C’est sur la façade d’une petite structure ensevelie dans la forêt du Guatemala que s’écrit notre nouvelle destinée. Les archéologues ont découvert les notes d’un scribe concernant les cycles lunaires Maya. Notes qui se rapportent donc au même calendrier qui prédit la fin du monde pour décembre.
Finalement les mayas confirment bien que décembre 2012 sera la fin de quelque chose … mais pas du monde. Seulement d’un cycle.
Donc, décembre 2012 est littéralement à l’opposé de l’apocalypse. C’est un renouveau, le début d’un calendrier inédit, la saison 2 de l’histoire de la Terre et non pas une dramatique calamité.
Une petite erreur d’interprétation qui nous garantie de passer de trépas à vie. Chouette ! En réalité, les mayas cherchaient simplement à comprendre les cycles lunaires, n’est-ce pas le pendant même d’un cycle que d’avoir un début et une fin ? En l’occurrence, la fin est bien pour décembre 2012, mais il laisse place à une nouvelle ère baptisée Baktun
‘Le calendrier Maya va continuer et continuer durant des milliards, des trillions, octillions d’années dans le futur’ précise William Saturno de l’Université de Boston.Donc, notre sursis vient de passer de 6 mois à des ‘octillions’ d’années. Vous pouvez décommander le bunker et commencer à attaquer les stocks de pâtes car c’est dit : Nous allons survivre à l’apocalypse !
Comme les autres civilisations de la Mésoamérique, les Mayas connaissaient deux types de calendrier : le calendrier Tzolk'in, calendrier rituel de 260 jours et le calendrier haab, calendrier solaire, composé de 365 jours. Ils employaient couramment un troisième type de datation extrêmement précis : le compte long. Le point de départ de cette datation est le 11 août 3114 av. J.-C..
Les scribes mayas développèrent un système vigésimal d'unités de mesure du temps (les glyphes de période) dont l'unité principale fut le tun ou période de 360 jours. Le système des multiples du tun est ouvert et parfaitement vigésimal : 1 katun = 20 tun, 1 baktun = 20 katun, etc.
Ils développèrent aussi un sous-système d'unités de mesure de temps, le uinal (18e partie du tun) et le kin (20e partie du uinal).
Selon les conceptions cosmogoniques que les Mayas partageaient avec les autres civilisations mésoaméricaines, les dieux faisaient et défaisaient régulièrement le monde. Il n'y a donc pas un monde créé, ou une création, mais une suite vraisemblablement ouverte de créations. On pense que chacune dure 13 baktun. Pour les scribes du Classique, la création en cours avait commencé un 4 Ahau 8 Cumku (date dans le Calendrier Rituel de 18980 jours).
Les scribes pouvaient donc aussi noter les dates en comptant (non pas les années mais) les jours écoulés depuis l'origine de la création en cours. L'écriture de cette durée écoulée depuis l'origine se faisait à l'aide du système des unités de temps, c'est-à-dire en tun, katun etc. À l'époque classique, il s'était écoulé un nombre de jours de l'ordre du million, soit, en notation vigésimale, des nombres comme 9.13.12.0.0.
C'est la notation dite du « Compte Long » ou, selon une terminologie plus ancienne, que l'on doit à Alfred Maudslay3, des « Séries Initiales » (parce que la plupart des inscriptions maya de l'époque classique débutaient par ce type de dates).
Sur une stèle, une date en compte long apparaît de la manière suivante, dans l'ordre :
- le glyphe d'introduction, dont la partie centrale, variable, est le glyphe de la divinité du mois correspondant du calendrier haab et dont la partie fixe dit que sous les auspices du patron du mois on compte les katun (les tun à l'époque préclassique) ; viennent ensuite en colonne par groupe de deux glyphes :
- le nombre de baktuns écoulés depuis le point zéro du calendrier ;
- le nombre de katuns ;
- le nombre de tuns ;
- le nombre de uinals ;
- le nombre de kins.
- le chiffre et le nom du jour dans le Tzolk'in ;
- le nom d'un des Neuf Seigneurs de la Nuit correspondant à cette date ;
- un glyphe F, dont nous ne connaissons pas la signification exacte ;
- cinq glyphes liés au cycle lunaire ;
- la date dans le calendrier haab.
Une autre référence au mois d'août 3114 avant J.-C. se trouve sur la stèle 10 de Tikal. D'après la page 168 de la référence7 (p. 168) : « Les composants présentés ici ont été sélectionnés sur la base de la question de l'origine du Compte Long dont l'étendue couvre la distance temporelle séparant le début du présent supercycle historique, un jour d'août 3114 av. J.-C., de sa fin, un jour de décembre 2012, selon la corrélation GMT. Ce jour d'août 3114 av. J.-C. n'est pas celui du commencement de toutes choses comme le suggère la date sculptée sur la stèle 10 de Tikal : celle-ci fait référence à un jour antérieur de près de 5 millions d'années relativement à la date d'érection du monument. » Les théories relatives à la « fin du monde » le 21 décembre 2012 partent donc d'une conception erronée du calendrier maya car il ne peut évidemment s'agir que de la fin d'un monde, c'est-à-dire du supercycle de 13 baktuns (5 125 ans environ) commencé en août 3114 avant notre ère. D'après R.J. Sharer, ce supercycle se terminera le 21 décembre 2012, tandis que pour L. Schele et D. Freidel, ce serait plutôt le 23 décembre 2012 (p. 168 de7).
Ce système typique de l'Époque classique disparaît des stèles et des monuments au Xe siècle. La dernière date connue de fin de baktun en compte long gravée sur un monument provient du site de Toniná : 10.4.0.0.0, c'est-à-dire 909. À l'Époque postclassique, ne subsiste sur les monuments qu'un système simplifié, de « compte court », composé de périodes de 13 katuns, c'est-à-dire 260 ans.
Comment faire correspondre une date en compte long à une date de notre calendrier ? On se fonde sur des événements de l'époque de la colonisation espagnole (XVIe siècle) attestés à la fois en « compte court » et en calendrier julien, par exemple la fondation de la ville de Mérida (Mexique), le 6 janvier 1542 :
Ensuite on établit une corrélation entre le compte court et le compte long de l'époque classique. Il existe plusieurs systèmes de corrélation. La plupart des spécialistes suivent la corrélation GMT. Il suffit alors de faire la conversion en Calendrier julien et puis en calendrier grégorien. Des datations au carbone 14 de linteau en bois datés retrouvés à Tikal confirment la validité du système GMT.« En l'an 1542, 1 Pop tombant sur le 13 K'an, les Espagnols fondèrent une colonie à Tiho (c'est-à-dire Mérida)... » (extrait des Annales d'Oxkutzcab8). »
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