Environnement dimanche 07 juillet 2013
Selon l’association pour l’étude et la
conservation des sélaciens (APECS), qui recense les requins pèlerins
autour de l’archipel des Glénan, 2013 est une année « exceptionnelle »
avec une concentration jamais observée depuis six ans.
Si 2012 a été la pire année en nombre de requins observés depuis le début du recensement en 1997, à l’inverse « 2013 semble être une année exceptionnelle », assure dans un communiqué l’association Apecs.
160 signalements
Quelque 160 signalements d’un ou plusieurs requins lui ont été transmis depuis le début du printemps, dont près de 100 dans le seul Finistère-Sud, assure-t-elle. « Une telle concentration n’avait pu être observée depuis plus de six ans ».
À
la suite de ces signalements, l’association a sillonné les eaux de
l’archipel des Glénan du 26 mai au 6 juin, avec l’objectif de recueillir
des informations sur ces requins, inoffensifs et encore largement
méconnus, et tenter de poser de nouvelles balises de suivi par
satellite.
« Le 6 juin, avec des conditions
météorologiques optimales, l’archipel des Glénan s’est transformé en
véritable autoroute à requins », a assuré Hélène Gadenne, présidente
de l’association, qui ce jour-là a aperçu dix individus, alors que 30
signalements lui parvenaient de professionnels de la mer et de
plaisanciers.
2e plus grand poisson du monde
Contrairement
aux idées reçues, les requins ne fréquentent pas uniquement les eaux
chaudes des tropiques, assure ainsi l’association. Les eaux de
l’hexagone abritent en effet plusieurs dizaines d’espèces dont le
deuxième plus grand poisson du monde, le requin-pèlerin, une espèce
menacée. Parmi les autres espèces, la petite et la grande roussette, le
requin-taupe, mais aussi, bien qu’en faible nombre et loin des côtes, le
très redouté requin blanc.
Inoffensif
Pouvant
atteindre 12 m, pour un poids d’environ 5 tonnes, de couleur gris-brun
avec de longues fentes branchiales de chaque côté de la tête, le
requin-pèlerin est inoffensif, assure l’association, expliquant qu’il se
nourrit uniquement de plancton.
« On a eu un
hiver très, très pluvieux, il y a ainsi eu un gros apport d’eau douce
avec un gros apport en nutriments au niveau des eaux côtières », a avancé Hélène Gadenne, pour tenter d’expliquer sa présence en nombre.
L’association invite les usagers de la mer à signaler sur son site internet toute observation de requins pèlerins le long des côtes françaises.
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