samedi 24 décembre 2011

Triangle de Karpman et recherche d’emploi

A la fois causes et conséquences de nos convictions, les rôles de sauveur, victime et persécuteur ont des répercussions directes non seulement sur nos relations, mais aussi sur nos choix, nos stratégies, nos comportements dans tout ce que nous entreprenons. Et dans la recherche d’emploi comme dans n’importe quelle autre entreprise, leur impact n’est pas joli joli…

Les rôles relationnels, freins à la recherche d’emploi

Les rôles que nous jouons (sauveur, victime et/ou persécuteur) ont une influence forte – et pas très positive – sur bien davantage que nos relations: ils pourrissent gentiment toutes nos entreprises, personnelles ou professionnelles, de stratégies d’échec directement liées à un besoin de reconnaissance insatisfait. Et dans le cas de la recherche d’emploi, cette insatisfaction peut être d’autant plus grande que le besoin de reconnaissance peut avoir été sacrément malmené par la perte de l’emploi précédent, ou par une situation professionnelle insupportable à laquelle on cherche à échapper.



Et leur influence pénible ne va pas se limiter à l’attitude lors des entretiens d’embauche. Elle va s’étendre à tous les aspects, y compris opérationnels, de la recherche d’emploi. La relation à la tâche à accomplir (rédaction de CV, de lettre de motivation, choix des candidatures à faire, façon de mener et de gérer les candidatures et leur suivi et bien spur entretiens d’embauche) peut de retrouver fortement teintée de comportements et de convictions qui freinent l’efficacité et qui sont directement liés au rôle relationnel le plus fréquemment joué. Une victime, par exemple, peut avoir tendance à candidater en deça de sa valeur, alors qu’un sauveur ou un persécuteur peuvent postuler pour des jobs au delà de leurs compétences.



L’influence néfaste des rôles relationnels expliquent bien des échecs dans la recherche d’emploi et celle-ci est donc un excellent moment pour se pencher dessus et commencer à en sortir. De même, si vousn’êtes pas en recherche d’emploi, ce peut être l’occasion de réfléchir sur vous-même pour construire un mode de fonctionnement qui favorisera votre réussite. Du coup, je vous propose une série de trois billets sur la façon dont les comportements victime, sauveur et persécuteur sabotent la recherche d’emploi, l’ampleur insoupçonnée de ce sabotage, et comment en sortir.




Investissement à long terme et candidatures efficaces



Dans un premier temps, le travail va évidemment consister à évaluer vos comportements sauveur, victime et ou persécuteur. Evaluer ses propres rôles relationnels est un art difficile qui demande de porter sur soi-même un regard à la fois objectif et bienveilant. C’est à dire un regard qui va préférer l’observation neutre de soi à l’aveuglement complaisant, tout en acceptant que la remise en question de son mode de fonctionnement ne change en rien la valeur que nous avons en tant que personne, pour éviter de sombrer dans une dévalorisation contre-productive.



Jouer les victimes, les sauveurs ou les persécuteurs ne fait pas de nous des demeurés relationnels ou comportementaux: c’est un rôle que nous avons acquis et développé au fur et à mesure de nos expériences parce que nous ne savions pas par quel autre moyen nous y prendre pour obtenir rapidement la reconnaissance dont nous avions besoin.



Sortir des rôles est un investissement à long terme: la reconnaissance que nous obtenons est sans doute moins immédiate, mais elle est beaucoup plus tangible, solide et durable. Dans le cadre de la recherche d’emploi, elle permet des candidatures débarrassées de la peur et plus ancrées dans le dynamisme et l’assurance, ce qui à l’évidence peut potentiellement donner plus envie à un recruteur que des comportements inscrits dans le triangle de Karpman. Rappelons au passage que ces comportements sont rapidement perçus de façon inconsciente et que l’interlocuteur y répond en fonction de ses propres rôles. Si le recruteur, par sa formation, est capable de les déceler, ils vont encore moins jouer en votre faveur.



Attention, tout cela ne signifie pas que seuls ceux qui sont sortis des rôles relationnels vont trouver un emploi, sinon PERSONNE, mis à part une poignée de gens qui travaillent sur eux-mêmes depuis longtemps et ont acquis une sagesse relationnelle bien au delà de la moyenne pourraient prétendre avoir une vie professionnelle. Cela signifie simplement que le tirangle de Karpman fait partie des freins qui peuvent entraver le retour à l’emploi, et en identifier les modes d’expression pour les modifier est un atout supplémentaire.




Mini coaching: évaluer les liens entre rôles relationnels et comportements



En guise de première étape, je vous propose de retourner plonger votre joli nez dans le triangle de Karpman, de façon à identifier ce qui ressemble à vos comportements, et en particulier vos comportements face à la recherche d’emploi. Vous pouvez demander à votre entourage comment il vous perçoit. Attention cependant, car ceux qui donnent dans l’aveuglement et les bonnes excuses lefont pour se protéger d’une image d’eux-mêmes qui leur déplairait, et la prise de conscience peut être un moment difficile.


Rappelons aussi que nous jouons les trois rôles, mais que nous avons la plupart du temps une combinaison rôle principal/rôle secondaire unique dans son mode d’expression. Rappelons aussi qu’uncaun rôle n’est bon, ni meilleur ou pire qu’un autre. Il se peut que nos valeurs et nos principes moraux rendent difficile d’accepter que l’on a tel ou tel rôle. Commencez donc par (re-)lire l’ebook ci dessous, puis répondez à la question:

Et vous, comment s’expriment vos rôles relationnels face à la recherche d’emploi?

Et nous nous pencherons plus en détail sur l’affaire dans les 3 billets à venir

Comportement victime et recherche d’emploi

Comportement sauveur et recherche d’emploi

Comportement persécuteur et recherche d’emploi

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