samedi 28 juillet 2012

Honneur

L'honneur peut se définir comme un lien entre une personne et un groupe social qui lui donne son identité1. L'honneur se gagne par des actes admirés par la collectivité; on subit la honte en conséquence d'actes méprisés. En ce sens, l'honneur est un attribut collectif, comme la vertu est un attribut individuel. Il peut y avoir des vertus secrètes; d'honneur secret, point. L'honneur, mais surtout le déshonneur et la honte se transmettent aux proches par contagion.
Dans une même société, il y a le plus souvent des groupes d'honneur différent. Dans les groupes criminels, ne pas parler à la police est une question d'honneur; fréquenter un délateur atteint au statut de la personne; tandis dans la même ville, d'autres gens ont une répulsion du même ordre en ce qui concerne l'usage de la violence, et considèrent comme moralement contaminée une personne qui la pratique, fut-ce dans un contexte sportif, comme la boxe ou le rugby. Si Boileau note qu'un vrai fourbe met son honneur à ne jamais tenir sa parole (Satires XI) c'est que la valeur de référence, pour ceux qu'il estime, c'est le pouvoir de manipuler son prochain; c'est ce qui le définit comme fourbe. Les sociétés européennes ont, encore aujourd'hui, bien que sans doute moins qu'autrefois, deux groupes d'honneur différenciés selon le genre, masculin ou féminin. Il est vrai que les valeurs qui leur correspondent respectivement ont évolué; cependant, se conduire selon les valeurs du groupe opposé est l'objet d'une très fréquente réprobation; tandis qu'exalter, par ces actes, celles qui correspondent à son groupe de genre attire le respect, l'admiration, l'honneur.
Lorsque des institutions reconnaissent par un acte public l'importance pour elles d'une personne, cela s'appelle conférer des honneurs. Il y a le tableau d'honneur avec le portrait de l'employé du mois; les États donnent des décorations, dont en France la principale est la Légion d'honneur. L'appétit des gens pour ces distinctions les amènent parfois à manquer leur but. Des candidats avides utilisent, pour les obtenir, des moyens opposés aux valeurs qui soutiennent l'institution. La réaction à cette conséquence de l'institutionalisation de l'honneur amène d'autres personnes à mettre leur honneur à refuser les honneurs.

Origines

L'honneur procède "Du lat. class. honos, honoris, masc. « honneur rendu aux dieux, décerné à qqn, marque de considération; charge, magistrature, fonction publique »; à l'époque médiév., honor désigne surtout la charge octroyée par le roi au comte, au duc, aux officiers royaux"2. L'honneur est une marque de vénération, de considération attachée elle aussi à la vertu et au mérite. Consécutivement, l'honneur est donc une forme d'estime dont on jouit après le combat comme une récompense. Il faut alors comprendre que, pour bénéficier de l'honneur, pour être qualifié d'honorable, il fallait donc avoir combattu. En ce sens, ne rien faire n'était pas un comportement pouvant être qualifié d'honorable, alors qu'il pourrait l'être à notre époque plus paisible (patience courageuse, abstention de revanche, primauté de la réflexion sur l'action, refus de faire une chose choquante, méditation et contemplation monastiques, etc.).

