Il existe un lien fort entre intelligence
économique et renseignement dont nul ne peut ignorer la réalité. Le jeu
de cache-cache sémantique sur lequel repose le concept d’intelligence
économique en France occulte certaines réalités qu’un examen attentif de
la fonction renseignement doit permettre d’éclairer. Les fondements
théoriques de cette discipline mis à mal par des contraintes
opérationnelles nouvelles et un environnement marqué par l’explosion des
technologies de l’information doivent être entièrement révisés sur les
nouvelles bases que nous imposent ces réalités retrouvées.
L’intelligence économique souffre d’une image déformée par le poids
des mots que chacun voit se profiler derrière l’idée. Nul ne peut
ignorer en effet que l’anglicisme intelligence masque en
réalité le renseignement, lui-même soupçonné de camoufler l’espionnage
auquel il est la plupart du temps assimilé. Ce double jeu de cache-cache
sémantique, qui freine les développements pratiques dans l’entreprise
du concept d’intelligence économique malgré l’indéfectible soutien des
pouvoirs publics et de l’université, traduit en réalité un grave retard
théorique et méthodologique dont souffre le renseignement. La grande
mutation que vit ce dernier pour faire face au bouleversement des
menaces et relever des défis sécuritaires nouveaux devrait pourtant nous
inciter à travailler au renforcement d’un socle théorique dont aucune
réforme d’envergure ne peut faire l’économie.
Dans Le Monde du 5 juillet 2008, Isabelle Mandraud[1] constate, à propos de l’arrivée prochaine au poste de directeur général international de la société Gallice Security d’un ancien patron du service action de la DGSE, que le secteur privé de l’intelligence économique, poursuivant son expansion, continue d’aspirer des responsables de la sécurité publique. Elle note à cette occasion que le secteur privé, petit à petit, grignote ainsi des missions jusqu’ici considérées du domaine régalien. Cette information, rapprochée de plusieurs affaires récentes qui ont amené les médias, comme le constate Christian Harbulot dans un éditorial récent[2], à se repencher sur les liaisons dangereuses entre le monde de l’intelligence économique et celui du renseignement privé,
incite à s’intéresser à la nature du lien qui existe entre intelligence
économique et renseignement. Son caractère équivoque, que l’ambiguïté
du vocabulaire contribue à favoriser malgré les innombrables tentatives
d’éclaircissement de la part des autorités, montre bien qu’un effort
important est encore à faire en matière de définitions. Sans ce travail
théorique fondamental sur le renseignement, aucune promotion à l’échelle
nationale de l’intelligence économique, à la fois réaliste, efficace et
responsable, n’est à mon avis envisageable.
L’article de Wikipédia concernant l’intelligence économique (IE) commence ainsi : « L’intelligence économique se distingue de l’espionnage économique car elle utilise exclusivement des moyens légaux ».
Ce faisant, l’encyclopédie en ligne reprend un leitmotiv des
professionnels et des fondateurs de l’intelligence économique en France,
qui à force d’être répété, ne réussit qu’à renforcer les suspicions à
l’encontre d’une activité dont la respectabilité devrait être une
évidence. S’agissant d’un métier que l’État cherche à promouvoir dans
l’entreprise depuis une quinzaine d’années déjà, son caractère légal ne
devrait plus en effet être mis en doute depuis bien longtemps. Or, les
affaires récentes évoquées par Christian Harbulot le montrent bien, il
se trouve que l’amalgame entre IE et "barbouzerie" est un thème qui
revient indéfiniment sur le devant de la scène médiatique. Il n’est pas
forcément inutile d’essayer d’en comprendre les raisons.
Concernant l’espionnage, l’encyclopédie libre en
ligne "redirige" l’internaute vers l’article intitulé "Renseignement",
dans lequel elle note que le public désigne généralement cette activité par le mot espionnage, un terme péjoratif et porteur de nombreux clichés, issus principalement des romans et du cinéma.
