Moins de 10% des enfants partiront en colonie de vacances cet été en France. La fréquentation a été divisée par deux en l’espace de 15 ans. En cause, l'augmentation des prix.
Plage d'Argelès-sur-Mer © MaxPPP
« La colonie de vacances de Pierre Perret a vécu ».
C’est le constat dressé par Jean-Pierre Chaussier, responsable du pôle «
Jeunesse et sports » à la Direction départementale de la cohésion
sociale des Pyrénées-Orientales, un département qui accueille chaque été
des milliers d’enfants. « Principale évolution, les séjours sont plus courts, plus chers, et l’hébergement se fait la plupart du temps dans des campings traditionnels. ».
Au début des années 2000, les Pyrénées-Orientales comptaient 75 centres de colonies de vacances, des bâtiments en dur qui étaient exclusivement dédiés à cette activité. Aujourd’hui, il n’en reste qu’une vingtaine. Tous les autres ont fermé ou ont été vendus à des promoteurs immobiliers.
« Avec le renforcement des normes réglementaires, le cout de fonctionnement de ces structures a explosé » explique Jean-Pierre Chaussier. « Les normes sanitaires en matière de restauration changent en permanence et imposent de faire des travaux. De plus, la diminution des classes vertes ou des classes de neige a réduit l’activité hors saison. Avec les couts d’entretien, ce n’est plus rentable ».
Résultat
: sur les 10.000 enfants qui vont séjourner au mois de juillet 2014
dans les Pyrénées-Orientales, seuls 15% seront accueillis dans des
locaux en dur. Les autres iront dans des campings traditionnels, sous tente ou en mobil home. « Sur
le littoral, il n’a pratiquement plus de structures en dur. Si l’on
veut que les enfants découvrent la plage, le camping est désormais la
seule solution ».
Aujourd’hui, les parents doivent débourser en moyenne 500 euros pour une semaine de colonie de vacances, sans compter le transport. « Tous les professionnels font le même constat, explique Jean-Luc Carmignac, qui chapeaute les activités de l’UCPA en Languedoc-Roussillon. Depuis 4 ou 5 ans, les enfants issus des classes moyennes se font de plus en plus rares. Désormais, les seuls à pouvoir se payer des colonies, ce sont les enfants de cadres, ou à l’inverse, les enfants très défavorisés, dont les familles bénéficient d’aides sociales aux vacances. »
Jean-Pierre Chaussier confirme, « La colonie de vacances est de moins en moins un lieu de mixité sociale, comme cela pouvait être le cas il y a 20 ou 30 ans ».
Par ailleurs, des fonds seront débloqués pour aider les structures à remettre aux normes leurs équipements.
Au début des années 2000, les Pyrénées-Orientales comptaient 75 centres de colonies de vacances, des bâtiments en dur qui étaient exclusivement dédiés à cette activité. Aujourd’hui, il n’en reste qu’une vingtaine. Tous les autres ont fermé ou ont été vendus à des promoteurs immobiliers.
« Avec le renforcement des normes réglementaires, le cout de fonctionnement de ces structures a explosé » explique Jean-Pierre Chaussier. « Les normes sanitaires en matière de restauration changent en permanence et imposent de faire des travaux. De plus, la diminution des classes vertes ou des classes de neige a réduit l’activité hors saison. Avec les couts d’entretien, ce n’est plus rentable ».
Jean-Pierre Chaussier, de la
Direction départementale de la cohésion sociale des Pyrénées-Orientales
Des colonies plus chères
Autre évolution, les colonies de vacances doivent proposer aujourd’hui davantage d’activités pour faire le plein. « La colonie de papa avec baignade le matin et grande promenade l’après-midi n’existe plus. Maintenant, les organisateurs proposent du canyoning, de la voile, du jet-ski. Tout cela a un cout ».Aujourd’hui, les parents doivent débourser en moyenne 500 euros pour une semaine de colonie de vacances, sans compter le transport. « Tous les professionnels font le même constat, explique Jean-Luc Carmignac, qui chapeaute les activités de l’UCPA en Languedoc-Roussillon. Depuis 4 ou 5 ans, les enfants issus des classes moyennes se font de plus en plus rares. Désormais, les seuls à pouvoir se payer des colonies, ce sont les enfants de cadres, ou à l’inverse, les enfants très défavorisés, dont les familles bénéficient d’aides sociales aux vacances. »
Jean-Pierre Chaussier confirme, « La colonie de vacances est de moins en moins un lieu de mixité sociale, comme cela pouvait être le cas il y a 20 ou 30 ans ».
Reportage de François DAVID
Le gouvernement souhaite relancer les colos
Conscient de l’essoufflement des colonies, le gouvernement prépare une batterie de mesures pour alléger les contraintes administratives. Un décret est prévu pour l’automne prochain.Par ailleurs, des fonds seront débloqués pour aider les structures à remettre aux normes leurs équipements.
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