Par Thibaut De Jaegher publié le à 17h17
La France se cherche un avenir. À tous les niveaux dans le pays, chacun
tente d’inventer son futur en dressant sa road-map des changements
sociétaux, technologiques ou géopolitiques. Des projections
passionnantes qui oublient un peu vite qu’elles passent sans doute à
côté de l’essentiel : l’imprévisible.
Dans ma jeunesse, j’ai connu un magasin qui, pour faire moderne, avait barré sa devanture d’un "Galeries 2000". Nous étions dans les années 80 et l’on pensait alors que ces premières années du XXIe siècle constitueraient une sorte d’aboutissement, de summum du progrès humain. En se relisant les prospectives de l’époque, on sourit de notre vision naïve de l’avenir et de nos fantasmes. Si l’on en croit les futurologues du passé, nous devrions aujourd’hui nous nourrir de pilules, nous laver sans eau, nous déplacer dans de petits avions automatiques ou, pour les plus pessimistes, être tous morts…
C’est une lapalissade que de l’écrire : rien ne s’est passé comme prévu. Toutes ces “promesses” –heureusement !– n’ont pas été tenues, elles n’ont jamais pris vie dans notre quotidien. Et pour cause ! Toutes ces projections ont été faites en extrapolant certaines réalités de l’époque et n’ont pas su anticiper LA technologie majeure de la fin du XXe siècle : l’Internet. C’est pourtant elle qui secoue tous les fondements de notre société aujourd’hui.
À l’heure où notre pays tente de s’inventer un avenir, nous devrions méditer ce précédent. Que l’on choisisse 2020 (comme le Medef), 2025 (comme le gouvernement) ou 2030 (comme la commission innovation d'Anne Lauvergeon) comme horizon, c’est un peu le nouvel an 2000 que nous cherchons. À défaut de pouvoir prédire l’avenir, on cherche à l’inventer et à l’imaginer… en oubliant sans doute un peu vite la leçon du bug prospectif de l’an 2000. Rappelons-nous en lisant ces documents, passionnants au demeurant, que les projections, par essence, ne savent prévoir que ce qui est en germe. L’inattendu, l’imprévu est hors de leur portée. Dommage, c’est pourtant souvent de l’imprévisible que naît le changement.
Thibaut De Jaegher
Dans ma jeunesse, j’ai connu un magasin qui, pour faire moderne, avait barré sa devanture d’un "Galeries 2000". Nous étions dans les années 80 et l’on pensait alors que ces premières années du XXIe siècle constitueraient une sorte d’aboutissement, de summum du progrès humain. En se relisant les prospectives de l’époque, on sourit de notre vision naïve de l’avenir et de nos fantasmes. Si l’on en croit les futurologues du passé, nous devrions aujourd’hui nous nourrir de pilules, nous laver sans eau, nous déplacer dans de petits avions automatiques ou, pour les plus pessimistes, être tous morts…
C’est une lapalissade que de l’écrire : rien ne s’est passé comme prévu. Toutes ces “promesses” –heureusement !– n’ont pas été tenues, elles n’ont jamais pris vie dans notre quotidien. Et pour cause ! Toutes ces projections ont été faites en extrapolant certaines réalités de l’époque et n’ont pas su anticiper LA technologie majeure de la fin du XXe siècle : l’Internet. C’est pourtant elle qui secoue tous les fondements de notre société aujourd’hui.
À l’heure où notre pays tente de s’inventer un avenir, nous devrions méditer ce précédent. Que l’on choisisse 2020 (comme le Medef), 2025 (comme le gouvernement) ou 2030 (comme la commission innovation d'Anne Lauvergeon) comme horizon, c’est un peu le nouvel an 2000 que nous cherchons. À défaut de pouvoir prédire l’avenir, on cherche à l’inventer et à l’imaginer… en oubliant sans doute un peu vite la leçon du bug prospectif de l’an 2000. Rappelons-nous en lisant ces documents, passionnants au demeurant, que les projections, par essence, ne savent prévoir que ce qui est en germe. L’inattendu, l’imprévu est hors de leur portée. Dommage, c’est pourtant souvent de l’imprévisible que naît le changement.
Thibaut De Jaegher
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