Cette perception sulfureuse de la fonction renseignement par le public
est très largement répandue en raison précisément de ce sens "chargé
d’aventure" hérité de l’Histoire et d’un détournement sémantique qui a
fait préférer l’usage plus policé du mot renseignement à celui
d’espionnage beaucoup moins présentable. Le problème, c’est qu’à force
d’utiliser un mot pour un autre afin d’en gommer l’image négative, le
premier finit toujours par se charger de cette même image. Personne
n’est dupe de la supercherie, et l’usage courant consacre la synonymie
presque parfaite des deux termes renseignement et espionnage. Conscients
de cette dérive sémantique, les concepteurs de l’intelligence
économique en France ont reconduit le même subterfuge pour gommer cette
image négative désormais bien peu présentable inoculée au terme
renseignement par un usage fallacieux, en le remplaçant à son tour par
son équivalent anglais intelligence qui paraissait
incomparablement plus "noble". Cette double supercherie sémantique a
tellement bien fonctionné que les concepteurs mêmes de l’intelligence
économique "à la française" ont fini par en oublier le véritable sens du
mot renseignement et le vrai visage de la fonction renseignement.
Pour preuve cette déclaration pour le moins
surprenante de la part de l’auteur du premier rapport sur l’intelligence
économique en France (1994), ancien délégué général pour l’armement,
ancien PDG de la société Aérospatiale, ... : « Contrairement
à ce que pensent certains, intelligence économique ne veut pas dire
"renseignement", mais la mise en œuvre d’une méthodologie rigoureuse où
se combinent la saisie des informations, leur évaluation, leur mise en
perspective et la mesure de leur cohérence et, à partir de là, la
compréhension des facteurs d’évolution et leur projection dans l’avenir. »[3]. Ce que Henri Martre tente là de dissocier du renseignement est à peu près l’exacte description de la fonction renseignement !
Si quatorze ans après la parution du rapport
Martre, on en est toujours à essayer de convaincre l’opinion publique
qu’intelligence économique n’est pas espionnage, c’est probablement que
le discours manque de clarté face à des réalités que personne ne peut
ignorer. Tentons de faire le tour de ces réalités et de proposer
quelques définitions susceptibles de clarifier le discours.[4]
- Première réalité,
un "renseignement" se distingue d’une information par le fait qu’il
répond à un besoin de savoir pour mener une action déterminée.
• DÉFINITION : un "renseignement"
est une information recherchée dans le but de répondre à un besoin de
savoir nécessaire à la décision pour une action déterminée.
• Corollaire :
une information, dès l’instant où elle est recueillie, quel que soit
son degré d’élaboration, qu’elle soit analysée ou non, recoupée ou non,
validée ou non, est un "renseignement" dès lors qu’elle est recueillie
dans le but de répondre à un besoin de savoir nécessaire à la décision
pour une action déterminée.
- Deuxième réalité,
"renseigner" c’est "exploiter" une information dans le but de fournir
un savoir nécessaire à la décision pour une action déterminée :
l’action de renseigner est une fonction d’"exploitation" de
l’information qui se distingue de l’action d’informer par sa finalité
qui est d’éclairer la décision pour une action déterminée.
• DÉFINITION : la "fonction renseignement"
est un "processus d’exploitation" de l’information qui, à partir de
"renseignements" recueillis par des "sources" (mettant en œuvre des
"capteurs"), a pour finalité de fournir à un "client" les savoirs nécessaires à la décision pour une action déterminée.
• Corollaire
1 : la "fonction renseignement" transforme, au cours d’un processus
baptisé "exploitation", des "renseignements" recueillis par des
"sources" en "renseignements" fournis à des "clients".
• Corollaire 2 : le
processus décrit par la "fonction renseignement" est strictement borné
(bornes exclues), en amont par le "recueil" de l’information réalisé par
les "sources" qu’elle exploite, en aval par la décision dans l’action
appartenant au "client" qu’elle sert.
• Corollaire
3 : le "recueil" d’information par les "capteurs" en amont, tout comme
la décision dans l’action par le "client" en aval, échappent à la
"fonction renseignement" stricto sensu.
• Corollaire
4 : au sein d’une communauté, quel que soit son niveau d’organisation,
le "processus d’exploitation" se pratique à tous les échelons des
structures existantes, du niveau individuel au niveau collectif le plus
abouti, mais la "fonction renseignement" ne désigne le processus
d’exploitation que lorsqu’il est finalisé par la fourniture du
renseignement au client pour la décision dans l’action.
