Juifs en pays arabes
Juifs
en pays arabes, le grand déracinement
Le nouveau livre de Georges Bensoussan
L’histoire des communautés juives d’Afrique du Nord et du Proche et Moyen-Orient, certaines vieilles de deux millénaires, a fait l’objet de lectures superficielles, parfois passionnelles.
Le nouveau livre de Georges Bensoussan
L’histoire des communautés juives d’Afrique du Nord et du Proche et Moyen-Orient, certaines vieilles de deux millénaires, a fait l’objet de lectures superficielles, parfois passionnelles.
Sous l’effet de l’occupation par les Européens,
les Juifs d’Orient, majoritairement séfarades, ont accédé
à une forme de modernité culturelle et parfois à un réel
développement économique et se sont affranchis de l’ancestral
statut de dhimmis.
Bientôt le conflit autour de la Palestine et la collusion
de certains leaders arabes avec les pays de l’Axe ont fini de dissoudre
les ultimes liens qu’une longue cohabitation avait jadis établis.
Lorsque les puissances européennes durent lâcher
prise, les Juifs furent contraints de partir et de former une autre diaspora,
non sans avoir subi presque partout humiliation et spoliation, voire parfois
violences et pogroms.
Du Maroc à l’Égypte et de la Libye au Yémen
sans oublier l’Irak et la Tunisie, des centaines de milliers d’habitants
des pays arabo-musulmans se sont comme volatilisés en une génération
à peine. En outre, ces minorités juives ont été
éclipsées par la prédominance d’un judaïsme
ashkénaze lui-même recouvert par l’ombre immense de la Shoah.
Cet épisode de l’histoire du peuple juif, lourd
d’innombrables drames humains, est aujourd’hui largement oublié,
voire occulté.
À l’appui d’une documentation inédite
considérable, Georges Bensoussan envisage ce phénomène
dans toute son épaisseur. Son livre, appelé à faire date,
sera pour tous ses lecteurs une découverte et même pour une partie
d’entre eux un véritable choc.
Editions Tallandier - 2012 - Dans cet ouvrage, l’historien Georges Bensoussan cherche à comprendre comment les communautés juives d’Afrique du Nord, du Proche et du Moyen-Orient - communautés parfois très anciennes - ont été contraintes de quitter leur pays après la Seconde Guerre mondiale. Il entend se détacher des lectures passionnelles et des partis pris idéologiques pour explorer les racines d’un exode qui ne fut pas le seul fait du conflit israélo-arabe.
Sous l’effet de la colonisation européenne, les Juifs des pays arabes, majoritairement séfarades, ont accédé à une forme de modernité culturelle, parfois à un réel développement économique, et se sont affranchis de l’ancestral statut de dhimmis.
Depuis les années 1920, la naissance de l’anticolonialisme arabe a structuré le destin des minorités juives prises malgré elles dans le conflit colonisé-colonisateur. La situation en Palestine et la collusion de certains leaders arabes avec les pays de l’Axe ont fini de dissoudre les ultimes liens qu’une longue cohabitation avait jadis établis.
Lors du reflux des puissances européennes, de nombreux Juifs furent ainsi contraints de partir après avoir subi humiliations et spoliations. Dans certains cas, ces phénomènes se sont accompagnés de violences physiques.
Du Maroc en Égypte, de la Libye au Yémen comme en Irak et en Tunisie, des centaines de milliers de Juifs ont ainsi dû quitter les pays arabo-musulmans en moins de 25 ans.
L’histoire dramatique de ces Juifs fut par la suite occultée, éclipsée par la prédominance d’un judaïsme ashkénaze lui-même recouvert par l’ombre immense de la Shoah.
S’appuyant sur des archives de l’Alliance israélite universelle, des documents diplomatiques français, des archives israéliennes et d’autres fonds épars du CDJC et de l’OSE, Georges Bensoussan a voulu envisager dans toute son épaisseur le déracinement des Juifs vivant dans les pays arabes.
Historien et responsable éditorial au Mémorial de la Shoah (Paris), Georges Bensoussan est l’auteur de Un nom impérissable ? Israël, le sionisme et la destruction des Juifs d’Europe (Seuil, 2008), Europe. Une passion génocidaire (Mille et une nuits, 2006), Une histoire intellectuelle et politique du sionisme (Fayard, 2002). Il a également co-dirigé le Dictionnaire de la Shoah (Larousse, 2009).
Cet ouvrage a reçu le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.
Commander le livre auprès de la librairie du Mémorial de la Shoah.
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