dimanche 5 février 2012

Apocalypse Now ?

Je vais revenir à l’idée de base concernant les billets Apocalypse Now et juste faire circuler des infos et poser des questions. Dans ce chapitre il va être question de la Bête et de la femme qui la chevauche. Avant j’invite le lecteur a prendre connaissance (si ce n’est pas déjà fait) des autres chapitres Apocalypse Now et des commentaires.

Questions et infos sur la bête

Apoc.13 :1 Puis je vis monter de la mer une bête qui avait dix cornes et sept têtes, et sur ses cornes dix diadèmes, et sur ses têtes des noms de blasphème.

Apoc.17 :10 Ce sont aussi sept rois : cinq sont tombés, un existe, l’autre n’est pas encore venu, et quand il sera venu, il doit rester peu de temps.

Apoc.17 :12-14 Les dix cornes que tu as vues sont dix rois, qui n’ont pas encore reçu de royaume, mais qui reçoivent autorité comme rois pendant une heure avec la bête. Ils ont un même dessein, et ils donnent leur puissance et leur autorité à la bête. Ils combattront contre l’agneau, et l’agneau les vaincra, parce qu’il est le Seigneur des seigneurs et le Roi des rois, et les appelés, les élus et les fidèles qui sont avec lui les vaincront aussi.

Puisque la bête a plusieurs têtes et que ces têtes sont des rois, la bête est donc un empire et non un individu. Le seul empire existant à l’époque de Jean est l’empire romain, et beaucoup d’indices appuient cette interprétation. 5 empereurs sont passés, celui qui règne est Néron après lui Galba régnera pour 6 mois. Concernant les 10 couronnes, il faut savoir que l’empire romain était constitué de 10 provinces sénatoriales dont Chypre (Act.13 :7) et l’Achaïe (Act.18 :12).

Apoc. 13:5 Et il lui fut donné une bouche qui proférait des paroles arrogantes et des blasphèmes ; et il lui fut donné le pouvoir d’agir pendant quarante-deux mois.

Apoc.13 :10 Si quelqu’un mène en captivité, il ira en captivité ; si quelqu’un tue par l’épée, il faut qu’il soit tué par l’épée. C’est ici la persévérance et la foi des saints.

Le livre est écrit pendant un temps de persécution des chrétiens, jean dit que ce pouvoir ne va durer que 42 mois, et que celui qui tue par l’épée va mourir par l’épée. La persécution sous Néron commença fin 64. L’épée de Néron était très célèbre et très meurtrière, c’est par cette même épée que Néron se suicidera en juin 68 avec l’aide de son secrétaire, mettant fin à 42 mois de persécution. Quelle consolation ont du recevoir les chrétiens à la lecture de cette prophétie !

Il resterait beaucoup de questions à élucider mais ces faits sont troublants et ne peuvent être ignorés, méprisés et écartés d’un simple revers de main.

Quelles que soient nos convictions, une chose fait l’unanimité, la bête est un empire et non une personne ! Alors pourquoi cherchez un individu ?

Un autre fait est incontestable, il n’y a aucun lien biblique entre un antichrist et la bête (pour plus de matière sur ce sujet, relire Apocalypse Now Chap.I et ses commentaires)

Au cour de l’histoire, plusieurs se sont sentis obligé de dénoncer des hommes comme étant la bête (ou l’antichrist quand ils font l’amalgame). Même les français ont eu leur prétendant en la personne de Napoléon! Aujourd’hui on assiste aux mêmes dérives (Jean-Paul II, Obama, le prince Charles, le prince William etc…). Stop! Arrêter la cour est pleine (de candidats).

Une autre question: si c’est l’empire romain avec sa succession d’empereur et ses 10 provinces sénatoriales, comment pouvons nous voir ici l’église catholique romaine? Ou même l’europe comme un empire romain reconstitué, une sorte d’Europe des 10?

J’ai d’autres questions, notamment sur la prostituée qui chevauche la bête.

