Deux grandes tendances et une émergence: transition de carrière, posture et émotions
En 2012, la tendance était:
- au plaisir dans le quotidien professionnel, au travers des besoins professionnels
- aux compétences relationnelles: comment j’agis différemment dans mes relations pour les améliorer.
2013 marque un recentrage sur soi: comment être en bonne relation avec nous-mêmes afin d’améliorer notre relation aux autres, ainsi qu’un désir de transition de carrière de plus en plus marqué, en particulier au travers d’un changement de métier.
Job idéal: changement de métier ou de job
L’envie de renouer avec le plaisir au travail s’amplifie encore cette année, soit par le biais d’un changement de métier, soit par celui d’une évolution de carrière. Vous êtes de plus en plus nombreux à vouloir:- Reprendre les rênes de vos carrières
- Redéfinir votre sentiment de réussite professionnelle en fonction de vos propres critères
- Redonner du sens et remettre des valeurs dans vos vies professionnelles
- Vous lever le matin avec joie et entrain plutôt qu’en traînant des pieds
- Mener les transitions de carrières ou les changements nécessaires à davantage d’épanouissement professionnel et de plaisir au travail
La posture personnelle et relationnelle
Cette nouvelle tendance à travailler sa posture avec pour objectif non seulement de se positionner davantage dans ses relations, mais aussi de les améliorer en passant d’abord par soi marque un tournant intéressant, qui s’articule autour d’une double prise de conscience:- La conscience de plus en plus généralisée que l’autre n’est un abruti que si on l’y autorise (voir Le principe de l’emmerdeur emmerdé) et que de bonnes relations aux autres passent avant tout par une bonne relation à soi, qui génère des comportements pro-sociaux, qui suscitent d’autres comportements positifs en retour (voir: Relation à soi/à l’autre: cocktail indispensable)
- La conscience, suite logique de la première, que nous avons une marge de manœuvre assez considérable dans l’amélioration de nos relations, pour peu que nous acceptions notre propre part de responsabilité dans nos relations pourries pour pouvoir agir autrement.
La lecture émotionnelle
Là aussi, nous sommes à un tournant: une fois le constat fait- Que le stress est le plus souvent le résultat d’un trop plein d’émotions négatives non traitées
- Que les techniques de gestion des conséquences, comme la relaxation, sont insuffisantes
- Que le “contrôle” des émotions est une illusion, puisque les émotions ne sont pas soumises au cortex
TOP 10 de vos billets préférés
1- Reconversion, la part de chance
Le désir de changer de métier ou d’orientation professionnelle n’est probablement pas particulièrement en augmentation. En revanche, ce qui augmente, c’est le nombre de salariés qui explorent cette envie au lieu de la remiser dans le carton à fausses bonnes idées. Se reconvertir continue à être considéré comme une entreprise à hauts risques, aussi beaucoup se demandent quelle part de chance est nécessaire pour réussir sa reconversion.Vous avez apprécié l’idée que la notion de chance n’entre pas en compte dans la réussite et que l’absence de chance n’est pas responsable d’un échec, qu’il y a d’autres façons plus valorisantes et dynamisantes d’envisager un parcours de reconversion.
2- Le bon moment pour changer de boulot
Vous êtes de plus en plus nombreux à écouter ce que vos tripes vous disent plutôt que de céder aux sirènes de la prudence et de l’inquiétude qui chantent un peu partout dans les médias et dans les discours de l’Oncle Alfred.Et c’est tant mieux! Car tant qu’il y aura des salariés pour accepter (ou rester dans) des jobs pourris, il y aura des entreprises pour leur en proposer. Et donc, inversement, réfléchir à un changement de boulot est une manière de reprendre les rênes de sa vie professionnelle pour gagner en bien-être et en plaisir. Et ce qui vous a particulièrement intéressés dans cet article, c’est le lien vers un billet plus ancien: Déterminer s’il est temps de changer de boulot en 6 étapes.
3- L’intelligence émotionnelle existe-t-elle?
