Cela faisait au moins un an que dans les milieux informés, on savait
que Xavier Niel avait dans son sac un projet très ambitieux de création
d’un incubateur capable d’accueillir 1000 startups. Il restait à savoir
quelle forme allait prendre le projet et son timing. Entre temps, il
avait aussi occupé le terrain avec un autre projet ambitieux : la
création de l’école de développeurs 42 en mars 2013.
On en sait un peu plus depuis l’annonce officielle qui en a été faite
le mardi 24 septembre 2013 à la Mairie de Paris. L’annonce avait lieu
avec Xavier Niel lui-même, Bertrand Delanoë, Anne Hidalgo et Jean-Louis
Missika de la Mairie de Paris, Jean-Pierre Jouyet de la Caisse des
Dépôts, et l’architecte Jean-Michel Wilmotte
.
Un site fournit plein d’information avec un dossier de presse riche :
http://1000startups.fr/. Et je vais ici essayer de vous proposer un peu plus d’informations sur ce projet que ce que vous trouverez dans la presse.
La symbolique
Ce projet a démarré il y a environ deux ans et devrait aboutir dans
deux ans et demi. C’est long mais c’est le temps qu’il faut compte-tenu
du lieu qui a été choisi.
Après être devenu le
plus grand business angel
au monde, au moins en nombre de sociétés financées, puis avoir créé 42,
la plus grande école de développeurs au monde qui soit gratuite à
l’exception peut-être d’établissements équivalents en Chine, Xavier Niel
s’attaque à une autre brique de l’’écosystème de l’innovation :
l’incubation. Xavier Niel voit les choses en grand et on ne va pas s’en
plaindre ! C’en est presque “gaullien” !
Le slide de présentation du projet a même quelque chose de
surréaliste avec des institutions (Ville de Paris, CDC) et une personne
physique (Xavier Niel). C’est plutôt rare !
C’est une très bonne chose qu’un entrepreneur qui a réussi, en
l’occurrence dans le numérique, utilise son patrimoine pour développer
l’écosystème des startups et de l’innovation en France. Comme pour 42,
c’est une opération qui relève dans une grande mesure du goodwill, une
qualification qui pourrait être appliquée aux investissements de Xavier
Niel dans les startups avec son fonds Kima Ventures (dans l’esprit, il
s’agit surtout d’aider les innovateurs plutôt que d’en tirer profit).
Même si Xavier Niel se débrouille pour que ses projets ne soient pas
tant que cela à fonds perdus, notamment du fait du poids de l’immobilier
dans ces investissements. On manque de milliardaires français avec des
projets de ce genre qui dynamisent les entreprises !
Pour Xavier Niel, le manque d’espaces adaptés pour les startups a été
identifié dans les années 1990. Les incubateurs créés par la Ville de
Paris et par d’autres ont répondu à ce besoin. Mais Paris fait encore
rêver. Selon Xavier Niel, de nombreux entrepreneurs dans le monde
souhaitent créer leur startup à Paris. “Paris, c’est ma ville”. Il était
d’ailleurs risible de voir un journaliste lui demander pourquoi il ne
lançait pas ce projet à Berlin ou ailleurs. Pour probablement le lui
reprocher s’il l’avait ainsi fait…
En avril 2012, après avoir identifié la Halle Freyssinet comme un
lieu d’accueil de son incubateur mais qui est classé Monument
Historique, il contacte Anne Hidalgo et Jean-Louis Missika de la Ville
de Paris qui indiquent vouloir l’aider dans ce projet. Ce n’est pas une
grande surprise, la Ville de Paris ayant lancé pas mal d’initiatives
sous l’impulsion de ce dernier pour dynamiser l’écosystème de
l’innovation parisien.
