- François Chérèque appelle les partenaires sociaux à signer "au plus vite" une réforme sociale pour sauver les entreprises et l'emploi. Dans le Journal du dimanche, le secrétaire général de la CFDT appelle également le gouvernement à aller plus loin dans la lutte contre le chômage. /Photo prise le 29 mai 2012/REUTERS/Julien Mugue
PARIS (Reuters) - François Chérèque appelle les
partenaires sociaux à signer "au plus vite" une réforme sociale pour
sauver les entreprises et l'emploi et le gouvernement à aller plus loin
dans la lutte contre le chômage.
Dans le Journal du dimanche, le secrétaire général de
la CFDT estime que le gouvernement doit "accélérer les réformes" et "les
partenaires sociaux aussi"."Nous devons lancer la négociation sur le marché du travail au plus vite, pour la conclure au plus tôt. Nous n'avons pas besoin d'un an pour négocier sur les accords de sauvegarde de l'emploi, qui permettent les mutations économiques et la protection de l'emploi", dit-il.
Le gouvernement a fixé l'échéance de la négociation au premier trimestre 2013 et doit remettre un document d'orientation dans dix jours.
Mais pour François Chérèque, les partenaires sociaux "ne peuvent pas se contenter du calendrier du gouvernement".
"J'attends de lire son document d'orientation mais je lui dis dès à présent : 'vous ne pouvez pas à la fois nous remercier d'avoir signé un accord sur l'emploi à Air France et considérer que la négociation sur ce sujet peut patienter'. Il y a urgence à réformer", dit-il.
Interrogé sur la mise en place des contrats avenir par le gouvernement (150.000 d'ici fin 2013), le dirigeant de la CFDT craint que "cela ne s'avère insuffisant".
"Il faut aller plus loin, renforcer les formations pour les chômeurs, et réactiver les mesures de chômage partiel qui évitent aux salariés d'être exclus de l'entreprise", explique-t-il.
"Les Allemands le font très bien, ils ont aussi des accords de sauvegarde de l'emploi, ils s'inscrivent dans une vision à plus long terme de l'économie", ajoute-t-il.
Alors que les annonces de plans sociaux se multiplient, les organisations syndicales dénoncent l'inaction de l'État, à peine plus de cent jours après l'arrivée au pouvoir d'une gauche que certaines avaient soutenue durant la campagne présidentielle.
Le numéro un de la CGT, Bernard Thibault, s'est dit la semaine passée "alarmé" par la conjoncture sociale et économique du pays, et a annoncé une mobilisation pour la défense de l'industrie et de l'emploi le 9 octobre prochain.
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