La pensée mentale du manager influe sur sa démarche de management du changement
La représentation déclinée dans le titre du précédent billet : « chic, les résistances aux changements signalent que les changements sont en cours » est une lecture systémique. C’est-à-dire, admettre que tous les phénomènes apparemment anormaux ou dysfonctionnels servent le système. Mais de nombreux managers, affolés par les résistances aux changements, appliquent d’autres lectures. Les quatre pensées les plus fréquentes lorsque les managers ne prennent pas le recul nécessaire orientent ces derniers vers de attitudes passives agressives. Quelles sont ces quatre pensées « réflexes » ?
* Pensée « psychologique » : les problèmes sont liés au caractère des individus. Certains aiment le changement, d’autres pas.
* Pensée « normalisante » : tout le monde devrait comprendre que nous sommes dans la nécessité de changer.
* Pensée « magique » : les choses s’arrangeront d’elles mêmes ou, de tous temps les gens ont résisté au changement.
* Pensée « rationnelle » : la vision et les raisons du changement étant explicites, ils ne peuvent qu’accepter de s’y investir.
Certes, ces quatre représentations recèlent une part de vérité. Mais lorsque l’une d’elle devient exclusive, toutes les actions du manager concerné répètent sans fin la même hypothèse. Le manager a alors l’impression de « tourner en rond » ou de « se cogner la tête contre le mur ». La diversité des hypothèses ainsi que l’adjonction de la pensée systémique concourent à la lucidité du manager. Lucidité et volonté étant les deux ingrédients du courage managérial. J’y reviendrai lors de mon prochain billet.
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