Déclinaisons de la notion d'honneur

Dans le cadre de cette filiation sémantique, l'honneur semble être à l'origine un concept social, patrimonial et moral positif, qui se décline de la manière suivante :
  • Actes de distinction : (rendre les honneurs à...) les honneurs militaires ou les honneurs funèbres, Dame d'honneur ; les diplômes ou Prix d'honneur ; les médailles d'honneur et la décoration de la Légion d'honneur ; les titres décernés Honoris Causa ou à titre honoraire ; Etre fait Citoyen d'honneur d'une ville ; passer sous une haie d'honneur ; faire l'honneur de sa maison à quelqu'un signifie lui faire honneur. Par extension, rentrent dans cette catégorie toutes les distinctions qui font honneur à quelqu'un (décorations, coupes, titres honorifiques ou de noblesse, trophées artistiques, etc.), ainsi que le fait de mettre en lumière ou à l'affiche (mettre à l'honneur) une personne, un événement, un fait, une chose, un métier, une catégorie (générationnelle, sociale...), un comportement (le civisme, par exemple), un territoire, etc.
  • Dignité, fierté, loyauté, éthique d'un individu, ou d'un groupe : une déclaration sur l'honneur ; donner sa parole d'honneur ; Piquer d'honneur revient à persuader quelqu'un que son honneur est en cause ; prendre tout au point d'honneur équivaut à de l'extrême susceptibilité quant à l'honneur ; engager son honneur ou celui du groupe auquel on appartient (l'honneur d'un officier ou de l'Armée) ; honneur national ; tomber au champ d'honneur ; fors l'honneur (François Ier) ; mettre un point d'honneur à, code d'honneur... La radicalisation du sens de l'honneur amène le sentiment individuel revanchard, selon la perception des circonstances historiques ou, tout au contraire le sentiment mortifère de honte en cas d'échec, d'erreur ou de faute déshonorante (mutilation du petit doigt chez les Yakuza et suicide rituel des japonais par hara-kiri). Vendre son honneur signifie accepter faire quelque chose de déshonorant en échange d'une contrepartie quelconque. Tout au contraire, la banalisation de la notion d'honneur amène à considérer une conduite, un comportement honorable, même lorsqu'il se réalise hors du champ traditionnel de l'honneur, ou qu'il se réalise dans l'abstention (voir ci-dessous)
  • Vertu d'une femme en rapport avec ses mœurs, la perte de sa virginité ou des relations en dehors du mariage, même consenties : ravir son honneur signifie la violer et lui avoir fait perdre sa qualité de jeune fille honorable, même si cette dernière était complice ; rendre l'honneur à une femme signifie l'épouser pour réparer l'offense, avant que ne soit connue l'éventuelle perspective d'enfantement. Aujourd'hui une telle réaction perdure en France dans certaines couches de la société, dès lors qu'un heureux événement s'annonce. Défendre jalousement son honneur signifie protéger sa vertu. Dans certaines sociétés traditionnelles, les atteintes à la vertu d'une femme peuvent provoquer des crimes d'honneur à l'encontre de celle-ci et (ou) de l'homme ayant porté atteinte à son honneur, ayant enfreint le code d'honneur de ladite société.
  • Formules de politesse plus ou moins convenues et solennelles : J'ai l'honneur de..., Faire honneur à..., Votre honneur (lorsque l'on s'adresse à un juge anglosaxon) ;
  • Certaines figures de cartes à jouer, les plus hautes, à certains jeux : les honneurs au bridge (et au Whist dont il dérive), sont As, Roi, Dame, Valet et, comme dans la noblesse qu'ils incarnent, un petit parvenu récemment anobli, le 10 dans le Bridge moderne ! ; au Mhing dérivé du Mah-Jong, les honneurs sont les vents et les dragons.
De manière dérivée (honorable) :
  • Caractère acceptable, mais plus banal, d'un individu, d'un comportement ou d'un résultat : ce comportement est honorable (digne ou seulement, il s'est bien acquitté d'une tache, il s'en est tiré honorablement, cette tâche est à son honneur...). Cela peut se réaliser dans l'action, dans le comportement et la conduite, voire dans l'abnégation ou l'abstention (ne pas s'abaisser, se déshonorer à faire telle chose, avoir le courage de ne pas réagir, ou de supporter, etc). Cela peut se projeter sur la banalisation des critères de la réputation ; cette personne est honorable (bonne réputation ou seulement, ne fait pas parler d'elle, ne pose pas de problème, est bien intégrée). On qualifie aussi un résultat ou une défaite d'honorable, notamment lorsque l'on pouvait craindre un moins bon résultat (sauver l'honneur).