Troisième réalité, lorsqu’au sein d’une
communauté, un "service" s’avère nécessaire entre la "source" et le
"client" pour fournir un "renseignement", le "processus d’exploitation"
est pratiqué à plusieurs niveaux, par la "source" puis par le "service",
mais ce dernier est le seul à réaliser la "fonction renseignement".
• DÉFINITION :
un service ayant pour fonction de renseigner, c’est-à-dire dédié à
l’exercice de la "fonction renseignement", est un "service de renseignement".
• Corollaire 1 : la structure dont relève la "source" au sein de la communauté n’est pas un "service de renseignement".
• Corollaire
2 : un "service de renseignement" n’a pas vocation à réaliser le
"recueil" d’information qu’il se borne à piloter en exploitant ses
"sources"[5], pas plus qu’il n’a vocation à prendre des décisions stratégiques ou opérationnelles qu’il se borne à éclairer.
- Quatrième réalité, l’espionnage est un moyen de "recueil" d’information parmi d’autres[6], réalisé à l’aide de "capteurs" ayant la particularité d’opérer dans la clandestinité (on parlera de "sources secrètes").
• Corollaire
1 : comme tout autre moyen licite ou illicite de "recueil"
d’information, l’espionnage échappe à la fonction renseignement stricto sensu.
• Corollaire
2 : un organisme pratiquant l’espionnage peut être piloté par un
"service de renseignement", mais il n’est pas un "service de
renseignement".
- Cinquième réalité,
l’espionnage est illégal. Lorsqu’il est pratiqué par des États, il est
l’œuvre de services gouvernementaux appelés "services secrets" ou
"services spéciaux" dont la seule justification est d’assurer la
sécurité nationale.
• Corollaire :
l’espionnage, lorsqu’il est pratiqué par un État, ne peut concerner que
le recueil d’informations de nature à assurer sa sécurité.
- Sixième réalité,
l’activité des "services spéciaux" ou "secrets" gouvernementaux ne se
limite pas au "recueil" clandestin de "renseignement" : ils couvrent
tout le spectre des opérations spéciales que peuvent rendre nécessaires
les impératifs de la sécurité.
Première conclusion
L’appellation
"service de renseignement" pour désigner des "services secrets" ou
"spéciaux", bien que consacrée par l’usage courant, est impropre :
l’usage professionnel doit lui préférer l’une ou l’autre des deux
appellations précédentes.
- Septième réalité,
tous les grands "services de renseignement" gouvernementaux mettent en
œuvre des "services spéciaux" ou "secrets" qui sont intégrés dans leurs
structures.
Deuxième conclusion
L’amalgame entre
"services secrets" et "services de renseignement" gouvernementaux est
inévitable et l’assimilation de la "fonction renseignement"
gouvernementale à des activités clandestines ou secrètes en est la
conséquence directe et inéluctable.
- Huitième réalité, les "services de renseignement" de l’État, qu’ils soient policiers ou militaires, ont pour seule raison d’être la sécurité.
• Corollaire :
les seuls "renseignements" de nature économique qu’ils peuvent être
amenés à exploiter concernent des événements ou des acteurs susceptibles
de menacer la sécurité de la nation et de son économie ou de ses
entreprises et de leur industrie ou de leurs affaires.
- Neuvième réalité,
l’"intelligence économique", quelle que soit la définition qu’on lui
donne et le périmètre qu’on lui attribue, repose fondamentalement sur la
"fonction renseignement".
• Corollaire :
les entreprises dont la raison d’être est économique recherchent des
"renseignements" dans leur domaine d’activité économique dans le seul
but de mieux connaître leur environnement (technologique, industriel,
concurrentiel, commercial, financier, juridique...) afin d’être en
mesure de prendre les bonnes décisions dans leur domaine d’action et de
compétence qui est économique.
- Dixième réalité,
l’"intelligence économique" se distingue, non pas seulement de
l’espionnage (ce qui est ou devrait être une évidence), mais de la
"fonction renseignement"[7]
pratiquée par les services gouvernementaux, par le fait qu’elle ne peut
pas exploiter de "sources" pratiquant des activités de "recueil"
clandestines.
