Du 6 au 8 septembre 2000 se tenait le Sommet
Millénaire au siège de l’ONU à New York. 8 grands objectifs à atteindre à
l’horizon 2015 ont été définis à cette occasion.
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Tuteurs des
grands axes de réflexion internationaux, les objectifs du millénaire
pour le développement définis par l’ONU en 2000 arrivent à échéance.
C’est l’occasion pour l’ONU et pour d’autres plateformes de réflexion
telles que Convergences 2015 de formuler de nouveaux objectifs. S’ils
peuvent paraître très théoriques, c’est à la seule condition de leur
énonciation claire et solide que les concepts fondamentaux du
développement pourront contribuer à l’efficacité et à la cohérence du
calendrier international.
Du 6 au 8 septembre 2000 se tenait le Sommet Millénaire au
siège de l’ONU à New York. 8 grands objectifs à atteindre à l’horizon
2015 ont été définis à cette occasion : réduire l'extrême pauvreté et la
faim ; assurer à tous l'éducation primaire ; promouvoir l'égalité des
genres et l'autonomisation des femmes ; réduire la mortalité infantile ;
améliorer la santé maternelle ; combattre les VIH/SIDA, le paludisme et
les autres maladies ; assurer un environnement humain et durable ; et
construire un partenariat mondial pour le développement.
Pour une philosophie du développement
De grands principes formulés sans le
souci de leur application sur le terrain pensent les plus sceptiques.
Une remarque désargentée, particulièrement prisée par les contradicteurs
professionnels et autres blasés du politiquement correct, qui oublient
que toute action concrète est guidée en amont par un principe théorique
porteur d'une vision des moyens, des objectifs et d'une philosophie.
Sans plan tactique de bataille, pas de victoire. Une vérité par ailleurs
simple à énoncer mais plus difficile à mettre en œuvre car ces
objectifs sont de grande ampleur, comprennent une grande diversité
d’acteurs et ne peuvent se concrétiser que sur du long terme.
A deux ans de l’échéance, il était temps de poser les bases de la réflexion future. Un Panel de haut niveau a été mis en place en juillet 2012 par l'ONU pour définir une feuille de route pour l'après 2015.
De son coté, Convergences 2015 – à l’initiative d’un forum mondial
annuel fonctionnant comme une plateforme d’échanges sur les solutions
innovantes de lutte contre la pauvreté et la précarité en Europe et dans
le monde – a organisé le 18 février dernier un partenariat avec la Ferdi, l'Iddri et le ministère des Affaires étrangères une journée de débats avec des experts nationaux et internationaux.
Instaurer une vision partagée
Si
le principe de cette journée appartenait au monde des idées, la manière
d’aborder le débat était bien ancrée dans la réalité de la complexité
du monde au XXIe siècle. Un monde pluriel, dans lequel
apparaissent de nouveaux pôles de décision à l’instar de l’émergence du
groupe des BRIC qui ont de plus en plus voix au chapitre. L’idée n’est
pas par exemple de dicter, dans la veine d’un dogmatisme occidental qui
imposerait ses vues de manière horizontale et unilatérale, son mode de
conduite aux pays en voie de développement. Il s'agit de valoriser
l’interaction intergouvernementale pour une vision partagée.
Dans cette logique, il est naturellement ressorti du forum qu’il fallait prêter l’oreille aux « retours
d’expérience et bonnes pratiques venues des pays en développement afin
d’être plus holistique et mieux comprendre les réalités locales »
(cf. le bilan des grands axes dégagés par Convergences à l’occasion de
la journée du 18 février). La vision du développement mondial se
décentre, c’est ce que ce confirme la méthodologie de ces journées
d’échanges, pour intégrer à sa réflexion la diversité des acteurs.
Une
diversité de sexe, d’âge, ou encore de secteurs reflétée par la
participation de 160 représentants de la société civile parmi lesquels
des experts, des praticiens et des décideurs. Parmi eux, 44 % d’hommes,
56 % de femmes. Une proportion assez rare dans les processus
décisionnels importants pour être remarquée ! Même diversité en
termes de secteurs puisque 40 % des intervenants étaient des acteurs
solidaires, 15 % des acteurs privés, 10 % des médias et 5 % des
universitaires.
Penser et mettre en œuvre
Enfin, ces OMD sont loin d’être des
idéaux lointains déconnectés des moyens de mise en œuvre. Les réflexions
menées au cours de la journée de débat organisée par Convergence 2015 ont intégré
au calendrier mondial un souci de faisabilité axé aussi bien sur les
résultats que sur les moyens pour les atteindre, tout en misant sur
l’empowerment des acteurs.
« Afin de responsabiliser les
différents acteurs et favoriser leur appropriation de l’agenda, le futur
cadre doit comprendre non seulement les objectifs de résultat, mais
aussi des objectifs de moyen. » (Bilan de Convergences 2015)
Un rapport sur les avancées
des OMD et les recommandations pour l'agenda du développement post-2015
sera rédigé d'ici fin mai 2013. De quoi donner davantage de corps à
l’énonciation de ces grands principes.
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