dimanche 3 août 2014

Guerres dans le monde ... A qui profite le crime ?

Les médias n'ont pas intérêt à ce que cela s'arrête,
cela permet de vendre de l'émotion morbide,
de nourrir la Bête : THANATOS, la mort



Les marchants d'armes n'ont pas intérêt à ce que cela s'arrête,
cela permet de vendre des armes,
et de nourrir la Bête : le non sens

armesCrédits photo (creative commons) : Dunechaser

Pour mieux comprendre pourquoi certaines régions du monde sont toujours en conflit, jetons un petit coup d'oeil sur une stat parlante. Une stat qui permet de comprendre qui a intérêt à ce que ces conflits durent encore un peu, juste un peu. Pour se battre, faut des armes, c'est mieux. Et des armes, il faut bien que quelqu'un les produise. Ce quelqu'un en question, il est surtout américain, mais pas que. La France pointe le bout de son nez au 4eme rang (sans avoir réussi à vendre un Rafale à l'étranger). Le tout pour un marché total de 113 milliards d'euros par an. C'est beau un monde qui avance.
  1. États-Unis (30% du marché mondial d'exportation d'armement sur les 10 dernières années)
    Et si ça baisse, le pays tape sur l'Axe du Mal pour liquider ses invendus. "Il nous reste des missiles ? Ok, trouvez moi des armes de destruction massive dans un pays à la con, on va faire de la place...". Une pierre, deux coups, puisque l’Afghanistan et l'Irak sont de nouveaux clients. Bien joué.
  2. Russie (26% du marché)
    La Russie perd du terrain. Il y a encore 5 ou 6 ans, la Russie était le numéro un des ventes, mais le pays doit désormais miser à fond sur l'Inde, la Chine et le Vietnam pour écouler sa ferraille, des avions pour la moitié, et des missiles pour un cinquième des ventes.
  3. Allemagne (8% du marché)
    Pas mal pour un pays qui avait été privé d'avions de combat pendant des décennies après la IIème Guerre Mondiale. Comme quoi, la qualité allemande, ça marche pour tout, même les Panzers. Outre les chars Leopard, l'Allemagne est numéro un des ventes de sous-marins en occident.
  4. France (7% du marché)
    Contrairement aux idées reçues, le marché des armes françaises n'est pas l'Afrique, mais majoritairement l'Asie et l'Océanie. Depuis peu, les armements Made in France font le bonheur d'acheteurs au Moyen Orient, ce que l'Allemagne nous reproche (mais on s'en fout).
  5. Chine (4% du marché)
    Manifestement, la Chine préfère exporter des iPad et des lecteurs DVD que ses armes, qu'elle a tendance à garder sous le coude "au cas où". Le pays négocie néanmoins avec le Pakistan et quelques pays africains, pour arrondir ses fins de mois.
  6. Royaume-Uni (4% du marché)
    Nos voisins d'outre-Manche devraient bientôt quitter le Top 5, la crise a mis un coup de frein aux chiffres de vente d'armes britanniques.
  7. Italie (2% du marché)
    L'Italie n'en serait sûrement pas là sans l'Arabie Saoudite qui a pris une commande significative d'avions Eurojet en 2009. On est loin des grandes années de l'industrie navale italienne, au début des 80's, mais depuis 20 ans, les ventes d'armes à l'étranger doivent être ratifiées par le Parlement. Connerie d'administration...
  8. Israël (2% du marché)
    Les ventes d'armes, dans l'absolu, ce n'est pas terrible. Mais quand un pays aussi cerné qu'Israël fait quelques contrats en vendant des armes au Pakistan et à quatre pays arabes, ça devient un peu bizarre. D'une manière générale, l'état hébreu est peu regardant et vend partout : Asie, Amérique Latine ou Europe.
  9. Suède (2% du marché)
    Le boom suédois enregistré en 2012 est en train de tourner court. Comme la France, le pays fait surtout du business avec l'Asie et l'Océanie. Ce sont surtout des avions qui sont distribués, et curieusement assez peu de drakkars. Le talent de la Suède, c'est de vendre massivement à l'Inde, beaucoup au Pakistan et d'organiser tous les ans la remise du Prix Nobel de la Paix. La classe.
  10. Ukraine (2% du marché)
    Le petit nouveau qui a multiplié par 3 ses exportations entre 2011 et 2012. Par quels moyens ? Apparemment en étant un peu moins regardant sur la nature de ses clients et en fourguant du matériel à des pays sous le coup d'un embargo. Le pays peut par ailleurs compter sur quelques niches qu'il maitrise bien, l'Irak et le Kazakstan ayant récemment misé sur le BTR-4, un char amphibie qui a fière allure. Autre grosse vente cette saison : l'Antonov An-32, un avion biturbopropulseur de transport.
... Reste du monde (13% du marché)
Source et suite du classement : Wikipedia, via le Stockholm International Peace Research Institute.