L’idée est de créer un écosystème complet et dense pour aider les
startups : avec l’incubation, les salles de réunion, un centre de
conférence, un avec un centre des impôts, des banques. Le tout pour
permettre aux entrepreneurs de se concentrer sur la création de leur
entreprise. Xavier Niel a étudié la question en visitant de nombreux
incubateurs dans le monde. Il a constaté qu’aucun n’avait une taille
critique, le plus grand faisant 3000 m2. D’où l’idée de lancer un projet
en rupture avec ce qui se fait dans le monde.
Si 42 est un nombre fétiche des créateurs de l’école éponyme qui
viennent de l’Epitech, l’autre nombre magique est 1000. Il y aura 1000
élèves par promo dans 42 et 1000 startups dans l’incubateur de la Halle
Freyssinet ! Sans compter les 100 000 m2.
Le projet de Xavier Niel ne changera cependant pas directement la
manière de faire grandir les entreprises en France. La complexité de la
règlementation, le comportement des grands clients, les fonds
d’investissement, les exits, la fragmentation du marché européen, etc.
Mais l’augmentation de la masse critique des startups peut avoir des
effets induits sur le long terme qui favoriseront la manière dont elles
sont traitées en France. Cela aidera aussi en termes de communication et
pour attirer toutes sortes de talents. Tout ne peut pas être résolu
d’un coup de baguette magique et par une seule personne ! Il faut
accepter d’y aller étape par étape et celle-ci est déjà symboliquement
très importante et aura ses effets d’entrainement. Soyons optimistes !
L’architecture
Le projet architectural conçu par Jean-Michel Vilmotte est
intéressant en soi. Il vise à rénover l’intérieur de la grande Halle
Freyssinet, construite entre 1927 et 1929, sans toucher à la structure
du bâtiment car c’est un monument classé.
Au passage, Xavier Niel a salué le créateur de cette halle, Eugène
Freyssinet, X-Ponts, inventeur du béton précontraint (qui me rappelle
quelques cours d’école d’ingénieur…), présenté comme un “Steve Jobs de
son époque”. Le bâtiment est en effet innovant avec des poutrelles
précontraintes de 25 à 30 mètres de portée et des voutes de seulement 7
cm d’épaisseur. La halle fait 310m de long par 58m à 70m de large selon
les endroits et environ 20 000 m2 de surface au sol et se situe dans un
terrain qui fait 35 000 m2. Elle accueille actuellement des salons comme
le SATIS ou des événements d’entreprises.
La surface au sol de l’ensemble fait 20 000 m2 et son aménagement se
fera sur au moins deux niveaux ce qui donnera 30 000 m2 de surface
utile. Le projet fait un total de 100 000 m2 en intégrant les logements
sociaux alentours qui seront construits par la Ville de Paris ainsi que
les commerces et les espaces verts extérieurs.
Le projet comprend tout un tas d’aménagements avec notamment 4000 m2
de lieux de rencontre publics, 4000 m2 de restaurants, un FabLab, un
auditorium de 350 places permettant d’organiser de belles conférences et
le nombre impressionnant de 124 salles de réunion.
Les startups seront logées au milieu du bâtiment. Pour ne pas toucher
aux poutrelles et au bâtiment, elles seront hébergées dans des locaux
bâtis avec des blocs préfabriqués, sortes de containers empilés les uns
sur les autres avec, selon la maquette, deux niveaux superposés.
Ci-dessous un close-up de la maquette.
Et une vue d’architecte de l’intérieur de la halle sur deux niveaux.
Côté localisation, la Halle Freyssinet est située à deux pas des
immeubles de la CDC, de Bercy et aussi de la Bibliothèque Mitterrand.
D’autres espaces à proximité sont ou seront aménageables pour accueillir
des entreprises avec en tête d’y faire venir un ou des laboratoires de
recherche. L’ensemble fait partie d’un quartier dont la rénovation a
déjà bien démarré (Tolbiac). Et Jussieu n’est pas très loin non plus.
Elle est desservie par la ligne 6 du métro avec deux stations avoisinantes : Chevaleret et Quai de la Gare.
Les travaux démarreront en juin 2014 et dureront 24 mois. Il n’y a d’ailleurs pas encore eu de “
première pierre” de posée ! L’incubateur devrait donc en théorie être inauguré avant la fin 2016 / début 2017.
