mercredi 25 janvier 2012

Discours annuel sur l'état de l'Union

Obama utilise l'état de l'Union pour esquisser son programme

le 25 janvier 2012 à 06h53 , mis à jour le 25 janvier 2012 à 10h21

Dossier : Élections USA

Le président américain a prononcé mardi soir devant le Congrès le traditionnel discours annuel sur l'état de l'Union. Il a notamment annoncé des réformes fiscales visant les plus riches, une manière à peine voilée de critiquer les candidats républicains à l'investiture, et notamment Mitt Romney.

Barack Obama devant le Congrès, le 24 janvier 2012.Barack Obama devant le Congrès, le 24 janvier 2012. © AFP

Dans un discours combatif sur l'état de l'Union en forme de feuille de route pour sa réélection, le président des Etats-Unis Barack Obama a appelé mardi à reconstruire l'économie américaine sur la base de règles identiques pour tous.

Face au Congrès où ses adversaires républicains sont en position de force, et neuf mois avant de briguer un second mandat, Obama a assuré que les Etats-Unis étaient "de plus en plus forts", et a voulu "présenter les plans d'une économie construite pour durer, où ceux qui travaillent dur en touchent les dividendes, où la responsabilité est récompensée". "Nous avons trop progressé pour revenir en arrière. Tant que je serai président, je travaillerai avec tous dans cet hémicycle pour capitaliser sur cet élan", a-t-il promis, dans un écho de sa campagne électorale de 2008, teintée d'œcuménisme.

30% d'impôts pour les plus riches

Mais il a aussi mis en garde ses adversaires en assurant qu'il allait "combattre l'obstruction par l'action" et en se disant déterminé à empêcher un retour vers les politiques ayant selon lui débouché sur la crise économique. "Nous pouvons soit nous contenter d'un pays où un nombre de plus en plus faible de gens s'en sortent bien, pendant qu'une part croissante des Américains s'en sortent tout juste. Ou nous pouvons rétablir une économie où tout le monde a une chance, où tout le monde fait son dû, et tout le monde joue selon les mêmes règles", a-t-il ajouté.

Obama a ainsi dit vouloir une réforme de la fiscalité instituant un taux d'imposition minimal de 30% sur les revenus des millionnaires, et une remise à plat du code des impôts de façon à inciter les entreprises à produire davantage aux Etats-Unis. Son appel à réformer une fiscalité avantageuse pour les détenteurs de capitaux, héritage de son prédécesseur républicain George W. Bush, s'est déjà heurté dans le passé à l'hostilité des parlementaires de ce parti. Mais ce sujet a mis en difficulté l'un des principaux candidats à l'investiture de la formation conservatrice pour la présidentielle, le millionnaire Mitt Romney, qui a révélé mardi n'être soumis qu'à un taux d'imposition d'environ 15% puisque ses revenus proviennent essentiellement du capital et non du travail.

La paix encore possible avec l'Iran

Entamant son intervention par la mention de la fin de l'engagement américain en Irak et la mort d'Oussama ben Laden, le président a rendu hommage aux soldats de son pays en remarquant que ces militaires "ne sont pas dévorés par l'ambition personnelle. Ils travaillent de concert". "Imaginez ce que nous pourrions accomplir si nous suivions leur exemple", a ajouté Obama, dont la quasi-totalité des projets législatifs ont échoué au Congrès depuis qu'une majorité républicaine s'est installée à la Chambre il y a un an. Les républicains ont reproché mardi à Obama de parler de projets économiques en oubliant son mauvais bilan en matière de chômage, qui atteint 8,5% contre 5% avant le début de la récession de 2007-2009.


Dans un discours largement consacré à la politique intérieure, Obama a évoqué la concurrence économique de la Chine et s'est dit décidé à ce qu'elle s'effectue à armes égales, en promettant de combattre davantage le piratage et la concurrence déloyale attribués à ce pays, via un nouvel organisme.

