Et en effet, si ces cupides branleurs d’ouvriers étaient bénévoles, voire mettaient la main à la poche pour conserver l’insigne privilège de bosser, tandis que le visionnaire Varin continuait à joindre les deux bouts avec son modeste salaire annuel de 3 253 700 € amplement mérité, nul doute que notre compétitivité en serait améliorée.
« Il n’y a pas d’alternative »
On peut évidemment penser que le capitalisme de Ford qui payait généreusement ses employés pour qu’ils achètent ses bagnoles avait une certaine cohérence, mais le néocapitalisme autrement plus audacieux faisant le pari génial de sous payer ses prolos pour qu’ils n’en achètent pas, est quand même nettement plus post-moderne.
D’ailleurs la bourse reconnaissante, juste après le formidable plan social signant la deuxième plus forte progression de la cote, ne peut que nous conforter dans cette stratégie méchamment gagnante. Même si on peut déplorer, que le lendemain même, le titre de PSA s’écroulât en bourse alors que l’état en son aveuglement semblait vaguement s’émouvoir de la restructuration.
…de quoi je me mêle.
Enfin réjouissons nous, avec un certain chauvinisme que la sympathique famille Peugeot puisse s’octroyer chaque année 200 millions de dividendes, en faisant se lever tôt ses bons à rien d’ouvriers syndiqués.
Même si ‘le clan des sochaliens’ ne figure qu’à une décevante 26éme place dans la liste des fortunes de France, le fait qu’elle prenne la tête des fortunes françaises réfugiées en Suisse forcées à un douloureux exil fiscal, avec un patrimoine estimé à 4,5 milliards d'euros, ne peut que forcer, en ce 14 juillet, notre admiration patriotique et nous réchauffer le cœur un brin cocardier.
On se demandera toutefois pourquoi, soudain comme une pensée fulgurante, en cet été pluvieux de licenciements plus ou moins secs, rapport à l’organisation disparue ‘Action Directe’
N·1 : Les Peugeot (plus de 4,2 milliards €), une holding créée depuis 1929
Le logo de la marque Peugeot. La famille est toujours actionnaire. Photo © PSA
Première fortune française de Suisse, et de loin : la famille Peugeot, dont plusieurs membres se sont installés il y a belle lurette chez nos voisins helvètes. En tout, selon le magazine Bilan, la fortune de la famille est comprise entre 7 et 8 milliards de francs suisses, soit une fourchette de 4,2 à 4,8 milliards d'euros.Le magazine Challenges, lui, parle précisément de 4,4 milliards d'euros, grâce à leur participation de 22% dans le constructeur automobile PSA, ainsi qu'à une douzaine de participations dans des entreprises aussi variées que l'équipementier automobile Faurecia, le groupe Seb, les autoroutes Sanef ou encore Zodiac. Ces parts sont détenues via une holding familiale, Foncière et Financière de Participation, créée en... 1929.
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