On sait son nom, c’est Babylone, elle représente une ville. Il y a très peu de chance qu’elle représente littéralement la Babylone physique qui serait situé en Irak, sinon ça ne serait pas un mystère. Beaucoup prétendent que c’est Rome. Examinons le texte et l’histoire.

La prostituée est assise sur 7 montagnes. On voit souvent ici une référence a Rome, la ville aux sept collines. Le mots grec ici est montagne et non colline. Savez vous que Jérusalem a aussi été appelé la ville aux sept montagnes ? Et cela aussi par des juifs eux-mêmes! Comme Rabbi Eliezer, un des « sages » du talmud, qui en parle comme telle sans donner d’explication montrant par là que c’est ce qui était admis et n’avait pas besoin d’être argumenté.

Jean donne des indices troublants concernant cette ville, voyez plutôt :

Apoc.18 : 21-24 Alors un ange puissant prit une pierre semblable à une grande meule, et il la jeta dans la mer, en disant : Ainsi sera précipitée avec violence Babylone, la grande ville, et elle ne sera plus trouvée…. parce qu’on a trouvé chez elle le sang des prophètes et des saints et de tous ceux qui ont été égorgés sur la terre.

Comment ne pas se rappeler des propres paroles de jésus sur Jérusalem :

Matthieu 34 -35 C’est pourquoi voici, moi, je vous envoie des prophètes, et des sages, et des scribes ; et vous en tuerez et vous en crucifierez, et vous en fouetterez dans vos synagogues, et vous les persécuterez de ville en ville, sorte que vienne sur vous tout le sang juste versé sur la terre, depuis le sang d’Abel le juste, jusqu’au sang de Zacharie, fils de Barachie, que vous avez tué entre le temple et l’autel.

Luc 13:33-34 Mais il faut que je marche aujourd’hui et demain et le jour suivant, car il ne se peut qu’un prophète périsse hors de Jérusalem. Jérusalem, Jérusalem, la ville qui tue les prophètes et qui lapide ceux qui lui sont envoyés, que de fois j’ai voulu rassembler tes enfants, comme une poule sa couvée sous ses ailes, et vous ne l’avez pas voulu !

Si la prostituée est Rome, comment 2 villes pourraient être coupable de “toutes” les mêmes choses? Jésus dit que Jérusalem est coupable du sang versé sur la terre comme l’est la prostituée dans le livre de l’Apocalypse.

Babylone dans tout le livre de l’apocalypse est appelé la grande ville. Et jean nous livre un autre indice vraiment troublant :

Apocalypse 11:8 Et leurs cadavres seront sur la place de la grande ville, qui est appelée, dans un sens spirituel, Sodome et Egypte, là même où leur Seigneur a été crucifié.

Il est très clair ici que la grande ville est Jérusalem, jésus n’a pas été crucifié à Rome !

Il y a 8 mentions de « la grande ville » dans le livre d’apocalypse. Clairement identifiée comme Babylone. Cependant 2 fois il est fait allusion à Jérusalem (Apoc.11 :8 et 18 :24). Il est clairement écrit » la » grande ville et non « une » grande ville, tout laisse supposer qu’il est toujours question de la même ville tout le long du livre.

Et cette ville c’est le mystère de la femme (la prostituée) Apoc.17 :18.

Je viens avec ce billet avec des questions, non avec des affirmations.Ce n’est pas « anti-Jérusalem », l’histoire biblique montre que des prophètes sont morts hors de Jérusalem, il n’est donc pas question que de la ville physique en elle-même mais de son ombre spirituelle. Des faits bibliques sont là, ils contredisent les interprétations les plus courantes et nous ne pouvons encore une fois les écartés d’un simple revers de la main sous prétextes de protéger une tradition.

Comment pouvons -nous voir dans cette prostituée Rome? New York (et oui certains l’ont prétendu!)? L’église Romaine (qui n’existait même pas à l’époque de la rédaction et qui n’a rien a voir avec les premiers martyrs)?