Prise en compte de l'honneur par le système juridique français

  • L'atteinte à l'honneur d'une femme, au sens décrit plus haut, se retrouve aujourd'hui dans les notions juridiques de viol ou d'harcèlement sexuel, donc seulement lorsque l'atteinte est subie, et se résout par une peine correctionnelle ou criminelle en matière pénale. En cette matière, il est moins question d'honneur aujourd'hui que d'atteinte à la dignité et à l'intégrité de la femme, bien que ce sentiment d'atteinte à l'honneur perdure culturellement dans l'entourage de certaines victimes.
    Le duel était de coutume pour laver son honneur après tout comportement jugé comme un affront
  • L'atteinte à la réputation d'une personne se résolvait par le passé par le duel qui, interdit sous Louis XIII, continua en pratique jusqu'au début du XXe siècle, « comme supplément obligé des lois qui ne connaissent pas des offenses à l'honneur » dira Chateaubriand3. Cependant, afin de ne pas encourir de peine criminelle, il s'achevait généralement dès la première goutte de sang versée. La prise en compte de cette atteinte à la réputation se retrouve aujourd'hui dans la notion juridique de diffamation et se résout par l'octroi de dommages-intérêts en matière civile. S'agissant des diffamations dans les médias, la procédure amiable du droit de réponse, si elle est suivie d'effet, peut cependant suffire, au gré du diffamé.
  • La vendetta, c'est-à-dire le fait de se faire justice soi-même notamment pour venger une offense à l'honneur ou une dette d'honneur (meurtre, atteintes physiques ou patrimoniales) est courant dans les populations ayant gardé une tradition culturelle forte et extensive de l'honneur, à laquelle le droit ne répond pas (ou pas assez). Par exemple, en Afghanistan où un père ne saurait se soustraire à sa parole de donner sa fille à marier4. Toutefois, dans les sociétés modernes (pays occidentaux notamment), les actes auxquels cette vengeance donne lieu sont sanctionnés à hauteur de l'infraction commise, généralement sans considération pour le motif, selon, au plan pénal ou au plan civil (atteintes patrimoniales et dommages-intérêts).
  • La déclaration sur l'honneur est aujourd'hui admise comme suffisante dans un certain nombre de procédures administratives (déclaration de concubinage, déclaration de situation aux organismes sociaux ou assurances, publication des bans, etc) et se retrouve, en quelque sorte, devant un tribunal lorsque l'on y prête serment.
  • L'atteinte à l'honneur national a fait, ou fait encore parfois l'objet d'une incrimination pénale (Andorre, Bulgarie, Espagne, Italie)5 mais c'est généralement à travers l'atteinte aux symboles nationaux (drapeau, Chef de l'Etat, hymne national, etc) que cette notion est appréhendée par le droit, comme c'est le cas en France. En droit international, hormis les agressions caractérisées, les actes et les déclarations qui peuvent être considérées comme une atteinte à l'honneur national ne font plus l'objet d'un état de belligérance, comme par le passé. Aujourd'hui, elles se résolvent sur le terrain diplomatique et se traduisent par une demande d'excuses ou, à défaut, par diverses mesures de rétorsion (rappel d'ambassadeur, ou au contraire expulsion de diplomates étrangers, sanctions économiques, etc.).
  • L'octroi de la Légion d'honneur fait l'objet d'un décret du Président de la République. Cette décoration a la préséance sur toutes les autres. Elle donne le droit, à la descendance féminine du titulaire (jusqu'au troisième degré), de bénéficier d'une scolarité à la Maison d'éducation de la Légion d'honneur. La radiation de l'Ordre peut intervenir en cas d'atteinte à l'honneur ou à la dignité. Elle est automatique, parce que considérée comme telle, en cas de déchéance de la nationalité française ou de condamnation à une peine d'emprisonnement d'un an ou plus, pour crime6. Cas de Maurice Papon qui, bien que s'étant vu retirer cette décoration, a été enterré avec celle-ci7.
  • Un enfant, selon le code civil, « doit honneur et respect à ses pères et mères ». Notre code civil reprend ainsi l'un des dix commandements judéo-chrétiens. Le dit code précise que cette obligation pèse sur l'enfant « à tout âge »8. Toutefois, en pratique, ce n'est que d'une manière indirecte qu'est sanctionnée cette obligation à l'honneur, notamment, par l'obligation pesant sur les enfants de prendre en charge les obsèques de leurs parents, même en cas de refus de la succession de ces derniers ; la déclinaison la plus concrète de l'obligation d'honorer ses parents étant formalisée dans un autre article du code civil relatif à l'obligation alimentaire due aux ascendants par les enfants9. Les enfants sont donc invités, en quelque sorte, à mettre un point d'honneur à assurer à leur parents la réciprocité des obligations d'entretien et d'éducation qui pesaient sur leurs ascendants à leur profit10.
