istoriquement le champion peut représenter :
- une personne, dans l'incapacité de combattre elle-même (femme, enfant, vieillard, ou, pour d'autres raisons, un personnage que sa majesté empêche de combattre -- un roi par exemple, voire un religieux). Lorsque la personne à défendre ne dispose pas d'un champion naturel (un fils, un mari) ou prédésigné, un chevalier blanc (c'est-à-dire, en héraldique, dépourvu de ses marques propres, donc n'agissant pas pour son propre compte) peut se présenter pour en devenir le champion dans le cadre d'une ordalie ou d'un tournoi.
- une armée entière, afin de décider de l'issue d'une bataille en limitant les victimes. Il existe de nombreux exemples de cette pratique, d'origine religieuse, par exemple le défi de Goliath relevé par David, le combat singulier entre Pâris et Ménélas dans l'Iliade, ou le combat des Horaces et Curiaces. Il reste fréquent que ce combat censé trancher la bataille vire au simple affrontement préliminaire, comme cela apparaît dans l'exemple de l'Illiade. Jusqu'à l'aube des temps modernes (cf. l'interpellation à la bataille de Fontenoy), une bataille rangée était très souvent précédée d'une phase d'injures et provocations (réduite en général au simple hymne national ou aux démonstrations de pom-pom girls, elle apparaît encore explicitement dans le rugby d'aujourd'hui avec par exemple le Haka des Néo-Zélandais), avec un combat singulier entre deux champions.
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