SATAN n'a pas intérêt que cela s'arrête, il faut des BOUCS EMISSAIRES, il faut que le sang coule



« Comme Jésus descendait à terre, un homme de la ville vint à sa rencontre. Cet homme était tourmenté par des esprits mauvais. Depuis longtemps il ne portait pas de vêtement et n'habitait pas dans une maison, mais vivait parmi les tombeaux. Quand il vit Jésus, il poussa un cri, tomba à ses pieds et dit d'une voix forte : - Que me veux-tu, Jésus, Fils du Dieu Très Haut ? Je t'en prie, ne me punis pas ! Il dit cela parce que Jésus ordonnait à l'esprit mauvais de sortir de lui. Cet esprit s'était emparé de lui bien des fois. On attachait alors les mains et les pieds de l'homme avec des chaînes pour le garder, mais il rompait ses liens et l'esprit l'entraînait vers les lieux déserts. Jésus lui demanda : - Quel est ton nom ? - Mon nom est "Légion", répondit-il. En effet, de nombreux esprits mauvais étaient entrés en lui. Et ces esprits priaient Jésus de ne pas les envoyer dans l'abîme. Il y avait là un grand troupeau de porcs qui cherchait sa nourriture sur la colline. Les esprits prièrent Jésus de leur permettre d'entrer dans ces porcs. Il le leur permit. Alors les esprits mauvais sortirent de l'homme et entrèrent dans les porcs. Tout le troupeau se précipita du haut de la pente dans le lac et s'y noya ». (Luc 8, 26-33) :

 

 

 
 Selon le témoignage de l'évangéliste Luc, au moment où les disciples revenaient près du Maître, remplis de joie pour les fruits cueillis au cours de leur initiation missionnaire, Jésus prononça une phrase qui nous donne à réfléchir : « Je voyais Satan tomber du ciel comme l'éclair » (Luc 10, 18). 
Par ces mots, le Seigneur affirme que l'annonce du Royaume de Dieu est toujours une victoire sur le démon, mais en même temps, il révèle aussi que l'édification du Royaume est sans cesse exposée aux embûches de l'esprit du mal. 
S'y intéresser, comme nous voulons le faire dans la catéchèse de ce jour, signifie se préparer à la condition de lutte qui est le propre de la vie de l'Église en ces derniers temps de l'histoire du salut (comme l'affirme le livre de l'Apocalypse, 12, 7). 
D'autre part, cela permet d'éclairer la foi loyale de l'Église en face de qui la bouleverse - en exagérant l'importance du démon - ou de qui nie ce dernier, ou en minimise la puissance maléfique. Les précédentes catéchèses sur les anges nous ont préparés à comprendre la vérité révélée par l'Écriture Sainte et que la Tradition de l'Église a transmise sur Satan, c'est-à-dire sur l'ange déchu, l'esprit malin, appelé aussi diable ou démon. 
Cette chute, qui présente le caractère du refus de Dieu avec l'état conséquent de damnation, consiste dans le choix libre de ces esprits créés, qui ont radicalement et irrévocablement refusé Dieu et son règne, usurpant ses droits souverains et tentant de bouleverser le plan du salut et l'organisation même de la création toute entière.
Nous trouvons un reflet de cette attitude dans les paroles du tentateur à nos premiers parents : « Vous deviendrez comme Dieu » ou « comme des dieux ». 
 Ainsi l'esprit malin tente de transférer en l'homme l'attitude de rivalité, d'insubordination et d'opposition à Dieu, qui est presque devenue le but de toute son existence. 
Dans l'Ancien Testament, le récit de la chute de l'homme, rapportée dans le livre de la Genèse, présente une référence à l'attitude d'antagonisme que Satan veut communiquer à l'homme pour le conduire à la transgression. 
De même dans le livre de Job nous lisons que Satan cherche à faire naître la révolte dans l'homme qui souffre. 
Dans le livre de la Sagesse (Sg 2, 24) Satan est présenté comme l'artisan de la mort, qui est entrée dans l'histoire de l'homme en même temps que le péché.

