On dénombre actuellement 436 espèces de
poissons dans les eaux de Corse (eaux marines, douces et saumâtres).
Certaines de ces observations (Merlangius merlangus, Trisopterus luscus, Tetragonus cuvieri), très anciennes (De
Caraffa, 1902 et 1929), n’ont pas été renouvelées.
Un nombre important d’espèces, considérées
comme rares en raison du faible nombre de signalements (difficulté d’accès à
l’information) sont plus fréquentes qu’il n’y parait (de nombreux Stomiiformes,
la plupart des Myctophidae, Epigonidae, Centrolophidae, L’Aulopidae Aulopus filamentosus, Le Labridae Acantholabrus palloni, Le Triglidae Lepidotrigla cavillone,…).
Alors que certaines espèces d’origine
septentrionale semblent avoir disparues de nos eaux (le merlan Merlangius merlangus, le tacaud Trisopterus luscus, voire l’esturgeon Acipenser sturio fréquent avant le XXe
siècle), les populations d’autres espèces semblent également en régression comme
le merlu Merluccius merluccius ou le
loup Dicentrarchus labrax.A
l’inverse, des espèces plus rares ou fréquentant habituellement des eaux plus
chaudes sont en nette progression (la pastenague violette
Pteroplatytrygonviolacea, le brochet de mer Sphyraena sphyraena, la dorade coryphène
Coryphaena hippurus, le mérou brun Epinephelus marginatus, la girelle paon
Thalassomapavo, le rason Xyrichthys novacula, le grondin volant
Dactylopterus volitans, le baliste Balistes capriscus, la sardinelle Sardinella aurita,…). Il ne fait pas de
doute que le réchauffement climatique a également un effet direct sur la
répartition géographique et l’abondance des populations de
poissons.
Dans le cadre de cet inventaire des poissons de
Corse, on peut également citer le cas anecdotique d’Argyrosomus regius, le maigre, qui
défraya la chronique au cours de l’année 2007. Alors que seulement deux
signalements avaient été mentionnés par Miniconi (1994), nous observons cette
espèce, dans le Cap Corse, manifestant un comportement inhabituel envers le
plongeur. Suite à cette dernière observation, des captures massives (plusieurs
centaines de kilos) furent réalisées, au filet, à plusieurs reprises notamment
dans la région bastiaise (hiver -printemps 2007). Aucun doute ne subsiste
cependant sur l’origine de ces poissons. Suite au sabotage d’une ferme aquacole
ajaccienne, 80 tonnes de poissons rejoignirent le milieu naturel ! Au grès des
captures, le cheminement de ces poissons pu ainsi être suivi tout au long du
littoral. A ce jour, quelques individus, isolés, sont encore capturés de plus en
plus occasionnellement.
En ce qui concerne les espèces dulçaquicoles,
pour la plupart, leur présence dans les rivières et plans d’eau de Corse sont le
fruit d’introductions humaines programmées ou incontrôlées. Une quinzaine de ces
espèces, aujourd’hui acclimatées, font indéniablement partie intégrante de
l’ichtyofaune de Corse. Le résultat de ces introductions, généralement
préjudiciable pour les populations de poissons autochtones, présente des impacts
négatifs tant au niveau génétique (brassage génétique avec la truite endémique
Salma trutta macrostigma),
qu’écologique (compétition avec d’autres espèces autochtones) et sanitaire
(parasitoses).
Cette liste des poissons de Corse, exhaustive
en l’état actuel des connaissances, reste ouverte à tous signalement nouveau !
Signalée depuis plusieurs années dans le Golfe de
Gênes et à Monaco, la bécune
à bouche jaune Sphyraena viridensis
est sans doute déjà présente dans nos eaux où elle est vraisemblablement
confondue avec Sphyraena
sphyraena.
De nouvelles espèces peuvent être observées
dans nos eaux. Pour différentes raisons, certaines espèces ont pu échapper à
toutes observations jusqu’à ce jour (faible densité de population, espèce de
petite taille, espèce de grand fond, espèce pélagique, …) soit parce que ces
espèces sont nouvelles dans nos eaux (extension de l’aire de répartition
géographique due notamment au réchauffement climatique, migration d’espèces
lessepsiennes…).
Si vous
capturez une espèce que vous ne connaissez pas, photographiez la, notez un
maximum d’informations liée à sa capture (date, profondeur, engin de capture,
lieu, taille, poids,…). La détermination de certaines espèces de petites tailles
(Myctophidae, Gobidae,...) ne peut être réalisée qu’après examen détaillé de
l’individu. Dans ce cas le spécimen doit être conservé dans de l’alcool à 70° ou
à défaut congelé dans l’eau de mer.