  • Les avocats doivent répondre de leurs manquements à l'honneur (entre autres) et s'exposent à des sanctions disciplinaires (par exemple une suspension), selon le code disciplinaire et la déontologie qui régissent leur profession11. Tel est aussi le cas des magistrats qui manquent à l'honneur de leur charge ou à l'honneur de la justice12. De même que pour tout agent public dont les manquements à la probité, aux bonnes mœurs ou à l'honneur peuvent être constitutifs d'une faute professionnelle[réf. nécessaire].
  • Proverbes et dictons :
    • « L'honneur perdu ne se retrouve jamais » (Proverbe français) ;
    • « L'honneur est comme l'œil : on ne joue pas avec lui » (Proverbe scandinave) ;
    • « Dette de jeu, dette d'honneur » (Proverbe québécois) ;
    • « L'honneur fleurit sur la fosse » (Proverbe français) ;
    • « Avril fait la fleur. Mai en a l'honneur » (Dicton français) ;
    • « À tout seigneur, tout honneur » (Proverbe français).
  • Citations :
    • Thérèse Amiel, « Le souvenir de la honte passée préserve l'honneur de l'avenir » ;
    • Guillaume Apollinaire, « L'honneur tient souvent à l'heure que marque la pendule » ;
    • Ferdinand Bac, « Il y a des dignitaires qui ont grimpé aux honneurs le long de leur indignité » (La flûte et le tambour) ;
    • Hervé Bazin, « Quand la loi redevient celle de la jungle, c'est un honneur que d'être déclaré hors-la-loi » (Un feu dévore un autre feu) ;
    • Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais, « Après le bonheur de commander aux hommes, le plus grand honneur n'est-il pas de les juger ?  » (Lettre modérée sur la chute et la critique du Barbier de Séville) ;
    • La Bible, « Les cheveux blancs sont une couronne d'honneur » ;
    • Pierre Billon, « La vérité est le prix de l'honneur » (Le livre de Seul) ;
    • Abel Bonnard, « Vous autres, militaires, vous avez bien de la chance : quand vous gagnez les guerres, vous avez la gloire ; quand vous les perdez, vous avez le pouvoir ; et si vous trahissez, il vous reste l'honneur » ;
    • François Cavanna, « L'ennui avec les honneurs, c'est que ça arrive en même temps que la première varice... » (4 rue Choron) ;
    • Miguel de Cervantès, « L'honneur et le profit ne couchent pas dans le même lit » (Nouvelles exemplaires) ;
    • Che Guevara, « Les honneurs, ça m'emmerde ».
    • Gilbert Cesbron, « A force d'accepter les honneurs on finit par croire qu'on les mérite »
    • Nicolas Sébastien-Roche dit Chamfort, « L'homme vit souvent avec lui-même, et il a besoin de vertu ; il vit avec les autres, et il a besoin d'honneur » (Maximes et pensées, caractères et anecdotes) ;
    • Diane de Beausacq, « Les honneurs, comme les échasses, grandissent ceux qui ne seraient jamais devenus grands » ;
    • Abou Bakr, « Fuis les honneurs et l'honneur te suivra : convoite la mort et la vie te sera donnée » (Sentence) ;
    • Georges Bernanos, « La vie vaut-elle plus que l'honneur ? L'honneur plus que la vie ? Qui ne s'est pas posé une fois la question ne sait pas ce qu'est l'honneur, ni la vie » (Scandale de la vérité) ;
    • Léon Bloy, « Dans les questions d'honneur, il n'y a de vrai et de décisif que les coups de pied au cul !  » ;
    • André Breton, « Les dons les plus précieux de l'esprit ne résistent pas à la perte d'une parcelle d'honneur » ;
    • Alfred Capus, « Le devoir, l'honneur ! Des mots à qui on fait dire ce qu'on veut, comme aux perroquets » (Mariage bourgeois) ;
    • Emil Michel Cioran, « L'homme libre ne s'embarrasse de rien, même pas de l'honneur » (Cahiers 1957-1972) ;
    • Pierre Corneille, « L'amour n'est qu'un plaisir, l'honneur est un devoir » (Le Cid) ;
    • Cicéron, « Le maître doit faire honneur à sa maison, et non la maison au maître » ;
    • Charles de Gaulle, « Tout peut, un jour, arriver, même qu'un acte conforme à l'honneur et à l'honnêteté apparaisse en fin de compte, comme un bon placement politique » (Mémoires de guerre) ;
    • Pierre-Gilles de Gennes, « Le vrai point d'honneur n'est pas d'être toujours dans le vrai. Il est d'oser, de proposer des idées neuves, et ensuite de les vérifier » (Le Monde. fr du 22 mai 2007) ;