Et enfin, si cette femme est une mère (Apoc.17:5), qui sont les filles?

Apoc.17 :16 Les dix cornes que tu as vues et la bête haïront la prostituée, la dépouilleront et la mettront à nu, mangeront ses chairs, et la consumeront par le feu.

Après cela nous voyons la bête et ses alliés détruire la prostituée. C’est exactement ce qui s’est passé en 70 lorsque l’empire Romain a détruit Jérusalem.

Ne me faîtes pas dire ce que je n’ai pas écrits, Je ne prétend pas que nous n’avons plus rien a attendre, un prochain billet sur le « retour » du Seigneur va mettre des choses au clair. Je crois au retour du Seigneur, je crois à l’enlèvement des saints qui partent à sa rencontre lors de sa venue …

Stay Tuned pour la suite…

Comme d’habitude, il est vivement conseillé de lire les chapitres précédents et leurs commentaires pour bien saisir la mentalité de ces billets.

Nous allons aborder une série sur le retour du Seigneur.

Les juifs de l’AT n’étaient pas ignorants quant aux prophéties concernant sa venue, ils étaient même de bons fondamentalistes, étudiant les prophéties, attendant son arrivée mais ils étaient si loin du Saint-Esprit qu’ils ne l’ont pas reconnu car ils avaient besoin du Saint-Esprit pour cela.

Ils étaient établis et sûrs que quand le Messie viendrait, il rétablirait le royaume d’Israël. Quand le Messie est venu, ils l’ont “loupé” et ne l’ont pas reçu. Ce Messie (si j’ose dire) ne « correspondait » pas à la « doctrine » qu’ils avaient. Ils s’attendaient à la délivrance de Rome et non pas à la délivrance du péché et d’eux-mêmes. Ils pensaient aux royaumes terrestres d’Israël et n’attendaient pas le royaume de Dieu! Ils attendaient le Lion de Juda mais pas l’Agneau de Dieu! De la même manière, des milliers de chrétiens sont aveuglés par leurs traditions et attendent un retour et un enlèvement qui les feraient échapper à la tribulation et les délivreraient du monde, des contraintes terrestres et amèneraient le jugement sur leur ennemis, Tout ça avec le risque de le « louper » et que l’on dise d’eux, un jour, « ils ne l’ont pas reçu ». Comme c’est étrange que l’on cherche dans la bible des promesses et que l’on n’apprenne pas des erreurs de nos prédécesseurs.

Je vais commencer par une petite histoire qui va nous introduire dans la complexité de la question. On raconte qu’il y a de nombreuses années au Nord de l’Angleterre, une jeune fille d’Armée du Salut, fraichement convertie débordait de la joie du Seigneur et désirait partager son salut avec tout le monde. En marchant le long de la rue d’une petite ville Durham, elle a vu un homme grand, aux cheveux gris venir vers elle et, l’étranger quoiqu’il soit, elle l’a arrêté et a dit, « Pardonnez-moi, monsieur, mais êtes-vous sauvé ? » Le grand étranger s’est penché vers elle et a répondu, avec un visage bienveillant : « ma chère, voulez-vous dire ESOTHEN, ou SOZOMENOS, ou SOTHESOMAI ? » La jeune fille était abasourdie – elle n’y comprenait rien! Elle ne savait pas qu’elle avait arrêté un érudit, Mr. Westcott, un des plus grands hellénistes de son temps et éditeur de la célèbre version grec du NT « Wescott & Hort ». Il lui avait demandé, utilisant trois temps différents du verbe grec : » Me demandez –vous si j’ai été sauvé ou si je suis en train d’être sauvé ou si je serai sauvé ? Et ensuite Westcott a affectueusement expliqué les trois temps de l’évangile à la jeune fille et quelques richesses de son salut passé, de son salut en cours et de son salut à venir, et quand ils se sont séparés cette jeune fille en savait plus sur son salut et son Sauveur.

