Dans prés de 3/4 des entreprises (4 261 répondants tout secteur confondu), au moins un outil social est déployé ou plus exactement en cours de déploiement. Ce qui à l'inverse voudrait dire que 25% des entreprises n'ont pas de projets en cours (ou refuse d'en parler...)
Pour la plus grande majorité des organisations, la phase de déploiement est prédominante :
3 103 répondants (72,7% du panel) |
Les entreprises ayant déployées des fonctionnalités 2.0 globalement restent très marginales (3%).
Quelles fonctionnalités déployées pour quels usages ?
Sans grande surprise ce sont les réseaux sociaux (internes et externes) et les blogs qui sont les plus déployés. Ces chiffrent confirment ceux de l’étude de Prescient Digital Media (voir billet sur cette étude)
3 103 répondants (72,7% du panel) |
- Des usages externes avant tout
Les réseaux sociaux et les blogs sont davantage utilisés pour échanger avec le marché et trouver de l'information.
Ce sont donc plus des usages tournés vers la e-reputation (ou tout du moins la présence sur les médias sociaux) et l'innovation qui sont mis en avant.
- Le management de projet est le premier usage réellement interne
Les outils 2.0 permettent une amélioration de la gestion des projets que ce soit pour favoriser la pertinence des échanges ou faciliter la capitalisation.
Les usages liés aux "Ressources Humaines" (optimisation des ressources, rémunération ) sont plus réduits car ils demandent une maturité plus importante que la seule "mise à disposition d'outils"
Quels bénéfices ?
Les entreprises ayant déployées des outils et des usages 2.0 annoncent plus de fluidité :
- Les délais et les couts d'accès à la connaissance (contenus ou compétences) sont réduits aussi bien en interne qu'en externe (les temps d'échanges entre l'entreprise et son écosystème de partenaires se réduisent).
- Les rapports avec les consommateurs changent aussi. Via les usages 2.0 l'efficacité du marketing est perçue comme accrue, même si la satisfaction client augmente dans une moindre mesure. Cependant seuls 43% constatent une baisse des coûts. Une véritable présence sur les médias sociaux externes demande des ressources.
Les bénéfices sont dépendants du type du choix de périmètre de l'organisation bien évidement : bénéfices internes pour un un périmètre interne, bénéfices externes pour un dispositif tourné vers l’extérieur.
L'entreprise 2.0 est une entreprise étendue, c'est sur cette dimension que les gains sont les plus importants, "l'Extraprise" comme le nomme Fred Cavazza dans "L'héritage de l'extraprise pour les écosystèmes de collaboration et les réseaux EtoE"
Les entreprises connectées en interne et externe estiment un accroissement de 26% des benefices internes, 21% sur les benefices liés au consommateur et 24% sur les relations avec les partenaires.
Ces entreprises intègrent également les outils sociaux dans le travail quotidien des utilisateurs et un pourcentage plus important de personnes impliquées.
Qu'en retenir ?
- Tous les secteurs sont touchés et les administrations ne sont pas en reste.
- Les entreprises 2.0 sont très peu nombreuses (2% des 4 165).
- Les 1ers bénéfices portent sur la rapidité de l’information et la pertinence du partage des connaissances (interne & externe).
- Le fait de pouvoir optimiser l’adéquation ressources/besoins est un gain perçu pour les usages internes.
- Les bénéfices liés à l'humain et à la transformation sociale de l'entreprise semblent encore limités en raison de la complexité et du temps nécessaire aux changements de comportements.
- Les bénéfices sont nettement plus importants que la somme des bénéfices internes et de l'externe si au moins 2 facteurs sont présents :
- 1. Un système d'information transverse à l'entreprise.
- 2. Des fonctionnalités intégrées dans le process de travail.
- En comparant avec la précédente étude de décembre 2010 le pourcentage d'entreprises considérées comme "Internal connected" est en nette diminution alors que le panel est plus large. Il semblerait donc que des choix d'abandon ont été fait ou que l'on soit revenu à des phases de pilotes.
- 1. La réussite de l’implémentation d'outils 2.0 n'est pas suffisant en soi pour la réussite des projets. Des changements organisationnels plus profond sont nécessaires
- 2. Les états ne sont donc ni obligatoirement croissants ou stables... "Si échec, on arrête...." ?
- Les usages externes sont en hausse ce qui pourrait s'expliquer par une plus "grande facilitée" de mise en place et des choix plus simples pour l’organisation :
- 1. Ne pas être présent pourrait devenir un désavantage compétitif.
- 2. Les impacts en interne (management/organisation/RH) sont limités.
Les retours d’expériences confirment "les théories" : ce sont les entreprises les plus connectées sur et à travers l'ensemble de leur chaîne de valeur, sachant évoluer et s'adapter en interne et vers l'externe qui dégagent les plus de bénéfices de ces nouveaux outils et usages.
Les outils et les fonctionnalités ne sont que la partie émergente de l'iceberg, L'humain est la partie cachée.
Le badge "Je suis une Entreprise 2.0" n'est pas lié à l'achat d'outils 2.0.
Source
- "How social technologies are extending the organization"
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