Le web 2.0 provoquera-t-il la fin des élites actuelles? C’est le titre d’un billet inspiré par un excellent Monsieur aux idées (et à l’ouverture aux autres) exceptionnelles habité par une envie irrésistible de tout fibrer dans nos campagnes. Vous l’avez démasqué, c’est Jean Michel Billaut.
Dans cet article, Jean Michel dévoile que depuis la nuit des temps, il y a toujours eu une répartition des sociétés humaines en deux groupes: d’un coté une élite, et de l’autre, les “glandus”. Tel Caton l’Ancien, qui au Sénat Romain terminait toujours ses discours par l’affirmation « Delenda Carthago est » (il faut détruire Carthage), beaucoup de français, perdus dans la situation économique mutante que traverse notre pays s’interrogent. Que faire de nos Hauts Fonctionnaires, X, ENA, patrons du CAC40 et autres nomenklatura qui font comme s’ils étaient les Ministres de Louis XIV ?
Comme Jean Michel, j’ai rencontré quelques énarques et polytechniciens mais je me rend compte que mes fréquentations sont plutôt des Élites 2.0 (par opposition). La description des élites dont Jean Michel parle est en réalité celle d’un Élite dite 1.0 qui n’a pas su innover et se remettre en question depuis la seconde guerre mondiale. Il décrit des personnes qui laissent une impression bizarre, un goût amer dans la bouche. Quelqu’un avec qui on a l’impression bizzare d’être considéré comme un “pauvre type”, un glandu. Arrogants sans s’en rendre compte, individualistes, dréssés à conquérir le maximum de pouvoir personnel, les élites 1.0 pratiquent une certaine culture du mépris, des procédures, des processus et de la centralisation. Enuyeux à mourrir, contre productifs, ronchons, ces experts du butt sniffing (d’où l’illustration plus haut) ne sont en réalité capable d’aucune création de valeur pour les autres et encore moins pour la société. Selon eux, l’Être Humain n’est pas quelque chose à considérer en tant que tel. L’intuition y est bannie, et ils vivent dans leur monde, sans trop se préoccuper de ce qui se passe ailleurs, persuadés d’avoir raison sur tout.
Cette description est magnifique et je pense, comme Jean Michel, que cette élite d’après guerre va définitivement disparaitre. Les plus brillants vont en réalité tout simplement muter en une Élite dite 2.0.
Dans un monde 2.0, si elles veulent continuer à exister, les Élites vont devoir s’adapter et faire tout le contraire de la description qui a été faite plus haut. Elle va devoir jouer le rôle facilitateur: donner naissance (rendre possible), animer (stimuler), orchestrer (organiser, rassembler), des fédérations de puces (les startups ou leur écosystème) et en faire bénéficier les éléphants du monde 1.0 (l’état, les grands groupes qui seront de plus en plus gros mais de moins en moins nombreux). Les valeurs seront alors l’entraide, l’interdépendance, le partage d’idée, l’ouverture. Tout le contraire du modèle 1.0 complétement sclérosé que l’on connait et qui ne fonctionne plus.
En 2012, le futur président l’aura-t-il deviné ? Saura-t-il transformer le pays en un système distribué composé d’individus créatifs ou s’entêtera-t’il à maintenir une organisation apollinienne délabrée qui nous conduira certainement à un déclin irréversible ?
Bouteille vide jetée à la mer: Xavier Niel, Marc Simoncini, Didier Tranchier, Oleg Tscheltzoff, Jacques Antoine Granjon, Philippe Hayat on compte sur vous pour sortir très vite le protocole RF 2.0 :-)
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