Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Le Premier ministre, Yoshihiko Noda, cherche à réactiver les réacteurs nucléaires à l’arrêt pour éviter que d’autres entreprises ferment des usines au Japon et pour en ouvrir d’autres dans des pays ne présentant pas de risques de pénurie et d’énergie.
Ce jeudi 19 janvier, le gouvernement est forcé d’admettre que les Japonais, depuis l’accident de Fukushima, sont très réticents à accepter le redémarrage des réacteurs. Tous les treize mois, ils sont arrêtés pour maintenance. Il y a donc de fortes chances pour que, d’ici mai prochain, les 54 réacteurs japonais soient à l’arrêt.
Besoin de pétrole
« Passer l’été sans énergie nucléaire sera extrêmement difficile », prévient le ministre de l’Economie, du Commerce et de l'Industrie (Meti), Yukio Edano. Mais plutôt que de remettre en cause le nucléaire, le gouvernement de centre gauche préfère prendre son temps, ne pas accélérer les tests de résistance des réacteurs au séisme et au tsunami, juste pour obtenir leur redémarrage à temps au risque de s’aliéner cette fois-ci les Japonais.
Par ailleurs, les Etats-Unis, l'Australie et l’Europe demandent au Japon de renoncer à importer du pétrole d’Iran. Pour le moment, le Japon refuse de se joindre aux sanctions occidentales car il redoute de devoir payer le pétrole dont il a besoin, pour compenser l’arrêt de sa production d’énergie nucléaire, plus chère que d'autres pays.
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