Moqueries, accusations de mensonge, violence verbale... Le débat de l'entre-deux-tours n'a pas été qu'une bataille d'arguments et d'idées.
Par Cécile Dehesdin et Grégoire Fleurot
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publié le 3 mai 2012 à 12h23
Un «débat violent» pour la Tribune de Genève, «brutal» selon le Telegraph de Londres, «acerbe»
pour le New York Times. Les journalistes étrangers ont souligné la
violence des échanges du grand débat présidentiel d’entre-deux-tours qui
opposait Nicolas Sarkozy à François Hollande mercredi 2 mai.
Si leurs homologues français ont moins souligné cet aspect de l’affrontement, c’est peut-être parce qu’il était dans la lignée de la campagne, qui depuis plusieurs mois est rythmée par les invectives, petites phrases et autres attaques plus ou moins basses que nous avons répertoriées et mesurées grâce au Guéantomètre, notre observatoire de la violence du débat politique.
Qui a été le plus offensif dans le débat de mercredi soir? Pour le savoir, appliquons le barème du Guéantomètre que nous avons utilisé tout au long de la campagne.
Premier enseignement: les deux types d’attaques les plus utilisées par les deux débatteurs ont été de loin la moquerie (30 points par occurrence) et les accusations de mensonge (20 points par occurrence), comme on peut s'en rendre compte dans ce tableau récapitulatif (cliquez sur l'image pour agrandir).
«Décidemment vous êtes fâché avec les chiffres, vous étiez à la Cour des comptes pourtant», a ainsi ironisé le premier, qui a aussi salué l'invention du «fil à couper le beurre» par le candidat socialiste. François Hollande s’est quant à lui étonné que son adversaire «disait tellement de bien de monsieur Zapatero» avant la crise alors qu’il utilise désormais l’Espagne comme exemple de mauvaise gestion socialiste en Europe.
, vous mentez». Mais François Hollande n'est pas en reste, et ne s'est pas gêné pour rappeler à Nicolas Sarkozy à propos de Fukushima:
Nous n’avons pas compté de point Godwin (100 points) pour Nicolas Sarkozy lorsqu’il a évoqué les propos de «Alex [sic] Kahn» comparant le rassemblement du Trocadéro au Congrès de Nuremberg, puisque le chef de l’Etat n’a pas fait de point Godwin lui-même, se contentant d’en relayer d’autres.
Si leurs homologues français ont moins souligné cet aspect de l’affrontement, c’est peut-être parce qu’il était dans la lignée de la campagne, qui depuis plusieurs mois est rythmée par les invectives, petites phrases et autres attaques plus ou moins basses que nous avons répertoriées et mesurées grâce au Guéantomètre, notre observatoire de la violence du débat politique.
Qui a été le plus offensif dans le débat de mercredi soir? Pour le savoir, appliquons le barème du Guéantomètre que nous avons utilisé tout au long de la campagne.
Premier enseignement: les deux types d’attaques les plus utilisées par les deux débatteurs ont été de loin la moquerie (30 points par occurrence) et les accusations de mensonge (20 points par occurrence), comme on peut s'en rendre compte dans ce tableau récapitulatif (cliquez sur l'image pour agrandir).
16 moqueries à 11 pour Sarkozy
Le Président s’est moqué à 16 reprises de son adversaire selon nos calculs, contre «seulement» 10 moqueries pour François Hollande.«Décidemment vous êtes fâché avec les chiffres, vous étiez à la Cour des comptes pourtant», a ainsi ironisé le premier, qui a aussi salué l'invention du «fil à couper le beurre» par le candidat socialiste. François Hollande s’est quant à lui étonné que son adversaire «disait tellement de bien de monsieur Zapatero» avant la crise alors qu’il utilise désormais l’Espagne comme exemple de mauvaise gestion socialiste en Europe.
Accusations de mensonges: 8 à 5 pour Sarkozy
Pour les accusations de mensonge, le score est de huit à cinq toujours en faveur du Président, auteur notamment d'un «dans votre volonté de démontrer l’indémontrable«Vous avez dit que vous y étiez allé vous n’y êtes jamais allé.»Viennent ensuite les violences verbales (30 points chacune), avec deux occurrences à une pour Nicolas Sarkozy. Sans oublier les combos violence verbale + accusation de mensonge, comme dans cet extrait de cinq minutes autour du sujet des nominations du chef de l'Etat, où les mots «mensonge» et «calomnies» sont répétés à plusieurs reprises par les deux débatteurs, et qui se termine par un «vous êtes un petit calomniateur» de toute beauté de la part de Nicolas Sarkozy.
Nous n’avons pas compté de point Godwin (100 points) pour Nicolas Sarkozy lorsqu’il a évoqué les propos de «Alex [sic] Kahn» comparant le rassemblement du Trocadéro au Congrès de Nuremberg, puisque le chef de l’Etat n’a pas fait de point Godwin lui-même, se contentant d’en relayer d’autres.
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