L’une des tendances de l’année, c’est l’intérêt grandissant pour la compréhension des émotions. Or, malgré son nom, l’intelligence émotionnelle ne propose pas une lecture réelle de nos réactions émotionnelles, qui produise du sens et soit un véritable moyen de minimiser le stress. En effet, elle est avant tout une collection de compétences relationnelles qui, si elles favorisent une ambiance plus saine au travail, ne suffit pas à un véritable traitement de l’expérience émotionnelle et une compréhension des besoins qui les génèrent.Vous avez aimé pouvoir distinguer ce concept d’intelligence émotionnelle qui a investi les discours managériaux, de la lecture émotionnelle. Et avez plébiscité cette méthode de gestion des émotions par le traitement de leurs déclencheurs, autant que dans l’amélioration considérable de la compréhension mutuelle qu’elle permet. Le nombre de clients qui veulent renouer avec davantage de plaisir au travail par la lecture émotionnelle est en forte augmentation.
4- 8 atouts des candidats ayant mené une reconversion
L’un des freins classiques à la reconversion est la frilosité des recruteurs face à ces débutants plus tous jeunes. Cette inquiétude prend souvent le pas sur le désir de changer de métier ou génère des stratégies d’échec chez ceux qui, après un reconversion, se retrouvent à chercher un emploi. Ainsi, ils vont agir davantage en fonctiond de cette crainte que de leurs valeurs et leurs motivation, perdant au passage en force de conviction. Et confirmant ainsi qu’ils avaient raison d’avoir peur;) D’autre part, du côté des recruteurs, les réserves en forme d’idées reçues méritent d’être bousculées un brin.Vous avez aimé pourvoir connecter avec des atouts indiscutables de professionnels ayant changé de métier, autant pour les exploiter pour valoriser une candidature que pour les entendre si vous êtes dans le recrutement. Un merci tout particulier à M. recruteur pour une banque, de m’avoir partagé que cet article lui avait permis de changer de regard sur les candidats en reconversion;)
5- Leadership de soi, préalable au leadership tout court
Vous avez été paticulièrement enthousiasmés par ce concept de leadership de soi, façon de nous réconcilier à nous-mêmes, de réconcilier toutes ces voix discordantes à l’intérieur de nous, pour gagner en bien-être, en charisme et en leadership tout court. Cesser de subir nos contradictions, nos désaccords internes, nos tiraillements entre injonctions externes, croyances, besoins et valeurs pour n’entendre plus qu’une seule voix: la nôtre, pleine d’assurance et d’entrain. Nous pouvons alors nous engager sur des chemins professionnels pleins d’incertitudes par nature avec plaisir et détermination.Et vous avez particulièrement apprécié l’association avec la lecture émotionnelle comme moyen d’alimenter votre posture et inversement. Car les deux se nourrissent et s’enrichissent mutuellement et permettent d’asseoir une posture en accord avec soi-même, forte et authentique. Depuis sa parution, vous avez été très nombreux à demander un travail spécifique sur le leadership de soi dans le cadre d’une reconversion professionnelle ou du forfait Job idéal et vitamines mentales.
6- Quitter son job avec panache
Etape incontournable pour les salariés lors d’un changement de métier ou d’une transition de carrière, comment quitter son job a fait couler beaucoup d’encre cette année, en particulier parce que les histoires de démissions fracassantes ont fait le buzz sur internet. En même temps, une démission qui a de la gueule n’a rien à voir avec une vidéo en forme de reprise de pouvoir. Le panache, consiste à faire preuve d’un professionnalisme classe jusqu’au bout de l’histoire.Vous êtes de plus en plus nombreux à quitter votre emploi suite à des événements sinistres (harcèlement, burnout etc.) et qui avez besoin de nourrir votre estime de vous plutôt qu’un égo assoiffé de revanche. Par ricochet, vous avez été nombreux à manifester votre satisfaction à l’idée d’une sortie de job élégante plutôt que revancharde, dans cet article et dans sa suite Une sortie soignée en 12 points
7- S’essayer à la biendisance
Au hit-parade des interactions pourries au travail, et même si nous avons tendance à y participer activement, la médisance, l’hypocrisie, les rumeurs font partie des ratés relationnels que nous détestons le plus. Vous avez trouvé réjouissant cette alternative plus dynamisante, plus fun, plus pro-sociale. L’idée de parler des autres comme nous aimerions qu’ils parlent de nous, avec une connotation d’exemplarité, d’orienter les conversations vers de l’agréable plutôt que de l’aigreur frustrée vous a beaucoup plu.
