Connaissez-vous le jeu de l'ultimatum ? Il a été mis
au point en 1982 par Werner Güth, Rolf Schmittberger et Berndt Schwatze
et voici ses règles.
Une somme de 1000 euros est mise en jeu et vous est confiée. Vous jouez avec une personne que vous ne connaissez pas et que vous ne reverrez jamais après cette unique partie. Vous lui proposez de lui offrir une somme de votre choix, entre 1 euro et 1000 euros (par exemple 175 euros). Cette offre est ferme, définitive et ne peut être discutée. Si la personne accepte, elle touche la somme que vous lui avez proposée (par exemple 175 euros) et vous vous empochez le solde par rapport au montant initial (1000 - 175 = 825 euros). Si elle refuse, ni vous, ni elle ne touchez un seul cent.
La logique voudrait de proposer à votre partenaire de jeu 1 euro. Pour lui, c'est mieux que rien et pour vous, c'est le gain maximal.
Manque de chance, cela ne marche pas ainsi. Si vous proposez moins de 200 euros, plus de la moitié des gens refusent la somme et repartent les poches vides ! Interrogés, ils déclarent avoir voulu punir l'offreur de son égoïsme. Est-ce souci de justice ou jalousie ? À vous de décider selon votre vision optimiste ou pessimiste de la nature humaine.
Intuitivement, nous savons tous cela, puisque la moyenne des offreurs propose 44 % de la somme à leur partenaire de jeu, s'assurant ainsi son acceptation et un gain non négligeable.
Cette attitude est sociale et non pas biologique. Dans les sociétés industrielles, les résultats sont, en gros, ceux ci-dessus quel que soit le pays. Mais récemment, des anthropologues ont fait jouer au jeu de l'ultimatum des personnes appartenant à quinze groupes ethniques hors des sociétés industrielles. Selon les groupes, l'offre moyenne allait de 26 à 58 % chez les Lamelara d'Indonésie particulièrement généreux. Quand aux Au et aux Gnau de Papouasie-Nouvelle Guinée, ils refusent toute offre supérieure à 50 % !
Source : Jean-Paul Delahaye, "On se sacrifie… pour nuire aux autres", Pour La Science, N° 304, Février 2003, p. 98-102.
Une somme de 1000 euros est mise en jeu et vous est confiée. Vous jouez avec une personne que vous ne connaissez pas et que vous ne reverrez jamais après cette unique partie. Vous lui proposez de lui offrir une somme de votre choix, entre 1 euro et 1000 euros (par exemple 175 euros). Cette offre est ferme, définitive et ne peut être discutée. Si la personne accepte, elle touche la somme que vous lui avez proposée (par exemple 175 euros) et vous vous empochez le solde par rapport au montant initial (1000 - 175 = 825 euros). Si elle refuse, ni vous, ni elle ne touchez un seul cent.
La logique voudrait de proposer à votre partenaire de jeu 1 euro. Pour lui, c'est mieux que rien et pour vous, c'est le gain maximal.
Manque de chance, cela ne marche pas ainsi. Si vous proposez moins de 200 euros, plus de la moitié des gens refusent la somme et repartent les poches vides ! Interrogés, ils déclarent avoir voulu punir l'offreur de son égoïsme. Est-ce souci de justice ou jalousie ? À vous de décider selon votre vision optimiste ou pessimiste de la nature humaine.
Intuitivement, nous savons tous cela, puisque la moyenne des offreurs propose 44 % de la somme à leur partenaire de jeu, s'assurant ainsi son acceptation et un gain non négligeable.
Cette attitude est sociale et non pas biologique. Dans les sociétés industrielles, les résultats sont, en gros, ceux ci-dessus quel que soit le pays. Mais récemment, des anthropologues ont fait jouer au jeu de l'ultimatum des personnes appartenant à quinze groupes ethniques hors des sociétés industrielles. Selon les groupes, l'offre moyenne allait de 26 à 58 % chez les Lamelara d'Indonésie particulièrement généreux. Quand aux Au et aux Gnau de Papouasie-Nouvelle Guinée, ils refusent toute offre supérieure à 50 % !
Source : Jean-Paul Delahaye, "On se sacrifie… pour nuire aux autres", Pour La Science, N° 304, Février 2003, p. 98-102.
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