 

L'Église, au IVe concile du Latran (1215), enseigne que le diable (ou Satan) et les autres démons « ont été créés bons par Dieu mais qu'ils sont devenus mauvais par leur propre volonté ». 
Nous lisons en effet en Saint Jude : « ...les anges qui n'ont pas conservé leur primauté, mais qui ont quitté leur propre demeure, c'est pour le jugement du grand jour qu'il les a gardés dans des liens éternels, au fond des ténèbres » (Jude 6). 
De même dans la seconde lettre de Saint Pierre il est question d' « anges qui avaient péché » et que Dieu « n'épargna pas, mais... précipita aux abîmes de ténèbres, où ils sont réservés pour le jugement » (2 P 2, 4). 
Il est clair que si Dieu « ne pardonne pas » le péché des anges, c'est parce qu'ils demeurent dans leur péché, parce qu'ils sont éternellement « dans les chaînes » de ce choix qu'ils ont fait au commencement, repoussant Dieu, rejetant la Vérité du Bien suprême et définitif qu'est Dieu lui-même. 
Saint Jean écrit dans ce sens que « le diable est pécheur dès l'origine... » (1 Jn 3, 8). Et « dès l'origine » il fut homicide et « il n'était pas établi dans la Vérité, parce qu'il n'y a pas de Vérité en lui » (Jn 8, 44). Ces textes nous facilitent la compréhension de la nature et de la dimension du péché de Satan, qui consiste dans le refus de la Vérité sur Dieu, connu à la lumière de l'intelligence et de la révélation comme Bien infini, Amour et Sainteté qui sont une seule réalité. 
Ce péché a été d'autant plus grand que la perfection spirituelle et la perspicacité cognitive de l'intelligence angélique est supérieure et que sa liberté et sa proximité de Dieu le sont également. 
Repoussant la Vérité connue sur Dieu par un acte de sa propre volonté libre, Satan devient « menteur » cosmique et « père du mensonge » (Jn 8, 44). 
Pour cela il vit dans la négation radicale et irréversible de Dieu et cherche à imposer à la création, aux autres êtres créés à l'image de Dieu, et en particulier aux hommes, son tragique « mensonge sur le Bien » qui est Dieu. 
Nous trouvons dans le livre de la Genèse une description précise de ce mensonge et de cette falsification de la Vérité sur Dieu, que Satan (sous forme de serpent) essaya de transmettre aux premiers représentants du genre humain : Dieu serait jaloux de ses prérogatives et à cause de cela imposerait des limites à l'homme. 
Satan invite l'homme à se libérer de l'imposition de ce joug pour devenir « comme Dieu ». Dans cette condition de mensonge existentiel Satan devient aussi, selon Saint Jean, « homicide », c'est-à-dire destructeur de la vie surnaturelle que, dès l'origine, Dieu avait greffée en lui et dans les créatures, faites à « l'image de Dieu » :les autres purs esprits et les hommes. Satan veut détruire la vie selon la Vérité, la vie dans la plénitude du bien, la vie surnaturelle, vie de grâce et d'amour. 
L'auteur du livre de la Sagesse écrit : « ... c'est par l'envie du diable que la mort est entrée dans le monde, ils en font l'expérience ceux qui lui appartiennent » (Sg 2, 24). Et dans l'Évangile Jésus nous avertit : « ... craignez plutôt celui qui peut perdre dans la géhenne à la fois l'âme et le corps » (Mt 10, 28).

 