Quelques
références concernantla classification et les dernières révisions taxonomiques
:
ARCULEO M., MAURO A., SCELSA G., LO BRUTTO S.,
CAMMARATA M. et N. PARRINELLO, 1996. Protein differences among the
Mediterranean species of the genus Spicara. Journal of fish biology, 49 (6) :
1317-1322.
ESCHMEYER, W. N.
(Ed.). 1998. Catalog
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California Academy of Sciences, San Francisco. Volume 1 : 1–958, Volume 2:
959–1820, Volume 3 : 1821–2905.
ESCHMEYER, W. N. (ed.) Catalog of Fishes electronic
version (6 May 2010). http://research.calacademy.org/ichthyology/catalog/fishcatmain.asp
HARCHOUCHE, K., MAURIN, C. 2006. Révision
systématique des espèces du genre Spicara (Osteichthyes, Teleostei,
Centracanthidae) des Côtes algériennes : Étude de quelques caractères
ostéologiques craniens = Systematic revision of species of the genus Spicara
(Osteichthyes, Teleostei, Centracanthidae) of the Algerian coasts : Some
characters survey cranial osteological. Société zoologique de
France. Congrès annuel N°108, Reims , Fr., 131 (1) :
53-67.
HERLER,
J., R. A. PATZNER and C. STURMBAUER (2005): A preliminary revision of the
Gobius auratus species complex with redescription of Gobius
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History, 39 (14):
1043 - 1075.
HEYMER, A. et C.-D. ZANDER, 1992.
Le
Status de Gobius auratus Risso, 1810
et description de Gobius
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2006. Fishes of the world.
4th ed. John Wiley and sons, Inc. Hoboken, New Jersey, USA. 601 p.
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du genre Spicara par électrophorèse des protéines du cristallin. Revue des Travaux de l'Institut des Pêches
Maritimes, 36 (1) : 5-14.
WHITEHEAD, P. J. P., M.-L. BAUCHOT, J.-C. HUREAU,
J. NIELSEN et F. TORTONESE (Rédacteurs). 1984-1986. Fishes of the
North-eastern Atlantic and the Mediterranean (FNAM). Unesco, Paris
vol. I (1984) : 1-510. , vol. II (1986) : 511-1007, vol. III (1986) :
1008-1473.
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Bibliographie sommaire :
DE CARAFFA ,T. 1929. Les poissons de mer et la pêche sur les
côtes de la Corse. Laffitte Reprints (1980), Marseille, 336 p.
MINICONI, R. 1994. Les poissons et la pêche en Méditerranée. La
Corse. Edition Alain Piazzola et La Marge. 2 volumes. 505 p.
MINICONI, R. 2005. Complémentà l’inventaire des poissons de Corse
(1994-2001). Biologie-Pêche-Localisation. Edition A Barcella. 43 p.
RIUTORT, J.-J. 1989. Première estimation des captures et de
l’effort de pêche déployé par les « petits métiers » sur le littoral nord-ouest
de la Corse. Etude de la biologie des principales espèces cibles. Contrat
Stareso/Région de Corse. Arrêté n°88/734, Chapitre 943, Article 657 0105. 133 p.
RIUTORT, J.-J. 1998. Complément à l’inventaire de
l’ichtyofaune de Corse. Signalements nouveaux de cinq espèces de poissons. Trav. Sci. Parc Nat. Reg. Res. Nat.
Corse, Fr., 57 : 76-102.
ROCHE, B. et J.
MATTEI. 1997. Les espèces animales introduites dans les eaux douces de
Corse.Bull. Fr. Pêche Piscic., 344/345 :
233-239.
ROCHE, B. 2001. Atlas
des poissons d’eau douce de Corse. DIREN de Corse. 52 p.
Sur le web, un site très complet nous renseigne sur la
majorité des poissons des océans, mers et eaux intérieures du globe (30700
espèces répertoriées).
Froese R and D Pauly.
Editors. 2008. FishBase. World Wide Web electronic publication. www.fishbase.org
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L'oblade, ou blade (Oblada melanura), est un poisson téléostéen de la famille des sparidés, proche des dorades. C'est la seule espèce du genre Oblada
Mesurant jusqu'à 30 cm[1], il est reconnaissable à son corps fuselé, de couleur argentée, et à la tache noire cerclée de blanc qu'il porte sur le pédoncule caudal. C'est un poisson omnivore[2].
La période de reproduction de l'oblade va d'avril à juin[2].
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