mardi 10 septembre 2013

Proposition russe sur la Syrie: potentiellement positif

WASHINGTON (District of Columbia) - Le président américain Barack Obama a affirmé lundi que la proposition russe de placer l'arsenal chimique syrien sous contrôle international constituait un développement potentiellement positif dans le conflit et a promis de la prendre au sérieux.

M. Obama, dans un entretien à CNN, a toutefois mis en garde contre toute tentative de diversion du régime de Bachar al-Assad et a estimé que ce changement d'attitude était le résultat des menaces américaines de frappes pour punir Damas d'avoir eu recours à son arsenal chimique.

Il s'agit d'un développement potentiellement positif. Je dois dire qu'il aurait été improbable de parvenir à ce point (...) sans une menace militaire digne de foi pour traiter la question du recours à des armes chimiques en Syrie, a ajouté le président dans cet entretien, l'un des six accordés lundi à des télévisions américaines pour défendre sa politique dans ce dossier.

Nous allons le prendre au sérieux, a promis le président qui, le 31 août, avait annoncé avoir pris la décision d'une opération militaire contre le régime de Bachar al-Assad mais réclamé le feu vert du Congrès, un vote qui s'annonce difficile vu l'hostilité de nombreux élus des deux bords.

Dans un autre entretien à la télévision NBC lundi, le président a d'ailleurs dit ne pas être certain d'obtenir le soutien des élus à un recours à la force.

Interrogé sur le fait de savoir s'il était confiant quant à un vote des parlementaires sur une résolution autorisant des frappes contre le régime de Bachar al-Assad, M. Obama a répondu: je ne dirais pas que je suis confiant. Je suis confiant dans le fait que les élus du Congrès prennent cette question très au sérieux et l'étudient de près.

La Russie, principale alliée du régime Assad, a proposé lundi à Damas de placer son arsenal chimique sous contrôle international et de le détruire.

La Syrie a immédiatement accueilli favorablement cette proposition, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Walid Mouallem, sans être plus spécifique.

Dans l'immédiat, la proposition russe a débouché sur le report d'un vote prévu mercredi au Sénat.

Je ne pense pas que nous ayons besoin de voter rapidement, a annoncé le chef de la majorité démocrate du Sénat, Harry Reid, quelques heures après avoir programmé le vote à mercredi. Nous devons faire en sorte que le président ait l'opportunité de parler à tous les 100 sénateurs et aux 300 millions d'Américains avant que nous ne fassions cela.

L'administration Obama s'est livrée depuis dix jours à une opération de grande envergure pour convaincre les élus mais aussi l'opinion publique, de soutenir une opération militaire limitée en Syrie.

Point d'orgue de cette argumentation, M. Obama doit s'adresser mardi soir à la nation depuis le cadre solennel de la Maison Blanche.

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