. Il contient les
représentations virtuelles (non physiques) de tous les modes possibles
de matière et d’excitation sous forme de fluctuations du vide ou
particules virtuelles. Ainsi, l’état de vide silencieux est animé par
des fluctuations du champ qui sont l’impulsion nécessaire à un
quelconque changement spontané dans la nature. La pure Conscience,
parfaitement silencieuse, au-delà de tout changement, contient les
impulsions de l’intelligence, aspects non manifestés de tout ce qui peut
exister, source de toute créativité, contenant d’infinies possibilités.
De la connaissance mathématique de l’état de vide peuvent être déduits
tous les états excités possibles avec leurs propriétés (d’après un
théorème dit de Reconstitution).
De telles recherches fructueuses sur
l’équivalent quantique de la pure Conscience, donne une base
irréfutable aux aphorismes de Patanjali et à leur recommandation de
maîtriser les fluctuations mentales. Il eut été trop long de développer
toutes les conséquences favorables que nous avons esquissées : la remise
en équilibre de toute notre structure psychosomatique ; l’invincibilité
de notre conscience vis-à-vis de toutes les pensées destructrices, la
possibilité d’induire ces états de paix et d’harmonie dans l’entourage
social par la constitution de blocs cohérents, le développement infini
de créativité… et bien d’autres privilèges encore qu’il est possible
d’imaginer.
Le Professeur Wigner, instigateur de
ces recherches déclare « L’évidence que les objets physiques et les
essences spirituelles ont une forme de réalité très semblable a beaucoup
contribué à ma paix intérieure et, de toute façon, on ne connaît aucune
autre conception qui satisfasse à la mécanique quantique ». Nous
pouvons ajouter également… qui satisfasse au bien-fondé du Yoga de
l’Énergie.
Thérèse BROSSE
La « Conscience-Energie »
Structure de l’homme et de l’univers. Les implications scientifiques,
sociales et spirituelles par Dr Thérèse Brosse Paris, Editions Présence,
1978.
(Revue Question De. No 24. Mai-Juin 1978)
Ce livre est la synthèse d’un
demi-siècle de recherches, d’expériences et de réflexions. Médecin,
psychologue de l’éducation, indianologue, expert international, l’auteur
est à la fois un scientifique et un méditatif.
L’exceptionnel intérêt de cette œuvre
réside dans une permanente confrontation entre, d’une part, les
intuitions du Shakta Védanta sur la conscience-énergie, telles que les
présente en particulier Sir John Woodroffe dans The World as Power
(Madras, Ganesh and Co. 1957), et, d’autre part, les ouvertures sur une
conception analogue de la réalité, auxquelles aboutissent des
recherches scientifiques de pointe, en particulier en microphysique et
en biologie cellulaire. Les théories les plus audacieuses d’un Stéphane
Lupasco (l’Énergie et la Matière psychique, Paris, Julliard,
1974), de leur côté, ressortent confirmées de ces analyses comparatives,
amplifiées et appliquées à l’évolution personnelle et collective. La
conscience ne se définit pas, ici, comme une capacité de réflexion sur
soi, comme une fonction de connaissance, mais comme un prodigieux et
unique foyer d’énergie. Cette énergie peut être potentielle ou actuelle
dans les êtres : ce qui explique sa présence formatrice et informatrice,
à des degrés divers, à tous les niveaux d’existence et de
manifestation. Elle ne se limite pas aux états, aux actes, aux
phénomènes de conscience qu’étudient les psychologues ; elle ne
s’assimile pas au seul psychisme ; elle déborde le champ épistémologique
; elle constitue et anime l’intégralité de l’être, y compris ce qu’on
appelle la matière. Cette conscience-énergie procède par rayonnement, de
l’intérieur, en tant que foyer autonome d’intégration, à la fois
central et supérieur. Sur la base de nombreux exemples, le Dr Brosse
discerne son action à tous les degrés d’existence, de l’inorganique au
plus élevé ; partout, à la pointe de ses recherches, la science moderne
découvre la présence de cette énergie-conscience. L’organisme humain
peut être choisi comme exemple d’une synthèse conflictuelle de plusieurs
niveaux d’existence.