De la même manière, quand on me demande, « Crois-tu dans le retour du Seigneur ? » Je réponds : « De quoi parlez -vous? De Sa PAROUSIA, ou Son APOKALUPSIS, ou Son EPIPHANEIA, ou Son PHANAROO, ou Son ERCHOMAI, ou encore Son HEKO ? » Oui, je crois en TOUTES Ses venues et toutes les facettes de Ses venues!

Peut-être êtes-vous comme cette jeune fille, les yeux tout ronds et n’y comprenant rien. La jeune fille savait qu’elle était sauvée mais après avoir été éclairée, elle en connaissait beaucoup plus sur son salut.

Je ne veux surtout pas compliquer ce que l’on croit mais l’inverse est tout aussi dangereux. Faire un amalgame de tous les mots grecs que j’ai cité et les rendre synonymes de « seconde venue de Christ » est complètement faux.

Premièrement l’expression « seconde venue de Christ » n’apparait pas dans la Bible. L’idée d’une seconde venue est étrangère à l’enseignement du NT. Vérifiez vous-même, nulle part vous trouverez le mot « seconde » ou « second » ou « deuxième » en référence à sa venue. Limiter les venues de Christ à deux est très réducteur au niveau vision et au niveau doctrine.

Nous allons donc passer en revue les différent mots qui sont souvent compris « seconde venue » ou « retour ». Surtout ne tirez pas des conclusions hâtives. N’essayez pas de deviner mes convictions, « jouez le jeu » et laissez- vous questionner sans forcément avoir les réponses tout de suite.

Nous allons commencer par le mot « parousia ».

PAROUSIA: Ce mot est employé 24 fois dans le NT. Il vient du verbe PAREMI qui signifie “être présent”. Ce verbe dénote la présence actuelle de celui qui est venu. PAROUSIA n’indique jamais l’acte d’arrivée de quelqu’un mais dénote la présence de quelqu’un qui est déjà arrivé. PAROUSIA signifie « présence. » L’inverse est APOUSIA qui signifie “absence”

Parousia pourrait être traduit simplement parousie ou encore avènement mais il signifie premièrement présence. En aucun cas il ne peut être traduit retour ou venue (même si ça implique qu’une fois venue la personne est présente).

Six fois il est employé pour quelqu’un d’autre que Jésus. Voyons ensemble deux exemples parlants concernant Paul.

2 Corinthiens 10:10 Car, dit-on, ses lettres sont sévères et fortes ; mais, sa présence personnelle est faible, et sa parole est méprisable.

Philippiens 2:12 Ainsi, mes bien-aimés, comme vous avez toujours obéi, travaillez à votre salut avec crainte et tremblement, non seulement comme en ma présence, mais bien plus encore maintenant en mon absence.

C’est tellement clair dans ces passages que le mot parousia ne peut être traduit par venue, arrivée, retour. Il est bien question ici de la présence de Paul. Si ce mot voulait dire venue alors son inverse (absence) aurait du être traduit « départ », aucun traducteur ne s’y est risqué.

Dans 2 Pierre 1:16, Pierre dit qu’ils ont fait connaitre la puissance et l’avènement de notre Seigneur Jésus Christ comme ayant été témoin oculaire de sa majesté, il fait mention ici de la transfiguration (un fait passé).

Un verset comme 1Thess.5 :23 est souvent mal traduit à cause de cette mauvaise compréhension de ce qu’est la PAROUSIA. Lisez-le dans votre traduction favorite et voyons ensemble ce qu’il donne en littéral: « De plus le Dieu de paix vous sanctifie lui-même tout entier, et tout votre être, l’esprit et l’âme et le corps, est conservé irrépréhensible dans la présence de Jésus-Christ notre Seigneur. C’est sûr ça change le texte, ça change la signification et ça change le focus du verset. C’est dans Sa Présence (et pas ailleurs!) que nous sommes conservés irrépréhensibles par Dieu.