Concernant le programme nucléaire iranien controversé, Obama a assuré qu'une résolution "pacifique" était "encore possible" mais que "toutes les options" restaient sur la table. Et face à l'instabilité née des révoltes contre les régimes autoritaires dans le monde arabo-musulman il y a un an, Obama, a promis que son pays resterait solidaire des forces démocratiques face à "la violence et l'intimidation".

En tournée

Dès mercredi matin, Obama va aller décliner son message économique sur le terrain. En trois jours, il visitera cinq Etats qui, comme la Floride, pourraient s'avérer cruciaux pour une réélection, de l'Iowa au Michigan, en passant par l'Arizona, le Nevada et le Colorado dans l'ouest.

"Populiste". C'est le mot qui revenait sur toutes les lèvres, hier soir, après le discours sur l'état de l'Union de Barack Obama. Le tournant remonte au mois dernier, dans un discours prononcé dans le Kansas : les inégalités, ça suffit, il serait temps que les riches le soient un peu moins et que l'Amérique s'occupe de sa classe moyenne. Pour l'élégant président, le nouveau casting n'a rien de naturel. Pendant trois ans, on l'a vu épargner Wall Street, accepter de prolonger les baisses d'impôt de George Bush, s'attaquer mollement au chômage de masse, négliger des millions de propriétaires de logement en détresse. Ce n'était pas entièrement de sa faute, avec un Congrès vent debout contre ses initiatives.

Et sa réforme du système de santé bénéficie d'abord aux classes moyennes. N'empêche : les charges de l'élégant président n'auront jamais la force d'un Roosevelt se "félicitant de la haine" que lui vouaient les banquiers et spéculateurs. Le populisme de FDR était inné et sincère, celui d'Obama est cérébral et tardif.

Virage remarquable

Le virage n'en est pas moins remarquable. Hier, le président a défendu avec force une Amérique moins inégalitaire, où les riches paieraient plus d'impôts (au moins 30%, à comparer avec les 13,9% payés par Mitt Romney en 2010), il a rappelé l'immense responsabilité des banques dans la crise, dénoncé le coût exorbitant de l'université pour la classe moyenne…

C'est la première fois qu'il donne une image aussi nettement à gauche, même si, à dix mois de la présidentielle, la plupart des mesures qu'il propose n'ont aucune chance d'aboutir. C'est la première fois, surtout, que les Républicains n'ont pas pu botter en touche en accusant le président d'attiser la "lutte des classes".

John Boehner, le speaker de la Chambre, a bien tenté de dénoncer une "politique de l'envie", mais cela ne prend plus : hier, le pays découvrait, effaré, la feuille d'imposition de Mitt Romney – les 42 millions de dollars de revenus en 2010-2011 de Mitt Romney, le compte en Suisse, la holding aux îles Caymans… Les Américains, enfin, réalisent que leurs riches le sont trop, même au pays de la sacro-sainte réussite individuelle.

- VIDEO. Le discours de Barack Obama sous-titré en français :


Barack Obama veut augmenter l'impôt des plus... par Nouvelobs


Le discours sur l'Etat de l'Union prononcé la nuit dernière par Barack Obama fut d'avantage un discours de campagne qu'un bilan de son mandat. Sa volonté de taxer les plus hauts revenus et d'augmenter les impôts des sociétés s'oppose totalement à l'approche des candidats républicains qui s'ébattent pour les primaires.

Autant le choix démocrate pour la course à la Présidence est assuré, autant l'incertitude continue de planer dans le camp adverse : les candidats républicains se succèdent un à un en tête des sondages, sans qu'aucun n'e soit arrivé à convaincre un électorat jusqu'ici visiblement versatile.