En conséquence du péché de nos premiers parents, cet ange déchu a conquis dans une certaine mesure la domination sur l'homme. C'est la doctrine constamment confessée et annoncée par l'Église, et que le concile de Trente a confirmée dans le traité sur le péché originel. Elle trouve son expression dramatique dans la liturgie du baptême, lorsqu'il est demandé au catéchumène de renoncer au démon et à ses séductions. À cette influence sur l'homme et sur les dispositions de son esprit (et sur son corps), nous trouvons diverses allusions dans l'Écriture Sainte, où Satan est appelé « le prince de ce monde », et même « le dieu de ce monde » (2 Co 4, 4). 
Nous trouvons beaucoup d'autres noms qui décrivent ses néfastes rapports avec l'homme: « Beelzebul » ou « Belial », « esprit immonde », « tentateur », « malin » et enfin « antichrist » (1 Jn 4, 2). Il est comparé à un « lion » (1 P 5, 8), à un « dragon » (dans l'Apocalypse) et à un « serpent » (Gn 3). Très souvent pour le désigner on emploie le nom diable du grec diaballein (d'où diabolos), qui veut dire : provoquer la destruction, diviser, calomnier, tromper. Et en vérité tout ceci advient dès l'origine par l'action de l'esprit malin qui, dans la Sainte Écriture, est présenté comme une personne, dont il est dit aussi qu'il n'est pas seul : « Nous sommes légion » crient les démons à Jésus dans la région des Géraséniens (Mc 5, 9); « le diable et ses anges », dit Jésus dans la description du jugement futur. 
Selon la Sainte Écriture, et spécialement dans le Nouveau Testament, la domination et l'influence de Satan et des autres esprits malins, embrassent le monde entier. Pensons à la parabole du Christ sur le champ (qu'est le monde), sur la bonne semence et sur la mauvaise que le démon sème parmi le grain, tâchant d'arracher des cœurs ce bien qui y a été « semé ». 
Pensons aux nombreuses exhortations à la vigilance, à la prière et au jeûne. Pensons à cette forte affirmation du Seigneur : « Cette espèce de démon ne peut être chassée que par la prière » (Mc 9, 29). L'action de Satan consiste d'abord à tenter les hommes au mal, agissant sur leur imagination et sur leurs facultés supérieures pour les détourner de la loi de Dieu. 
Satan a mis à l'épreuve Jésus lui-même, dans la tentative extrême de s'opposer aux exigences du plan du salut tel que Dieu l'a préétabli. Il n'est pas exclu qu'en certains cas l'esprit malin parvienne même à exercer son influence non seulement sur les choses matérielles, mais aussi sur le corps de l'homme; à ce sujet on parle de « possessions diaboliques ». Il n'est pas toujours facile de discerner ce qui dans ces cas est de nature préternaturelle. L'Église ne se prête pas ni ne condescend facilement à la tendance d'attribuer de nombreux faits à des interventions directement diaboliques; mais on ne peut nier à priori que, dans sa volonté de nuire et de porter au mal, Satan ne puisse parvenir à cette extrême manifestation de sa supériorité.

 

Nous devons enfin ajouter que les paroles impressionnantes de l'apôtre Jean : « Le monde entier gît au pouvoir du mauvais » (1 Jn 5, 19), font aussi allusion à la présence de Satan dans l'histoire de l'humanité, une présence qui s'accentue à mesure que l'homme et la société s'éloignent de Dieu. 
L'influence de l'esprit malin peut se cacher d'une manière plus profonde et efficace : se faire ignorer correspond à son intérêt. L'habileté de Satan dans le monde est celle de porter les hommes à nier son existence au nom du rationalisme et de tout autre système de pensée qui cherche toutes les échappatoires dans le but de nier son action. Cela ne signifie pas cependant l'élimination de la volonté libre et de la responsabilité de l'homme ni la frustration de l'action salvifique du Christ. 
Il s'agit plutôt d'un conflit entre les forces obscures du mal et celles de la rédemption. Elles sont éloquentes à ce propos, les paroles que Jésus adressa à Pierre au début de la Passion : « ... Simon, voici que Satan vous a réclamé pour vous cribler comme le froment; mais j'ai prié pour toi afin que ta foi ne défaille pas » (Luc 22, 31). 
Par cela nous comprenons comment Jésus, dans la prière qu'il nous a enseignée, le « Notre Père », qui est la prière du Royaume de Dieu, termine presque brusquement, à la différence de tant d'autres prières de son temps, en faisant référence à notre condition d'êtres exposés aux embûches du Mal-Malin. Le chrétien, en appelant au Père avec l'esprit de Jésus et en invoquant son règne, s'écrie avec la force de la foi : « Fais que nous ne succombions pas à la tentation, délivre-nous du Mal, du Malin. Fais Ô Seigneur, que nous ne tombions pas dans l'infidélité à laquelle nous séduit celui qui a été infidèle dès le commencement ».

 

Catéchèse de Sa Sainteté le pape Jean-Paul II, le 13 août 1986

Illustration : Un ange déchu du Paradis, par Gustave Doré

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