Un autre verset souvent utilisé pour dire que parousie veut dire retour, 2Pie.3 :4 2 Pierre 3:4 et disant : Où est la promesse de son avènement ? Car, depuis que les pères se sont endormis, toutes choses demeurent dans le même état, dès le commencement de la création. Si nous regardons bien, les gens doutent des promesses concernant Sa Présence car rien ne change pas par ce qu’il n’est pas encore revenu ;-)

La parousia nous la vivons depuis la pentecôte où il est venu à nous et en nous. Nous la vivons parce qu’il a dit qu’il serait avec nous tous les jours. Nous la vivons encore dans une autre dimension quand nous nous réunissons en accord car il a promis que dans ce cas il serait au milieu de nous.

Il est présent dans ses saints. Il est destiné à être vu et admiré dans ses saints (2Thess.1:10).

Et pour les irréductibles qui me sortiraient 2 Thessalonic 2:8: Et alors paraîtra l’impie, que le Seigneur Jésus détruira par le souffle de sa bouche, et qu’il anéantira par l’éclat de son avènement. Sans parler de l’époque de l’accomplissement de ce verset, je voudrai juste souligner que ce n’est pas son avènement qui détruit l’impie mais l’éclat de son avènement. Force est de constater que sa présence (déjà dans nos vies) n’a pas toujours le même éclat.

Alors je finirai par ces questions:

Pourquoi la plupart des traducteurs ont traduit « parousia » par venue quand il s’agissait de Christ et par présence quand il s’agissait de Paul ou d’autres?

Pourquoi voyons nous, pour la plupart, l’avènement (la parousie) comme étant la venue, le retour du Seigneur?

Pourquoi avons -nous réduit les venues de Christ à deux alors que la Bible ne le mentionne pas?

Stay tuned pour d’autres mots barbares (euh non! plutôt grec!)



Comme promis voici la suite. Qui dit « suite » dit qu’il y a quelque chose qui précède. C’est important, si ça n’est pas déjà fait, de lire les autres chapitres et leurs commentaires et surtout le dernier car celui-ci en est une suite directe.

Comme promis nous allons voir un autre mot grec et sa signification. C’est le tour du mot APOKALUPSIS qui dans sa version francisée a donné le mot apocalypse et la racine du mot apocalyptique. Dans l’inconscient collectif on associe souvent ces mots à la fin du monde.

Le mot grec APOKALUPSIS vient du verbe APOKALUPTO qui signifie l’action de retirer un voile pour montrer. Cela est bien démontré par le verset : « … car il n’y a rien de caché qui ne doive être découvert »(Math.10 :26). Il signifie donc littéralement: dévoilement, révélation.

Le mot français « révélation » a, à l’origine, cette signification de dévoilement mais selon les sphères dans lesquelles il est utilisé aujourd’hui il est synonyme de vision, prophétie, déclaration.

Fondamentalement ce mot a le sens de rendre visible ce qui était présent mais caché.

L’apokalupsis ne dénote pas un changement de lieu (une arrivée, une venue, un déplacement) mais un changement de « visibilité » de ce qui est déjà présent.

Plusieurs versets contiennent les mots apokalupsis et apokalupto. On ne peut faire divorcer un verbe de son action, apokalupto de apokalupsis ; quand il y a l’un il y a forcément l’autre ! Certains de ces versets (pas tous ;-)) mettent en rapport un de ces 2 mots et Jésus-Christ. Certains, quand on y réfléchit, sont surprenants. Voyez plutôt.

Il y a plusieurs « apokalupsis » de Jésus-Christ le fils de Dieu dans le Nouveau Testament. Chaque fois elles viennent du ciel. On connaissait l’ « apokalupsis » de Jean mais connaissez -vous les « apokalupsis » de Pierre et de Paul (je ne parle pas de livres apocryphes mais du nouveau testament !)

Matthieu 16:17 Jésus, reprenant la parole, lui dit : Tu es heureux, Simon, fils de Jonas ; car ce ne sont pas la chair et le sang qui t’ont « apokalupto » cela, mais c’est mon Père qui est dans les cieux. Pierre a eu une apokalupsis de Jésus Christ, elle est venue des cieux !! Du Père qui est dans les cieux !