Le dimensionnement
Le projet architectural est dimensionné pour accueillir 1000 startups
avec une moyenne de 2,5 personnes pour commencer sachant que les
espaces sont construits pour s’adapter à la taille des entreprises.
L’espace allouable à chaque startup semble donc assez exigu avec au nez,
un maximum de 20 m2 par boite. Mais c’est compensé par le grand nombre
d’espaces partagés prévus dans le projet architectural : que ce soit des
espaces de travail collaboratifs et ouverts, les salles de réunion et
la salle de conférence. Sans compter les espaces à l’extérieur du
bâtiment. On peut imaginer un clivage opérationnel classique avec les
développeurs dans les bureaux et les fonctions marketing et sales plutôt
dans les espaces partagés.
Mais où trouver toutes ces startups ? Surtout au regard du gros
millier de startups numériques qui étaient aidées chaque année par Oséo
Innovation dans toute la France (
données 2012
: 28,54% des volumes d’aide de la branche innovation sur environ 3700
sociétés innovantes). Il y a aujourd’hui environ 160 startups numériques
dans les incubateurs à Paris sur un total d’environ 500, qu’ils
dépendent directement ou pas de la Ville de Paris. Est-ce que ce projet
ne risque pas de phagocyter tout l’écosystème français et parisien des
startups ?
En creusant le dimensionnement, on se rend compte que … pas forcément !
Premier point :
Jean-Louis Missika répondait à cette question pendant la conférence de
presse en indiquant que les projets d’incubateur de la Ville de Paris
avaient généré le même scepticisme : l’incubateur de Paris Nord (PRINE)
s’est rempli tout seul en six mois, celui de la rue Boucicaut est plein
qu’il n’est pas encore ouvert et il en est de même pour celui du
boulevard McDonald (16 000m2). En gros, si on met des ressources en
place pour accueillir les startups, il s’en créé au moins autant que de
places disponibles car l’appel d’air est très fort, surtout chez les
jeunes. Après, il faut évidemment que la qualité des équipes et des
projets suivent. Dans la pratique, ce n’est pas évident d’augmenter
brutalement l’espace d’accueil tout en maintenant la qualité des
projets. Tout doit monter en puissance de manière homothétique avec les
formations entrepreneuriales, la mixité des équipes (tech + biz +
design), les coaches/mentors et les financements. Et là, il y a encore
des progrès à faire ! Xavier Niel est cependant quasiment autosuffisant
avec 42 qui va former environ 1000 développeurs par an, un par startup
de l’incubateur (même si c’est un peu une vue de l’esprit car tous ces
développeurs ne vont pas forcément aller dans des startups, loin s’en
faut).
Second point : le
projet vise à héberger les startups dans la durée, sur plusieurs années.
C’est très bien vu car les déménagements incessants coutent cher et
font perdre du temps aux startups. Cette pratique existe déjà en région,
comme au BIC de
Montpellier
que j’avais visité en mai dernier. Le BIC accueille les sociétés
pendant environ quatre à cinq ans. Si on les conserve environ 5 ans, il
ne faudra en ajouter que 200 par an. Peut-être qu’il faudra monter en
puissance progressivement et n’ajouter que 200 boites par an pour en
avoir 1000 au bout de cinq ans. Reste à moduler aussi le nombre de
startups que l’incubateur pourra accueillir. La surface disponible
semble indiquer qu’il s’agira peut-être de 1000 startups au départ mais
qu’avec leur croissance, leur nombre diminuera car celles qui grandiront
prendront plus de place.
