Passation de pouvoir
La voiture présidentielle de Nicolas Sarkozy remonte pour la dernière fois les Champs-Elysées, escortée par les motos de la Garde. Comme l’avait désiré Jean-François Copé, patron
de l’UMP, des partisans de l’ancien président ont investi les trottoirs
et scandent «Nicolas, Nicolas». Président pour encore une semaine, le
perdant du 6 mai salue de la main. Ambiance de départ. D’arrivée aussi.
Au premier rang, près de la tombe du soldat inconnu, François Hollande
attend son prédécesseur parti faire la revue des troupes. Le 15 mai
prochain, ce sera lui le nouveau chef des armées.
Poignée de main sous le regard des ministres,
Sarkozy invite Hollande à venir déposer la gerbe de fleurs sur la tombe
du soldat inconnu, comme cela avait été convenu entre les équipes.
L'élu et le sortant se figent, côte à côte, les télés fixent l’instant.
«C’était une image souhaitée par tous les Français, au-delà de leur
sensibilité politique. Il y a des enjeux qui nous réunissent tous»,
résume François Hollande. Le cérémonial républicain emporte alors les
deux hommes : signatures du livre de bord de la flamme, poignées de main
aux anciens combattants, aux gradés, aux représentants de l’Etat et petite discussion avec le président du Sénat, Jean-Pierre Bel, sur les enfants...
Un moment Hollande, se retrouve devant Sarkozy. Il se recule, laisse
passer l’ancien locataire de l’Elysée. Comme une répétition avant la
passation de pouvoir.
Les entourages papotent
Pendant ce temps-là, les entourages se côtoient
après s’être affrontés pendant des semaines. Lionel Jospin et François
Baroin, ministre du budget, badinent. François Fillon chambre
amicalement. «Il est venu me faire remarquer que son gouvernement a duré quelques jours de plus que le mien
sourit Jospin, invité en tant qu’ancien Premier ministre. Le président
Sarkozy a fait un beau geste, républicain. Il y avait une atmosphère de
sérénité entre des gens différents, qui viennent de se combattre.» «Une
image naturelle, chaleureuse, respectueuse. Je pense que c’est apaisé»,
enchérit Baroin. D’autres s’agitent encore. Ou s’opposent déjà. «Il n'a
pas fallu 24 heures pour que le principal engagement de François
Hollande vole en éclat», critique Frédéric Lefebvre, devant une caméra au sujet du refus de Merkel de renégocier le traité européen.
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