J’ai reçu de nombreux mails de lecteurs ravis d’avoir expérimenté cette biendisance et d’en partager les bénéfices reçus, merci à eux, leurs partages lumineux d’assurance et de joie sont la preuve que les comportements positifs sont l’apanage de ceux dont la force de caractère renverse des montagnes;)
8- La débrouillardise, 10 pistes pour développer cette épatante qualité
Autre exemple de la tendance au recentrage sur soi et sa posture: l’intérêt pour le développement de qualités qui permettent de s’appuyer davantage sur soi-même et d’être pro-actif dans la résolution de problème ou l’établissement de plan de route vers un objectif. Bien que la débrouillardise soit une valeur en déclin dans notre société française qui a de plus en plus de mal à reconnaître ses propres forces et ses vertus, vous avez été enthousiasmés par l’idée de reconnecter avec cette qualité aux multiples bénéfices. Car la débrouillardise diminue l’anxiété et le stress à mesure qu’elle renforce la confiance en soi, la capacité à résoudre ou surmonter des difficultés, à affronter toutes sortes de situations, à agir avec aisance.Utile dans tous nos projets professionnels, du retour à l’emploi jusqu’au changement de métier, la débrouillardise est une belle qualité qui se travaille et se développe petit à petit.
9- Comportements absurdes
Dans le même sens que l’intérêt pour la biendisance, la tendance de plus en plus marquée à la compréhension d’autrui est une autre forme de recentrage sur soi: comment nous y prendre, nous, pour mieux comprendre et accueillir l’autre, pour faire preuve d’empathie, au lieu d’attendre qu’il devienne soudainement – miraculeusement? – compréhensible.Apprendre à exprimer ce qui nous pousse à faire ce que nous faisons, à explorer ce qui poussent les autres à faire ce qu’ils font est un moyen jubilatoire de développer la connaissance de soi et de l’autre, et de la mettre au service de nos relations. Vous avez été nombreux à exprimer votre enthousiasme à l’idée de vous ouvrir aux valeurs et aux motivations d’autrui, plutôt que de porter des jugements hâtifs qui nous éloignent d’eux. Et c’est tant mieux: tout ce qui encourage la compréhension mutuelle favorise la tolérance, la bienveillance et les comportements positifs.
10- L’agilité expliquée à mon manager
Devant le fiasco managérial de ces dernières années et l’augmentation effrayante des tensions relationnelles – pour employer un euphémisme digne d’un discours parfaitement rosbif – l’intérêt pour des alternatives plus humaines, plus respectueuses des besoins de chacun, plus attentives au bien-être individuel au service de la performance collective, s’amplifie. L’agilité, née dans le monde des développeurs, offre des pistes de réflexion passionnantes pour un management différent. Un management qui favorise une collaboration sereine et minimise la guerre des égos. Le terme, très peu présent dans les discours RH, s’est répandu comme une traînée de poudre cette année, parfois dans des définitions très inexactes ou simplistes (de l’ordre de agile = flexible), parfois avec beaucoup d’intelligence.Vous avez apprécié cet éclairage sur des techniques de gestion de projet qui sont en train de sortir du département informatique et de gagner le terrain du management et s’appuyant sur une dynamique d’expérimentation et d’adaptation, avec toujours en ligne de mire le bien-être des salriés autant que la satisfaction du client. Les deux autres billets sur ce thème L’agilité, un peu de pratique et Rupture douce, l’agilité pour collaborer autrement ont eux aussi suscité beaucoup d’intéret. Et j’en suis ravie, car c’est aussi le signe que 2013 marque le début d’une véritable réflexion autour de la refonte du management, qui a été l’un des sujets les plus traités cette année.
Toute ma gratitude pour votre confiance et votre fidélité en 2013, et rendez-vous l’année prochaine;)
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