Troisième point : le
projet a une ambition internationale. Il vise à améliorer
l’attractivité de Paris pour la création de startups. Au nez, on peut
estimer que l’ambition serait d’avoir au moins une moitié des 1000
startups créées par des équipes provenant de l’étranger. Cela va
commencer avec une société emblématique qui n’est plus une startup :
Twitter,
dont les bureaux parisiens pourraient s’installer dans la Halle
Freyssinet une fois celle-ci rénovée. Evidemment, le lieu ne suffira pas
à les attirer. D’ici deux à trois ans, l’image de la France devra aussi
être améliorée côté ‘business friendliness’ car elle a été sérieusement
écornée ces derniers temps. N’oublions pas également que Xavier Niel
finance plusieurs centaines de startups par an via le fonds Kima
Ventures qui est géré par Jérémie Berrebi. Cela constitue un bon “pipe”
pour identifier des startups étrangères qui pourraient être encouragées à
s’établir à Paris.
Le budget
Le budget “capex” comprend 70m€ d’immobilier, droits d’enregistrement
compris, et 70m€ de travaux. C’est donc un investissement qui
représente au nez trois fois celui de 42 pour Xavier Niel. Une
journaliste lui demandait s’il avait les moyens de financer cela pendant
la conférence de presse. Elle ne doit pas bien suivre l’actualité !
Ensuite, les “opex” devraient en théorie être couvertes par les
loyers qui seront au prix de marché des incubateurs de Paris.
L’opération est censée ne pas générer de pertes d’exploitation car la
participation de la Caisse des Dépôts ne doit pas être assimilable à une
subvention.
Il y avait aussi une crainte de certaines structures que cette
opération ponctionne les sources d’aides privées aux initiatives
diverses sur Paris. Comme Xavier Niel prend tout à sa charge avec la
CDC, cela ne sera probablement pas le cas. Google pourra continuer à
financier le GLII (Grand Lieu Intégré de l’Innovation qui va rassembler
Le Camping, la Cantine et Silicon Sentier).
Les pouvoirs publics
Trois parties impliquées dans le projet :
- La Ville de Paris : elle a soutenu le projet dès le
début et facilité le montage côté urbanisme et architecture. Elle a
aussi acheté la zone de la Halle Freyssinet à la SNCF (via la SEMAPA) à
70 m€ avant d’en revendre la halle pour le même prix à la structure qui
va être montée par Xavier Niel et la SNCF. Sur le papier, la Ville de
Paris fait donc une plus-value immobilière sur l’opération. Elle garde
une partie des terrains pour mener un projet de construction de plus de
200 logements sociaux.
- La Caisse des Dépôt : elle financera de 5% à 10%
des capex de l’opération. Cela relève de la symbolique de l’engagement
des pouvoirs publics. Ce n’était pas nécessaire dans l’absolu car Xavier
Niel avait la capacité de financer la totalité du projet tout seul.
- L’Etat : Bercy a prévu d’occuper 1200m2 de la Halle
pour y installer des services publics comme des services des impôts
dédiés aux startups pour leur faciliter les procédures administratives.
On peut juste espérer qu’ils ne vont pas y installer les services qui
font les contrôles fiscaux du Crédit Impôt Recherche, très agressifs en
ce moment envers certaines startups ! La BPI pourrait aussi y installer
une antenne (mais pas son intégralité contrairement à ce qui est
sous-entendu dans cet article de Techcrunch
qui me semble par ailleurs bien trop négatif). On notait cependant
l’absence remarquable de Fleur Pellerin à la conférence de presse. Elle
était prise par des obligations européennes ce jour-là. L’Etat va être
aussi impliqué au titre de la validation du projet par l’Architecte des
Monument Historiques du Ministère de la Culture. Le soutien de la Ville
de Paris devrait accélérer le processus.
Le projet de cet incubateur a en fait été déjà pré-annoncé en partie
en octobre 2012 par Fleur Pellerin qui voulait faire de Paris “la
capitale du numérique”, agacée par la communication de la Tech City
londonienne et les avancée de Berlin. Elle évoquait à l’époque le
sud-est de la région parisienne et même de la Halle Freyssinet qui
semblait être un bon projet (en
mars 2013). A chaque fois, Xavier Niel n’était pas cité, mais des “investisseurs privés” sans plus de précisions.