Troisième conclusion et conséquences à en tirer
Afin d’éviter
toute ambiguïté, la séparation entre "intelligence économique" et
"Renseignement" gouvernemental doit être très clairement établie.
- Première conséquence
- Toute pratique qui pourrait être associée de près ou de loin à celle
des services gouvernementaux doit être exclue du périmètre de
l’intelligence économique. En particulier, toutes les activités liées à
la protection ou à la sécurité, qui impliquent des dispositions
individuelles de la part des entreprises et donc privées, mais également
des mesures collectives donc publiques relevant des missions
régaliennes de l’État, devraient être strictement exclues du périmètre
de l’intelligence économique.
- Deuxième conséquence
- L’intelligence économique doit être une affaire privée pratiquée par
les entreprises et ne peut pas être une activité publique pratiquée par
des services de l’État.
Pour toutes ces raisons, il faut s’interroger sur
l’intérêt de poursuivre la promotion laborieuse de ce concept
d’intelligence économique si controversé et de ses trois volets -
information, protection et influence - pourtant tellement nécessaires à
nos économies dans notre monde globalisé. À cette démarche beaucoup trop
ambiguë pour entraîner l’adhésion de toutes les parties concernées, il
faudrait à mon sens préférer :
- l’affirmation par les pouvoirs publics d’une politique économique doublée d’une politique de sécurité économique, d’une politique industrielle et d’une politique d’influence au sein des instances internationales impliquant les entreprises dans le cadre d’un véritable partenariat public-privé ;
- la création au sein de l’université d’une discipline relative à la "fonction Renseignement",
relevant des sciences de l’information, avec pour objectif de
développer, sur la base des réalités énoncées précédemment, des
programmes de recherche et les formations
correspondantes destinées à créer un vivier de professionnels de la
"fonction Renseignement" pour les missions régaliennes de l’État en
matière de sécurité, pour le partenariat public-privé en matière
d’influence et pour les entreprises ;
- la
réhabilitation, sur ces nouvelles bases, de la "fonction Renseignement"
au sein des entreprises dans le cadre d’une activité qui serait mieux
caractérisée par l’appellation "Renseignement d’entreprise"
et dont toute participation de l’État serait clairement exclue afin
d’éviter tout risque de confusion avec le "Renseignement" d’État à
vocation sécuritaire et de ses à-côtés "discrets", voire clandestins.
Le "Renseignement d’entreprise" est une affaire privée et doit le rester pour ne pas fausser les règles de la concurrence[8].
Le "Renseignement" d’État est à vocation strictement sécuritaire et
doit le rester pour ne pas tomber dans des dérives fréquemment dénoncées
par la presse[9]
et assez naturellement réprouvées par l’opinion publique. Le
partenariat public-privé souhaité par Bernard Carayon ne peut en aucun
cas être défendu en dehors de ce cadre très strict qu’il ne serait pas
inutile de formaliser par un peu de ménage dans le vocabulaire.
Les confusions qui affectent la définition même
du "Renseignement" montrent à quel point son incorporation dans cette
discipline plus vaste aux limites encore trop incertaines, qu’est
l’intelligence économique "à la française", forme un amalgame complexe à
manipuler et rend indispensable cet effort de clarification. Il est en
particulier nécessaire de marquer des frontières nettes entre la
"fonction Renseignement" et les activités opérationnelles qu’elle a
vocation d’éclairer, de distinguer "l’exploitation des sources", facette
essentielle de la "fonction Renseignement", du recueil pratiqué par des
capteurs opérationnels qu’elle exploite, afin de redonner à la
"fonction Renseignement" toute la respectabilité qu’elle mérite. Le seul
moyen d’y parvenir passe par une clarification des définitions et la
consolidation des bases théoriques de cette fonction essentielle tant
dans le domaine militaire que policier.
