Interpréter l’environnement. Prendre une décision. (Ré)agir. C’est la clé de la survie. Ce mécanisme existe depuis la nuit des temps. Il a évolué. Chez l’homme, il est géré par quatre territoires du cerveau qui se sont superposés au fil de l’évolution. Quatre centres de décision hétérogènes qui interagissent. Et qui diffèrent en termes de fonctions et modes de fonctionnement.
Assurer la survie individuelle face à l’environnement
C’est le rôle du centre décisionnel le plus archaïque. Il a fonction d’assurer les instincts de vie et de survie. Son objectif : pérenniser l’espèce. Faculté mise au point par les reptiles. D’où son nom de « territoires reptiliens » du cerveau.
- Ce centre décisionnel est spontanément décideur face à la perception de risques pour la survie.
- Il s’exprime à travers :
- Le stress.
- L’anxiété, la colère, le découragement.
Organiser la survie collective
La fonction de ce centre décisionnel archaïque est double. Primo, organiser la survie collective. Secundo, réguler les rapports sociaux. Son objectif : limiter la prédation entre individus d’une même espèce et les luttes de pouvoir. Pour y parvenir, il fige la position de chacun dans un groupe. C’est l’héritage des premiers mammifères vivant en troupeau. Au cœur des territoires paléolimbiques du cerveau.
- Ce centre décisionnel est spontanément décideur face à la perception de rapports de force instinctifs
- Il s’exprime à travers :
- La confiance intrinsèque en soi.
- Les rapports de force.
- L’agressivité, la déstabilisation.
- L’anxiété diffuse, la culpabilité chronique.
Vivre en interaction avec son environnement
Le troisième centre décisionnel emmagasine dès la naissance savoirs, expériences et émotions. Il forme le siège de notre tempérament, de nos valeurs et intolérances, de nos motivations et de nos blocages. Son objectif : faciliter l’existence. C’est pourquoi il est spécialisé dans le traitement des automatismes et des acquis. Commun à tous les mammifères supérieurs, il trouve sa source dans les territoires néolimbiques du cerveau.
- Ce centre décisionnel est spontanément décideur face à des apprentissages et vécus (valeurs idéalisées, aversions, récompenses/punitions)
- Il s’exprime à travers :
- Les préférences et les aversions.
- Les conditionnements et les automatismes.
- Les émotions.
- La gêne, le mépris, l’agacement.
- La peur de l’échec, l’anxiété d’anticipation.
- La douleur morale.
Gérer le complexe et l’inconnu
Le quatrième centre décisionnel est le siège de notre intelligence supérieure. Spécifique à l’être humain. Il puise, dans les connaissances acquises, les éléments nécessaires pour les assembler et trouver des solutions aux situations inconnues ou complexes. Son objectif : s’adapter à l’environnement. Il se concentre dans les territoires préfrontaux du cerveau.
- Ce centre décisionnel est spontanément décideur face à la nouveauté et la complexité d’une situation.
- Il s’exprime à travers :
- La sérénité.
- L’opinion personnelle, la prise de recul, la réflexion.
- L’adaptation au changement.
- L’innovation et la créativité.
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