La doctorante en psychologie Isabelle Labrecque veut brosser le portrait psychologique des hommes touchés par un mal peu connu : la dysmorphie musculaire. Elle en appelle à internet pour recueillir des témoignages et mieux comprendre cette obsession pour un corps toujours plus développé. "Le réveil sonne. Il est 6h30. Yannick saute du lit, s'habille promptement. Comme presque chaque matin de la semaine, il se rend au centre de conditionnement physique où il s'entraînera intensivement durant plus d'une heure trente, soulevant sans relâche poids et haltères. (...) En fait, toute son existence tourne autour de cet entraînement excessif." C'est avec ces mots qu'Isabelle Labrecque aborde la dysmorphie musculaire.
Elle est considérée par les praticiens comme une "anorexie renversée" : au lieu de vouloir atteindre une maigreur extrême comme la femme, l'homme développe excessivement sa masse musculaire. Ce dernier se voit (par erreur) trop petit et pense que sa musculature est inexistante, nulle.
Le site Bodysence.ca précise que la dysmorphie musculaire passe souvent inaperçue car elle touche (paradoxalement) des sportifs. Avec le temps, elle laisse place à une rigidité dans le comportement. Une véritable discipline de fer à laquelle le malade ne déroge pas pour s'adonner au sport.
La doctorante veut comprendre les préoccupations des hommes vis-à-vis de leur corps. Elle cherche à savoir s'il y a une ressemblance entre les hommes qui souffrent de dysmorphie musculaire et les femmes de l'anorexie.
Et afin de l'aider dans ce travail, des participants âgés de 18 à 35 ans (qui s'intéressent au développement de leur masse musculaire) peuvent la contacter pour témoigner.
Via : Lefil.ulaval.ca
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