Galates 1:15-16 Mais, lorsqu’il plut à celui qui m’avait mis à part dès le sein de ma mère, et qui m’a appelé par sa grâce, « d’apokalupto » en moi son Fils, afin que je l’annonçasse parmi les païens, aussitôt, je ne consultai ni la chair ni le sang, Paul a eu une apokalupsis du Fils, elle est venue des cieux !! Du Père dans les cieux qui lui révèle son fils !

A noter qu’à chaque fois, ça n’est pas une venue de Jésus-Christ mais un dévoilement du Christ déjà là !

D’autres versets, mettant en rapport ces 2 mots grecs avec Jésus-Christ sont souvent mentionnés pour « argumenter » la vue classique d’une seconde venue de Christ.

Passons- les en revue,

Luc 17:30 Il en sera de même le jour où le Fils de l’homme sera « apokalupto ».

Il y a là un parallèle avec Matth.24. Jésus, parlant de la destruction du temple et de la chute de Jérusalem dit au verset 30 « Et alors paraîtra le signe du fils de l’homme dans le ciel » (Matth.24 :30). Il faut comprendre que c’est le signe du fils de l’homme dans le ciel qui parait et non le signe du fils de l’homme qui parait dans le ciel! J’espère que je ne vous ai pas embrouillé, je reprends: ça n’est pas paru dans le ciel mais bien sur terre et c’était le signe que le Fils de l’homme est dans le ciel. La nuance est subtile mais importante pour l’interprétation. Dans ce sens c’est une apokalupsis, le fils de l’homme était dans le ciel, la destruction de Jérusalem et du temple étaient le signe visible, l’apokalupsis, du fils de l’homme dans le ciel (Cf Chap.IV d’apocalypse Now? et la réponse au 3ème commentaire de ce même chapitre).

3 autres passages maintenant:

1 Corinthiens 1:7 de sorte qu’il ne vous manque aucun don, dans l’attente où vous êtes de « l’apokalupsis » de notre Seigneur Jésus-Christ.

2 Thessalonic 1:6-10 Car il est de la justice de Dieu de rendre l’affliction à ceux qui vous affligent, et de vous donner, à vous qui êtes affligés, du repos avec nous, lors de « l’apokalupsis » du Seigneur Jésus venant ciel avec les anges de sa puissance, au milieu d’une flamme de feu, pour punir ceux qui ne connaissent pas Dieu et ceux qui n’obéissent pas à l’Evangile de notre Seigneur Jésus. Ils auront pour châtiment une ruine éternelle, loin de la face du Seigneur et de la gloire de sa force, lorsqu’il viendra pour être, en ce jour-là, glorifié dans ses saints et admiré dans tous ceux qui auront cru, car notre témoignage auprès de vous a été cru.

1 Pierre 1:7-13 afin que l’épreuve de votre foi, plus précieuse que l’or périssable qui cependant est éprouvé par le feu, ait pour résultat la louange, la gloire et l’honneur, lors de « l’apokalupsis » Jésus-Christ lui que vous aimez sans l’avoir vu, en qui vous croyez sans le voir encore, vous réjouissant d’une joie ineffable et glorieuse, parce que vous obtiendrez le salut de vos âmes pour prix de votre foi. Les prophètes, qui ont prophétisé touchant la grâce qui vous était réservée, ont fait de ce salut l’objet de leurs recherches et de leurs investigations, voulant sonder l’époque et les circonstances marquées par l’Esprit de Christ qui était en eux, et qui attestait d’avance les souffrances de Christ et la gloire dont elles seraient suivies. Il leur fut révélé que ce n’était pas pour eux-mêmes, mais pour vous, qu’ils étaient les dispensateurs de ces choses, que vous ont annoncées maintenant ceux qui vous ont prêché l’Evangile par le Saint-Esprit envoyé du ciel, et dans lesquelles les anges désirent plonger leurs regards.C’est pourquoi, ceignez les reins de votre entendement, soyez sobres, et ayez une entière espérance dans la grâce qui vous sera apportée, lors de « l’apokalupsis » de Jésus-Christ.