Il comporte en effet « trois niveaux
énergétiques superposés et hiérarchiquement intégrés », Soumis à « des
dynamismes antagonistes de potentialisation et d’actualisation », qui
représentent « une cybernétique naturelle ». Le système macrophysique,
celui que l’on nomme matériel ou corporel, est orienté « comme l’univers
vers une augmentation de l’entropie par dégradation d’énergie et
homogenèse » ; c’est-à-dire que, livré à lui-même, il ne cesse de
s’affaiblir, à partir d’un point de maturité, en un complexe de moins en
moins ordonné. Il s’involue en une potentialisation d’énergie, au lieu
d’évoluer vers une actualisation.
Le niveau supérieur, le système
biologique, témoigne d’un mécanisme inverse, la néguentropie, qui
l’oriente vers une vie sans cesse en progrès. Au-dessus, un système
psychique équilibre les antagonismes inférieurs, suivant les deux lois
fondamentales d’une cybernétique naturelle. La première est la loi de
subordination : la maîtrise du fonctionnement à un niveau donné n’est
obtenue que sous l’influx du niveau supérieur ; la seconde est la loi
d’intégration structurelle : la maîtrise une fois acquise à un niveau
donné, celui-ci est intégré de façon équilibrée dans un ensemble plus
complexe dominé et régi par le niveau supérieur. Ces deux lois ont été
vérifiées par le Dr Brosse dans plusieurs types et domaines d’évolution,
en particulier dans l’éducation et, en médecine, dans le traitement de
phénomènes psychosomatiques. Toute évolution se place sous l’influx de
la conscience-énergie, actualisée dans la néguentropie, potentialisée
dans l’entropie qui invertit le mouvement. Par sa capacité d’attention —
une attention sans effort psychique, acte de conscience pure, d’une
constante efficacité —, l’être humain peut mobiliser en quelque sorte
cette conscience-énergie : il l’actualise en résorbant son « moi »,
menacé par l’entropie, dans le « soi », réalité unique,
conscience-énergie. Influx universel, il accomplit ainsi son authentique
réalisation, le passage du physique au mystique.
A ceux qui la soupçonneraient de
professer un monisme idéaliste, elle répond d’avance que la théorie de
la conscience-énergie « ne représente ni le réalisme qui prête aux
objets une existence en dehors de la conscience, ni l’idéalisme qui ne
la reconnaît pas en tant que substance… » Elle n’est pas « conscience
de…, elle est le pouvoir, la substance toujours à l’œuvre dans le
déroulement successivement involutif, puis évolutif, de la manifestation
». Impossible d’énumérer ici toutes les conséquences théoriques et
pratiques de cet éclairage réciproque de la science occidentale la plus
avancée et des antiques intuitions de l’Inde. Ces conséquences sont
immenses, dans tous les domaines. Elles peuvent conduire à une
connaissance et à une réalisation intégrales de l’homme, à un
renouvellement de la vision scientifique de l’univers, à une révolution
thérapeutique et éthique, à l’établissement des équilibres personnels et
sociaux, sous la primauté du spirituel, mais d’un spirituel qui tend à
intégrer, non à refouler ni à détruire, les niveaux subordonnés
d’existence. Bourré de connaissances, ce livre est révolutionnaire, en
ce qu’il va à l’encontre de beaucoup d’habitudes mentales,
institutionnalisées ; il est aussi traditionnel, en ce qu’il remet en
lumière une vue du monde unitaire, à la rencontre de laquelle avancent
aujourd’hui de nouvelles conjonctures scientifiques, morales et
sociales.
Jean Chevalierhttp://www.revue3emillenaire.com/blog/conscience-et-physique-quantique-par-le-docteur-therese-brosse/
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