Laurence Nardon est responsable du programme Etats-Unis à l'Ifri

LE POINT. Réélection en tête, Obama veut faire payer les millionnaires "Nous avons trop progressé pour revenir en arrière. Tant que je serai président, je travaillerai avec tous dans cet hémicycle pour capitaliser sur cet élan"
LES ECHOS. Obama place l'équité fiscale et la relance d'industrie au centre de sa campagne pour 2012Hormis une série de mesures visant à limiter les délocalisations et à inciter les multinationales à rapatrier des emplois sur le sol américain, Barack Obama a surtout insisté sur sa volonté d'embrayer sur le début de reprise en rappelant que l'économie américaine a déjà créé plus de 3 millions d'emplois au cours des 22 derniers mois
RIA NOVOSTI. Les USA pourraient rejouer le scénario yougoslave en IranQuels seront les points communs et les différences entre une guerre hypothétique contre l'Iran et les opérations déjà connues en Irak et en Yougoslavie? Quels buts pourrait-elle poursuivre et quelles pourrait être les conséquences?
RIA NOVOSTI. Les républicains empêchent Obama de relever le plafond de la dette publiqueC’est une simple vacherie politique: rappeler au pays qui se remet des fêtes qu’il doit payer ses dettes mais n’a pas d’argent...
KRONOBASE. Brève chronologie de quelques discours sur l'état de l'Union7/1/1841 - Le Président Tyler prononce son premier message, qui deviendra ensuite un rendez-vous annuel...
VOA NEWS. Obama: 'Big Ideas' in Economy-Focused State of the Union AObama: 'Big Ideas' in Economy-Focused State of the Union AddressddressPresident Barack Obama delivers his State of the Union Address on Tuesday to a joint session of the U.S. Congress
VOA NEWS. Obama 'Hopeful' About 2012. President Barack Obama says he is hopeful that the United States will be able to strengthen its economy and create jobs in the new yearLe dernier discours hebdomadaire de Barack Obama, le 31 décembre dernier, dans lequel il présentait ses voeux pour 2012
MEDIA ITE - THE COLUMNISTS. Discours sur l'Etat de l'Union - janvier 2011 : texte intégral en langue originale anglaise"Mr. Speaker, Mr. Vice President, Members of Congress, distinguished guests, and fellow Americans:..."
PRESS TV. Americans evaluate 'who is more responsible' for US current status The unemployment rate when President Obama came into office was just below 7 percent and now it's close to nine percent although other estimates put the real number much higher. But there have not been any meaningful policies that lawmakers can agree on to create many jobs
LE QUOTIDIEN DU PEUPLE. La Chambre des représentants américains a rejeté mercredi, lors d'un vote symbolique, la requête du président Barack Obama de relever le plafond de l'endettement américain"En dépit des grands discours de part et d'autre, personne à Washington ne cherche vraiment à mettre un terme à l'augmentation de la dette nationale", a noté mercredi dans un communiqué Ron Paul, candidat républicain à la présidentielle
DER SPIEGEL. 'Gingrich Would Be the Easier Opponent for Obama'For US Republicans, it all comes down to who has the best chance of beating President Barack Obama in a general election contest
XINHUA. "Etat de l'Union" : l'issue des changements au Moyen-Orient et en Afrique du Nord reste incertaine, selon Obama"Alors que la vague de conflits qui ont secoué la région se retire, c'est maintenant une vague de changements qui balaie le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, de Tunis au Caire, de Sanaa à Tripoli"



President Obama's State of the Union address on Tuesday might be the opportunity for the construction industry where ideas could become reality. Years have passed and promises have been just that, ideas that lead nowhere; instead the housing crisis is deeper, more Americans are looking for new jobs and corporations are still waiting economic reliefs and tax credits that could really impulse the economic recovery. The 2012 State of the Union address could be the last opportunity from this government to mark and really demonstrate what they are capable of.

The State of the Union should be focused on providing solutions and helping the construction industry with true and realistic ideas. President Obama might be focusing on:

  1. Present fresh ideas that could really help the foreclosure market
  2. Implement a payroll tax cut package
  3. .
  4. Improve the country's energy independence providing tax credits on renewable energy projects.
  5. The manufacturing area should receive a boost for the creation of new jobs.
  6. Establish a true plan to integrate high-speed rail in metro areas.
  7. Present a multi-billion plan to improve decaying US infrastructure like other fast-growing economies are establishing.
  8. Reduce permitting bureaucracy and establish consistent regulations for all construction projects.
  9. Sponsor Public Private Partnership to improve airports, power grids, transportation and water distribution systems all across America.
  10. Welcome new financing and business alternatives to ensure sustainable, safe and effective infrastructure performance for future generations.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.