Ces 3 textes parlent d’une apukalupsis particulière de Jésus Christ, nous savons que ce terme ne peut concerner une venue mais parle d’un dévoilement de ce qui est caché.

Plusieurs possibilités, je laisse le soin au lecteur de se faire sa propre opinion.

1°- Soit ça nous parle d’une apokalupsis, de Jésus dans le ciel, ces 3 épitres ont été écrites avant 70 apr JC date de l’apokalupsis de Jésus Christ annoncée par lui-même (Luc.17 :30 – Matth.24).

2° – Soit ça parle d’une « apokalupsis » de Christ sur terre. Il est où sur terre ? Dans les siens !

Il y a une « apokalupsis » que la création entière attend avec un ardent désir, celle des fils de Dieu (Rom.8 :19) en quoi consiste cette promesse ?

Et si ce jour était lié à cette promesse « glorifié dans ses saints et admiré dans tous ceux qui auront cru ».

A noter que parmi les « apokalupsis » à attendre il y a :

l’apokalupsis de notre œuvre (1Cor.3 :12-13), tout un programme !

Conclusion: l’apokalupsis ne dénote pas un changement de lieu (une arrivée, une venue, un déplacement) mais un changement de « visibilité » de ce qui est déjà présent.

Voilà du grain à moudre et de quoi méditer sur ce mot.

Stay Tuned pour la suite…

Comme promis voici la suite. Qui dit « suite » dit qu’il y a quelque chose qui précède. C’est important, si ça n’est pas déjà fait, de lire les autres chapitres et leurs commentaires et surtout les deux derniers car celui-ci en est une suite directe. De commencer par ce billet c’est comme tenter de monter dans un train en marche.
On continue donc à explorer les différents mots grecs reliés directement ou indirectement à la notion d’un retour du Seigneur. Aujourd’hui ce sont des mots qui ont une même racine, le mot epiphaneia, qui francisé a donné le mot épiphanie, et le mot phaneroo.

Le mot epiphaneia est intéressant à traiter car bibliquement il traite autant de choses passées que de choses à venir. On le rencontre 6 fois dans le NT et on trouve 4 fois le verbe epiphaino qui lui est lié.

Voici des textes (version Segond) où l’accent semble mis sur quelque chose à venir.

2 Thessalonic 2:8 Et alors paraîtra l’impie, que le Seigneur Jésus détruira par le souffle de sa bouche, et qu’il anéantira par l’éclat < epiphaneia > de son avènement.
1 Timothée 6:14 ( de garder le commandement, (6-14) et de vivre sans tache, sans reproche, jusqu’à l’apparition < epiphaneia > de notre Seigneur Jésus Christ,
2 Timothée 4:1 Je t’en conjure devant Dieu et devant Jésus-Christ, qui doit juger les vivants et les morts, et au nom de son apparition < epiphaneia > et de son royaume,
2 Timothée 4:8 Désormais la couronne de justice m’est réservée ; le Seigneur, le juste juge, me la donnera dans ce jour-là, et non seulement à moi, mais encore à tous ceux qui auront aimé son avènement < epiphaneia >.
Tite 2:13 en attendant la bienheureuse espérance, et la manifestation < epiphaneia > de la gloire du grand Dieu et de notre Sauveur Jésus-Christ,

Puis d’autres où l’accent semble mis sur quelque chose de passé.