    • Denis Diderot, « La voix de la conscience et de l'honneur est bien faible quand les boyaux crient » ;
    • Alexandre Dumas fils, « Si les hommes n'entendent rien au coeur des femmes, les femmes n'entendent rien à l'honneur des hommes » (Denise) ;
    • Maurice Druon, « Les honneurs sans le pouvoir sont les pierres tombales de nos ambitions »
    • Edwige Feuillère, « Les honneurs ne sont pas une fin en soi. Je les considère comme une incitation à s'en montrer digne » (Extrait d'une Interview) ;
    • Gustave Flaubert, « Les honneurs déshonorent ; Le titre dégrade ; La fonction abruti »
    • Berthe Hamelin-Rousseau, « Une femme est fidèle par amour, par honneur ou par habitude »
    • Anne Hébert, « C'est cela une honnête femme : une dinde qui marche, fascinée par l'idée qu'elle se fait de son honneur » (Kamouraska) ;
    • Victor Hugo, « Il y a des gens qui observent les règles de l'honneur, comme on observe les étoiles, de très loin » ;
    • Horace, « L'homme d'honneur n'a pas de rempart aussi sûr Qu'une âme sans remords et qu'un cœur toujours pur » ;
    • Henri Jeanson, « Entre la honte et l'honneur, il n'y a de différent que la dernière syllabe... » (Dialogue du film Le saint de Christian-Jaque) ;
    • Théodore Jouffroy, « Craindre la mort, c'est faire trop d'honneur à la vie » ;
    • Alphonse Karr, « Tant de gens échangent volontiers l'honneur contre les honneurs » ;
    • Eugène Labiche, « Les paroles d'honneur... c'est comme la neige... ça fond devant le soleil ! ... » (Le Misanthrope et l'Auvergnat) ;
    • Jean de La Bruyère, « Rien ne fait plus d'honneur au prince que la modestie de son favori »
    • François de La Rochefoucauld, « Nous essayons de nous faire honneur des défauts que nous ne voulons pas corriger » (Maximes) ;
    • Guy Maheux, « Chez les êtres fiers et sans fortune, l'honneur est la seule richesse ! » (Une sorcière dans mon grain de sable) ;
    • Claire Martin, « Les hommes ont inventé l'honneur de mourir parce que cela permet d'assassiner en paix... » (Les Morts) ;
    • Henri Matisse, « Celui qui vient chez moi me fait honneur Celui qui ne vient pas se fait plaisir » ;
    • Yves Mirande, « Quand je suis presque sûr, je donne ma parole d'honneur ; quand je suis sûr, je parie » ;
    • Molière, « Je veux qu'on soit sincère, et qu'en homme d'honneur, On ne lâche aucun mot qui ne parte du coeur » (Le Misanthrope) ;
    • Alain Monnier, « L'honneur est un luxe de vivant, il n'a plus cours chez les morts » (Les ombres d'Anna) ;
    • Henry de Montherlant, « Mais, s'il y a de l'honneur à souffrir, il y a autant d'honneur à accepter de ne souffrir pas » (Port Royal) ;
    • Yazid ben al-Muhallab, « La moindre des qualités que doit posséder un homme d'honneur consiste à garder un secret. La plus grande consiste à oublier ce secret » ;
    • Jean d'Ormesson, « Les honneurs, je les méprise, mais je ne déteste pas forcément ce que je méprise » ;
    • Pierre Perret, « Sacrifice et patriotisme, Gloire et honneurs fumisteries, Ces mots ne sont que des sophismes, Qui envoient les hommes à la boucherie » (Amour, liberté, Vérité) ;
    • Guy de Rothschild, « Gagner de l'argent n'oblige personne à salir son honneur ou sa conscience » ;
    • Jean-Jacques Rousseau, « Je distingue dans ce que l'on appelle honneur celui qui se tire de l'opinion publique, et celui qui dérive de l'estime de soi-même ». (Julie, 1ère partie, Lettre XXIV.)
    • Bertrand Russell, « Le défaut fondamental des pères est de vouloir que leurs rejetons leur fassent honneur » (Essais sceptiques) ;
    • Charles-Augustin Sainte-Beuve, « Puisqu'il faut avoir des ennemis, tâchons d'en avoir qui nous fassent honneur » (Pensées et maximes) ;
    • Jean-Paul Sartre, « La patrie, l'honneur, la liberté, il n'y a rien : l'univers tourne autour d'une paire de fesses, c'est tout... » ;
    • Bernard-Joseph Saurin, « La loi permet souvent ce que défend l'honneur » (Spartacus) ;
    • Arthur Schopenhauer, « Attribuer une haute valeur à l'opinion des hommes, c'est leur faire trop d'honneur » ;
    • Louis-Sébastien Mercier, « L'honneur d'une fille est à elle : elle y regarde à deux fois. L'honneur d'une femme est à son mari : elle y regarde moins » (Tableau de Paris) ;
    • Alfred de Vigny, « L'honneur, c'est la poésie du devoir » (Journal d'un poète) ;
    • William Shakespeare, « Qu'est-ce que l'honneur ? Un mot. Qu'est-ce que ce mot, Honneur ? De l'air » (Henri IV) ;
    • Publius Syrus, « Qui a perdu l'honneur n'a plus rien à perdre » ;

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