Vous n’avez pas été en recherche d’emploi
depuis plusieurs années ? Évidemment, vous savez que les choses ont
évolué, mais pour vous faire gagner du temps dans vos candidatures,
Keljob dresse la liste des pratiques qui ont changé dans le monde du
recrutement.
Du CV papier au numérique
L’avènement d’internet et des médias sociaux a donné une nouvelle jeunesse au CV. « Même s’il a subi de profondes évolutions, le CV reste un outil incontournable
», explique Frédéric Schwenck, directeur des solutions de recrutement
chez Hudson. Si sa forme a peu changé, son fond est passé à l’heure du
web. « Puisqu’ils sont désormais envoyés par mail et traités
industriellement par des logiciels, les CV doivent contenir des
mots-clés pertinents au vue du poste visé », ajoute-t-il.
"Les
entreprises, qui ont peu de visibilité sur leurs carnets de commandes,
tentent de minimiser les risques d’un recrutement en multipliant le
nombre d’entretien."
Une lettre de motivation directe
Les belles phrases vides de sens qui jonchaient nos lettres de
motivation il y a quelques années n’ont plus leur place aujourd’hui.
« La tonalité des lettres de motivation est plus directe, constate
Frédéric Schwenck. Les recruteurs d’aujourd’hui souhaitent savoir quelle
est la valeur ajoutée des candidats qui leurs écrivent. » Le format plus court de ces message – désormais intégrées au corps du mail - a également favorisé l’émergence d’une communication sans détour.
Des processus de recrutement plus longs
C’est l’une des conséquences de la crise économique… « Les entreprises, qui ont peu de visibilité sur leurs carnets de commandes, tentent de minimiser les risques d’un recrutement en multipliant le nombre d’entretien
», décrypte Alain Jacob, fondateur du cabinet AJ Conseil. Les candidats
sont désormais reçus en moyenne deux à trois fois par un recruteur.
« Les processus de recrutement durent entre 6 et 8 semaines, soit 2 à 4
semaines de plus qu’il y a une dizaine d’années. »
De nouveaux outils pour se faire repérer
Les recruteurs disposent désormais de nouveaux moyens pour identifier
les candidats en recherche d’emploi. « Nous ne diffusons plus nos
offres d’emploi via la presse papier. Nous disposons maintenant,
en interne, d’une équipe chargée de rechercher les candidats présents
dans les CVthèques des jobboards et sur les réseaux sociaux », témoigne Anissa Deal, responsable du recrutement d’Accenture France.
Vendre son profil avec une autre approche
« Les candidats qui souhaitent se créer un profil sur
LinkedIn ou Viadeo ne doivent pas se contenter de copier-coller le
contenu de leur CV », insiste Frédéric Schwenck. Pour taper
dans l’œil des recruteurs, aujourd’hui assaillis de candidatures,
« mieux vaut marketer son profil et donner envie aux recruteurs de vous
contacter », ajoute-t-il. Notamment en prenant la parole dans les
communautés d’experts.
Des évaluations (quasi) systématiques
Des outils d’évaluation permettent désormais aux recruteurs de
mesurer le degré de compétences de leurs potentielles recrues. « Nous
proposons notamment aux cadres briguant des postes-clés des mises en situation d’une journée au sein de l’entreprise afin de voir comment ils se comportent en situation réelle »,
illustre Frédéric Schwenck. « La graphologie a, quant à elle, disparu
au profit des tests de personnalité », surenchérit Alain Jacob.
Des critères plus humains
Il y a encore quelques années, le diplôme était l’un des premiers
critères de sélection des recruteurs. « Il est désormais bien moins
regardé que la personnalité des candidats », constate Alain Jacob. Le
savoir-être d’un profil a désormais toute sa place dans le recrutement.
« Nous ne recherchons plus seulement des experts techniques
immédiatement opérationnels, mais aussi des profils à fort potentiel dotés d’une personnalité et ayant un vrai esprit d’équipe », confirme Anissa Deal.
Les entreprises organisent la cooptation
Pour réduire leurs coûts de recrutement, les entreprises sont de plus en plus nombreuses à instaurer un système de recrutement par cooptation.
Ce dispositif, qui consiste à confier à des salariés des missions de
chasseurs de tête, permet par ailleurs d’augmenter le capital sympathie
d’une entreprise. « Ce canal de sourcing, qui fait de nos collaborateurs
des ambassadeurs du groupe, est efficace puisqu’il représente un tiers
de nos recrutements », explique Anissa Deal.
Des informations plus accessibles sur les méthodes de recrutement
La relation entre les candidats et les recruteurs a, elle aussi, évolué au fil des années. Les entreprises communiquent plus volontiers sur leurs processus RH, leurs métiers et leurs politiques de diversité.
Notamment à travers leur site internet, au cours de journées
portes-ouvertes, de forums ou d’événements dédiés au networking. « C’est
une relation de partenariat, d’égal à égal, qu’elles essayent
aujourd’hui de tisser avec leurs futurs collaborateurs », conclut Anissa
Deal.
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