2Tim.1 : 9-10 qui nous a sauvés, et nous a adressé une sainte vocation, non à cause de nos œuvres, mais selon son propre dessein, et selon la grâce qui nous a été donnée en Jésus-Christ avant les temps éternels, et qui a été manifestée maintenant par l’apparition < epiphaneia > de notre Sauveur Jésus-Christ, qui a détruit la mort et a mis en évidence la vie et l’immortalité par l’Evangile.
Tite 2:11 Car la grâce de Dieu, source de salut pour tous les hommes, a été manifestée <epiphaino>.
Tite 3:4 Mais, lorsque la bonté de Dieu notre Sauveur et son amour pour les hommes ont été manifestés<epiphaino> ,

D’un point de vue historique et traditionnel on a appelé épiphanie la venue des mages d’orient, le baptême de Jésus dans le Jourdain, la multiplication des pains…

Le mot épiphanie signifie simplement apparition, manifestation avec la notion d’éclat.

Certaines traductions sont ambigües et ont traduit epiphaneia par venue, d’autres étrangement ont traduit par avènement les mots parousia et epiphaneia (en 2Tim.4 :1 et 2Tim.4 :8) ce qui a pour conséquence de faire un amalgame obscur. Juste 2Thess 2 :8 qui parle d’une epiphaneia de sa parousia « explose » ce contre-sens et démontre que les 2 mots ont un sens différent.

Donc, « techniquement », une épiphanie c’est une manifestation. Ce n’est pas juste la manifestation passée ni une manifestation quelque part dans un futur indéfini mais aussi une manifestation constante, présente, progressive. Certes la présence (la parousia) de Christ n’ a pas encore été manifestée au monde en général et elle le sera, mais elle continue encore aujourd’hui à se manifester à l’individu et à des ensembles d’individus. La présence intérieure du Christ a besoin d’être révélée et manifestée à l’extérieur, au monde.

Conclusion : epiphaneia ne dénote pas une venue ou un changement de lieu mais l’éclat d’une manifestation. Il y a effectivement une epiphaneia à venir c’est l’epiphaneia de sa parousia (2Thess.2 :8), c’est-à-dire de sa présence actuelle (relire Apocalypse Now VIII).

Pourquoi avoir traduit ce mot par avènement ou venue?

Le mot phaneroo est plus simple, il n’y a que trois occurrences qui peuvent être liées avec l’eschatologie.

Colossiens 3:4 Quand Christ, votre vie, paraîtra (phaneroo ), alors vous paraîtrez; aussi avec lui dans la gloire.
1 Pierre 5:4 Et lorsque le souverain pasteur paraîtra (phaneroo ) vous obtiendrez la couronne incorruptible de la gloire.
1 Jean 2:28 Et maintenant, petits enfants, demeurez en lui, afin que, lorsqu’il paraîtra (phaneroo ) nous ayons de l’assurance, et qu’à son avènement nous ne soyons pas confus et éloignés de lui.

Quand nous lisons ces versets, nous pouvons croire à partir de ceux-ci qu’il y a une notion de venue. En fait le verbe phaneroo signifie manifester, rendre visible et dans les 3 versets cités il est en fait conjugué au passif et serait mieux traduit par « sera manifesté » plutôt que « paraîtra ».

Ces 3 textes nous parlent de Christ notre vie, souverain pasteur (qui est Christ), et de Christ qui sera manifesté. Etre manifesté ne signifie pas venir.

Jésus a manifesté le nom de son Père aux hommes (Jn.17 :6), il l’a rendu visible, c’est devenu concret pour les témoins. Le nom n’est pas venu.

Ces textes nous parlent de Christ rendu visible et non Christ en train de venir. De choisir de traduire par le verbe « paraîtra » donne l’illusion que Christ d’un coup vient sur le devant de la scène et cela tronque la vision. En fait Il sera rendu visible, manifesté il y a ici une différence de taille.

Ne tirez pas de conclusions hâtives, ni sur ce que je crois, ni sur ce que j’essaye de communiquer. Le but est de se poser les questions justes et de confronter ce que l’on croit aux écritures, sans interférence de tradition. C’est important de savoir en qui l’on croit, ce que l’on croit et pourquoi on le croit. La vérité n’a pas peur d’être éprouvée.

Le prochain verbe traitera de sa venue, en effet celui-ci enfin signifie vraiment: venir, arriver. Là nous approfondirons. En attendant …

Stay Tuned

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