La "fonction Renseignement" répond à un besoin de
savoir pour agir. Elle exploite des "sources", dont elle anime, dans un
processus cyclique d’orientation, le "recueil" par des "capteurs" qui
appartiennent à la communauté opérationnelle au profit de laquelle elle
s’exerce et sont donc également ses clients. Les "renseignements" ainsi
reçus de ces différentes "sources" sont ensuite "capitalisés" sous forme
de "données", puis corrélés afin de constituer un réservoir de
"connaissances" destiné à "communiquer" en temps utile à la communauté
les "savoirs" argumentés qui lui sont nécessaires pour décider dans
l’action. Sa mise en œuvre ne présume en rien du caractère licite ou
illicite des moyens de recueil qu’elle pilote, mais dont la pratique lui
échappe, ni du caractère "ouvert" ou secret de l’information
recueillie. Elle est indépendante de toute notion de clandestinité et ne
peut en aucun cas être confondue avec l’espionnage, fonction de recueil
pratiquée par des capteurs en situation de clandestinité.
A l’heure où le Livre blanc de la défense et de
la sécurité nationale érige en priorité une nouvelle fonction
stratégique baptisée "connaissance et anticipation", et entend présenter
une réforme complète du "Renseignement", ces considérations théoriques
et les dispositions pratiques qu’elles impliquent, ainsi que les
développements méthodologiques qui devraient suivre, sont plus que
jamais nécessaires[10].
Les premières réalités énoncées plus haut et leurs conséquences
pourraient servir de base à la véritable refonte théorique dont la
discipline a besoin pour faire face aux nouveaux défis stratégiques
auxquels elle est confrontée dans un environnement fortement marqué par
l’extraordinaire développement des technologies de l’information. La
récente réorganisation des services de renseignement du ministère de
l’Intérieur, qui consacre l’assimilation de la "fonction Renseignement" à
des activités "spéciales" en regroupant au sein d’une même direction du
"Renseignement" toutes les missions dites "en milieu fermé"[11],
mêlant activités de "Renseignement" et activités de police judiciaire,
pour laisser à une autre direction le "Renseignement" "en milieu ouvert"
rebaptisé "information générale", ne paraît malheureusement pas aller
dans le bon sens.
[3] Henri Martre, Les Trois Erreurs stratégiques d’Airbus , Les echos.fr, Le blog de l’intelligence économique, 23 octobre 2007.
[4] Les
définitions sont la base de la théorie : les guillemets indiquent,
dans les paragraphes qui suivent, les mots dont le sens doit être fixé
par la théorie.
[5] Cette
observation est primordiale : une bonne organisation du renseignement
implique que le recueil d’informations soit l’œuvre de tous les acteurs
opérationnels qui sont "au contact avec l’ennemi" et sont autant de
sources d’informations essentielles qui doivent être sans cesse
sollicitées à cette fin.
[6] Enquête
judiciaire, interrogatoire de suspect, observation spatiale, enquête
journalistique, interview, moteurs de recherche sur internet, par
exemple.
[7] Par
un raccourci du langage courant, le terme "renseignement", qui désigne
l’information recherchée dans le but de répondre à un besoin de savoir
pour agir, est utilisé également pour désigner la "fonction
renseignement". Afin de distinguer les deux sens dans la suite du
propos, le "Renseignement" désignant la "fonction renseignement" prendra
une majuscule.
[8] Cf. le différend qui oppose la Fédération
des professionnels de l’intelligence économique (FEPIE) à l’Assemblée
des Chambres françaises de commerce et d’industrie (ACFCI) relaté par Mael Le Hir sur son blog VEDOCCI.
[9] Cf. Ecoutes clandestines, enquêtes illégales, Clearstream… - La République des officines, Le Point n° 1 760, à propos des liaisons dangereuses dans le monde du renseignement et mon article du 4 juillet 2008 sur Agoravox (Renseignement et intelligence économique sur la sellette)
[10] A ce propos, le projet de mémoire sur le renseignement, provisoirement intitulé Le Renseignement comme objet de recherche scientifique,
annoncé récemment par Franck Bulinge (université de Toulon), et se
proposant de définir un projet national de recherche sur le sujet,
paraît extrêmement intéressant.
[11] Plutôt
que "Direction centrale du renseignement intérieur" (DCRI), celle-ci
aurait dû être baptisée "Direction des services secrets de l’intérieur"
ou "Direction du secret intérieur".
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