Toru Hashimoto à Tokyo le 29 novembre 2012, REUTERS/Issei Kato
Selon The Guardian, Toru Hashimoto a déclaré:
«Pour les soldats qui risquaient leurs vies dans des conditions où les balles pleuvent, un système de réconfort était nécessaire pour qu’ils aient un peu de repos. C’est évident pour tout le monde.»Les ministres japonais ont pris leurs distances avec les déclarations du jeune maire, qui est le cofondateur d’un parti nationaliste présent au parlement mais qui ne fait pas partie du gouvernement. La BBC rappelle que 200.000 femmes ont été forcées à devenir des esclaves sexuelles pour les soldats dans les territoires occupés par le Japon entre 1932 et 1945. Elles étaient pour la plupart originaires de Chine et de Corée du Sud, mais également des Philippines, d’Indonésie et de Taïwan.
La vision du Japon de son rôle pendant la Seconde Guerre mondiale est une source fréquente de tension avec ses voisins, et la Corée du Sud a exprimé sa «profonde déception» à travers un porte-parole du ministère des Affaires étrangères:
«Il y a une reconnaissance mondiale […] du fait que la question des femmes de réconfort équivaut à des viols en période de guerre commis par le Japon pendant son passé colonial et sont une violation sérieuse des droits de l’homme.»En 2007, l’actuel Premier ministre Shinzo Abe avait rejeté «toute responsabilité du Japon et de son armée dans l’esclavage sexuel», rapportait à l’époque le Monde diplomatique. L’Express rappelle que les évènements négationnistes et révisionnistes sont fréquents au Japon:
«L’an dernier, le maire de Nagoya a mis en doute le massacre de Nankin, en Chine, perpétré en 1937, où près de 300.000 personnes ont trouvé la mort. Un massacre évoqué de façon très allusive dans les programmes scolaires. Japon et Histoire ne font décidément pas bon ménage.»
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