Le projet de Xavier Niel posait probablement un problème au
gouvernement : il lui était difficile de soutenir un projet lancé par
celui qui dans le même temps était devenu la bête noire du reste de
l’industrie des télécoms. Certains opérateurs ont été où sollicités ou
intéressés par l’opération et pour y participer financièrement. Les
discussions n’ont pas abouti. Qui pouvait suivre Xavier Niel sur un tel
investissement et sur quel budget ? Pas grand monde voire personne ! De
plus, cela aurait été assez difficile de faire cohabiter autant
d’incompatibilités ! Ce projet est innovant par nature et le construire à
la sauce collaborative à la française l’aurait probablement dénaturé.
En minimisant le nombre d’acteurs impliqués et en laissant Xavier Niel
piloter l’ensemble, on aura plus de chances de faire dans l’innovant et
le non-conformisme.
Puis une mission a été confiée par Fleur Pellerin à la Caisse des
Dépôts en février 2013 pour définir un cahier des charges des Quartiers
Numériques puisque, bien entendu, il ne fallait pas oublier les régions.
Le syndrome des Pôles de Compétitivité rattrape les politiques, de
gauche comme de droite ! Résultat : Fleur Pellerin souhaite labelliser
15 quartiers numériques en France. Un rapport avec une proposition de
cahier des charges de la CDC a été
publié en juillet
sous l’appellation “Mission de préfiguration”. Il définit huit
recommandations pour développer l’écosystème entrepreneurial numérique
en France. Sachant que d’autres pistes sérieuses avaient été identifiées
à l’issue des assises de l’entrepreneuriat conclues en avril 2013 par
le Président de la République et si elles se concrétisent toutes, cela
sera un grand progrès.
Certaines des recommandations de la CDC relèvent du bon sens et de ce
qu’il faudrait avoir en complément de l’initiative de Xavier Niel,
notamment en termes de fiscalité et aussi, surtout, de développement
international. Le marché intérieur français est tout rikiki et
insuffisant pour permettre à des milliers de startups de se développer
convenablement. La dimension mondiale est devenue incontournable pour
les projets ambitieux. On ne créé pas des Critéo en restant en France !
La conséquence de cette histoire est une sortie logique : le projet
est finalement soutenu principalement par la Mairie de Paris et elle
aide Xavier Niel dans l’aspect architectural et urbanistique du projet.
D’où cette annonce réalisée à la Mairie de Paris avec la bénédiction de
Bertrand Delanoë et de Jean-Louis Missika, son adjoint en charge de
l’innovation. Le tout avec l’implication directe des pouvoirs publics
mais pas de l’Etat (nuance) par le biais de la Caisse des Dépôts
représentée au moment de l’annonce par son président Jean-Pierre Jouyet.
La contribution financière de la CDC reste symbolique. Du point de vue
de la communication internationale, ce n’est cependant pas du meilleur
effet.
Sur place lors de l’annonce presse de l’incubateur, Xavier Niel et
Jean-Pierre Jouyet ont signé un contrat pour créer la structure de
l’incubateur. Bertrand Delanoë y jouait le rôle de “témoin”. Le contenu
du contrat n’est pour l’instant pas public.
Le processus
Là-dessus, on se demande évidemment : comment les startups vont-elles
être sélectionnées ? Qui va s’en charger ? Quel sera le niveau de
transparence du processus ? Comment les startups seront accompagnées ?
Ce n’est pas encore précisé. A la fois parce que l’incubateur ne va
ouvrir que dans deux ans et demi et qu’il est bien trop tôt pour statuer
là-dessus. Et aussi, plus prosaïquement, parce l’équipe de supervision
de cet incubateur n’a pas encore été constituée. Mais les consultations
vont commencer ! Avis aux amateurs ! Euh… en fait, aux pros !
Et puis, Xavier Niel aime ménager les surprises avec un lancement qui
se fera pas étapes. Il n’a pas encore tout révélé sur son projet et
donné rendez-vous en 2016 pour en dire plus !