WASHINGTON (District of Columbia) - Le président américain Barack Obama a
affirmé lundi que la proposition russe de placer l'arsenal chimique
syrien sous contrôle international constituait un développement
potentiellement positif dans le conflit et a promis de la prendre au
sérieux.
M. Obama, dans un entretien à CNN, a toutefois mis en
garde contre toute tentative de diversion du régime de Bachar al-Assad
et a estimé que ce changement d'attitude était le résultat des menaces
américaines de frappes pour punir Damas d'avoir eu recours à son arsenal
chimique.
Il s'agit d'un développement potentiellement positif.
Je dois dire qu'il aurait été improbable de parvenir à ce point (...)
sans une menace militaire digne de foi pour traiter la question du
recours à des armes chimiques en Syrie, a ajouté le président dans cet
entretien, l'un des six accordés lundi à des télévisions américaines
pour défendre sa politique dans ce dossier.
Nous allons le
prendre au sérieux, a promis le président qui, le 31 août, avait annoncé
avoir pris la décision d'une opération militaire contre le régime de
Bachar al-Assad mais réclamé le feu vert du Congrès, un vote qui
s'annonce difficile vu l'hostilité de nombreux élus des deux bords.
Dans
un autre entretien à la télévision NBC lundi, le président a d'ailleurs
dit ne pas être certain d'obtenir le soutien des élus à un recours à la
force.
Interrogé sur le fait de savoir s'il était confiant quant
à un vote des parlementaires sur une résolution autorisant des frappes
contre le régime de Bachar al-Assad, M. Obama a répondu: je ne dirais
pas que je suis confiant. Je suis confiant dans le fait que les élus du
Congrès prennent cette question très au sérieux et l'étudient de près.
La
Russie, principale alliée du régime Assad, a proposé lundi à Damas de
placer son arsenal chimique sous contrôle international et de le
détruire.
La Syrie a immédiatement accueilli favorablement cette
proposition, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Walid
Mouallem, sans être plus spécifique.
Dans l'immédiat, la proposition russe a débouché sur le report d'un vote prévu mercredi au Sénat.
Je
ne pense pas que nous ayons besoin de voter rapidement, a annoncé le
chef de la majorité démocrate du Sénat, Harry Reid, quelques heures
après avoir programmé le vote à mercredi. Nous devons faire en sorte que
le président ait l'opportunité de parler à tous les 100 sénateurs et
aux 300 millions d'Américains avant que nous ne fassions cela.
L'administration
Obama s'est livrée depuis dix jours à une opération de grande envergure
pour convaincre les élus mais aussi l'opinion publique, de soutenir une
opération militaire limitée en Syrie.
Point d'orgue de cette
argumentation, M. Obama doit s'adresser mardi soir à la nation depuis le
cadre solennel de la Maison Blanche.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.