Le HuffPost avec AFP
|
Publication: 09/09/2013 12h27 CEST | Mis à jour: 09/09/2013 12h27 CEST
Selon l'enquête, 27% des actifs ont déjà pensé au suicide et 3% y ont même pensé "souvent". Ils sont également 12% a rapporter avoir été confrontés au suicide au cours des 12 derniers mois, via un membre de leur famille (27%), un ami (32%), un collègue (37%) un voisin (8%) ou autre (6%).
Avec plus de 10.000 morts par an et plus de 200.000 tentatives, la France connaît un taux de suicides de 14,7 pour 100.000 habitants, bien au dessus de la moyenne de l'Union européenne (10,2 pour 100.000), selon les dernières données de l'Insee.
Pour près de 90% des sondés, les pouvoirs publics n'en font pas assez
Pour 69% des sondés, ce taux de suicide est imputable à la crise que traverse le pays. Ils sont très largement majoritaires (87%) à estimer que les pouvoirs publics n'ont pas pris la mesure de la situation en France. Mais dans le même temps, moins d'un tiers des actifs (28%) a conscience que le taux de suicide en France est au dessus de la moyenne,
Du côté des entreprises, 15% des actifs rapportent que la leur "été confrontée à une crise suicidaire" au cours des cinq dernières années. Ils jugent la réponse de l'employeur inadaptée dans 63% des cas (30% "pas du tout adaptée", et 33% "plutôt pas adaptée") et estiment que de tels évènements ont des répercussions négatives dans l'entreprise dans 40% des cas.
Un observatoire du suicide lancé officiellement mardi 10 septembre
L'enquête a été réalisée sur internet du 30 juillet au 20 août, auprès d'un échantillon de 1.000 personnes représentatives de la population active, selon la méthode des quotas.
Le cabinet Technologia, qui est notamment intervenu chez France Télécom après la vague de suicides de 2008-2009, a été l'un des initiateurs de "l'appel des 44", lancé en mai 2012 dans Libération par 44 personnalités issues du monde de la santé, de la recherche, du monde syndical et intellectuel pour la création d'un observatoire du suicide.
Cet observatoire doit être officiellement lancé mardi par la ministre des Affaires sociales et de la santé, Marisol Touraine.