En 1953, Henry Molaison, un homme souffrant d’épilepsie grave fut opéré afin de le soigner de cette condition. Malheureusement pour lui, l’opération lui laissa des séquelles, dont une limitant sa mémoire à une poignée de secondes !
L’opération en question consistait à lui retirer une large portion des deux hippocampes et une partie du complexe amygdalien. Un succès partiel, qui se solda par une séquelle qui ne fut jamais expliquée par les spécialistes : toutes les 30 secondes, sa mémoire était totalement effacée. Molaison devient malgré lui le premier « martyr » de l’étude de la mémoire humaine, comme le détaille le site Vice.
Le Docteur Suzanne Corkin rencontra Henry en 1962, et passa pas moins de 46 ans de sa vie à le suivre. Interviewée par Vice, elle expliqua qu’Henry Molaison ne pouvait pas se remémorer de qui s’était passé plus tôt dans une journée, la journée d’avant, le mois d’avant non plus, si bien qu’à la mort de son père, il portait une note sur lui contenant les mots suivants « papa est mort ».
Ayant longtemps habité chez ses parents, l’homme errait d’une pièce à l’autre, sans savoir vraiment pourquoi, lisait encore et encore les mêmes magazines, etc. Malgré tout, il semble qu’il était en mesure de reconnaître certaines chansons qu’il écoutait avant son opération.
Il ne se sera jamais rendu compte de la mort de ses parents, du fait qu’il n’était pas en mesure de déduire les choses sur une période suffisamment longue. Le plus triste dans cette histoire, c’est qu’Henry Molaison n’était pas capable de penser au futur, de s’en forger un. Tout au plus, lorsqu’on lui demandait ce qu’il voulait faire le lendemain, il répondait « tout ce qui pourra être bénéfique. » Sans rêves donc, parce que sans possibilité de s’en forger. Né en 1926, il est décédé en 2008.
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