Je vous parle souvent sur ce blogue de l’importance des médias sociaux et d’avoir une bonne stratégie numérique. On parle de plus en plus de l’importance de combiner textes et photos, quand ce n’est l’utilisation de capsules vidéos via les nouvelles applications telles Vine, Snapchat ou Instagram. Mais on oublie parfois de revenir à l’essentiel, soit le choix des mots pour des textes qui ont de l’impact. Cette semaine, un article invité, signé par Julie Marie Dorval, rédactrice et présidente de la firme Prose Communication.
Encore peu de gens s’en soucient, mais mieux vaut être avisés : les mots ont un fort impact émotionnel. Les consommateurs de biens et de services, quand il s’agit de faire un choix, sont particulièrement sensibles à ces derniers. En tourisme, comme ailleurs, les mots jouent en effet un rôle d’information et de séduction primordial.Les mots suscitent des émotions
Les techniques et moyens de commercialisation et d’appropriation d’une marque, d’une entreprise ou d’un endroit par un utilisateur sont divers. Aujourd’hui, en considérant la multiplication des canaux de diffusion, ces activités marketing laissent place à une imagination presque sans limites. Cependant, une chose demeure : la promotion et l’art de convaincre impliquent du visuel et des mots. Chacun de ces éléments doit donc être cohérent, intelligent et attrayant.À la lecture d’un guide touristique, d’un dépliant, d’un site web ou autre, le consommateur a d’entrée de jeu une perception et… une émotion. S’il adhère à cette perception et à cette émotion, il est davantage susceptible d’adopter votre produit ou votre service. C’est pourquoi il est impératif de considérer les mots non seulement comme une nécessité, mais aussi, et surtout, comme un outil d’influence extraordinaire.
Si vous ne recourez pas à un spécialiste de contenu dans le processus de création de vos instruments de marketing, demandez-vous avant de rédiger :
- Quel effet a ce mot sur moi? Cet effet est-il positif ou négatif?
- Quelle émotion ce mot crée-t-il en moi? Me fait-il rire ou pleurer? Stimule-t-il agréablement mon intellect?
- Est-ce que ce mot peut porter à interprétation ou à confusion?
- Est-ce que ce mot est à un point cliché que je m’en désintéresse?
- Est-ce que ce mot me stimule à en connaître plus?
Des exercices à faire pour le plaisir et la rentabilité!
Sans passer maître rédacteur, vous pouvez néanmoins vous adonner à certains exercices de conception rédactionnelle. Dans un premier temps, écrivez une phrase que vous croyez « vendeuse ». Puis :- Réécrivez-la en ajoutant des bénéfices plutôt que des caractéristiques.
- Raccourcissez-la en enlevant tous les mots superflus, qui n’ajoutent rien à l’énoncé de base ou qui allongent la phrase inutilement.
- Retirez-en tout signe de négation; tournez-la positivement.
- Écoutez-en le rythme à haute voix et optez pour d’autres mots si vous trouvez qu’elle manque de fluidité.
- Réécrivez-la en changeant tous les mots par des synonymes.
- Cherchez les mots dans le dictionnaire et utilisez ceux qui vous apparaissent les plus précis.
Exemple de phrase avec bénéfices : « Notre hôtel, situé au centre-ville, vous permet de relaxer enfin, d’apprécier vos nuits et de vraiment savourer le moment présent. »
Exemple de phrase raccourcie : « Notre hôtel, au centre-ville, vous offre des chambres de rêve et l’occasion d’embellir votre voyage. »
Exemple de phrase avec synonymes : « Notre hôtel, en plein cœur des activités urbaines, vous accueille dans ses chambres ouatées et pourvues des facilités qui agrémentent vos déplacements. »
Vous pourriez ainsi faire de nombreux exercices avant d’arriver à dénicher « la » phrase qui a du mordant. C’est ce que ferait normalement un rédacteur, aidé grandement par ses compétences, ses connaissances et son expérience. Pourquoi? Pour trois principales raisons :
- bien représenter l’identité de l’entreprise,
- véhiculer un message qui atteint la bonne cible, et
- mousser les ventes.
La rédaction web et ses règles tacites
De toute évidence, les recherches sur internet sont de plus en plus populaires. Dans le domaine touristique, d’ailleurs, elles prennent le pas sur les visites dans les bureaux d’accueil. Par conséquent, il apparaît manifeste qu’une attention soutenue au contenu de vos outils virtuels est plus que souhaitable. En moins de quelques secondes, vous devez immanquablement susciter un « wow » en plus de sortir dans les moteurs de recherche.Susciter un « wow »
Comme mentionné précédemment, vos textes doivent être accrocheurs, emblématiques de votre entreprise et harmonisés au concept publicitaire choisi. Pour obtenir la répercussion escomptée, votre vitrine web doit respecter certaines « règles » en matière de rédaction.- Présence de titres et de sous-titres
- Phrases et paragraphes courts
- Mots positifs et captivants
- Lecture hiérarchisée selon l’importance du contenu
- Mots simples et adaptés au public cible
- Phrases contenant des mots-clés
- Position de certains mots pour une meilleure captation de l’attention
Sortir dans les moteurs de recherche
Il fut un temps où l’insertion de mots-clés dans les textes web et dans les balises Méta suffisait à positionner les entreprises en tête de liste de Google, par exemple. Bien qu’elle ne soit plus incontestablement efficace, cette pratique est néanmoins devenue essentielle. Il faut savoir quels mots sont les plus fréquemment cherchés par les internautes à propos d’un secteur d’activité spécifique et les intégrer aux textes. Le programmeur, de son côté, veille à les intégrer dans les balises Méta nommées « mots-clés » afin que les moteurs de recherche les reconnaissent. Toutefois, cette tâche est désormais un peu moins honorée par ces moteurs, qui fouillent davantage dans les balises « Titres » et « Descriptions », entre autres.Mais il y a autre chose : la terminologie! Le géant Google et d’autres, selon des algorithmes définis, parcourent les milliards de pages web à la recherche d’une terminologie pertinente. Si vos textes empruntent la nomenclature d’usage dans votre domaine, vous serez gagnant. C’est la même chose si vos textes sont exempts de fautes. Eh oui, il paraît que les moteurs de recherche relèvent même les erreurs de langue! Plus de fautes, moins de référencement.
Soyez alors prudent, soyez astucieux et considérez vos contenus comme des agents de croissance!
Article invité, signé par Julie Marie Dorval.
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